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 Extreme Makeover Home Edition - The Kelly Family

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Lady Heather
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Lady Heather


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Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Empty
MessageSujet: Extreme Makeover Home Edition - The Kelly Family   Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Icon_minitimeDim 17 Juin - 13:30

Salut

Il y a longtemps que je ne m'etais pas lancee dans un projet aussi personnel que le doudou (je le finirai un jour c promis). Il y a quelques temps j'ai découvert une emission de real TV américaine qui m'a bien accrochée, et dont le jeu consiste à détruire une maison et à la rebatir en 7 jours chrono et qui m'a donne tres envie de me remettre à écrire. Mais comme j'adore ne pas faire les choses simplement, je poste ici le volume 4 d'une série qui devrait compter 5 ou 6 volumes (non non je ne me prend pas pour Georges Lucas). J'espere que vous aimerez.
Enjoy the ride
Bisous
Lady H
*******************************************************

Extreme Makeover Home Edition: The Kelly Family



Disclaimer : Le concept de « Extreme Makeover Home Edition » appartient à ses créateurs, je ne fais que l’emprunter temporairement pour mettre en scène mes idées fantasques.

Style : Kleenex, angst

Spoiler : Aucun

Résumé : Tout ne se passe pas toujours comme prévu et l’équipe de EMHE va l’apprendre à ses dépends

Auteur : Un commentaire ? Vous pouvez les adresser ici ladyheather@club-internet.fr



</A>Note de l’auteur : Cela fait trois mois que j’ai découvert cette émission de Real TV américaine qui consiste à détruire et rebâtir une maison pour une famille dans le besoin, le tout en sept jours chrono. Je suis tombée sous le charme de cette équipe de designers qui contre vents et marées mettent en œuvre les idées déco plus folles les unes que les autres. Mon but est de leur rendre hommage à ma manière… J’espère que vous aimerez… Pour plus de renseignements sur cette émission rendez vous ici
http://abc.go.com/primetime/xtremehome/



Prochaine étape la Floride : Premier jour 7h55



Trois semaines de travail intense plus huit heures d’avion, je n’ai pour une fois pas senti le temps passer puisque j’ai dormi tout le long du voyage. Quand j’arrive à l’aéroport de Miami, la température est estivale comparée à celle de Paris et à ma grande surprise c’est Ed qui m’y attend. D’habitude c’est Ty qui vient me récupérer, la production s’arrange toujours pour me faire arriver le matin où nous allons réveiller la famille. Ed m’explique rapidement que Ty est absent pour cette émission, quand je lui demande qui remplace notre team leader, il hausse les épaules en me disant qu’il n’en sait rien. Pour cette nouvelle aventure, j’ai le plaisir de retrouver Tracy, Preston et Michael que je serre très forts dans mes bras. Je ne l’ai pas vu depuis au moins quatre mois, c’est le temps qu’il lui a fallu pour se remettre de l’accident de bus qui a failli coûter la vie à une partie de ma petite famille du bout du monde. Je dépose mes affaires derrière l’un des fauteuils et je retourne près des autres où j’attends de savoir qui va diriger notre groupe en l’absence de notre chef vénéré. Un petit coup de peigne et de maquillage par Betty, tandis qu’Ethan installe le micro, et le réalisateur lance un bruyant « MOTEUR ! ». Nous entendons la phrase rituelle qui ouvre notre émission.



— Hi ! I’m Jay McGraw and the renovation starts right now…



Un homme d’à peu près mon âge s’avance mais j’ai du mal à le reconnaître.



— Ty étant en vacances forcées, il m’a demandé de prendre le relais pour cette rénovation. Alors Ed, Michael, Tracy, Preston et Rafaela, comme vous l’avez remarqué nous traversons Miami, et nous nous dirigeons vers la petite ville de Homestead pour rencontrer la famille Kelly. Cette famille vivait une vie tranquille jusqu’à un jour fatidique de Juin, il y a deux ans. Depuis elle essaye tant bien que mal de surmonter toutes les difficultés qu’elle rencontre, et elles sont nombreuses. Nous pouvons les aider à prendre un nouveau départ. Regardez cette cassette et je suis sûr que vous serez d’accord avec moi.



La télévision à l’avant du bus s’allume et une famille apparaît à l’écran.



« Bonjour, nous sommes la famille Kelly ! Dirent-ils en cœur. »



Un homme d’une quarantaine d’année assis dans un fauteuil roulant nous présente les gens qui l’entourent.



« Je m’appelle Jonathan, et voici ma femme Jessica et mes deux enfants, Cassandra seize ans et Matthew douze ans. »



Jay reprend la parole d’une voix émue.



— Jessica et Jonathan se sont rencontrés à l’université. Ils se sont aimés au premier regard et ne se sont plus quittés. Ils se sont mariés et ont eu trois enfants, Alexander, Matthew et Cassandra. Un jour de Juin il y a deux ans, Jonathan et Alexander, leur fils aîné de quinze ans, sont partis faire des courses. Sur le chemin du retour, ils ont eu un grave accident de voiture. Un camion a grillé un feu rouge et a percuté la voiture familiale de plein fouet puis a pris la fuite. Quand les pompiers sont arrivés sur les lieux, ils n’ont pu que constater le décès de l’adolescent. Il a fallut plusieurs heures pour désincarcérer le père. Il a été gravement blessé au dos ce qui a entraîné une paralysie. Jonathan Kelly est aujourd’hui obligé de se déplacer en fauteuil roulant. Quand au conducteur du camion, il a été arrêté deux heures plus tard, il avait plus 1,8g/l d’alcool dans le sang. Il a été condamné à cinq ans de prison ferme sans remise de peine pour cause de récidive. C’était la troisième fois qu’il était arrêté ivre au volant, seulement cette fois-ci, il a fait plusieurs victimes.



Plusieurs images sont diffusées sur notre écran, des photos de l’adolescent, de la carcasse de la voiture et du père à l’hôpital.



« Il n’y a pas un jour où je ne pense à cet accident, pas un jour ne se passe sans que je ne revois le visage ensanglanté de mon fils, disait le père les yeux pleins de larmes. Il aurait eu dix-sept ans le 25 Octobre prochain. »

« Un parent ne devrait jamais survivre à son enfant. Ce n’est pas dans l’ordre des choses, continuait la mère en pleurant. Alex était un bon garçon gentil, aimant, toujours enjoué. Il était un très bon élève et capitaine de l’équipe de basket de son lycée. Il avait toute une vie devant lui… »



Comment rester insensible à autant de douleur ? Moi je ne peux pas. Je laisse couler mes larmes tandis que Preston me serre contre lui et que Michael prend mes mains dans les siennes. Les autres n’en mènent pas large non plus. Jay marque un temps d’arrêt avant de reprendre la voix nouée par l’émotion.



— Aujourd’hui la maison où ils vivent est en mauvaises conditions et pas du tout adaptée aux besoins d’une personne en fauteuil roulant. Toutes les économies de la famille ont été absorbées par les frais médicaux. Les améliorations que Jonathan avait prévues de faire avec Alex n’ont jamais pu être effectuées faute de moyens et de main d’œuvre. Alors croyez vous que l’on puisse faire quelque chose pour aider cette famille ?

— Absolument, répondons-nous en chœur.

— Vous êtes tous avec moi ? Joignez vos mains à la mienne.



Les mains jointes au milieu du bus en signe de ralliement, nous lançons notre cri de guerre.



— Let’s do it !!!
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Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Empty
MessageSujet: Re: Extreme Makeover Home Edition - The Kelly Family   Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Icon_minitimeDim 17 Juin - 13:36

La caméra s’éteint. Un lourd silence règne dans le bus pendant un court instant. Puis tout naturellement les bavardages reprennent. J’en profite pour observer chacune des personnes dans le bus et en particulier notre team leader. Je sais que je l’ai déjà vu mais je n’arrive pas à savoir où. Mon regard revient sur Michael, il a l’air en pleine forme et bien remis de l’accident de bus qui a failli coûter la vie à une partie de ma petite famille du bout du monde. Je culpabilise de ne pas avoir pu être plus présente pendant sa convalescence. Même si on se parlait tous les jours au téléphone ou par le biais d’internet, j’aurais voulu être là pour mieux le soutenir. Et puis je dois l’avouer, c’est la première émission que je fais sans Eduardo et je ne me sens pas très à l’aise. C’est toujours plus facile de savoir qu’il y aura quelqu’un pour aider à communiquer avec les gens qui vous entourent.



— Ca va ? me demande Ed qui je suppose me trouve trop silencieuse.

— Yep…

— Tu es sûre ? insiste-t-il

— Oui, oui… la fatigue du voyage qui se fait sentir…. Et puis… Disons que je me sens plus rassurée quand Eduardo est dans les parages pour servir de traducteur, je réponds avec mon fort accent français.

— Ah oui ! Ty m’a prévenu, intervient Jay, tu es française ?

— Oui c’est ca

— C’est pour cela qu’il m’a dit que si je voulais que tu me comprennes et que tu me répondes, il ne fallait pas que je parle trop rapidement.

— Oui c’est exact. D’ailleurs c’est une chose qu’ils oublient facilement quand ils sont tout énervés ou excités par leurs projets respectifs, je lance en leur faisant un clin d’œil.



L’équipe se regarde un instant puis part d’un grand rire.



— C’est bon de te retrouver, me dit Michael en me prenant dans ses bras.

— Tu m’as manqué aussi, je réponds en souriant. Ne t’avise plus jamais de me faire des frayeurs pareilles, je ne pense pas que mon pauvre petit cœur y résistera.

— Je ferais tout pour ca, me souffle-t-il à l’oreille.

— Dis-moi Jay, je ne voudrais pas paraître inculte auprès de mes camarades mais…je demande tout en restant nichée dans les bras de Michael.

— Mais ?



Encore une fois, je cherche mes mots, la fatigue du voyage se fait un peu sentir, et cette fois pas d’Eduardo pour venir en renfort.



— J’ai l’impression de t’avoir déjà vu mais impossible de me souvenir où c’était.

— Il y a quelques années j’ai animé une émission où l’on rénovait aussi des maisons en sept jours, ca s’appelait…

— “Renovate my family”, je m’en souviens maintenant. Encore une émission que j’adorais regarder.

— C’était diffusé en France ? Me demande-t-il avec curiosité

— Oui sur une chaîne du câble. J’en ratais rarement une tout comme je ne ratais jamais Extreme Makeover Home Edition avant d’en faire partie

— Ah parce que maintenant tu ne regardes plus l’émission ? me dit Michael avec un air canaille

— Plus autant que je le voudrais, mon emploi du temps est plutôt chargé grâce à une équipe de designers avec pleins de projets en tête, je réponds en bafouillant.

— Les enfants nous arrivons, intervient le réalisateur.



J’attrape mon appareil photo numérique, cadeau de Michael pour mon anniversaire lors de ma première émission, je le mets en bandoulière et je descends du bus à la suite de Tracy, qui comme à chaque fois que nous allons réveiller une famille, trépigne d’impatience.



— Vous êtes prêts ? nous demande Jay.



Nous acquiesçons en silence. Il prend le mégaphone qu’il tient à la main et commence à hurler.



— Bonjour famille Kelly ! Jonathan, Jessica, Cassandra et Matthew ! Réveillez-vous et venez nous rejoindre !



Il y a un grand moment de silence et puis on peut entendre des cris de joies provenant de la maison. La porte s’ouvre sur deux adolescents qui courent vers nous, suivi par leurs parents. S’en suivent des embrassades et des larmes de joies et de soulagement. Cassandra nous remercie sans cesse, elle ne sait pas très bien si elle doit rire ou pleurer. Comme toujours je reste un peu en retrait et discrètement je prends quelques photos de notre première rencontre avec la famille. Personne ne s’est aperçu de ca, je suis le membre de l’équipe que l’on remarque le moins en général, on va jusqu’à oublier ma présence parfois, mais cela me va très bien. Cela me permet de capturer ces moments très spéciaux. Matthew est surexcité et passe de à l’autre des membres de l’équipe. Cassandra a pris la main de Tracy dans la sienne et ne semble pas disposée à la lâcher. Jessica pleure en embrassant son mari qui a du mal à ne pas laisser couler les larmes qui emplissent ses yeux.



— Je sais que ces deux dernières années ont été très difficiles mais je pense sincèrement que l’on va pouvoir vous aider à prendre un nouveau départ, dit Jay avec un grand sourire.

— Merci, merci, merci, répète Jessica qui semble être encore sous le choc

— Mais pendant que nous travaillons sur votre maison, vous vous allez partir pour des vacances bien méritées. Où ? me demanderez-vous ? Que diriez vous de Sans Diego en Californie ?



La famille hurle de joie, ils ne sont pratiquement jamais partis en vacances.



— Mais avant de boucler vos valises, montrez-moi l’endroit où vous vivez… Design Team nous avons une semaine, le compte à rebours commence maintenant.



Jay entre dans la maison tandis que j’en fais le tour en compagnie de Michael. On peut aisément voir les dégâts provoqués par le temps. La peinture est écaillée, des morceaux de revêtements de la façade ne sont plus que des souvenirs. Le jardin est en friche, on peut deviner çà et là un ancien parterre de fleurs que les mauvaises herbes ont envahi. Dans un coin à l’ombre d’un arbre centenaire, une table et quatre fauteuils en rotins qui ont vu des jours meilleurs ont été installés. Dans le coin opposé, on a aménagé un barbecue de fortune mais il semble ne pas avoir été utilisé depuis longtemps, peut être depuis l’accident. Sur ma droite, une cabane en bois qui n’a jamais été terminée dresse ses murs contre la palissade qui dans une autre vie avait été blanche. Nous sommes bientôt rejoints par Ed, Preston et Tracy qui discutent avec animation. Ed a remarqué deux énormes fissures à la base de la maison. Les fondations sont en mauvais état. D’après Preston, c’est un miracle que celle-ci soit encore debout. Les idées commencent à fuser, c’est l’un des moments que je préfère, même si je ne participe pas toujours, ils vont trop vite pour moi. Je les laisse discuter et j’en profite pour prendre encore quelques photos sur le vif. Puis je vais m’installer à l’ombre, je prends quelques notes sur un calepin qui me quitte rarement. Ce sont souvent mes premières impressions, mes trop pleins d’émotions et autres idées que j’écris. Cela m’aide parfois quand les choses ne vont pas très bien Il ne faut pas croire mais tous les chantiers ne sont pas faciles. Le soleil est déjà brûlant en cette heure matinale et pour couronner le tout j’ai oublié mes précieuses lunettes de soleil à Paris, alors autant éviter de rester en plein soleil et éviter le mal de tête garanti.
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MessageSujet: Re: Extreme Makeover Home Edition - The Kelly Family   Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Icon_minitimeDim 17 Juin - 13:36

Dans la maison, Jay accompagné de Jessica passe de pièce en pièce et ne peut que constater ce qu’il avait déjà vu sur l’enregistrement. La moisissure a envahi une partie de la cuisine et de la salle de bain malgré les efforts incessants de Jessica pour maintenir la maison propre et en bon état. Le plâtre se décolle par endroit et on peut voir des fissures dans les différents murs.



— Ce qui nous pose le plus de problème, c’est la salle de bain, explique Jessica à un Jay attentif. John ne peut pas s’y rendre en fauteuil roulant, je suis obligée de le porter comme je peux. Une fois installé dans la baignoire, j’ai beaucoup de mal à l’en sortir après qu’il ait fait sa toilette. J’ai de gros problèmes de dos et je ne parle pas des risques d’accident pour John.

— C’est éprouvant, n’est-ce pas ?

— Très éprouvant… Autant physiquement que mentalement…. Jonathan était quelqu’un de très indépendant qui ne demandait d’aide à personne s’il n’y était pas réellement obligé. Maintenant il lui faut de l’aide pour beaucoup de gestes de la vie quotidienne. Il ne peut pas reprendre son travail, il était pompier, et moi je suis obligée de travailler à domicile pour pouvoir m’occuper de lui. C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour qu’on puisse survivre.



Dans la chambre, Jay prend le temps de parler à Jonathan.



— Votre vie a terriblement changé à cause de cet accident. Comment gérez-vous tout ca ?

— Je ne gère pas vraiment. Je vis un jour à la fois. Je profite de chaque moment pleinement parce qu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait.

— Vous semblez bien philosophe.

— Les circonstances font que je le suis devenu. Quand le médecin m’a annoncé que même si je recouvrais une partie de ma mobilité, jamais ne sortirais de ce fauteuil, j’ai sombré dans une grande dépression. Je ne voulais plus vivre dans ces conditions là. Je ne me sentais plus un homme. J’ai repoussé tout le monde, ma femme, mes enfants… Je souhaitais en finir avec la vie ce qui est plutôt égoïste. J’ai une femme qui m’aime plus que tout et qui malgré la douleur d’avoir perdu son enfant restait avec moi jour après jour, s’occupait de nos deux autres enfants. La seule chose qu’elle demandait c’était que je l’aime. Et je le lui ai refusé pendant un temps. C’était si facile de passer ma colère et ma frustration sur elle… Et malgré ca elle est restée, elle m’a aimé, elle m’a soutenu…

— Qu’est ce qui vous a ouvert les yeux ?

— Larry… Larry m’a ouvert les yeux. Je l’ai rencontré quand j’ai intégré le centre de convalescence. Il était bénévole là-bas. Un jour où je faisais ma forte tête, il m’a pris à part et m’a raconté son histoire. Larry est le seul survivant de l’accident qui a coûté la vie à toute sa famille. Il avait perdu tout ceux qu’il aimait : sa femme et ses deux petites filles de quatre et cinq ans et pourtant au lieu d’être amer et d’en vouloir au monde entier, il aidait les autres. Il continue à donner et à donner encore. Une conversation en amenant une autre, nous sommes devenus des amis et maintenant il fait parti intégrante de la famille. C’est lui qui m’a fait comprendre à quel point j’ai de la chance d’avoir une femme merveilleuse, d’avoir deux enfants qui ont besoin de leur père. Je remercie Dieu tout les jours de pouvoir les voir grandir même si c’est dans cette chaise roulante.

— Ce n’est pas facile tous les jours…

— Non ce n’est pas facile. J’ai toujours été un homme très indépendant et je me sentais fier de n’avoir pas besoin de demander de l’aide à qui que ce soit.

— C’est un poil macho, non ?

— Complètement. Mon père était de la vieille école. Il m’a toujours dit qu’un homme devait être fort et dur dans toutes les circonstances. Jamais il ne fallait montrer ses sentiments et surtout pas devant les êtres aimés. Après l’accident, c’était comme si toutes les barrières derrières lesquelles je m’étais caché ces dernières années s’étaient écroulées. Qui peut résister à la douleur de perdre un enfant ? Moi je n’ai pas pu et ca me mettais en colère.

— Pourquoi cela ? Demande Jay

— Parce que… Parce que je pensais tout bêtement que je n’étais plus un homme à part entière, que ma vie ne valait plus la peine d’être vécu dans ses conditions la. Je ne voulais pas saisir cette chance que j’avais de continuer à vivre.

— Vous avez fini par ouvrir les yeux…

— Heureusement sinon j’aurais tout perdu. Je le dois à celui que je considère aujourd’hui comme un frère. Larry m’a fait comprendre que ma vie était loin d’être terminée, que j’avais encore de longues années encore devant. Deux options s’offraient à moi : soit je les finissais seul, aigri, en colère contre le monde entier, soit je les finissais auprès de ceux que j’aime. Il est normal d’être en colère, frustré ou effrayé par l’avenir et il ne faut pas avoir peur de le montrer, tout comme il est normal de pleurer l’enfant qu’on a perdu, de partager sa peine avec les personnes qui comptent le plus pour nous. A partir du moment où j’ai compris cela, les choses ont changé. Je ne dis pas que tout est facile mais nous sommes plus unis que jamais et nous surmontons chaque obstacle ensemble. Notre amour c’est notre force, conclut-il la voix tremblante d’émotion.



Jay avale sa salive. Il n’est pas homme à pleurer devant les caméras mais le discours de Jonathan l’a ébranlé.



Pendant que notre leader est à l’intérieur avec les parents, les enfants sont venus nous rejoindre. Il est temps que les caméras se remettent en marche. Je vois Ed et Preston qui discutent avec animation avec Matthew, je ne sais pas ce qu’ils mijotent mais il ont l’air de s’amuser comme des petits fous. Près du porche de la maison, Tracy, Michael et Cassandra parlent tranquillement, l’adolescente a l’air un peu triste et ca m’étonne. Qu’est ce qui peut la rendre aussi triste par une journée pareille ? Quelques photos prisent sur le vif viennent s’ajouter à ma collection. Tracy et Cassandra s’approchent de moi tout en discutant, tandis que Michael va rejoindre les autres.



— Ca va ? me demande Tracy en s’asseyant sur le fauteuil sur ma droite tandis que Cassandra prend place sur ma gauche, elle tient dans ses mains un dossier cartonné.

— Oui très bien, je réponds sans me départir de mon sourire.



Ce n’est qu’à moitié vrai, le soleil me fait très mal aux yeux et je sens poindre le mal de tête. Mais ce n’est pas le moment d’en parler. Je sens Cassandra très nerveuse et intimidée, visiblement elle veut me demander quelque chose mais elle n’ose pas.



— Je peux faire quelque chose pour vous les filles ?



Cassandra regarde Tracy un instant. Je sens qu’elle hésite. Elle jette un œil à la caméra qui tourne mais elle n’a pas l’air décidé.



— Cassandra et moi, commence Tracy, on voudrait te demander un petit service.

— Je vous écoute…

— Voilà, dit Cassandra en triturant la pochette qu’elle tient à la main. C’est l’anniversaire de ma meilleure amie à la fin de la semaine. Avec deux autres copines, Shana et Sandy, on voulait lui offrir un cadeau très spécial.

— Quel genre de cadeau ? Je demande avec curiosité.

— Sofia est à l’hôpital depuis deux mois. Elle est en attente d’une transplantation de moelle osseuse. Son état est très grave. Elle ne peut pas recevoir beaucoup de visites parce qu’elle se fatigue très vite. Elle passe beaucoup de temps toute seule. Avec Shana et Sandy, on s’est dit qu’on pourrait faire un scrapbook comme ceux que tu fais pour les familles avec des photos de ses amis, de ses parents, on voulait aussi y mettre des petits mots d’encouragement. Ca pourrait l’aider les jours où elle n’a pas le moral, elle saurait qu’on pense à elle. On a déjà commencé, continue-t-elle en me tendant le dossier qu’elle avait posé sur ses genoux. J’ai déjà pris quelques photos et Sandy et Shana ont récolté déjà pas mal de petits mots mais il nous en manque encore pas mal et comme je vais être absente cette semaine, on ne va pas pouvoir le finir à temps. Est-ce que tu voudrais bien nous aider à le terminer et aller le remettre à Sofia le jour de son anniversaire ?



Je reste silencieuse pendant un petit moment. Je réfléchis à ce que je vais bien pouvoir répondre, ce n’est pas souvent que l’on me demande ce genre de service et j’en suis très touchée même si je ne peux m’empêcher de me demander si je serais à la hauteur des espérances de cette jeune fille. Décidément cette nouvelle aventure est pleine de rebondissements et je sens que je ne suis pas au bout de mes surprises.



— Avec plaisir… Mais je ne pourrais pas le faire toute seule. Tu crois que tes amies voudront bien me donner un coup de main ?

— Oui, oui… Bien sur… Elles vont être ravies… Merci, merci beaucoup !

— Je t’en prie, ca me fera très plaisir. Mais dis moi, depuis combien de temps ton amie est sur la liste d’attente pour une transplantation ?

— Plusieurs mois, sa famille n’est pas compatible. On a tous fait le test à l’école mais personne ne convient. C’est très difficile de trouver un donneur. J’ai très peur qu’on n’arrive pas à la sauver, m’avoue-t-elle d’une voix tremblante. C’est ma meilleure amie, elle m’a beaucoup aidée quand papa a eut ce maudit accident. Sans elle je ne sais pas comment j’aurais fait. Je ne veux pas la perdre.



Je prends la jeune fille dans mes bras et je la laisse pleurer. Je ne pense pas qu’elle ait jamais parlé de cette peur à qui que soit. Tracy a du mal à cacher ses larmes, et les garçons nous observent à une distance respectable, il se doutent qu’il se passe quelque chose de spécial. J’en ai presque oublié la présence des caméras qui nous filment, à ce moment là il n’y a plus que Tracy, Cassandra et moi. Je cherche mes mots pour consoler la jeune fille, je voudrais tellement pouvoir manier l’anglais aussi bien que le français.



— Cassandra je sais que tu as peur et que tu te sens frustrée, mais l’espoir est la dernière chose que tu dois perdre. Je suis sûre que tout ce qui pourra être fait pour sauver Sofia sera fait. Je te le promets.



Je la serre dans mes bras une derrière fois avant de la laisser s’en aller. Elle a une valise à faire et nous nous avons des idées à mettre en œuvre. Je me lève et en compagnie de Tracy je vais rejoindre les autres designers qui ont déjà bien avancés dans l’élaboration de certains projets. Une bonne heure plus tard la famille a enfin bouclé ses bagages, ils sortent de la maison accompagnés de Jay. Un mini-van blanc s’avance et stoppe devant le petit groupe surexcité.



— Il est temps d’y aller, dit Jay. Amusez-vous bien pendant votre séjour et ne vous inquiétez de rien. Quand vous reviendrez, je vous promets que certaines choses auront changé. A dans une semaine !
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MessageSujet: Re: Extreme Makeover Home Edition - The Kelly Family   Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Icon_minitimeDim 17 Juin - 13:37

Jessica, Cassandra, Matthew et Jonathan s’entassent à l’intérieur le sourire aux lèvres. De notre coté il est temps de visiter la maison que nous allons rénover. On peut voir ca et là les dégâts fait par l’humidité. Rien n’est vraiment adapté pour une personne en fauteuil roulant, tout est si étroit et petit. Dans la chambre de Cassandra que je visite en compagnie de Michael et Tracy, je découvre tout un mur entier couvert de photos. Des visages heureux, pensifs, tristes, des paysages, des plantes, des animaux, en somme tout ce qui a pu passer à portée de l’objectif de la jeune fille.



— Elle a du talent, je dis à Michael en examinant les photos de plus près.

— Oui sans aucun doute, me répond-il. Vous croyez qu’on pourrait lui faire une chambre sur ce thème ?

— Tu pense à quoi ? demande Tracy intéressée.

— Je pensais qu’on pourrait lui offrir son propre labo.

— Une chambre noire ? je demande

— Oui… J’ai un peu parlé avec elle et même si elle trouve génial le numérique, elle préfère un bon appareil argentique. Prendre les photos sans vraiment savoir ce qu’elles vont donner, les développer attendre pour savoir si on a réussi à attraper la bonne expression. Cassandra préfère le noir et blanc à la couleur, elle trouve que cela met plus en valeur le sujet photographié. Elle utilise le labo du lycée pour développer ses photos, ce serait bien si elle pouvait le faire à domicile, expliqua Michael.

— On pourrait aussi lui offrir ce qu’il faut pour qu’elle puisse travailler avec le numérique…

— Tu parles de matériel informatique ?

— Exactement !

— Ca marche pour moi, conclut Michael qui visualisait déjà la chambre dans sa tête.



Dans la chambre de Matthew, Preston et Ed discutent du thème qu’ils vont choisir pour la nouvelle chambre.



— Tu as vu ? Qu’est ce que c’est ? Demande Preston en regardant les posters accrochés aux murs

— On dirait des supers héros mais je suis incapable de les identifier.

— Attendez… Ne me dites pas que vous ne reconnaissez pas Saint Seya, Les douze royaumes ou même Dragon Ball ? Dis-je en entrant dans la pièce.

— Qui ca ? demandent les garçons en chœur

— Ce sont des héros de mangas et d’animes.

— Des bandes dessinées japonaises ? s’enquiert Ed avec incertitude

— Yep, et des dessins animés japonais. Ca fait fureur en France.

— Et tu connais tout ca toi ? me demande Preston surpris

— Oui j’en connais quelques uns, j’ai grandi avec beaucoup de ces dessins animés qui sont devenus cultes dans mon pays.

— Alors tu vas te faire un plaisir de nous aider pour ce projet, répond Preston en souriant

— Seulement si tu me prêtes main forte pour un projet très spécial que l’on m’a confié

— Vendu ! Dirent les deux amis ravis



J’ai intérêt à revoir mes connaissances en matières de mangas et d’animes. Heureusement que j’ai toujours à disposition une connexion à internet, je vais pouvoir me faire aider par ma sœur et quelques un de mes amis fans de ce genre de lecture.

Peu de temps après, Jay nous appelle dans le jardin. Il est installé dans l’un des fauteuils à l’ombre du vieil arbre qui semble presque centenaire et veut savoir où nous en sommes dans nos idées d’aménagements de la maison.



— J’espère que vous avez des idées parce que cette famille a vraiment besoin de notre aide.

— Une maison de plein pied s’impose dans ce cas, commence Michael avec beaucoup d’aisance. Il faut un espace ouvert pour que Jonathan puisse circuler sans problèmes. Je pense que nous pourrions aménager une partie de la cuisine à hauteur de fauteuil pour qu’il puisse cuisiner dans les grandes occasions comme il avait l’habitude de le faire avant l’accident. Il faut lui rendre autant d’autonomie que possible, surtout dans les gestes de la vie quotidienne. La salle de bain est un cauchemar pour une personne handicapée. Elle est inaccessible en fauteuil et Jessica est obligée de soulever son mari pour qu’il puisse entrer dans la baignoire. C’est inacceptable parce que non seulement c’est entrain de causer de gros ennuis de dos à Jessica mais il y a de gros risques d’accident pour Jonathan.

— Ed et moi nous allons nous occuper de la chambre de Matthew, enchaine Preston. Ce gamin adore les mangas et les dessins animés japonais C’est un monde que nous ne connaissons pas très bien mais avec l’aide Rafaela, on va lui faire une chambre où il va se croire en plein milieu d’une de ses bandes dessinées.

— Pour la chambre de Cassandra, on a prévu de lui faire un vrai studio photo avec lumières, chambre noire ainsi que du matériel informatique pour les retouches, ca va être superbe, finit Tracy avec enthousiasme.



Le silence retombe et le visage de Jay se tourne vers moi. Il attend visiblement que je prenne la parole. J’avale ma salive, je commence à paniquer. Je ne prends pratiquement jamais la parole à ce stade de la création. Je suis associée à l’un ou l’autre des projets, en plus du scrapbook pour la famille, mais je n’ai que très rarement à dire ce que je vais faire face à la caméra. Je prends une grande inspiration et je me lance en espérant que mon discours soit compréhensible.



— De mon coté, outre aider les garçons avec la chambre de Matthew, j’ai été chargée d’une mission très spéciale par Cassandra. Sa meilleure amie est à l’hôpital en attente d’une greffe de moelle osseuse. C’est son anniversaire à la fin de la semaine et Cassandra voudrait que je finisse le scrapbook qu’elle a commencé avec deux de ses amies et que nous allions le lui offrir. En parlant avec Cassandra, j’ai eu une idée mais je ne sais pas si vous allez être d’accord.



J’hésite à leur dire ce que j’ai derrière la tête, je n’en ai parlé à personne de la production, je ne sais pas si c’est une bonne idée. Jay me fait un signe de tête m’invitant à continuer.



— Dis nous, m’encourage Michael en souriant.



Je soupire. Je réfléchis un instant, je suis fatiguée et je commence à ressentir le décalage horaire. Les mots se brouillent dans ma tête et ca m’agace prodigieusement. Preston a du le remarquer et il vient s’installer à coté de moi.



— A quoi as-tu pensé, sweety ? me demande-t-il doucement



En général c’est dans ces moments là qu’Eduardo vient à mon secours et traduit mes paroles que je dis en espagnol, ma langue maternelle que je manie sans grande peine.



— Sofia attend une greffe de moelle osseuse depuis plusieurs mois… Je sais qu’il existe un test simple… Enfin ce que je veux dire c’est que ce serait bien si nous pouvions nous aussi faire ce test afin d’être inscrits dans la base de donnée des donneurs… On ne sait jamais, même s’il n’existe qu’une chance sur un million de sauver une vie nous devons la saisir… Nous pourrions redonner ainsi l’espoir à des malades qui en ont surement besoin.



Je finis ma tirade le cœur battant. Toute l’équipe reste silencieuse et je crains un instant de ne pas avoir été comprise.



— C’est une excellente idée, m’assure Jay à mon plus grand soulagement, je vois le producteur qui hoche la tête en signe de contentement. Nous pourrions même proposer aux volontaires de se faire tester, conclut-il.

Je soupire tandis que les caméras s’arrêtent de tourner mais je regarde Jay avec curiosité. Je le vois me sourire avec satisfaction… Est-ce moi qui me fait des idées ou a-t-il fait exprès de me forcer à prendre la parole ?
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MessageSujet: Re: Extreme Makeover Home Edition - The Kelly Family   Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Icon_minitimeDim 17 Juin - 13:38

Avec le reste de l’équipe nous passons le reste de la journée à emballer les affaires de la famille, à sortir les meubles qui vont être conservés et ceux qui vont être soit jetés, soit donnés à des associations caritatives qui s’en serviront pour aider d’autres familles dans le besoin. Les vêtements, la vaisselle, les photos et autres bibelots sont soigneusement emballés. Dans l’armoire de la chambre des parents, je trouve deux grandes boites.



— Qu’est-ce que c’est ? me demande Michael en s’agenouillant à coté de moi.

— Aucune idée c’est ce que j’allais regarder.



J’ouvre le premier carton, entassé là il y a des livres d’enfants, des cahiers d’écoliers, des dessins fait au feutre ou à l’aquarelle. Dans une boite à musique, je trouve la gourmette d’Alexander, ainsi qu’une petite médaille de saint Christophe encore attachée à sa chaine. Il y aussi des albums photos que je feuillette précautionneusement, des cd ainsi qu’un affreux cendrier accompagné d’une carte ou l’on peut lire « Bonne Fête Maman Chérie ». Un cahier à la couverture noire attire mon attention, il s’agit du journal d’Alexander où il consignait tout. J’en lis quelques phrases et des larmes coulent sur mon visage. C’était un poète qui savait exprimer avec des mots simples et vrais la complexité de ses sentiments. Michael a perçu mon trouble et pose une main sur mon épaule.



— Ca va ? me demande-t-il

— Oui. C’est le journal d’Alexander, je lui réponds comme si cela expliquait tout. Et toi qu’est ce que tu as trouvé ?

— Des trophées, six au moins.

— Des trophées de quoi ?

— Avec son équipe, il semblerait qu’ils aient gagné quelques tournois de basket. Tiens regarde ce gant comme il est usé aussi.

— Yep, à mon avis ca devait être son préféré. J’ai vu quelques photos où il jouait avec son père et son petit frère.



Tout au fond de la boite, enveloppé dans du papier journal, il y a un grand cadre avec une photo du jeune homme habillé en smoking souriant. Il était si beau, si jeune et si plein de vie que mon cœur se serre à l’idée qu’il à quitté ce monde prématurément. Jamais il ne connaitra la joie de conduire sa première voiture, d’emmener sa petite amie au bal de promo ou tout simplement de vivre sa vie pleinement à cause d’un conducteur qui avait trop bu.



— Michael… Tu crois qu’on pourra trouver un endroit dans la nouvelle maison où on pourra rendre hommage à ce jeune homme ?

— Ca devrait pouvoir se faire, sweetheart, me répond-t-il en prenant dans ses bras.

— Tout va bien ? nous demande Jay en s’approchant

— Oui, nous avons trouvé quelques affaires du fils ainé, je dis en essuyant mes joues du revers de la main



Je lui montre nos trouvailles, et lui aussi tombe d’accord avec nous pour qu’on fasse un petit mémorial dans un coin de la maison. Quand enfin nous terminons, il est huit heures du soir et je ne tiens plus sur mes jambes. Je suis contente de monter dans le bus qui nous emmène à l’hôtel. J’ai un mal de tête à couper au couteau et je n’ai qu’une envie : aller m’allonger dans la chambre que je vais partager avec Tracy. Mais avant de pouvoir prendre un repos bien mérité, nous devons encore rencontrer l’équipe de la télévision locale pour une interview puis aller diner avec les promoteurs qui vont construire la maison et l’ensemble de la production. C’est une chose à laquelle Tom, notre producteur, tient beaucoup, cela permet selon lui de resserrer les liens de l’équipe. Il est près de vingt-trois heures quand enfin je peux rejoindre mon lit. La nuit va être courte je le sens. Je prends deux comprimés, je prends un peu l’air sur la terrasse en regardant l’océan puis je me glisse sous les draps en espérant que le marteau piqueur qui martèle mon pauvre cerveau va se calmer assez vite.

A suivre....
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MessageSujet: Re: Extreme Makeover Home Edition - The Kelly Family   Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Icon_minitimeSam 4 Aoû - 22:51

coucou

J'ai enfin reussi a finir la 2eme journee des aventures de l'equipe EMHE. J'espere que cela va vous plaire. Si vous voulez plus de renseignements sur le don de moelle osseuse vous trouverez plus d'infos ici http://www.france-adot.org/don-organe/don-moelle-osseuse.html
Je vous laisse lire tranquillement et n'hesitez pas a me dire ce que vous en pensez
Enjoy the ride
bisous
Lady H

************************************************************
Deuxième jour : 6h00 A.M

Mon réveil sonne à six heures moins quart, le temps de prendre une douche, de m’habiller, de boucler un petit sac avec quelques affaires et je descends rejoindre l’équipe pour un petit déjeuner studieux. Un bon chocolat, quelques tartines et j’écoute Tom nous donner le planning de la journée. C’e matin c’est qu’on appelle entre nous « Demo Day » ce qui veut dire démolition de la maison. Avec Ty c’est toujours un moment rempli de bonne humeur parce qu’il a toujours des idées tordues pour mettre au tapis la maison. Avec Jay, ca va être plus calme je pense. Toute l’équipe monte dans le bus et nous nous dirigeons vers ce qui va être un énorme chantier pour les six prochains jours. Nous avons envahi la moitié du quartier avec notre matériel mais les voisins sont plus que compréhensifs et nous donnent bien souvent un coup de main en nous apportant à manger, à boire ou tout simplement en nous laissant utiliser les pelouses devant leurs maisons pour installer nos différents ateliers. Les voisins d’à coté des Kelly ont même mis à notre disposition leur patio et leur piscine, ce qui par la chaleur étouffante qui règne depuis quelques jours dans la région n’est pas quelque chose à négliger. Pour remercier le voisinage de leur accueil chaleureux, nous organisons un barbecue gigantesque où nous invitons tous les riverains à se joindre à nous. Quand nous descendons du bus, il est déjà près de neuf heures du matin et il fait déjà plus vingt-deux degrés au thermomètre. La journée promet d’être particulièrement chaude. L’entrepreneur, les volontaires et ouvriers sont déjà sur place. Un petit coup de maquillage, un coup de peigne par Betty, Ethan nous équipe de notre micro et c’est parti pour une partie de l’émission qui me permet de prendre des photos spectaculaires. Au signal du réalisateur, une marée de t-shirt bleus nous entourent mené par Scott Allen notre entrepreneur qui porte un polo jaune canari. Jay nous le présente officiellement, même si nous nous sommes déjà rencontré le jour précédent, et met en marche la caméra vidéo pour filmer la démolition afin de l’envoyer à la famille.

— Bonjour famille Kelly ! Eh oui nous sommes devant votre maison avec quelques personnes qui voudraient vous dire bonjour. Dites bonjours les amis ! crie joyeusement Jay en tournant la caméra vers la foule présente.
— Bonjour ! Hurlent les ouvriers et autres volontaires
— Voici notre entrepreneur, Scott Allen, c’est lui qui va diriger tout ce petit monde. A vous la parole.
— Merci Jay… Vous avez tous entendu l’histoire de cette famille et du courage dont elle a fait preuve ces deux dernières années. Jonathan Kelly a servi la communauté, en tant que pompier il a sauvé de nombreuses vies et s’est porté au secours de tous ceux qui en avaient besoin. Aujourd’hui cette famille nous appelle à l’aide alors nous ne pouvons pas rester les bras croisés et les regarder se démener pour s’en sortir sans intervenir. Nous sommes ici pour leur donner un nouveau départ, les aider à garder la tête haute. Nous allons faire de cette maison la plus belle maison dont ils peuvent rêver. Vous êtes avec moi ?
— Oui !!! hurle la foule impatiente.
— Nous allons le faire ?
— Oui !!
— Alors allons-y ! Let’s do some demo ! crie Jay joyeusement.
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MessageSujet: Re: Extreme Makeover Home Edition - The Kelly Family   Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Icon_minitimeSam 4 Aoû - 22:51

Il manque l’énergie de Ty mais je trouve que notre chef ne s’en sort pas trop mal. Casque sur la tête et appareil photo dans les mains, je rejoins l’équipe de démolition pour prendre quelques photos. Preston et Ed jouent à celui qui tapera le plus fort dans le salon. Ils s’amusent comme des petits fous à faire des trous dans le mur. Je passe dans la cuisine où Michael s’acharne sur ce qui reste des meubles. Nous en avons donné une bonne partie à une œuvre de charité. Un coup de massue sur le plan de travail et celui-ci se brise en deux. Dans la chambre de Cassandra, Tracy s’en donne à cœur joie sur les murs du placard. Elle me fait un clin d’œil et un sourire puis je passe à la salle de bain où Jay est entrain de filmer les ouvriers entrain de démolir le lavabo et les toilettes quand à la cabine de douche, elle n’est plus qu’un lointain souvenir. Un coup de sifflet me fait sursauter, la voix de Scott, notre entrepreneur, s’élève et nous demande de quitter les lieux au plus vite. Il est temps de faire appel aux « big guns ». Je me dépêche de sortir avec Jay et tous les autres ouvriers. Devant la maison, je compte trois bulldozers qui s’apprêtent à entrer en action.

— Mettez-moi cette maison au tapis ! Hurle Jay.

La valse des bulldozers commence et la maison n’a aucune chance de survie. Vingt minutes suffisent à la réduire en pièces détachées. Ca m’étonne toujours de voir à quelle vitesse on démolit la maison que l’on est charge de rénover.
Je dépose mon appareil photo dans le bus et je rejoins le reste de l’équipe qui discute avec animation. Alan le conducteur de travaux, c’est lui qui fait la liaison entre notre équipe, la production et l’entrepreneur et qui s’assure que les travaux ne prennent pas de retard, a les plans de la maison en main. Il passe en revue toutes les pièces pour voir si rien n’a été oublié. Je ne comprends pas grand-chose à tout ce jargon mais j’arrive à saisir au vol que deux fenêtres n’apparaissent pas sur les plans. Je jette un œil à ma montre, et il est déjà près de onze heures. Je n’ai pas vu le temps passer et mon estomac commence à gargouiller, le petit-déjeuner est déjà loin.

— Les enfants il est temps de passer à la suite du programme, nous dit le réalisateur en consultant ses notes. Rafaela, Preston vous partez avec une équipe pour le lycée St Joseph. La directrice de l’établissement vous y attendra. Michael et Tracy vous partez pour un premier repérage, trouvez-nous des beaux meubles. Jay et Ed vous faites le tour du voisinage pour inviter tout le monde pour le barbecue qui aura lieu dans deux jours.

L’équipe se disperse et je rejoins le bus pour y faire un brin de toilette et changer de tee-shirt, le mien est trempé de sueur et me colle à la peau mais il faut dire qu’il fait maintenant près de trente degrés à l’ombre. Je pêche un tee-shirt rose pale dans le sac que j’ai déposé ce matin à l’arrière du bus. Je prends le temps de vider la carte de mon appareil photo numérique sur mon ordinateur portable sous le regard intéressé de Jay qui doit se demander ce que je vais bien pouvoir faire avec tous ces clichés.

— Prête ? me demande Preston en entrant dans le bus.
— Yep on peut y aller, je lui réponds en mettant ma grosse besace en bandoulière et en attrapant deux cookies et une petite bouteille d’eau.

Une fois dans la voiture, je ferme les yeux un instant. Mon mal de tête a refait son apparition à cause de la luminosité. Si seulement je n’avais pas oublié mes lunettes de soleil à Paris.

— Ca va ? Me demande Preston en me regardant par le rétroviseur
— Oui, juste mal à la tête, je lui réponds en farfouillant dans mon sac et dans les différentes poches de mon pantalon à la recherche du flacon d’ibuprofène.
— Tu avais déjà mal à la tête hier soir, me fait-il remarquer.
— Je sais. C’est à cause du soleil.
— Du soleil ?
— Oui la lumière du soleil me fait mal aux yeux et me provoque des maux de tête terribles. D’habitude j’arrive à bien supporter le soleil avec des lunettes solaires
— Mais ?
— Mais je les ai oubliées à Paris et je ne m’en suis aperçue qu’une fois dans l’avion.

Preston reste silencieux. J’avale les pilules que j’ai enfin trouvées au fin fond de l’une des poches de mon pantalon de treillis que j’ai acheté dans une boutique du surplus de l’armée américaine avec un peu d’eau. Le trajet n’est pas bien long et nous arrivons avant que les médicaments ne commencent à faire effet. La directrice nous attend à l’entrée de l’établissement. Nous la saluons et tous cela sous l’œil bienveillant des caméras. Miss Mitchum est une femme d’une bonne cinquantaine d’années souriante et aimable. Elle nous salue avec bienveillance, elle semble ravie de notre visite. Elle nous guide à travers les couloirs du lycée tout en nous expliquant à quel point elle apprécie ce que nous faisons pour Cassandra et sa famille ainsi que pour Sofia qui est semble-t-il quelqu’un de très apprécié. J’observe avec curiosité ces long couloirs avec de chaque coté de longues rangés de casiers. Je ne peux m’empêcher de comparer cet établissement avec ceux que j’ai fréquenté il y a un certain nombre d’années. Mme Mitchum nous apprend qu’elle a réuni tous les camarades de Sofia dans l’auditorium. Ils nous attendent en compagnie du professeur de théâtre qui dirige aussi le club de photo. Les portes s’ouvrent et tous les regards se tournent vers nous. Il y a là une bonne trentaine d’adolescents accompagnés par un professeur qui me fait furieusement penser à l’un de mes personnages favoris d’une série télévisée dont je ne rate pratiquement aucun épisode. Grand, les cheveux et la barbe grisonnante, ses yeux bleus sont cerclés de fines lunettes et pétillent d’un éclat particulier. Son sourire éclaire son visage.

— Bonjour, je suis Philip Wilson
— Bonjour, je suis Preston Sharp et voici Rafaela Sanchez
— Enchanté, répond-t-il en nous serrant la main.

Nous traversons l’auditorium sous le regard perçant de ces adolescents qui ne sont là que pour une raison : redonner le sourire à l’une de leur camarade. Assis tous les deux sur le bord de la scène, je laisse Preston parler. Il fait ca tellement mieux que moi. Je laisse sa voix glisser sur moi et j’examine attentivement les lieux et les visages de ces jeunes gens. Ils me paraissent si enthousiastes. Rien à voir avec ces adolescents avec lesquels j’ai grandi qui étaient blasés par tout et se fichaient bien de ce qui pouvait arriver aux autres. Mon regard se porte ensuite vers ce professeur assis au premier rang entouré de ses élèves. Avec un petit sourire en coin, il nous regarde. J’ai l’impression d’être passée au microscope. Preston a fini son petit discours et les jeunes trépignent de joie. Il est temps pour nous de nous mettre au travail. Preston va s’occuper des portraits et moi des photos de groupe. M. Wilson va aider tous ceux qui le souhaitent à rédiger des messages pour Sofia. Sur une petite table dans un coin de la salle, j’ai déposé ma besace et le dossier que Cassandra m’a confié avant son départ. Je l’ai exploré le jour d’avant en compagnie de Preston et de Tracy. Chacun d’entre eux m’a fait part de leurs idées mais en définitive c’est moi qui aurais le dernier mot sur le choix des photos, des textes, de leurs emplacements et de la décoration de l’album. Ca n’a l’air de rien comme ca mais ca prend un temps considérable de faire les bons choix, temps que parfois hélas je n’ai pas. J’attrape mon appareil photo et mes deux premières victimes ne sont autres que Shana et Sandy qui vont jouer les guides pour moi. Je les sens intimidées et je fais tout mon possible pour les mettre à l’aise. Finalement, elles me font un vrai sourire et commencent à me raconter des anecdotes sur Sofia et Cassandra. Sans même l’avoir rencontré, j’ai l’impression étrange de la connaitre. Photos après photos, paroles après paroles, je découvre une petite communauté soudée. J’écoute les histoires, je pose des questions et je mémorise toutes ses petites choses qui m’aideront, je l’espère, à faire de cet album quelque chose de spécial. M. Wilson n’a cessé de m’observer tout ce temps. Son regard cherche le mien mais je le fuis. Je ne veux pas me laisser distraire par ce trouble qui m’envahit quand nos yeux se croisent par accident. Quelque chose en lui me touche mais je suis incapable de dire de quoi il s’agit. Il ne sert de toute manière à rien d’y penser, dans six jours je serais partie, alors à quoi bon.
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MessageSujet: Re: Extreme Makeover Home Edition - The Kelly Family   Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Icon_minitimeSam 4 Aoû - 22:52

Il est quinze heures quand nous terminons enfin notre tâche. Je suis plutôt contente de ma récolte. Le dossier de Cassandra a triplé de volume. Dessins et autres petits mots d’encouragements très touchants viennent grossir la pochette. Quand je serre la main du professeur de théâtre, mon cœur manque un battement. Preston me regarde avec un petit sourire en coin et je prie le ciel pour qu’il ne fasse aucun commentaire mais c’est bien mal le connaitre.

— Alors ? me demande-t-il en montant en voiture.
— Alors quoi ? je lui réponds en faisant semblant de ne pas comprendre sa question.
— On dirait que le prof de théâtre n’est pas indifférent à ton charme.
— Preston…
— Et qu’il ne t’est pas indifférent non plus, continue-t-il sur ce même ton enjoué.
— Sans commentaire, je réplique en espérant qu’il laisse tomber.
— Tu sais vous iriez très bien ensemble.

Je le fusille du regard tandis qu’il éclate de rire. Je sais qu’il me taquine, qu’il n’est pas vraiment sérieux et en général je n’y prête pas plus d’attention que ca. Mais dans ce cas bien précis, cela m’exaspère et je ne sais pas très bien pourquoi. C’est vrai que Philip Wilson a du charme et que je le trouve très à mon gout. Mais au fond de moi je sais très bien que ca marcherait pas parce qu’il n’est pas celui qui fait vraiment battre mon cœur. Et si je… Non je ne vais pas oser… Remarque ce ne serait pas un mensonge… Et puis ca lui fera les pieds, na…

— Ne dis pas que tu n’as pas remarqué comment il te dévorait des yeux ?
— Arrête Preston !
— J’ai dit quelque chose de mal ? me demande-t-il en me regardant par le rétroviseur.
— Non c’est juste que…
— Oui ? me demande-t-il subitement inquiet
— Laisse tomber…
— Non, vas-y, dis-moi, insiste-t-il
— Le prof est charmant, seulement…
— Seulement ?
— J’aime déjà quelqu’un d’autre… quelqu’un de très spécial…
— Et c’est réciproque ?
— Non pas vraiment, en fait je ne pense pas qu’il se soit aperçu de quoique ce soit.
— Je le connais ? c’est quelqu’un de l’équipe ?

Je hoche la tête en signe d’assentiment. J’hésite un peu, j’ai peur d’aller trop loin et que notre relation n’en soit gâchée, mais maintenant que j’ai commencé je vais avoir du mal à revenir en arrière.

— Pourquoi tu ne lui a rien dit ?
— Parce que… Parce que j’ai trop peur que cela ne gâche tout
— Qui est ce ?
— Toi…

C’est la seule chose que je lui réponds à mi-voix avant de descendre de voiture. Nous voila revenus sur le chantier et je ne vais surement pas attendre que Preston pose d’autres questions auxquelles je ne veux absolument pas répondre et qui risquerait de mettre en péril notre amitié. Je me dirige vers le bus non sans me retourner un instant. Preston est toujours aussi au volant de la voiture. Il finit par en sortir, il me cherche du regard mais avant qu’il puisse me voir je monte dans le bus où Tracy est assise devant son ordinateur portable entrain de consulter ses mails. Je passe à l’arrière pour prendre un autre tee-shirt, avec cette chaleur de plus de quarante degrés, je transpire énormément. J’opte pour un débardeur couleur crème à fines bretelles. Je passe dans la minuscule salle de bain pour me rafraichir un peu. J’enlève le bandana qui recouvre mes cheveux les empêchant ainsi de me tomber sur le visage quand je travaille. Je passe un peu d’eau sur mon visage, un coup de brosse sur mes cheveux et je les remonte en une queue de cheval haute. Quand je ressors de la salle d’eau, Tracy est entrain de regarder le dossier que j’ai ramené du lycée.

— C’est beau, n’est-ce pas ? Je lui demande alors qu’elle s’attarde sur un paysage harmonieux aux couleurs variées
— Magnifique ils ont du talent ces gosses.
— Ouaip, j’ai pas mal d’idées mais je ne sais pas si j’aurais assez de temps pour les mettre en œuvre. Et puis… je vais avoir besoin d’un peu de matériel.
— J’ai repéré un ou deux magasins où tu pourras trouver tout ce dont tu as besoin. Je te donnerais les adresses tout à l’heure si tu veux.

Ed vient nous rejoindre en compagnie de Michael. Ils ont tout deux l’air un peu préoccupé.

— Dites les filles, vous savez ce qui se passe avec Preston ? Il n’a pas l’air dans son assiette depuis son retour.

Je me sens rougir et tous les regards se portent sur moi.

— Raf ? dit Tracy
— Oui ? je réponds avec un air que j’espère innocent.
— Qu’est-ce que tu as fait ? me demande Ed
— Rien, rien….
— Raf !
— D’accord, d’accord mais c’est de sa faute aussi. Il n’a pas arrêté de me taquiner parce que d’après lui le professeur de théâtre de Sofia, je le cite, « me dévorait des yeux » alors…
— Oui ? dit Michael avec curiosité
— Ben je lui ai dit que le prof ne m’intéressait pas parce que j’étais déjà amoureuse… amoureuse de…
— Tu n’as pas fait ce que je pense que tu as fait ? m’interrompt Tracy avec un sourire.
— Elle n’a pas fait quoi ? demande Ed visiblement perdu.

Mon téléphone se met à hurler le générique de CSI. C’est ma sœur qui m’appelle pour prendre de mes nouvelles. J’ai légèrement oublié de l’appeler à mon arrivée à l’aéroport de Miami. Je réponds automatiquement en français.

— Salut ma belle…. Non, non, tu ne me déranges pas du tout, je viens de revenir sur le chantier… Oui je sais, désolée mais j’ai été quelque peu débordée depuis mon arrivée. On est à Homestead à environ une heure de Miami. Ouais, il fait surtout une de ces chaleurs… J’allais manger un morceau…

Je descends du bus et tout en continuant de discuter avec ma sœur, je vais rejoindre la tente qui nous sert de réfectoire. A cette heure, elle est pratiquement déserte.

— Ok… Dis-moi je vais avoir besoin de ton aide. Avec Ed et Preston on va faire une chambre avec pour thème les mangas et plus particulièrement Les Chevaliers du Zodiaque… Ouaip… Te recontacte demain matin, enfin non demain après midi pour toi… Il faut que j’en parle encore avec les garçons… D’accord… Fait une bise pour moi aux filles… Moi aussi ma puce… Bisous, à demain…

Je range le téléphone dans une mes nombreuse poches et je prends un plateau. Je pose deux sandwiches au poulet, une bouteille d’eau minérale et un petit paquet de chips. A une table, Jay et Preston discutent avec animation. Je n’ose pas trop les déranger alors je m’installe à une autre table.

— Tu fais la tête ? Me demande Jay surpris que je ne me joigne pas à eux.
— Non, pourquoi ?
— Alors viens t’installer avec nous…
— D’accord je ne voulais pas vous déranger vous aviez l’air si passionnés par votre conversation.

Je m’installe à coté de Jay, face à Preston qui ne me quitte pas du regard.

— Alors cette visite au lycée ?
— Magnifique… Et très instructive, je commente. J’ai l’impression de connaitre Sofia sans jamais l’avoir rencontrée.
— J’ai une bonne nouvelle, l’hôpital nous envoie une équipe demain matin avec tout le matériel nécessaire pour faire le test.
— Génial, merci Jay, je réponds avec un grand sourire.
— Mais dis moi comment une française se retrouve à collaborer dans cette émission ?
— C’est une longue histoire mais pour la raccourcir, ma sœur a contacté l’équipe en leur demandant s’ils ne pouvaient pas me prendre comme volontaire. Elle voulait me faire une surprise pour mon anniversaire. Elle a dû pas mal insister la connaissant, mais ils ont fini par accepter, mais au lieu de me prendre comme volontaire, ils m’ont intégrée à l’équipe de designers. C’était il y a presque trois ans. Je ne devais en principe ne faire qu’une seule émission.
— Tiens en parlant d’anniversaire c’est le tien à la fin de la semaine, intervient Preston en souriant
— Hélas, je vais encore prendre une année en plus, je dis d’un air tragi-comique…
— Tu te rends compte que ca fera trois ans que tu as intégré l’équipe ? Va falloir fêter ca…
— Oh pour ca je vous fais confiance… Mais tu sais Preston ce n’est pas une obligation…
— Tu faisais quoi dans la vie avant de travailler pour Extreme Makeover Home Edition ? Me demande Jay curieux
— Je travaillais dans la comptabilité, d’ailleurs j’y travaille toujours.
— Comment ca ? me demande Jay surpris.
— J’ai des horaires aménagés qui me permettent de m’absenter huit à dix jours toutes les trois semaines. Ca me fait de très longues journées mais je ne changerais ca pour rien au monde.
— Je comprends…

Je farfouille dans la poche de mon pantalon à la recherche du flacon d’ibuprofène. Mon mal de tête a repris de plus belle. Je le trouve enfin et je prends deux comprimés accompagnés d’un peu d’eau.

— Encore mal à la tête ? me demande Preston avec une pointe d’inquiétude.
— Yep, ce n’était pas vraiment la bonne semaine pour oublier ces fichues lunettes.
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MessageSujet: Re: Extreme Makeover Home Edition - The Kelly Family   Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Icon_minitimeSam 4 Aoû - 22:53

Le silence règne un instant. Je me sens un peu mal à l’aise sous le regard scrutateur de Preston. Celui-ci m’examine comme s’il voulait me percer à jour chose qu’il ne fera pas si je peux l’empêcher.

— C’est quoi cette histoire de lunettes ? Demande Jay

Je lui explique mon oubli et ses conséquences. Je le vois réfléchir un instant pendant que je termine mon sandwich. J’enlève mes lunettes sans lesquelles je ne vois pas grand chose de loin et les essuie avec une serviette en papier. La chaleur est étouffante et si je m’écoutais j’irai piquer une tête dans l’océan qui se trouve à quelques pâtés de maisons.

— Tout ce qu’il te faut pour arrêter ces maux de tête c’est une paire de lunettes solaires adaptée à ta vue ?
— Oui c’est ca
— J’ai vu un opticien à quelques rues d’ici sur le bord de mer, on pourrait peut-être aller y faire un tour.
— C’est gentil mais…

Je n’ose pas lui dire qu’une nouvelle paire de lunettes n’entre pas vraiment dans mon budget. Je suis designer volontaire, je ne gagne pas d’argent à faire cette émission. La maison de production paye mes voyages, mon hôtel et quelques autres frais annexes mais je ne pense pas qu’une paire de lunettes de soleil entre dans la catégorie des frais pris en charge.

— Qu’est-ce qu’il y a sweety ? Me demande Preston d’une voix douce qui me fait frissonner.

Je suis au supplice. Je ne veux pas leur parler de mes problèmes d’argent. Enfin je n’ai pas de problèmes, c’est juste que je dois faire attention à mes dépenses. Preston me scrute du regard et soudain je sens qu’il a compris mon dilemme.

— Bougez pas, je reviens, dit-il en se levant et en se dirigeant vers la régie mobile.
— Preston !
— Ne t’inquiète pas sweety…

Il revient cinq minutes plus tard avec un grand sourire.

— Prends ton sac ma sweety. Jay tu peux me donner l’adresse de l’opticien ?
— Je viens avec vous j’ai besoin de me dégourdir les jambes.

Mon regard passe de l’un à l’autre. C’était comme si mon cerveau ne réalisait pas ce qu’il venait d’entendre.

— Mais Preston, je…
— Ne t’inquiète pas, j’en ai parlé à Tom. Il a compris la situation. Et puis on ne peut tout de même pas te laisser avoir mal à la tête toute la semaine. Ce n’est pas bon que tu te bourres de médicaments.

J’ai envie de pleurer devant tant de gentillesse. Une grosse boule s’est formée dans ma gorge et je n’ose pas dire un mot. Quand je sors de la tente, je jette un œil aux travaux. Les ouvriers sont entrain de creuser pour faire les fondations. Avant la fin de la soirée, ils pourront, je pense, couler le béton. Après avoir attrapé ma besace dans le bus, je monte à l’arrière du pick-up tandis que Jay et Preston s’installent à l’avant. De la musique douce envahit l’habitacle, je ferme les yeux et je me laisse bercer. Les médicaments commencent à faire effet et la douleur est revenue à un niveau plus supportable. Quand j’ouvre les yeux, la voiture s’est arrêtée au bord d’une promenade qui longe l’océan. Après être descendue, je m’attarde sur ce paysage idyllique. La mer m’a toujours attirée et si je m’écoutais j’irais sur cette plage de sable fin pour tremper mes pieds dans l’océan. J’espère avoir le temps de prendre quelques clichés avant de retourner sur le chantier. Une main sur mon épaule me fait revenir à la réalité. L’opticien est un peu plus bas dans la rue. J’ajuste ma casquette « CSI », cadeau d’une fan de l’émission qui m’a un jour entendu dire que j’adorais cette série, sur ma tête. Quand nous entrons dans le magasin, l’air frais de la climatisation me fait frissonner. Le magasin est tenu par un homme qui ne doit avoir pas loin de soixante-cinq ans. Petit, les cheveux poivre et sel il nous accueille très aimablement. Preston prend les choses en charge et lui explique pourquoi nous sommes là. Il hoche la tête et me demande mes lunettes que je lui tends bien volontiers. Il les examine, prend des mesures puis me demande de choisir une monture, ce que je fais sans tarder. J’en ai repéré une qui correspond presque exactement à celle que je porte habituellement.

— Dans combien de temps seront-elles prêtes ? demande Preston tandis que je rechausse mes lunettes.
— Hum… Pas avant demain matin je le crains, dit le petit homme.

Je grimace, je ne suis pas sûre qu’on aura le temps de repasser le lendemain.

— Vous êtes sûr que ca ne peut pas être prêt ce soir ? intervient Jay
— C’est si pressé que cela ?

Soudain je vois une lueur dans les yeux de l’opticien, je crois qu’il a reconnu Preston.

— Hey vous ne seriez pas l’un de ses gars qui détruisent et rebâtissent les maisons en sept jours pour une famille qui en a besoin ?
— Yep… Je suis Preston Sharp, voici Jay McGraw notre team leader pour cette semaine et la demoiselle qui nous accompagne c’est Rafaela Sanchez, notre french designer. On reconstruit la maison de la famille Kelly à quelques pâtés de maisons.
— Vous aidez Jonathan et sa famille ? C’est merveilleux. Ils le méritent vous savez après tout ce qu’ils ont traversé ces deux dernières années.
— Vous connaissez la famille ? Je demande intéressée.
— Jonathan est quelqu’un de bien. Il était le meilleur ami de mon fils. Tout deux ont fait les quatre cent coups ensemble. Puis Johnny est entré dans les Marines et Jonathan à fait ses classes pour devenir pompier. Ils étaient comme des frères. John a été le témoin de Jonathan à son mariage et quand Alex est né il en est tout naturellement devenu le parrain. Toute la famille a été près de moi quand j’ai perdu ma femme il y a dix ans ou quand mon fils a été tué en Irak l’année dernière. Malgré leur douleur d’avoir perdu un enfant, ils ont été d’un grand soutien.
— Je suis désolé pour votre fils, dit Preston visiblement ému.
— C’est gentil, répond l’homme avec un sourire triste. Ecoutez, je vais essayer de m’arranger pour que les lunettes de la demoiselle soient prêtes dans deux heures, ca ira comme ca ?
— Génial merci
— C’est le moins que je puisse faire pour vous aider.

En sortant de la boutique nous avons deux heures à tuer avant de revenir sur le chantier. Mon regard est de nouveau attiré par l’océan. Je n’ai qu’une envie : faire un tour sur cette plage de sable fin, sentir l’eau baigner mes pieds à défaut de pouvoir piquer une tête.

— Qu’est ce qu’on fait ? demande Jay
— Une petite ballade sur la plage pour commencer ? J’en connais une qui en meurt d’envie, répond Preston avec un petit sourire.

Je me sens rougir tandis que Jay approuve l’idée. Preston me fait un clin d’œil et je rougis de plus belle. Nous traversons la rue et une fois arrivée sur le sable, j’enlève mes baskets montantes et mes chaussettes et je me dirige vers le rivage sans vraiment attendre les autres. Le sable est brûlant sous mes pieds mais cela ne me ralentit pas pour autant. Une fois au bord, je remonte le bas de mon pantalon kaki et j’avance un peu. L’eau vient enfin lécher mes pieds. J’adore cette sensation. Je reste là immobile, je ferme les yeux et plus rien n’existe. Je commence à me relaxer pour la première fois depuis ma descente d’avion le jour d’avant.

— Ca va ? me demande Jay en posant un maint sur mon épaule.
— Maintenant oui, merci.

Je regarde derrière moi et je vois Preston assis à même le sable, lunettes de soleil sur le nez et chapeau texan sur la tête. Il me sourit et nos regards s’accrochent. Je sens mon cœur s’emballer et un vertige s’emparer de moi. Je suis presque certaine qu’il a remarqué mon trouble. Je ne suis pas très douée pour cacher ce que je ressens même quand j’essaye de le faire.

— Tu es sûre que ca va ? me redemande Jay. Tu es un peu pâle.
— Ce n’est rien. Juste la fatigue. Ces trois dernières semaines ont été longues et difficiles. On est en manque de personnel dans mon service et on a du travail par-dessus la tête. Alors ca fait de très longues journées, mais je n’échangerais ca pour rien au monde puisque ca me permet d’être ici, je réponds sans pourtant préciser que mes supérieurs sont de moins en moins d’accord avec mes escapades américaines et qu’ils me le font bien sentir.
— Tu aimes ton travail ?
— Oui et non. Il est intéressant mais surtout il me permet de faire ce que j’aime. Il me permet de vivre une nouvelle aventure toutes les trois semaines. Je me considère très chanceuse de pouvoir faire quelque chose qui compte.
— Et Preston ?
— Quoi Preston ?
— Vous êtes très proches…

J’avais oublié que Jay dans son émission avait tendance à psychanalyser les gens, je secoue la tête, je ne vais surement pas lui laisser voir plus qu’il n’en faut sur moi.

— Nous sommes amis c’est tout. C’est quelqu’un d’adorable même s’il reste un mystère pour moi.
— Pourtant il semblerait qu’il y ait quelque chose de spécial entre vous.
— Non rien.
— Tu es sûre ? Je l’ai vu troublé tout à l’heure quand vous êtes revenu de St Joseph.
— Ah ca ? Ce n’est rien. Il m’a taquiné et je l’ai quelque peu pris à son propre jeu.

Sans donner plus d’explication, je vais m’assoir à coté de Preston, je ferme les yeux et je me laisse porter par ce qui m’entoure. Des enfants rient aux éclats sur ma droite et la mer me berce de son rythme tranquille.
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MessageSujet: Re: Extreme Makeover Home Edition - The Kelly Family   Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Icon_minitimeSam 4 Aoû - 22:53

Je goute à ce moment de tranquillité avant de retourner à la folie que va être ce chantier dans les prochains jours. Preston fredonne un air que je suis incapable de reconnaitre. Je voudrais tant que ce moment dure éternellement.

— Alors Preston, tu as des idées pour la chambre de Matthew ? Demande Jay en s’asseyant à coté de moi.
— Pas vraiment. Je ne connais pas grand chose en dessins animés japonais. Il va falloir que je me creuse la tête et que je fasse quelques recherches. Et puis je compte sur notre petite French Designer ici présente pour m’aider.
— Tu t’y connais en dessin animés japonais ?
— Un peu…
— Et tu as des idées ? Veut savoir Jay
— Quelques une oui… mais rien de bien définitif
— Vas y explique, ca m’intéresse, me dit Preston en se tournant vers moi.
— C’est encore flou tu sais…
— Mais dis toujours
— D’accord. Il y a dans la première série de Saint Seya, une image avec les différents temples du zodiaque que les héros doivent traverser pour sauver la réincarnation de la déesse Athéna. Je me disais qu’on pouvait peut être reproduire l’image sur un fond de nuit étoilée ainsi que certains des chevaliers… et puis on pourrait fabriquer un lit que l’on pourrait penser tout droit sorti du dessin.
— En forme de temple tu veux dire ?
— En partie en tout cas.
— Pas mal… reconnait Jay
— Mais si tu es d’accord, je vais en parler demain matin à ma sœur, elle est plus calée que moi dans ce domaine.
— Tu compte l’appeler quand ? S’enquiert Preston
— Demain matin très tôt. On a prévu une petite séance internet. Ce serait bien si Ed et toi vous étiez là. On pourrait ainsi affiner nos idées et ma sœur pourra nous trouver les images dont on aura besoin, elle est très douée pour ca.
— C’est une idée. Tu es sûre que ca la dérangera pas qu’on soit là avec Ed ?
— Je ne lui dirais pas que vous allez participer à notre petite séance.
— Elle va t’en vouloir.
— Oh pas plus de cinq minutes, je la connais. Et puis elle m’a dit qu’elle mettrait la webcam, mes nièces veulent me dire bonjour.
— Je vais enfin faire la connaissance de cette fameuse sœur dont tu nous parles souvent, je me demande si elle est aussi…
— Aussi quoi ?
— Folle… Déjantée…
— Preston ! Je dis en le frappant sur le bras en riant. Je ne suis pas folle ! Enfin pas tout à fait !
— Tu vois ! C’est ce que je disais.

Nous nous regardons et nous partons d’un grand rire. Le moment est magique.

— Il reste encore une heure à tuer, dit Jay. On bouge je commence à cuire ici.

J’acquiesce, moi aussi je commence à sentir la brulure du soleil sur ma peau malgré l’heure déjà tardive.

— Si on allait faire un tour jusqu’à la jetée là-bas ?
— Pourquoi pas ?

Le temps passe très vite en agréable compagnie. Malgré la fatigue que je ressens, je me sens bien. Arrivée sur la jetée, je prends quelques photos de ce magnifique paysage. L’eau est d’un bleu si éclatant qu’il est difficile de savoir où l’océan se mêle à ce ciel sans nuages. Appuyée contre le garde fou, je regarde les enfants jouer dans le sable ou s’ébattre dans l’eau. Un peu plus loin un groupe de jeunes gens discutent avec animations tandis qu’un couple d’amoureux s’embrassent fougueusement. Je souris tristement, j’aimerais moi aussi pouvoir partager des moments privilégiés avec une personne que j’aime. Cependant je sais très bien que mes insécurités, mes peurs et mes doutes m’en empêcheront toujours, elles seront toujours beaucoup plus fortes que moi. Je ressens ce profond sentiment de solitude que j’essaye pourtant d’ignorer. Mon regard se tourne tout naturellement vers Preston qui discute avec Jay, je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression qu’ils sont entrain de comploter quelque chose ces deux là. Je ne peux m’empêcher de les prendre en photos ces deux conspirateurs. Notre team leader de la semaine s’approche et me prend l’appareil des mains.

— Hey ! Qu’est-ce que tu fais ?
— Il n’est pas juste que tu sois toujours derrière l’objectif, il est temps pour toi de passer de l’autre coté du miroir, me dit-il en souriant.

Il me prend en photo malgré mes protestations. Puis Preston met son bras sur mon épaule et Jay encore une fois prend un cliché. Puis sans se démonter, il demande à un jeune couple s’il veut bien nous prendre en photo tous les trois ce qu’ils acceptent avec plaisir. Nous ressemblons à n’importe quels touristes en ballade et personne ne semble reconnaitre mes comparses. C’est agréable de passer inaperçus, même si cela se produit de plus en plus rarement. Comment passer inaperçu avec des compagnons tels que Ty, Ed, Eduardo, Michael ou Preston ? C’est quasiment mission impossible. A l’heure dite, nous passons prendre mes lunettes que je chausse presque immédiatement et nous rentrons au chantier sur les coups de dix-neuf heures. Tom nous fait signe de nous approcher, il est en discussion avec Alan notre project manager.

— Tout se passe bien ? s’enquiert Jay
— On ne peut mieux, les ouvriers se préparent à couler les fondations.
— Ca c’est génial, dit Preston
— On a trois heures d’avance sur le planning prévu, nous informe Alan avec le sourire.
— Vous allez pouvoir prendre un peu de repos
— On a quartier libre ? je demande ravie
— Oui jusqu'à demain matin six heures pour le petit déjeuner. Profitez en bien, ca va être une rude semaine avec cette chaleur.
— Faudra tout de même faire attention à la météo, j’ai entendu qu’ils ont prévu des orages violents pour la fin de la semaine, déclare Jay
— Espérons que celle-ci se trompe.
— Les autres sont déjà partis ? Demande Preston
— Michael et Tracy sont déjà à l’hôtel, Ed est dans le bus, si j’ai bien compris ce qu’il m’a dit, il est entrain de faire quelques recherches pour la chambre de Matthew.

Après avoir pris congé d’Alan, qui va surement dormir sur place le connaissant, et de Tom qui aussi ne rentrera pas à l’hôtel avant minuit au moins, nous allons rejoindre Ed qui est entrain de se battre avec le portable, internet n’est pas vraiment son fort.

— Hey Ed ? Arrête de martyriser ce pauvre ordinateur, il ne t’a rien fait de mal ! Je dis en montant dans le bus.
— Mais comment tu fais ? Il ne fait rien de ce que je lui demande !
— Ah mais il ne connaît que la voix de son maitre. Et puis il faut le traiter gentiment sinon il devient caractériel et c’est là que les choses se compliquent, je lui réponds en me retenant difficilement de rire, je ne veux pas le vexer.
— Tu as raison, ca a une vie propre ces bestioles.
— Qu’est-ce que tu cherchais ?
— Je voulais trouver quelques informations pour paraitre un peu moins inculte mais cette maudite machine fait de la résistance.
— Tu es loin d’être inculte mon petit Ed, je le rassure.
— Oui mais j’ai aucune idée de ce qu’on va pouvoir réaliser comme déco pour cette chambre.
— Ne t’inquiète pas, cette jeune fille à des idées plein la tête, dit Preston en souriant.
— Ah ? quel genre ?

J’essaye de lui expliquer, mais je n’arrête pas de m’embrouiller. Je suis fatiguée et mon horloge interne est quelque peu perturbée par le décalage horaire. Me voyant frustrée, Jay propose que nous finissions cette conversation à l’hôtel devant une boisson fraiche et une bonne baignade je rajoute mentalement. Je soupire, décidément je ne suis pas encore vraiment au point en langue anglaise. Je prends mes affaires à l’arrière du bus et je vais rejoindre les garçons dans le pick-up. L’hôtel n’est qu’à un petit quart d’heure et situé en bord de mer, un vrai petit nid douillet. Je vais me faire le plaisir d’aller piquer une tête dans l’océan dès que j’aurai réussi à expliquer mes idées à Ed.
Quand nous arrivons à l’hôtel, Michael et Tracy sont déjà au bord de la piscine. Je monte dans ma chambre pour me changer puis je rejoins les autres pour un petit apéritif studieux. Quand je redescends, Ed a sortit son bloc de dessins tandis que Preston lui explique ce qu’il a compris de mes idées. Je jette un œil à ses esquisses, dieu que j’aimerais savoir dessiner aussi bien. Moi quand je dessine un chat on dirait une vache.

— C’est joli ce que tu as fait.
— Ca correspond à ce que tu voudrais ? me demande-t-il
— Pas tout à fait. Attends je vais essayer de trouver quelque chose qui s’en approche.

J’allume le portable que Preston a posé sur la table et je me connecte au net via le réseau Wifi de l’hôtel. J’adore cette nouvelle technologie même si je ne sais pas comment elle fonctionne mais elle me permet de me connecter d’un peu partout sans problèmes. Je rentre les mots clés dans le moteur de recherche « Google-est-mon-ami ». A l’écran s’affichent divers croquis dont l’un se rapproche vraiment de ce que j’ai en tête.

— D’accord je vois mieux ce que tu veux, me dit en rectifiant son dessin.
— Ce n’est pas encore tout à fait ca mais ca y ressemble plus, ma sœur est plus douée que moi pour ce genre de recherches. Je suis sure que Val en trouvera une meilleure représentation.
— Tu comptes lui en parler quand ?
— Tôt demain matin à cause du décalage horaire. Ce serait bien si tu pouvais te joindre à nous.
— Nous ?
— Oui, à Preston et moi.
— Pas de problème ma belle. Tu as aussi une idée pour le lit ?
— On pourrait faire comme une sorte de temple avec quatre piliers pour les pieds du lit
— Comme ca ? Me demande Preston en dessinant rapidement un croquis sur le bloc d’Ed

Ce n’est qu’une première esquisse mais ca ressemble assez à ce que j’ai en tête.

— Oui c’est ca, par contre je ne sais pas trop pour la tête de lit, ca risque d’être un peu chargé non ?
— Pas du tout, on pensera qu’il est tout droit sortit de la fresque.
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MessageSujet: Re: Extreme Makeover Home Edition - The Kelly Family   Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Icon_minitimeSam 4 Aoû - 22:54

Nous sommes tellement absorbés par notre discussion que nous n’entendons pas Michael et Tracy s’approcher.

— Alors toujours au boulot ? Nous demande Michael en mettant une main sur mon épaule.
— Nom de dieu ! Michael ! Je lâche en français.
— Désolé, je ne voulais pas te faire peur. Alors vous en êtes où ?
— Tu tombes bien, on vient de finir, décrète Preston avec un sourire.
— Génial, on va pouvoir aller piquer une tête dans la piscine !
— Pourquoi la piscine ? Je demande en souriant, on a l’océan à coté. Qui m’aime me suive ! Je conclue en dénouant mon paréo et en le laissant tomber sur la chaise à coté de moi.

Sans attendre une réponse quelconque, je me dirige vers la plage quasi déserte à cette heure, il faut dire qu’il est déjà près de vingt heures trente. Je sens une présence derrière moi et je suis surprise de voir Preston m’emboiter le pas, suivit de très près par Ed, Michael et Tracy. Jay et Tom qui a enfin quitté le chantier nous observent en souriant. Arrivée au bord la première, je m’avance jusqu'à avoir de l’eau jusqu’aux genoux. L’eau est tiède, je mouille ma nuque. Je continue ma lente progression en goutant les sensations de l’eau sur ma peau surchauffée par le soleil. J’entends un bruit de course effrénée derrière moi, je me retourne et je vois les garçons courir dans ma direction. Ils me dépassent tout en m’éclaboussant consciencieusement. Tant pis pour l’entrée en douceur dans l’eau, je prends une profonde inspiration et je plonge sous l’eau tête la première. Quand je remonte deux ou trois mètres plus loin, je suis arrosée par Michael et je lui rends la pareille. S’en suit une bataille rangée dans laquelle Tracy et moi sommes légèrement dépassées par le nombre. Soudain je me sens attrapée par les chevilles et je bascule sous l’eau. Quand je remonte, je vois Ed rire aux éclats. Je fais un clin d’œil à Tracy et nous l’attaquons toutes les deux sur deux fronts à la fois. L’objectif ? Lui mettre la tête la tête sous l’eau bien sûr ! Preston et Michael ne sont pas en reste. Ils essayent tant bien que mal de défendre leur ami mais nous résistons et finalement Ed bascule sous l’eau pour notre plus grand plaisir, nous avons gagné cette manche là. Ce jeu dure pendant une bonne demi-heure où j’ai l’impression de me retrouver vingt-cinq ans en arrière quand je jouais ainsi dans l’eau avec mon beau-frère et mes neveux. Après un dernier plongeon sous l’eau, merci Michael, je me retrouve je ne sais comment dans les bras de Preston. Il me serre un instant contre lui et nos regards s’accrochent. Je sens mon cœur s’emballer, je peux lire tant de choses dans ses yeux. J’avale difficilement ma salive et s’il ne me tenait pas aussi serrée, je pense que mes jambes se déroberaient. Son visage se penche sur le mien et avant que nos lèvres se joignent Ed et Michael nous éclaboussent en criant. Preston me relâche presque à regret puis emboite le pas aux autres qui sortent de l’eau. Je reste figée sur place. Allait-il vraiment m’embrasser ? Je me demande. La voix de Michael me fait sortir de ma rêverie et je les rejoins sur la terrasse où Jay me tend une serviette. La table a été dressée nous allons pouvoir diner. Je me sèche rapidement, puis je passe mon paréo bleu ciel autour de ma taille. Tout le monde prend place autour de la table sauf moi, je reste accoudée pendant un moment à la balustrade. Je m’attarde sur ce coucher de soleil magnifique. Le ciel prend une myriade de teintes orangées. C’est un spectacle dont je ne me lasse pas et qui calme le trouble qui m’a envahi.

— Tu comptes venir manger un jour ? Me lance Michael en souriant.
— J’arrive !

J’ai du mal à m’arracher à ce spectacle. Toutefois je vais rejoindre toute l’équipe et bien sûr je ne sais comment ils se sont débrouillés, la seule place libre se trouve entre Ed et Michael et face à Preston. Au menu grillades et différentes salades, la discussion est animée, je les écoute sans vraiment participer, ils vont trop vite pour moi. En temps normal, j’arrive tout de même à prendre part aux différentes conversations grâce à Eduardo mon ange gardien, hélas pour moi il n’est point là pour me servir de traducteur. Quoique ce soir cela ne me gêne pas trop, je ne suis pas vraiment d’humeur bavarde. Je ne cesse de repenser à ce qui a faillit se passer dans l’eau tout à l’heure. Je ne cesse de revoir ce regard que Preston a posé sur moi. Une main se pose sur la mienne et me ramène au temps présent.

— Tout va bien ? me demande Ed
— Oui, oui…
— Tu n’es pas très bavarde ce soir
— Je le serai peut être plus si la conversation n’allait pas aussi vite, je peine à vous suivre, je réponds avec un petit sourire en coin.
— C’est vrai que ton interprète est absent, réplique Michael.
— Ton interprète ? demande Jay curieux
— Oui Eduardo. Comme je le disais hier, je me sens toujours rassurée quand il est dans les parages.
— Qui est Eduardo ?
— C’est un membre de notre équipe, il s’occupe des extérieurs. Il fait des jardins incroyables, plantes et arbustes n’ont aucun secret pour lui, explique Ed.
— Ah d’accord, Eduardo parle français, en conclut Jay
— Euh non pas vraiment, je réponds le plus sérieusement du monde.
— Alors comment peut-il te servir d’interprète ?
— Ben parce qu’il parle espagnol, je réplique comme si c’était une évidence, Preston, Michael et Ed sont au bord de la crise de fou rire.
— Quel rapport entre le français et l’espagnol je ne comprends pas.
— Y a aucun rapport

Le pauvre Jay semble totalement perdu.

— Eduardo et moi parlons couramment espagnol ce qui me permet de communiquer même quand je suis fatiguée, chose que j’ai beaucoup de mal à faire en anglais comme en ce moment.
— D’accord, je comprends maintenant, mais je trouve que tu ne t’en sors pas mal du tout.
— Merci, c’est gentil mais j’ai encore beaucoup de progrès à faire.

Je jette un œil à ma montre, elle marque vingt-trois heures, cinq heures du matin heure française, pas étonnant que je me sente aussi fatiguée. Il est grand temps pour moi d’aller prendre un peu de repos. Je salue tout le monde et je remonte dans ma chambre. Je n’ai qu’une envie prendre une bonne douche et aller dormir quelques heures malgré la chaleur étouffante qui règne. Après de m’être débarrassée de mes vêtements j’entre dans la cabine. Je laisse l’eau couler sur ma peau, je ferme les yeux un instant, c’est si bon et délassant. Je viens à peine de sortir de la douche que j’entends frapper à la porte. Au début c’est tellement timide que je pense avoir mal entendu mais non quelqu’un frappe bien à ma porte. Je resserre ma serviette de bain autour de moi et je vais ouvrir. Je tombe nez à nez avec Preston qui semble tout intimidé. Je n’ai pas vraiment l’habitude de le voir sous ce jour.

— Preston ?
— Hey… Désolé de t’embêter mais tu as oublié ceci, bafouille-t-il en me tendant mon nouvel étui à lunettes
— Merci, c’est gentil mais ce n’était pas urgent, ca aurait pu attendre demain.
— Je sais mais je voulais… enfin, bredouille-t-il mal à l’aise.
— Tu voulais ?
— Non, rien, ce n’est pas important.
— Preston, tu n’es pas seulement monté pour me donner mes lunettes, qu’est-ce qu’il y a d’autre ?

Je ne l’ai jamais vu aussi hésitant, il semble toujours si décidé, toujours sûr de lui. Je le sens qui cherche ses mots, son regard est si intense que je me sens frissonner.

— Ce que tu m’as dit cet après-midi dans la voiture… Ce n’est pas totalement faux, n’est-ce pas ?

J’hésite à lui répondre. Non, ce n’est pas faux ce que je lui ai cet après midi, c’est même toute la vérité. Depuis notre première rencontre, il y a quelque chose de spécial entre nous, un lien unique qui nous unit.

— Eh bien... Je n'y avais jamais vraiment réfléchi mais, je murmure en passant par toutes les nuances de rouge imaginables, je t'apprécie beaucoup et... euh...

Les yeux de Preston s’illuminent, un sourire se dessine sur son visage et mon cœur s’emballe. Je sens mes jambes trembler. Doucement presque au ralenti, il se penche vers moi et dépose un léger baiser sur mes lèvres tandis que sa main caresse ma joue. Je reste interdite, ne m'attendant pas à ce geste si intime de la part d'un homme que je considérais, quelques heures plus tôt, comme un simple ami. Jamais, même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais pensé qu’il puisse se passer quelque chose entre nous, ca devait rester un rêve et rien de plus. Ses baisers doux et légers se font plus insistants et c'est avec envie que j'entrouvre mes lèvres. Je veux qu'il m'embrasse, je veux savourer ce moment si précieux. Peut être est-ce à cause du décalage horaire, la fatigue ou tout simplement le bonheur de se sentir désirée que j'ose mordiller la lèvre inférieure de Preston qui me prend dans ses bras. Nos langues se trouvent, se fuient, se retrouvent avec un plaisir non dissimulé et c'est avec regret, que nous rompons notre étreinte au bout de quelques minutes.

— Bonne nuit sweetheart, fais de beaux rêves, me murmure-t-il à l’oreille avant de s’éclipser et de rentrer dans sa chambre à l’autre bout du couloir.

Je reste figée pendant un instant. Il me semble que j’ai rêvé tout éveillée. Et pourtant je peux encore sentir ses lèvres sur les miennes, ce qui vient de se passer est tout ce qu’il y a de plus réel. Je finis par refermer la porte de ma chambre. Je ne sais plus très bien où j’en suis mais il y a une chose de sûre, ma relation avec Preston vient de faire un bond de géant mais je ne sais pas si c’est un bien ou un mal. Je reviens dans la salle de bain, je passe un long tee-shirt et je m’installe un moment sur le petit balcon. J’essaye en vain de me concentrer sur le livre que j’ai commencé dans l’avion mais rien à faire. Je ne cesse de repenser à ce baiser. Il est finalement presque minuit quand je décide enfin de me glisser sous les draps. Tracy n’est pas encore remontée, je sens que demain il va y avoir quelques grincements de dents quand le réveil va sonner à cinq heures trente. Ma tête a à peine touché l’oreiller que je me sens partir au pays des songes non sans avoir avant eu une dernière pensée pour celui qui fait battre mon cœur.

A suivre....
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MessageSujet: Re: Extreme Makeover Home Edition - The Kelly Family   Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Icon_minitimeDim 5 Aoû - 1:40

vu l'heure qu'il est je ne vais pas le lire de suite mais e vais m'y mettre promis. bises.
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MessageSujet: Re: Extreme Makeover Home Edition - The Kelly Family   Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Icon_minitimeMer 8 Aoû - 23:00

ouaaah qu'est ce qu'elle est longue pour un premier jet . je finis de la lire etje te dis ce que j'en pense. bises. a+
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MessageSujet: Re: Extreme Makeover Home Edition - The Kelly Family   Extreme Makeover Home Edition -  The Kelly Family Icon_minitime

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