C’est une fic écrite suite à challenge lancé sur le forum, lequel demandait une fic basé sur la chanson de Phil Barney “un enfant de toi”. C’est ma 2è fic, la première fois que je réponds à un challenge et je viens de m’apercevoir après l’avoir relue que je n’ai pris que qq éléments de la chanson, laissant de côté pas mal de choses, mais bon…et c’est aussi mon premier essai ds le genre dramatique… je comprends pourquoi tu te complais ds le sadisme ! lol, c’est tellement plus simple de faire pleurer que de faire rire, enfin d’après moi…bon allez, je te laisse à ta lecture…n’oublie pas ton petit mouchoir, je crois, en toute modestie bien sûr, que je suis presque aussi bonne que toi pour les émotions fortes ! :p
"C'était le mois de février
Ton ventre était bien rond
C'est vrai qu'on l'attendait
On voulait l'appeler Jason
Ce matin-là il faisait froid
J'avais rendez-vous au studio
Et tout en soufflant sur mes doigts
J'disais l'petit s'ra un verseau
{Refrain:}
Avoir un seul enfant de toi
Ça f'sait longtemps que j'attendais
Le voir grandir auprès de toi
C'est le cadeau dont je rêvais
Qu'il ait ton sourire ton regard
Quand tu te lèves le matin
Avec l'amour et tout l'espoir
Que j'ai quand tu me tiens la main
Et puis on m'a téléphoné
Et moi bien sur j'ai tout quitté
Les chœurs, les cuivres et la rythmique
J'dev'nais papa c'était magique
Puis le taxi m'a déposé
Devant la porte de la clinique
Et comme un fou je suis monté
Garçon ou fille c'était critique
{Refrain}
On m'a tendu un paquet d'langes
Dans lequel petit homme dormait
Puis on m'a dit d'une voix étrange
Que c'était tout ce qui m'restait
Tout le monde était très gentil
Et moi je ne comprenais pas
Que dans son cœur y avait la vie
Et qu'dans le tien il faisait froid
{Refrain}
Ça fait dix ans qu't'as fait le vide
Ça fait dix ans qu'tu n'es pas là
C'est le petit homme qui compte mes rides
Il dit qu'il t'aime à travers moi
Personne depuis n'a pris ta place
L'enfant est là et j'l'aime pour deux
Ton image est bien trop vivace
Et c'est bien celle que j'aime le mieux
{Refrain}"
Vivre
- nous n’avons rien pu faire Mr Winch…je suis désolé.
Largo regarda alors sans aucune émotion le petit être blotti dans ses bras, dernier lien le rattachant à Joy désormais…
Simon et Kerensky arrivèrent peu de temps après. Le milliardaire mit le nourrisson
dans les bras de son meilleur ami et sortit sans un mot.
Il étouffait, écrasé par le poids de ces mots si simples et pourtant si difficiles à comprendre…et ces larmes qui restaient accrochées à son cœur…pourquoi n’arrivait-il pas à évacuer cette douleur qui lui compressait la poitrine…la nouvelle avait été trop brutale, insensée… le médecin s’était trompé, il ne voyait pas d’autres explications…Joy n’était pas de ces personnes qui mouraient d’une chose aussi banale, elle qui avait enduré tant d’épreuves, qui avait survécu alors qu’une balle l’avait traversée de part en part…c’en était presque risible, la vie avait réussi là où tous les engins de mort avaient échoué…que le destin était cruel, ce jour rendu exceptionnel par le miracle de la vie serait à jamais marqué du sceau de la mort, il ne fêterait pas l’anniversaire de son enfant mais celui de la disparition de sa femme…il n’avait même pas eu le temps de vivre un dernier instant de bonheur avec celle qui était toute sa vie, même pas eu le temps de lui dire un dernier adieu, pas une seule seconde pour un dernier baiser. Jamais il ne pourrait supporter cette absence. Comment pourra-t-il se diriger dans le labyrinthe de la vie sans son étoile pour le guider ?
La nuit était tombée d’un seul coup, comme pour lui montrer que le monde partageait sa douleur et que le soleil n’avait plus sa place…cet astre trop lumineux, symbole de joie et de vie. Les oiseaux aussi s’étaient tu, comme pour rendre un dernier hommage à cette femme tant aimée, morte en donnant la vie. Il marcha au hasard des rues, n’ayant pour seul but que de s’éloigner de cet endroit maudit, image de mort et de souffrance. Même ce cadeau que lui avait laissé Joy ne lui ferait pas oublié ce cauchemar. Il continuait à avancer parmi ces anonymes qu’il voyait à peine à travers le brouillard qui avait envahi son esprit. Il voulait mourir. Il avait mal à en crever. Mais pourquoi personne n’abrégeait ses souffrances. Que quelqu’un vienne le délivrer de ce corps trop encombrant, dont il n’avait que faire à présent. Et où étaient ces ennemis qui n’avaient de cesse de vouloir l’éliminer à tout prix. Il était prêt, pourquoi ne venaient-ils pas accomplir leur mission ?
Pourtant il fallait qu’il rentre, quelqu’un l’attendait et avait besoin de lui. Mais ce n’était pas Joy. Ce ne serait plus jamais elle. Mais ce bébé, il ne voulait pas le voir, pas maintenant, peut-être plus tard, mais là il n’était pas prêt. Peut-être ne le serait-il plus jamais…ce bout’chou ils l’avaient voulu tous les deux, il n’avait jamais été question qu’il reste seul avec cet enfant… il avait cessé de vivre lorsque le médecin lui avait annoncé cette disparition de ce ton professionnel et distant. Cette nouvelle qui fit tout basculer. Plus rien n’avait eu de sens alors…il était venu retrouver la lumière de sa vie et il devait repartir avec ce petit inconnu. Son cœur avait cessé de battre, il en était sûr, il ne pouvait en être autrement quand deux personnes qui s’aiment d’un amour si pur et si intense sont séparées. Or, seul quelqu’un de bien vivant pourrait s’occuper de cet enfant, devenu orphelin à la minute où il avait commencé à respirer. Simon s’en chargerait. Il comprendrait…
Il n’avait pas supporté le regard rempli d’innocence de ce bébé lorsqu’il l’avait aperçu…les yeux de Joy…oui, ce même regard volontaire et rayonnant, à travers lequel il s’était senti vivant comme jamais auparavant…comment pourrait-il affronter ce petit bout sans l’y revoir à chaque instant…il ne pouvait pas supporter l’idée d’être aussi près d’elle et pourtant si éloigné …il ne voulait qu’elle pour remplir le vide de ses bras, son corps avait su y trouver sa place naturellement, et personne d’autre…pas même cet enfant qu’ils avaient pourtant conçu dans l’amour et dont ils avaient attendu la venue avec impatience.
Il avait passé la nuit assis sur un banc, à se remémorer ces derniers mois merveilleux, où l’avenir lui paraissait plein de promesses, de joies et d’amour. Maintenant ce serait un avenir vide auquel il aurait droit, un avenir de regrets et rempli de « si »…
Au petit jour, il se décida à rentrer. Il ne pourrait fuir la réalité continuellement… mais ces instants de solitude, il en avait besoin…rien que pour y retrouver Joy une dernière fois, la garder égoïstement juste pour lui encore quelques instants. Il ouvrit la porte de son appartement. Celui-ci était plongé dans le noir…tout comme l’était son cœur, jamais plus il ne s’illuminerait puisque la seule personne qui le faisait vibrer était partie.
Puis son regard fut attiré par une forme qu’il ne reconnaissait pas. Près de son lit avait été installé un berceau. Il s’avança et vit ce petit ange si paisible, dormir, son corps minuscule se soulevant au rythme de sa respiration…c’est alors qu’il ressentit une douleur aiguë au niveau de la poitrine, ce cœur, qu’il croyait pourtant éteint pour toujours, lui faisait mal, comme pour le contredire et lui signifier qu’il était encore là, simplement en deuil…ce petit être c’était tout ce qu’il lui restait de Joy…si petit et pourtant ayant réussi à le ramener à la vie. Il tendit ses mains et attrapa délicatement cette petite merveille. Il s’allongea sur le lit, le nouveau-né tout contre lui, toujours endormi, et le berça tout en libérant enfin ses larmes…des larmes de douleur, de tristesse, mais aussi de vie, car il était bien vivant et le souvenir de Joy à jamais dans son cœur auprès de son amour pour leur trésor.
Sujet: Vivre - Petit Ange 
Mer 28 Déc - 1:19
