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 Trahison - Scilia

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Scilia
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Scilia


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MessageSujet: Trahison - Scilia   Trahison - Scilia Icon_minitimeJeu 5 Jan - 15:31

Je continue le menage dans mes dossiers et j'ai retrouve cette fic qui est centrée sur le passé de Valérie tout en étant indépendante des autres fics que j'ai pu écrire. bonne lecture !

****


Un coup de fil. Un simple coup de fil venait de faire voler en éclat sa carapace. Son père était mort. Valérie ne lui avait pas parlé depuis des années mais sa mort mettait un terme à l’espoir de se réconcilier avec lui un jour. Si son père avait été moins têtu, elle ne se serait jamais engagée dans les marines pour fuir le mariage qu’il voulait lui imposer. Comment imaginez qu’à notre époque, un père puisse vouloir marier sa fille de 19 ans à un vieil homme de 45 dans le seul but d’accroître ses affaires ! Il l’avait dégoûté, profondément déçu. Quand elle avait remis pied à terre, Val était passée devant la maison de ses parents. Elle n’avait pas eu la force de rentrer, de faire comme si quatre années ne s’étaient pas passées. Son père avait prétendu qu’elle était morte pour éviter toutes rumeurs, il avait joué les pères éplorés. C’était sa mère, Elisabeth, qui le lui avait expliqué. Valérie avait repris contact avec elle, sans que son père n’en sache rien, quand elle l’avait vu aux informations de 19h, victime d’une prise d’otage dans une épicerie. Elle n’était pas grièvement blessée et la jeune femme avait pu la voir à l’hôpital sans tomber sur son géniteur qui n’aurait sans nul doute pas apprécié la surprise. Sa mère, elle, avait pleuré de joie de la revoir. Elisabeth lui avait demandé de ne pas rester, de peur que son mari n’arrive mais avait promis de contacter sa fille au plus tôt. Valérie était repartie, regardant sa mère lui sourire à travers ses larmes tout en serrant le papier sur lequel était inscrit son numéro de téléphone. Et voilà qu’elle venait de raccrocher pour lui annoncer la triste nouvelle. Il n’avait pas eu une mort extraordinaire, il ne s’était simplement pas réveillé. La jeune femme imagine sans peine l’effroi de sa mère en découvrant un cadavre dans son lit. Elle semblait aller mieux grâce au calmant que lui avait donné le docteur Peterson, le médecin de famille. Susan, une voisine et aussi la meilleure amie d’Elisabeth, était avec elle. Valérie inspira profondément, essayant de réprimer les larmes qui ne demandaient qu’à couler. Elle était au bunker et, dieu merci, Kerensky était absent, parti voir l’un de ses contacts d’après ce qu’elle croyait avoir compris. Elle se mordit la lèvre inférieure en constatant que, malgré tous ses efforts, la douleur était trop grande. Val fondit en larmes avant de s’asseoir lentement sur les quelques marches du bunker. Comment cela pouvait-il faire si mal alors qu’elle était persuadée d’avoir déjà « fait son deuil » de son père ? Elle n’entendit pas la porte s’ouvrir dans son dos. Simon fit quelques pas et stoppa son vif « bonjour » en voyant son amie pleurer.

— Val ? Tenta-t-il d’une voix douce pour obtenir son attention.

Elle ne sembla pas réagir, aux prises avec un monde lointain, alors Simon s’assit près de la jeune femme et passa un bras autour de ses épaules. Valérie leva un regard embué de larmes vers lui, prenant enfin conscience qu’elle n’était plus seule. Simon lui décerna un maigre sourire pour l’encourager à parler.

— Je dois…
— Que se passe-t-il ? La coupa-t-il, et ne me dis pas rien, je ne t’ai jamais vu dans cet état.
— Simon… s’il te plait, soupira Val pour lui faire comprendre qu’elle n’avait pas envie de parler.
— Tu viens d’apprendre qu’on refusait ta candidature à l’école du cirque ? Plaisanta le Suisse mais sa pique ne fit pas mouche. Val garda le silence. Ecoute, je ne suis pas seulement ton chef, je suis aussi ton ami et te voir dans cet état… ça m’inquiète.
— Je ne t’ai jamais considéré comme mon chef, fit Valérie avec un demi-sourire.
— Pfff ou est passé le respect des employés, répondit-il avec un clin d’œil amusé.
— C’est mon père, avoua enfin la jeune femme après un long silence… il est mort.

Etrangement prononcer ces mots à voix haute lui firent du bien, la soulagèrent légèrement de sa peine.

— J’en suis désolé. Vous étiez… très proche ?
— Non… C’est ça le comble, nous ne nous étions pas parlé depuis plus de 7 ans mais…

Elle fut incapable de continuer, les mots lui manquèrent et ses larmes reprirent. Simon l’attira contre lui, la laissant pleurer afin d’évacuer la douleur de la perte d’un être cher. Il savait ce qu’elle ressentait, il était orphelin. Ses sanglots diminuèrent peu à peu. Val se détacha de Simon et plongea son regard émeraude dans celui marron du Suisse. Il était sincèrement désolé pour elle, elle le lisait dans ses yeux. Valérie avait même la sensation de lui rappeler des souvenirs désagréables.

— Excuse-moi, murmura-t-elle en voyant le regard brun se voiler légèrement.
— Tu n’as pas à…

Impulsivement, Simon s’approcha de la jeune femme qu’il tenait toujours dans ses bras et l’embrassa. C’était un baiser tendre, doux, amical.

— Simon… je… ne…, souffla Valérie coupée à chaque mot par un baiser du Suisse.

Elle se laissa envahir par la chaleur que lui transmettaient les lèvres de Simon et ne résista pas quand il força le sanctuaire de sa bouche. Leurs langues se découvrirent lentement, sensuellement. Val passa ses mains derrière la nuque de son compagnon, effleurant ses boucles brunes avant d’y glisser les doigts. Le Suisse laissa un des ses mains errer sur la taille fine de la garde du corps, avant de caresser ses reins après avoir légèrement soulevé son tee-shirt. Elle poussa un gémissement de plaisir, oubliant totalement où elle était. Il n’y avait que les lèvres de Simon sur les siennes, ses mains effleurant son dos, qui comptaient, le reste n’avait plus d’importance. A tel point qu’elle n’entendit pas la porte du bunker s’ouvrir. Simon n’y prêta guère plus d’attention. Il n’avait jamais pensé à la jeune femme de cette façon. Bien sur, quand elle était arrivée, il avait essayé de la séduire mais elle avait résisté à son charme légendaire. Il avait l’impression de profiter de sa faiblesse mais c’était plus fort que lui. Elle avait fait remonter un lourd souvenir à sa mémoire et il avait besoin d’être réconforté autant qu’elle.

Kerensky poussa la porte et se figea sur le seuil du bunker. Il n’aurait jamais imaginé être le témoin d’un tel spectacle et hésita un court moment à entrer. Il ne savait pas qui de Simon ou de Valérie il blâmait le plus. Les découvrir en train de s’embrasser fit monter une once de colère en lui, sentiment qu’il réprima aussitôt. La jeune femme était libre de faire ce qui lui passait par la tête et n’avait aucune obligation envers lui alors… était-ce le fait de les voir occuper le bunker, SON bunker ? Il préféra ne pas approfondir la question et passa à coté d’eux en s’éclaircissant la gorge. Ce fut comme une douche froide pour Valérie. Elle prit soudain conscience de ce qu’elle faisait et se leva brusquement, jetant un regard effrayé sur Simon. Kerensky nota les traces de larmes mais fut incapable de lui poser la moindre question. Elle le regarda, hésitant à dire un mot, avant de s’enfuir de la pièce.

— Je te prierais de ne pas exercer tes charmes ici, déclara froidement le Russe à Simon, toujours assis.
— Ce n’est pas ce que tu crois, protesta le Suisse en se levant.
— Bien sur. Tu n’étais pas en train de l’embrasser peut-être. Je me demande ce qui serait arrivé si je ne vous avais pas interrompu.
— Tu ne peux pas comprendre, Kerensky, tu as un cœur de pierre alors je ne vais pas perdre mon temps à m’expliquer.
— Je ne te retiens pas, lança-t-il d’un ton glacial.
Simon lui lança un dernier regard avant de quitter le bunker. Kerensky s’autorisa alors à laisser ses pensées dériver sur l’incident. Que s’était-il passé pour que Valérie, qui résistait aux avances de Simon depuis son arrivée, lui cède aussi facilement ? Il ne trouvait aucune réponse satisfaisante, aussi décida-t-il de laisser la question en suspens. Il avait du travail et savait qu’il obtiendrait, un jour ou l’autre, la réponse.

***

— Vous n’étiez pas obligés de venir.
— Tu plaisantes, j’espère, rétorqua Largo d’un ton sans appel.
— Nous sommes tes amis et il est normal de partager ce genre de chose, appuya Joy.
— Merci, répondit Valérie.

Ils se tenaient tous les trois, en compagnie de Simon et Kerensky, dans le cimetière de Homstead. Valérie avait protesté quand l’Intel Unit avait décidé de l’accompagner à l’enterrement de son père. Ils ne le connaissaient pas et ne pouvaient manquer de s’ennuyer dans ce coin perdu de la Floride. Mais la jeune femme se demandait surtout comment Simon et Kerensky, qui avait tenu à venir, allaient pouvoir passer plusieurs heures dans le jet sans se jeter l’un sur l’autre. Depuis que le Russe avait surpris leur baiser, les choses allaient de mal en pis entre les deux hommes. Elle-même ressentait la dureté et la froideur dont faisait preuve Kerensky envers elle comme une punition injustifiée. Oui, elle avait embrassé Simon, ou plutôt s’était laissé embrassé par lui, mais cela ne signifiait pas qu’elle désirait se lancer dans une aventure avec lui ! Elle avait eu un moment de faiblesse, ils avaient partagé une douleur commune, c’était aussi simple que cela. Enfin, à ce qu’il lui semblait un moment d’égarement ne justifiait pas le retrait de la confiance et de la complicité qu’elle partageait avec Kerensky. Cela lui était d’autant plus pénible qu’elle appréciait beaucoup le Russe.

— Je vais rester un peu avec ma mère.
— Tu veux que je reste avec vous ?
— Non. Merci Joy mais… je crois que nous avons beaucoup de choses à nous dire. Je rentrerai à l’hôtel en taxi.
— Ok. Si tu as besoin de quoi que se soit, réitéra Largo.
— Vous en avez largement assez fait en m’accompagnant, assura la jeune femme en lui rendant son étreinte. A demain, rajouta-t-elle entourant du regard ses amis.

Ils la regardèrent pénétrer dans la maison avant de monter dans leur voiture de location. Le trajet jusqu’à l’hôtel fut court. Joy était épuisée, autant par l’enterrement et la réception qui avait suivit que par son bébé qui n’arrêtait pas de lui donner des coups de pieds, aussi préféra-t-elle aller se coucher.

— J’ai du travail, maugréa Kerensky avant que Largo ne puisse proposer quelque chose.
— Georgi, tu n’es pas obligé de… ok, a demain, conclu le milliardaire devant le regard noir que lui décernait le Russe. Simon, tu veux aller prendre un dernier verre ou tu as aussi quelque chose à faire ?
— Toujours partant, Larg’ ! Répondit son meilleur ami avec un enthousiasme qu’il ne ressentait pas vraiment.
— Qu’est-ce qu’il se passe avec Georgi ?
— Comment ça ? Feinta Simon.
— Je le trouve… plus renfermé, fit Largo qui n’arrivait pas à trouver le mot juste, depuis presque une semaine il semble être redevenu le Kerensky du début.
— Bof, j’ai rien vu de changer.
— Simon… pourquoi ai-je l’impression que tu me caches quelque chose, demanda Largo en poussant la porte d’un pub.

Le Suisse remercia le ciel de gagner quelques minutes pour trouver une réponse satisfaisante. Mais ni le temps passer à s’installer à une table au fond du pub, décoré de divers trophées de football et de portraits d’anciennes célébrités d’Hollywood en noir et blanc, ni le temps passer à commander deux blondes ne lui suffit.

— Alors ? Reprit Largo.
— Alors quoi ?
— Dis moi ce qu’il se passe.
— Rien… rien dont je n’ai connaissance.
— Quand tu parles en te caressant le nez, c’est que tu mens.
— Je ne me caresse pas le nez, rétorqua le Suisse en prenant soudain conscience que sa main venait justement de faire ce geste.
— Joy pense qu’il y a quelque chose qui ne va pas entre toi et Kerensky, avoua Largo.
— Ouais… ben elle se trompe.
— Je ne crois pas. Maintenant, si tu me dis que cela ne me regarde pas et que cela ne risque pas de mettre l’Intel Unit en danger, j’arrête tout de suite de te questionner.
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Scilia
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MessageSujet: Re: Trahison - Scilia   Trahison - Scilia Icon_minitimeJeu 5 Jan - 15:32

Simon gagna un peu de temps car la serveuse arriva pour leur servir leurs bières. Il ne savait pas vraiment quoi dire. Valérie et lui s’étaient expliqués peu de temps après ce fameux baiser et ils en avaient conclu qu’ils n’éprouvaient rien l’un pour l’autre hormis une sincère amitié. Il s’en était senti soulagé car il respectait beaucoup la jeune femme. Il avait fait son mea culpa en lui avouant qu’il ne profitait jamais des faiblesses des femmes pour les mettre de son lit. En résumé, l’incident avait été clos très facilement sauf… avec Kerensky. Il lui avait témoigné la même froideur qu’à Valérie, avait remis des distances qui lui semblaient s’être abolies au fil du temps. Simon n’avait trouvé qu’une seule explication à son attitude : le Russe appréciait la garde du corps de Largo beaucoup plus qu’il ne le montrait. Et sa réaction « made in KGB » face à ses sentiments était de mettre de la distance entre eux. Le Suisse savait qu’elle en souffrait mais Val avait d’autres préoccupations pour s’en inquiéter. Et voilà que maintenant, Largo voulait savoir la vérité. Certes, il lui offrait une échappatoire mais ils avaient toujours tout partagé, même après le mariage de Largo et Joy, et comptait sur cela pour que Simon se mette à table.

— Larg’… ok, céda Simon avec un soupir. J’ai embrassé Valérie dans le bunker, quelques minutes après qu’elle ait appris le décès de son père. Kerensky nous a surpris.
— Toi et Val…
— Non, non. C’était juste… un moyen de la réconforter. Je ne sais pas, c’est venu comme ça.
— Je vois et depuis Georgi…
— A retrouvé ses bonnes vieilles habitudes.
— Je comprends mieux. En gros, il est jaloux.
— Mmmm c’est ce que je pense mais tu le connais, il ne l’admettra jamais donc je ne sais pas comment sortir de cette impasse.
— Et Val, tu crois que Kerensky l’intéresse ?
— Oui, elle me l’a avoué. Seulement rien n’est jamais simple avec lui. Si elle va le voir pour lui dire texto qu’elle a envie de lui, il va rentrer dans sa coquille aussi vite qu’un escargot quand on lui touche ses antennes.
— Je ne vois pas vraiment de solution.
— Moi non plus, c’est pour cela que j’attends que ça passe.

***

Valérie était fatiguée. Elle avait finalement décidé de rentrer à pied. L’hôtel n’était qu’à trois kilomètres et elle avait besoin de réfléchir. La soirée avait rapidement passé. Sa mère et elle avaient rangé la maison après le départ des derniers invités venus faire l’éloge de son père. Tous avaient semblé surpris de la voir, puisqu’il la croyait décédée, mais aucun n’avait fait de remarques désobligeantes ou demandés d’explications. Cela viendrait plus tard, beaucoup plus tard. Elles avaient parlé une bonne partie de la soirée. Revenant sur le passé, essayant d’imaginer l’avenir d’Elisabeth maintenant qu’elle était seule. Cette dernière avait l’intention de voyager un peu. Susan avait proposé de l’accompagner pour faire une croisière. L’idée séduisait Elisabeth. Valérie lui avait proposé de venir quelques jours à New York, afin de lui faire découvrir la ville, son appartement, ses amis. Elle avait accepté, tout en ne fixant pas de date, mais Val avait bien vu que le cœur n’y était pas. Sa mère allait avoir du mal à revivre seule. Elle y était habituée par la force des choses puisque aucun homme stable n’avait croisé sa route mais pour une femme de 56 ans, qui avait passé les 36 dernières années auprès de son mari…

La jeune femme arriva enfin à destination. L’hôtel était calme, en bordure de la ville, tenu par Douglas Penhall, un ancien camarade de classe de Valérie. Elle évita la réception, sachant que Doug ne pourrait s’empêcher de lui parler de son père, pour aller directement sur l’arrière du bâtiment. Elle eut un léger sourire en regardant la piscine immaculée autour de laquelle se dressaient plusieurs chaises longues. Il n’y avait pas un hôtel des environs qui n’ait pas sa piscine, c’était ça la Floride ! Sa chambre donnait sur la piscine et elle avait pris soin de ne pas bloquer la porte-fenêtre, sachant d’avance qu’elle voudrait éviter Douggie. La chambre de Kerensky était à droite de la sienne. Elle aperçut un fin rai de lumière entre les rideaux tirés. Comment un homme pouvait-il être si compliqué ? Ou plutôt, pourquoi ne tombait-elle que sur ce genre d’homme ? Par certains cotés, le Russe ressemblait à son père. Intransigeant, n’acceptant pas l’échec, handicapé des sentiments. Pas une seule fois dans son enfance, Val ne se souvenait d’une étreinte ou même d’un baiser de la part de son père. C’était sa mère qui la couchait, lui racontait une histoire et la bordait, son père venant juste lui dire un bref « bonne nuit » avant d’éteindre la lumière. Il ne supportait pas que sa fille ne puisse faire face à ses peurs. Enfant, elle avait peur du noir. Elle avait eu beau pleurer ou crier, son père n’avait pas cédé en mettant une veilleuse dans sa chambre. Elle avait encore beaucoup d’exemples en tête de ce genre. Tout à ses pensées, elle ne fit pas attention et trébucha contre une chaise longue. Un juron retentissement franchi ses lèvres avant qu’elle ne se laisse glisser sur le sol, submergée par les amers souvenirs de son enfance.

Kerensky posa la main sur son arme, à disposition près de son ordinateur. Il avait entendu du bruit autour de la piscine et quelqu’un jurer. L’hypothèse d’un cambrioleur ne semblant pas impossible, il se leva et ouvrit lentement ses rideaux. Il ne distingua rien dans la pénombre. Il ouvrit lentement la porte-fenêtre et écouta les bruits de la nuit. Il y avait autre chose qui se mêlait à ceux-ci. Il jeta un rapide coup d’œil à l’extérieur et découvrit son « cambrioleur », assis à même le sol, à quelques mètres de lui. Rangeant son arme dans le tiroir de sa table de nuit, il sortit silencieusement et s’approcha. Il ne savait pas ce qu’il allait pouvoir dire mais voir la jeune femme pleurer l’affectait plus que cela ne l’aurait du. Il regrettait les moments où elle arrivait au bunker avec sa tasse de café pur malt, refusant de boire son mélange spécial. Ils se chamaillaient toujours à ce propos, une manière comme une autre de commencer la journée mais surtout un moment de complicité pendant lequel il baissait les barrières érigées depuis longtemps. En la voyant embrasser Simon, il avait eu l’impression d’avoir été trahi bien qu’ils ne se soient rien passés entre eux. Il approcha et s’assit au bord d’une chaise longue.

— Que fais-tu la, demanda Valérie en se levant lentement.
— J’ai entendu du bruit, expliqua Kerensky.
— Tu peux retourner te coucher, pardon travailler, tout va bien, lâcha-t-elle froidement.
— On ne dirait pas.
— Ecoute, la journée a été longue et je n’ai pas besoin de…
— De moi, je m’en doutais, ricana le Russe en se redressant.
— Je n’ai pas dit…
— Simon doit amplement te suffire. D’ailleurs, il doit t’attendre, non ?
— Comment oses-tu ? S’emporta la jeune femme en faisant mine de le gifler.

Kerensky attrapa son bras et ils se dévisagèrent un long moment en silence. Valérie finit par retirer son bras de l’étau du Russe, incapable de dire un seul mot.

— Tout ce que je voulais te dire, reprit-il plus calmement, c’est que je suis désolé pour le décès de ton père.
— A quel point es-tu désolé Georgi ? Craqua la jeune femme dont les larmes coulaient de nouveau. Au point d’oublier tes stupides peurs et de me prendre dans tes bras ? Au point de vouloir me faire l’amour sans chercher à penser au lendemain ? Je me fiche de Simon, il ne m’intéresse pas ! Il était simplement là quand j’ai appris la nouvelle. Ce n’est pas lui que je veux, c’est…
— Tais-toi, supplia Kerensky d’une voix mal assurée.
— Non, j’en ai assez. C’est toi que je veux mais tu es tellement…

Un baiser enflammé l’empêcha de finir sa phrase. Il n’en fallait pas plus à Georgi. Il voulait la croire, croire que l’épisode avec Simon n’était qu’une regrettable erreur. La voir si fragile alors qu’elle donnait l’image d’une femme forte en toute circonstance avait eu raison de lui. Ses lèvres n’arrivaient plus à se détacher de celles de sa compagne. Elle se colla contre son corps, semblant trouver la place qu’elle aurait dû occuper depuis longtemps, glissa ses mains sur sa taille et se laissa enivrer par le déluge de sensations qu’il provoquait en elle. Valérie se sentit perdre pied mais cela importait peu, Georgi l’embrassait, la dévorait. Elle sentait son désir contre sa jambe, savait qu’ils allaient faire l’amour d’une manière pressante, rude, primitive parce qu’ils en avaient envie l’un et l’autre depuis trop longtemps. Aussi quand il glissa ses mains sous sa jupe pour lui ôter son string, le laissa-t-elle faire. Elle l’encouragea même à continuer en libérant son membre de son jean. Leurs lèvres ne se quittaient plus, Georgi avait la sensation d’être envoûté. Il savait ce qu’il faisait mais il lui semblait impossible d’arrêter. Il avait tellement envie d’elle, tellement envie de plonger dans son intimité que les préliminaires lui semblaient inutiles car elle le désirait autant que lui la voulait. Il la sentait gémir sous ses baisers, aussi impatiente que lui d’atteindre la jouissance. Kerensky la plaqua doucement contre le mur avant de la pénétrer lentement. Valérie serra ses jambes sur les hanches de son amant et noua ses mains derrière sa nuque. Il étouffa un cri rauque d’un baiser quand il fut au plus profond de son intimité. Elle lui mordilla les lèvres tandis qu’il s’ingéniait à imprimer un mouvement lent à leurs deux corps. Leurs respirations haletantes se mêlaient dans le silence de la nuit, troublé par le bruissement des insectes. Plus le désir montait, plus les coups de rein de Georgi étaient rapides. Il dominait totalement sa compagne, ivre de ses caresses et de ses baisers. Il voulait la faire jouir et y réussit après un long moment, atteignant lui aussi le plaisir suprême. Valérie se sentait enivrée de bonheur de le sentir au plus profond de son être. Ils s’embrassèrent longuement avant que Georgi n’assure sa prise sur sa maîtresse afin de la conduire dans sa chambre. Il n’était pas partisan de « l’amour express » et entendait lui faire découvrir de nombreux plaisirs durant la nuit.

***

De l’autre coté de la piscine, deux hommes sourirent dans la pénombre. Largo et Simon avaient assistés à la fin de la scène. Bien qu’un peu gênés, ils n’avaient pas voulu interrompre le couple.

— On dirait que les choses se sont arrangées.
— Oui, je crois que Kerensky sera beaucoup plus détendu dorénavant, fit Simon avec un sourire ravi.
— Tu n’es pas jaloux ?
— Non. Val et moi cela n’aurait pas pu coller, je te l’ai dit, par contre, tant que Kerensky n’avait pas officiellement de petite amie, je n’étais pas le seul célibataire de la bande.
— Bah je te connais, tu ne le resteras pas longtemps, assure Largo en donnant une tape sur l’épaule de son meilleur ami.
— Mouai… des filles comme elle ou Joy, on en rencontre pas tous les jours !
— Je suis bien d’accord mais ton tour viendra, Simon, ton tour viendra.



FIN
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Valmont
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Valmont


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MessageSujet: Re: Trahison - Scilia   Trahison - Scilia Icon_minitimeJeu 5 Jan - 19:02

dis ??? tu te fiche de moi ???? tu passe par la sans même poster les suite que l'on attends, abuser... puisque c'ets comme ça je te dirais pas ce que je pense de ta fiction !
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Scilia
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Scilia


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MessageSujet: Re: Trahison - Scilia   Trahison - Scilia Icon_minitimeJeu 5 Jan - 21:54

oups j'avais mm pas réaliser, faut dire que je ressemble un peu a ca ce soir ==> fou

je vais reparer mon erreur de suite kiss
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Valmont
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Valmont


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MessageSujet: Re: Trahison - Scilia   Trahison - Scilia Icon_minitimeVen 6 Jan - 10:26

BOn ça va je te pardonne pour cette fois, et je vais même te dire que c'est mimi cette fic !
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macsam
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macsam


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MessageSujet: Re: Trahison - Scilia   Trahison - Scilia Icon_minitimeVen 6 Jan - 16:34

Enfin une fic qui se termine bien, euh elle ou la douche Laughing Laughing Laughing ..........
Dit t'en d'autre comme cela, dans tes tiroirs?????????,
Sinon bravo bravo bravo bravo bravo bravo
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tis
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MessageSujet: Re: Trahison - Scilia   Trahison - Scilia Icon_minitimeLun 11 Juin - 16:40

bravo pour cette fic. bravo bravo bravo bravo bravo
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valerie mortensen
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valerie mortensen


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MessageSujet: Re: Trahison - Scilia   Trahison - Scilia Icon_minitimeJeu 14 Juin - 11:58

oui elle est mimi mais ca ne te ressemble pas scillia:toi qui aime faire souffrir tes heros je trouve que tu as etais particulierement gentille avec eux cette fois-ci.lol ok
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MessageSujet: Re: Trahison - Scilia   Trahison - Scilia Icon_minitime

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Trahison - Scilia
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