Bienvenue sur notre forum ^_^
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Bienvenue sur notre forum ^_^


 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

 

 Too late - Scilia

Aller en bas 
AuteurMessage
Scilia
Propriétaire exclusive de Viggo
Propriétaire exclusive de Viggo
Scilia


Nombre de messages : 1253
Age : 49
Localisation : Dans les bras de Sheldon et Warrick pour... ;)
Date d'inscription : 10/09/2004

Too late - Scilia Empty
MessageSujet: Too late - Scilia   Too late - Scilia Icon_minitimeSam 11 Sep - 16:37

Too late


Disclaimer : Les personnages de Largo Winch ne m'appartiennent pas et c'est bien dommage ! Seul Svetlana et Nikolaï sont à moi, c'est toujours un début J

Auteur : Scilia@club-internet.fr

Classement : kleenex

Archives : www.bricbrac.fr.st

Résumé : Le passé de Kerensky se retrouve mêlé à son avenir d'une étrange manière.


***

Il faisait froid malgré le pâle soleil de cette journée d'hiver. Il avait l'impression de renouer avec son passé, d'être revenu des années en arrière. Sentiment étrange mais dont il n'arrivait pas à se débarrasser. Ses pas s'arrêtèrent à quelques mètres d'un platane sous lequel attendait une femme. Ses pensées n'avaient cessé d'aller vers elle depuis qu'elle l'avait appelée, une semaine plus tôt, à New York. Il avait pris le premier avion en partance, après brièvement avoir expliqué son absence aux autres, ne précisant pas de date de retour car il n'était pas certain de revenir. Non seulement à cause d'elle, peut-être y avait-il encore de l'espoir - il n'y croyait pas trop mais les circonstances de leur séparation n'avaient jamais pu être éclaircies - mais surtout à cause d'eux. Il chassa rapidement ces pensées pour se concentrer sur elle. Dix ans avaient passé mais elle était aussi belle que lorsqu'il l'avait rencontrée la première fois. Son visage était sombre et ses yeux rougis par les larmes, elle serrait machinalement un mouchoir entre ses mains gantées. Une légère brise souffla, balayant quelques mèches de la jeune femme qui ne parut même pas s'en apercevoir. Il franchit, d'un pas lourd, les quelques mètres qui les séparaient et s'arrêta à ses cotés. Il n'avait pas pour habitude de chercher ses mots mais, dans le cas présent, il ne sut que dire. Après un long silence, elle prit la parole d'une voix enrouée.

- Tu n'étais pas obligé de venir.
- Si. Il le fallait.
- Je suis désolée. Je t'ai appelé pour de mauvaises raisons.
- Svetlana, tu m'as appelé pour que j'essaye de sauver notre fils.
- Si j'avais su que…
- Tu ne pouvais pas le savoir. Tu étais désespérée et je peux comprendre ton geste. Ce que je ne comprends pas, par contre, c'est pourquoi tu m'as caché la vérité pendant si longtemps, expliqua-t-il d'une voix difficilement contenue, des sentiments profonds se mêlant en lui.

Elle garda le silence un long moment. A quoi bon revenir sur le passé ? Il était parti, du jour au lendemain, sans un mot, sans une lettre.
.
- Je ne savais pas comment te retrouver, mentit-elle en évitant son regard céruléen.
- Je ne crois pas. Je crois que tu ne le voulais pas parce que j'étais devenu un paria, je n'avais plus rien à t'offrir et tu as eu peur.
- Comment pouvait-il en être autrement ? Notre liaison était secrète, Georgi ! Imagine ce que j'ai ressenti en apprenant ton départ et, quelques semaines plus tard, en apprenant que j'étais enceinte de toi ! Ne sais-tu pas quel enfer devait traverser les mères-célibataires ? Crois-tu que mon père m'aurait gardée sachant que je portais l'enfant d'un traître ?
- Je n'ai jamais…
- Je sais, le coupa-t-elle doucement. Elle me l'a expliquée.
- C'est Anya qui t'a aidé, demanda-t-il plus sur le ton de la constatation que de la question.
- Oui. Je ne savais plus vers qui me tourner et je savais qu'elle t'avait revu aux Etats-Unis. Si j'avais pu éviter…

Oui, si elle avait pensé une seule seconde qu'il ne pourrait pas sauver leur fils, elle ne le lui aurait jamais avoué. Nikolaï. Son fils. Sa chair et son sang atteint d'une leucémie à l'age de 7 ans. Une greffe de moelle aurait pu le sauver mais Svetlana n'était pas compatible et… lui non plus. Il ne ressentait plus rien depuis longtemps mais savoir que son fils allait mourir à cause de lui, car il était incapable de l'aider, l'avait empli de désespoir. Son seul réconfort avait été de passer un peu de temps avec lui. Nikolaï était un enfant merveilleux, intelligent et si mature pour son jeune age. Il en avait voulu à Svetlana de lui avoir caché son existence, peut-être qu'en le ramenant aux USA…

- Cela n'aurait rien changé, murmura la jeune femme comme si elle avait pu lire dans ses pensées.
- J'aurais pu au moins essayer au lieu de le regarder s'éteindre lentement.
- Je suis désolée, répéta-t-elle en sentant les larmes revenir.
- Je suis parti parce que je n'ai pas eu le choix. La fuite de Grichenko, la mort de Mikaël… ils n'avaient plus confiance en moi et voulaient me faire disparaître.
- Alors tu as disparu avant qu'ils ne te trouvent.
- Que pouvais-je faire d'autre ?
- M'emmener avec toi !
- Ils t'auraient tué, Svetlana. Je ne voulais pas prendre ce risque.

Il se revit, dix ans plus tôt, agent du KGB incapable d'arrêter le traître Grichenko. Il avait lu, dans le regard d'Anya, tout le dégoût qu'elle ressentait pour lui parce qu'elle l'accusait de la mort de son meilleur ami, ami avec lequel elle l'avait trompée quelques semaines plus tôt et qui avait marqué le début de sa liaison avec Svetlana. Les choses avaient été si vites, il avait dû choisir ses priorités, faire des choix. Il savait pertinemment en quittant la Russie qu'il détruirait le cœur de la jeune femme mais il avait cru, dans l'ignorance de la jeunesse, qu'elle s'en sortirait mieux sans lui.

- Ils ne sont venus, reprit-elle lentement. Ils s'en sont pris à ta famille, à tous ceux qui te connaissaient. J'ai vu ta mère supplier, agenouillée dans la boue, j'ai vu ton père recevoir des coups parce qu'ils n'obtenaient aucune information sur toi. Comment as-tu pu…, demanda-t-elle d'une voix enrouée. Comment as-tu pu les abandonner ?

Il eut besoin de toute sa maîtrise de soi pour sembler rester impassible. Il s'était douté que le KGB ne laisserait pas ses parents tranquilles mais il l'avait espéré de toutes ses forces et s'étaient juré de revenir les chercher.

- Quand ils sont morts… j'ai cru que tu viendrais à leurs enterrements mais…
- Je ne pouvais pas. Ils m'attendaient.
- Je me suis mariée deux semaines après que tu sois parti. J'ai espéré jusqu'à la dernière minute que tu empêcherais ce mariage, d'une manière ou d'une autre, mais tu n'es pas venu. Il s'appelait Boris et il est mort deux ans plus tard. Un accident de voiture. Je me suis retrouvée seule avec Nikolaï et j'en étais heureuse car mon mari savait qu'il n'était pas son fils. Il… il me battait mais ce n'était pas le pire. Mon Dieu, pardonne-moi pour avoir souhaité sa mort ! Tout allait à peu près bien jusqu'à ce que Nikolaï tombe malade. J'ai cru te perdre une deuxième fois. Il te ressemblait tellement, sanglota-t-elle doucement.

Malgré un certain malaise, Georgi l'attira contre lui et tenta de la réconforter avec des mots quelques peu maladroits. Il n'avait pas l'habitude de ce genre d'étreinte, il avait tendance à repousser les gens, à ne pas se lier cela lui évitait la souffrance indubitablement liée aux êtres aimés. Svetlana se laissa aller contre lui. Il y avait tellement longtemps qu'elle n'avait pas senti son odeur, entendu le timbre de sa voix. Combien de fois avait-elle voulu le joindre après la mort de son mari ? Combien de fois avait-elle espéré son retour au pays ? Il était là. Maintenant il était avec elle… devant la tombe de leur fils. Elle releva son visage ravagé et croisa le regard océan de Georgi qui la dévisageait gravement. Ils étaient trop vieux pour recommencer. Il y avait eu trop de non-dits entre eux. Avec douceur, il joignit ses lèvres à celles de la jeune femme pour un baiser lourd de sens, profond et doux à la fois mais surtout plein de promesses. Elle se laissa enivrer par les sensations si lointaines et pourtant familières avant de mettre fin à leur baiser.

- Tu seras toujours dans mon cœur, Georgi. Tu es mon premier et mon seul amour mais je n'ai pas le droit de reprendre ma vie où je l'ai laissée il y a dix ans. J'ai changé. Tu as changé. Je t'aime… Adieu.

Il ne prononça pas un mot, ne fit pas un geste. Il la regarda partir après avoir posé la fleur qu'elle tenait sur la tombe fraîchement creusée de leur enfant. Il aurait voulu lui dire qu'elle se trompait, il aurait voulu lui dire qu'ils avaient encore un avenir possible mais il savait que le fantôme de Nikolaï se dresserait toujours entre eux. Il la regarda sortir du cimetière sans qu'elle ne lui jette un dernier regard. Il se baissa pour passer la main sur les inscriptions gravées dans la pierre. Elle n'avait pas fait mettre le nom de son mari mais le sien. Nikolaï Georgi Kerensky.

The end
Revenir en haut Aller en bas
 
Too late - Scilia
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bienvenue sur notre forum ^_^ :: Largo Winch :: Fanfictions gen-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser