Trilogie Russe 2e partie PaoloDisclaimer : Les personnages de Largo Winch ne sont toujours pas à moi (ouiiiiiiinnnnnnnnn) par contre Sasha, Georgi junior et Paolo sont à moi, à moi, à moiiiiiiiii hahahahaha
Auteur : Scilia@club-internet.fr
Archives : www.bricbrac.fr.st
Résumé : Trois ans après les retrouvailles de Kerensky et Sasha, le fils de Largo et Joy se fait enlever par de mystérieux inconnus
Note de l'auteur : J'ai pas pu les laisser tranquille… en fait, j'ai tellement aimé écrire Sasha que j'ai eu envie de faire cette suite, histoire de voir ce qu'il se passait quelques années plus tard. Georgi junior ne m'a pas déçu et les autres non plus. Une suite est en préparation parce que je craque vraiment sur les gamins de nos héros
J'espère que vous prendrez autant de plaisir à la lire que j'en ai eu à l'écrire ^____^
***
Kerensky s'approcha de Sasha, un paquet caché derrière le dos.
- Tu es superbe, dit-il en souriant
- Vous n'êtes pas mal non plus monsieur Kerensky, fit Sasha en lui rendant son sourire
- Bon anniversaire !
Georgi sorti le paquet qui était derrière son dos et le présenta à la jeune femme. Elle l'embrassa tendrement pour le remercier avant de l'ouvrir. Un petit cri de surprise s'échappa de ses lèvres en découvrant un collier de rubis, avec boucle d'oreille et bracelet assortis. Kerensky, ravi de la réaction de sa femme, prit le collier et le lui mit
- Tu n'aurais pas dû... il est magnifique
- Il l'est encore plus sur toi, nota Georgi en la prenant dans ses bras
- Mais ça a du coûter une somme folle, dit Sasha d'un air réprobateur
- L'argent n'est pas un problème, et ce n'est rien comparé à ce que Georgi et toi m'offrez tous les jours
Sasha lui sourit. Ils s'embrassèrent avec passion. Trois années de mariage n'avaient pas éteint la flamme qui les consumait. Ils se séparèrent hors d'haleine.
- On ferait mieux d'y aller sinon je risque de froisser ta jolie robe, murmure Georgi à son oreille
Sasha hocha la tête et remarqua soudain l'absence de leur fils.
- Où est Georgi ?
- Oh, il devait faire du baby-sitting pour Largo et Joy, une soirée à l'ambassade de France
- Il ne m'en a pas parlé, protesta Sasha
- Il a dû oublier, ce n'est pas grave, dit-il doucement puis, voyant la mine déçue de sa femme, comme cela je ne t'aurais rien que pour moi
Sasha soupira, les adolescents n'étaient pas des plus faciles à comprendre et elle avait espéré que son fils ferait un effort pour son anniversaire. Elle prit son sac et la main que Georgi lui tendait.
- Où m'emmènes-tu ?
- C'est une surprise
- Georgi..., protesta Sasha
- Non, tu ne sauras rien, femme, je serais obligé de t'éliminer si je te révèle mon secret, plaisanta t il en ouvrant la porte de leur maison
***
- Tu es certain qu'ils vont venir ?
- Mais oui, Kerensky a juste du être un peu trop prudent et a fait un détour pour ne pas vendre la mèche, dit Largo prenant sa femme dans ses bras
- Ne t'inquiètes pas, notre russe préféré ne va certainement pas manquer la fête d'anniversaire de sa femme, dit Simon en approchant
Il jeta un coup d'œil à la salle de réception du Hilton. Les proches amis et relations de Sasha étaient présentes, ainsi que plusieurs membres du groupe W. Simon remarqua Georgi junior qui se promenait parmi la foule. Il lui fit signe et le gamin approcha.
- Tes parents ne sont toujours pas là, dit Joy inquiète
- Ils ne devraient pas tarder, papa m'a dit qu'il avait tout prévu. Ils sont peut être... occupés, fit le gamin d'un air entendu
Largo sourit pendant que Joy resta bouche bée de stupéfaction. Elle songea qu'il faudrait qu'elle fasse attention à Paolo quand il aurait atteint l'age de Georgi. Elle ne voulait pas que son fils aille faire ce genre de commentaire. Simon était hilare, il devinait largement les pensées de Joy. Un serveur approcha pour les prévenir que les Kerensky allaient arriver. La lumière fut baissé et les invités se regroupèrent au fond de la salle.
- Georgi, ne me dis pas que tu as prévu une fête ou quelque chose de ce genre, dit Sasha en entrant
- Tu me connais, ce n'est pas mon genre
- Alors que faisons-nous ici ?
- Je rends service à Largo, il a oublié quelque chose quand il est venu avec Joy...
- Tu...
La lumière se ralluma soudain et Sasha découvrit les invités. L'orchestre démarra et une douce musique russe envahit la pièce. Largo, Joy, Georgi et Simon approchèrent, ravis de leur surprise.
- Bon anniversaire, maman, dit le gamin en faisant un baiser sonore sur la joue de Sasha
- Je croyais que tu...
- Georgi, dit-elle d'un ton de reproche en regardant son mari
Il se contenta de sourire en haussant les épaules. Joy l'embrassa chaleureusement pour détourner son attention.
- Je n'oublie pas que tu es dans le coup toi aussi ! dit Sasha en riant
- En fait, c'est Largo qui m'a forcé à…
Joy ne put finir sa phrase, Largo commençait à la chatouiller, ils pouffèrent tous. Simon souhaita aussi un bon anniversaire à Sasha. Largo ne fut pas en reste.
- Eh bien, bon anniversaire, Me Kerensky !
- Tu es bien formel aujourd'hui, répliqua Sasha
- C'est parce que ton mari est là, confia t il à voix basse
- Je me disais bien que tous vos rendez-vous n'étaient pas innocents, fit le russe d'un air méchant
- Ne t'inquiètes pas, je les surveille, fit Joy complice
- J'ai un cadeau pour toi, fit Largo en reprenant son sérieux
- Je crois que tu en as fais assez ! Merci, je…, fit Sasha qui ne trouvait plus ses mots
- Bah, deux ou trois coups de fil et New-York est à tes pieds, fit Simon
- Je peux t'emprunter ta femme ? demanda Largo à Kerensky
Ce dernier hocha la tête, sachant ce que Largo avait préparé comme surprise à l'intention de Sasha. Le milliardaire la fit avancer au centre de la salle.
- Fermes les yeux, demanda t il doucement
Sasha obéit, se demandant ce qu'il lui avait été réservé. Elle allait de surprise en surprise ce soir, le cadeau de son mari était digne d'une reine, son fils ne l'avait finalement pas oublié et ses amis lui avaient offert une magnifique réception. Que pouvait-elle vouloir de plus ? Elle le sut à l'instant même où elle entendit les voix. La musique s'était tue pour faire place à un quatuor. L'air était connu, il s'agissait de "joyeux anniversaire " mais les paroles demeuraient un mystère pour la plupart des invités. Sasha sentit les mains de Kerensky se poser sur sa taille, elle s'appuya contre lui.
- Tu peux ouvrir les yeux mon amour, lui murmura t il à l'oreille
Sasha inspira profondément, les voix lui étaient familières mais elle n'arrivait pas à le croire. Elle ouvrit les yeux et découvrit les quatre personnes qui s'étaient rapproché devant elle. Un homme et trois femmes. Son frère Boris, ses sœurs Tatiana et Svetlana et surtout… sa mère. La pauvre femme pleurait et sa voix n'était qu'un murmure. Sasha se tourna vers Largo et son mari et leur murmura un inaudible merci, avant de se jeter dans les bras de sa mère. Plus un bruit ne retentissait dans la salle hormis les sanglots des deux femmes.
- Merci, dit Kerensky à Largo, merci pour elle
- C'est la moindre des choses. Elle fait un travail formidable depuis qu'elle est avec nous
- Je ne t'ai jamais vraiment remercier pour…
- Tu es ami avec un capitaliste que tu le veuilles ou non, répondit Largo en souriant, et j'aime rendre mes amis heureux
Kerensky secoua la tête doucement. Il ne regretterait jamais le jour où Largo l'avait engagé. Faux, se dit-il, il l'avait amèrement regretté quand ses amis avaient cru qu'il pouvait les trahir. Depuis les choses s'étaient arrangées, surtout depuis ses retrouvailles avec Sasha. Il avait changé. Le russe avait du mal à l'admettre mais c'était un fait. Le changement ne s'était pas fait du jour au lendemain, il avait été beaucoup plus subtil. Georgi sourit en se rappelant l'étonnement de Simon quand il l'avait remarqué. Un autre moment mémorable avait été le jour où il était entré dans le bunker les cheveux courts . Simon lui avait demandé s'il était passé sous une tondeuse. Le pire avait été Sasha, elle l'avait presque incendié car il lui en avait fait la surprise. Il avait jugé la réaction de sa femme disproportionnée mais avait mieux comprit, quand elle lui avait expliqué qu'il ressemblait à l'un des hommes qui l'avait acheté. Par amour pour elle, il s'était laissé repousser les cheveux (Reste plus qu'à faire comprendre ça à Geordie Johnson ^__^) .Il reporta son attention sur sa belle-famille. Il ne les avait jamais rencontrés. Sasha était retourné une fois en Russie mais il avait été obligé d'accompagner Largo et Simon en France car Joy, qui était à son 8e mois de grossesse, ne pouvait plus voyager.
Sasha lui fit signe de les rejoindre. A peine eut il fait quelques pas que la mère de Sasha le prit dans ses bras. Simon sourit en voyant la scène, la femme arrivait à peine aux épaules du russe qui semblait gêné par cette démonstration d'affection publique. La musique avait reprit et le petit groupe alla s'isoler dans une salle adjacente.
Sasha séchait ses larmes sous les regards ravis de ses amis. Joy attrapa son fils qui voulait échapper à sa nurse. Le petit Paolo vit que sa tante pleurait, il se dégagea des bras de sa mère et tira sur la robe de Sasha.
- Pourquoi tu pleures ? demanda t il
Sasha se baissa et lui fit un câlin.
- Je pleure parce que ton papa et ta maman m'ont fait un beau cadeau, dit Sasha en entourant sa famille du regard
- Et moi, j'ai pas de cadeau ? s'offusqua le jeune Winch
L'assemblée rit de bon cœur devant l'enfant. Simon, qui avait repéré une jolie blonde depuis un moment, les quitta. Largo et Joy en firent autant pour laisser un peu d'intimité à Sasha et à sa famille. Kerensky regarda sa femme, elle respirait le bonheur. Il se joignit à la conversation en russe et répondit aux nombreuses questions de sa belle-mère.
***
Sasha crut que son cœur allait exploser. Cette soirée était… elle ne trouvait pas de mot pour exprimer ce qu'elle ressentait. C'était sans conteste l'une des meilleures de sa vie avec celle où Georgi l'avait retrouvé dans le bar où elle chantait. La coïncidence avait été incroyable. Elle n'avait jamais imaginé retrouver le père de son fils, le croyant mort depuis dix ans. Le simple fait de le revoir avait réveillé en elle des sensations oubliées. Il l'avait aidé, avec l'Intel Unit, à se débarrasser de Nikolaï Valensky, l'homme à qui elle avait été vendue.
Elle arriva enfin dans le couloir menant aux toilettes quand elle entendit un cri un peu plus loin. Sasha s'approcha et vit deux hommes en train d'attaquer Paolo et sa nurse. La jeune femme se débattait tant qu'elle pouvait mais un homme la maintenait fermement contre le mur. Sasha accouru à l'aide de la nurse et donna un coup sur la nuque de son agresseur, avec le vase qu'elle avait récupéré dans le couloir. L'homme vacilla un instant, Sasha se tourna vers celui qui tenait Paolo et constata qu'il était endormi. Chloroforme, pensa t elle en sentant les effluves qui étaient encore légèrement présente dans le couloir. La nurse profita de ce moment pour s'éclipser en hurlant. L'homme qui tenait l'enfant paniqua mais se reprit en constatant que son comparse venait de saisir Sasha.
- Elle va donner l'alerte, fit le premier
- On les emmène tous les deux, répondit celui qui tenait Sasha
Il prit le chiffon que l'autre lui tendait et Sasha se sentit progressivement perdre connaissance.
***
Largo, Joy, Simon et Kerensky firent répéter une fois de plus son histoire à la nurse. Elle s'était enfin calmée et raconta l'histoire sans trembler, en serrant le verre de cognac que lui avait donné Simon.
- Paolo voulait aller aux toilettes, je l'ai accompagné et en revenant, je suis tombée sur ses deux hommes… ils m'ont menacé d'un couteau, j'ai mis Paolo derrière moi pour qu'il ne l'attrape pas mais un des deux hommes m'a plaqué contre le mur et l'autre l'a attrapé…
La nurse porta son regard sur le russe qui la regardait durement.
- C'est à ce moment là que Me Kerensky est arrivée, elle a frappé l'homme avec un vase… il a été étourdi un moment et elle en a profité pour s'attaquer à l'autre. Il tenait Paolo inconscient entre ses bras… j'en ai profité pour m'enfuir et venir vous prévenir
La fin du récit plongea la pièce dans le silence. Simon raccompagna la nurse en lui disant qu'elle serait certainement interrogée par la police. Joy leva la tête et regarda Largo, fallait-il prévenir la police ? Sa formation de garde du corps l'incitait à raisonner, à prendre en compte l'enlèvement sous toutes les coutures. Mais son cœur de maman se serrait en pensant que son fils risquait d'être blessé ou pire encore. Le fait que Sasha ait été enlevé en même temps que lui la rassurait un peu, il ne serait pas seul et la jeune femme saurait le réconforter.
- Que fait-on ? demanda Simon en revenant vers eux
- Prévenir la police ne semble pas une bonne idée, fit Kerensky froidement
- Ils ont les moyens de le retrouver, il…
- Je pense que Georgi a raison, dit Largo en regardant sa femme
Joy allait protester mais Kerensky lui coupa la parole.
- Nous avons beaucoup plus de moyens qu'eux et si l'affaire s'ébruite, cela risque de faire peur aux ravisseurs
- Il faut attendre qu'ils nous contactent, dit Simon, s'ils ont enlevé Paolo c'est qu'il y a une raison
- Nous avons plusieurs projets en cours, aucun moyen de savoir duquel il s'agit, fit Largo impuissant
- On ne va pas rester sans rien faire quand même, dit Joy en se levant, c'est quand même dingue !
- Calmes-toi, dit doucement Kerensky
- Comment ça me calmer ? Mon fils est je-ne-sais-où dans New-York, à la main de je-ne-sais-qui et je dois me calmer ? Je veux que tu me trouves quelque chose, n'importe quoi et tout de suite, va chercher dans tes maudits ordinateurs ! conclut-elle rageusement
- A vos ordres, Me Winch, dit Kerensky d'un ton glacial en ramassant sa veste de smoking
Joy réalisa soudain que sa femme avait été enlevée en même temps que Paolo et qu'il devait être aussi inquiet qu'elle. Le russe fit signe à son fils de le suivre et ils sortirent tous les deux.
- Georgi, je…, commença t elle
Kerensky sortit sans un regard derrière lui, une main sur l'épaule de son fils
***
Sasha ouvrit les yeux. Prise d'une nausée, elle tenta de s'asseoir mais constata qu'elle était ligotée sur le sol. Un vrombissement continu lui fit comprendre qu'elle était dans un avion. Elle jeta un coup d'œil autour d'elle et aperçu Paulo, inconscient, assis dans un siège d'enfant. Sasha entendit des pas se rapprocher et ferma les yeux, faisant croire qu'elle dormait toujours.
- Nous arriverons à Triest dans deux heures, dit une voix d'homme
- Vous étiez vraiment obliger de ramener celle-ci ? répondit une femme
- Elle a tenté de nous arrêter et a vu nos visages
- Il faudra nous en débarrasser en même temps que l'enfant, fit-elle froidement
Les pas s'éloignèrent et Sasha rouvrit les yeux horrifiés par le sort qui les attendaient.
***
Kerensky avait tenté de renvoyer son fils chez lui mais le gamin avait refusé. Il voulait l'aider à trouver quelque chose pour sauver sa mère et Paolo. Georgi avait accepté sachant que son fils n'en ferait qu'à sa tête s'il le laissait partir. Ils étaient donc tous les deux en train de pianoter sur leurs ordinateurs. La porte du bunker s'ouvrit et Largo entra. Il eut un petit sourire en constatant que ni le père ni le fils n'avait relevé la tête de leurs écrans. Georgi était doué et, même si son père était contre cette idée, son avenir semblait se profiler vers l'informatique. Kerensky regarda Largo par-dessus ses lunettes et lui fit signe de s'asseoir.
- Georgi, va chercher du café, s'il te plait
- La cafetière est pleine, protesta le gamin
- Alors va me chercher quelque chose à manger à la cafétéria
- Tu ne peux pas simplement me dire que tu as besoin de parler avec Largo en tête-à-tête ? dit le gamin en sortant du bunker
- Une vraie tête de mule, murmura Kerensky, comme sa…
Il ne finit pas sa phrase mais Largo savait très bien qu'il faisait référence à sa femme. Le jeune milliardaire s'était souvent heurté à elle sur les quelques projets qu'ils avaient menés ensemble.
- On va les retrouver, dit-il
- Pas avec ta tête, on dirait que tu es passé sous un rouleau compresseur, fit remarquer Kerensky
- Je n'arrive pas à dormir et Joy est survoltée
- J'ai remarqué
- Ecoute, elle ne voulait pas…
- Je sais et ce n'est pas la peine de t'excuser à sa place, elle détesterait cela
- Vous avez trouvé quelque chose ? demanda Largo en sachant que son ami avait raison
- Rien pour l'instant, Georgi est en train de vérifier l'emploi du temps de sa mère. De mon coté, je fais le tri dans tous les gens qui pourraient être tenté de kidnapper ton fils
- Ca doit faire un sacré paquet
- Plutôt oui. Je suis sur le projet de centrale électrique que le groupe projette de construire au Pérou. Je vérifie tous les gens qui sont en lien avec nous mais je n'ai rien trouvé pour l'instant
***
Georgi en voulait à son père de l'avoir évincer mais connaissait un moyen de remédier à cet état de fait. Il sortit de sa poche quelque chose qui pouvait ressembler à un walkman et mit le casque sur ses oreilles. Il appuya sur une touche et entendit tout ce qui se passait dans le bunker, son père n'avait pas encore trouvé le micro qu'il avait posé le matin même. Il revenait vers le bunker quand il aperçut une forme familière devant l'ascenseur.
- Je te croyais parti, fit Joy en lui souriant
- J'aide papa à trouver quelque chose comme tu lui as… suggéré
- Oh…, fit Joy gênée, tu as compris que ma colère n'était pas à l'égard de ton père ?
- Oui, tu es inquiète pour Paolo, répondit-il en haussant les épaules. Il le sait.
- Qui sait quoi ?
- Papa, que tu es désolée mais il est un peu vieux jeu parfois et il risque de te le faire payer par un de ces regards de monstre des Carpates, fit Georgi en souriant
- Je le connais bien ce regard
- Moi aussi hélas, dit le gamin en grimaçant. T'inquiètes pas, maman va veiller sur Paolo et on va les retrouver sans problème, rajouta t il d'une voix assurée
Joy le regarda prendre l'ascenseur. Elle se demandait comment un gamin de 13 ans pouvait être aussi mature. Sa mère avait été enlevée mais il ne paniquait pas, il faisait confiance à l'Intel Unit pour la retrouver. Et elle, l'ex-garde du corps, tremblait à l'idée de ce qui risquait d'arriver à son fils. Joy reprit confiance en elle et repartit vers le Penthouse.
***
Sasha était allongée, Paolo endormit dans ses bras, dans une superbe chambre qu'elle aurait sûrement apprécié si elle n'y avait pas été captive. L'enfant avait pleuré à leur descente d'avion jusqu'au moment où leurs ravisseurs avaient autorisé Sasha à le prendre dans ses bras. Ils avaient été conduits, les yeux bandés pour la jeune femme, dans une demeure perdue au milieu d'une forêt d'après ce que Sasha avait vu de la fenêtre. Personne ne lui avait parlé et deux hommes les avaient conduits ici.
Sasha se dégagea lentement de l'étreinte de Paolo et fit le tour de la chambre. La porte était, bien entendue, fermée. Ils étaient au troisième étage et Sasha se voyait mal sortir par la fenêtre mais elle tenta néanmoins de l'ouvrir sans plus de succès. Elle poussa un soupir de frustration et retourna s'allonger sur le lit.
***
Georgi avait réussi à convaincre son fils de suivre Largo pour aller se reposer. Il avait râler un peu mais il était presque 6h du matin et l'adolescent était épuisé. Kerensky ferma un programme et s'adossa à son siège. Il avait du mal à l'admettre mais il n'avait rien trouvé. Il sortit son portefeuille de sa veste et regarda la photo qui ne le quittait plus depuis trois ans. Il caressa du bout des doigts Sasha qui lui souriait dans sa robe de mariée, Georgi à ses cotés, heureux d'avoir enfin une famille et lui, Georgi Kerensky, contemplant sa femme et son fils avec fierté. Le russe rangea la photo, ce semblant de nostalgie ne lui ressemblait pas. Il remit ses lunettes et se remit à taper sur son clavier. Il devait avoir oublier quelque chose et il décida de tout reprendre à zéro.
***
Simon entra dans le bunker à 10h. Il avait deux heures d'avance sur son horaire habituel mais il s'était dit qu'il pourrait certainement aider à trouver un indice, sur la disparition de Paolo et Sasha. Il ne fut pas surpris de trouver Kerensky sur son ordinateur mais le fut par la position du russe. La fatigue l'avait vaincue et Georgi dormait devant son écran. Simon posa le sac contenant les cafés et donuts qu'il avait acheté avant de venir. Le bruissement du sac réveilla Kerensky aussitôt qui dégaina l'arme qu'il gardait toujours sur lui.
- Hey, doucement…
- Tu es aussi bruyant qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine, répondit le russe en rangeant son arme
- Je pense à toi, je ramène de quoi te sustenter et tu trouves encore le moyen de râler !
- Depuis quand connais-tu ce mot ? rétorqua Georgi
- Bon puisque c'est comme ça, dit Simon en levant les mains et s'apprêtant à sortir
Kerensky attendit qu'il ait atteint les marches avant de le rappeler.
- C'est trucs sont immangeables, fit-il en ouvrant la boite de donuts mais… merci quand même
Simon hocha la tête et prit son café. Il savait que le russe remerciait rarement les gens, l'enlèvement l'avait drôlement secoué. Le suisse constata qu'il s'était déjà remis au travail, son café près de lui. Il songea à Sasha qui avait l'habitude de se tenir derrière Kerensky, la main sur son épaule, quand il refaisait ses recherches pour la seconde fois. Elle avait l'œil pour voir ce que Georgi ne voyait plus après quelques heures de fatigue.
- Je suis désolée, murmura Simon
- Tu n'as pas à l'être
- Tu sais très bien ce que je veux dire, bougonna le suisse, j'aime bien ta femme et…
- Vas chercher Largo et Joy ! le coupa t il froidement
- Hey, quand je dis que je l'aime bien cela ne veut pas dire que… Largo ? dit Simon réalisant soudain que Kerensky lui avait parlé. Tu sais que le téléphone existe depuis…
- Simon, je ne PEUX pas leur parler au téléphone. Je n'ai pas encore eu le temps de vérifier que les lignes étaient toujours sécurisées. Tant que tu y es, ramènes-moi mon fils, on doit parler d'un certain micro…
***
Sasha tournait en rond, Paolo jouait près d'elle. Leurs ravisseurs avaient eu l'aimable attention d'apporter quelques jeux en même temps que leur petit-déjeuner. La jeune femme avait tenté de parler aux deux hommes mais ils étaient restés muets. Les reliefs de leur repas étaient toujours sur la table et Sasha se demandait quand elle aurait le fin mot de leur enlèvement. Elle ne doutait pas qu'elle ne faisait pas partie de leur cible, Paolo était le seul qui les intéressait, restait à savoir pourquoi. La porte s'ouvrit enfin et Sasha fut stupéfaite de reconnaître la femme qui lui faisait face.
***
De : <inconnu@belnet.com>
A : Groupe W - bunker
CC : Sullivan John
Objet : Concernant vos objets perdus
PJ : objet.doc (45Ko)
Veuillez trouver ci-joint une photo de ce que vous avez perdu récemment, des instructions vous seront données ultérieurement.Largo, Joy, Simon et Georgi finirent de lire le mail que Kerensky avait affiché sur l'écran derrière lui. Il avait attendu que tout le monde soit réuni pour ouvrir la pièce jointe. Il cliqua dessus et attendit que le programme l'ouvre, ce qui parut prendre une éternité. Sasha et Paolo apparurent assis sur un lit. Tous les deux avaient l'air d'aller bien. Sasha portait le New-York Times avec la date du jour et fixait l'objectif d'un regard froid.
- On sait qu'ils étaient vivants ce matin, constata Simon en récoltant une œillade noire de la part de Kerensky
- Je vais essayer de retrouver l'auteur de ce mail, fit-il en tapant sur son clavier
- Il doit bien y avoir un indice sur cette photo, dit Joy en s'approchant
Largo posa la main sur l'épaule de Georgi junior dans un geste de réconfort. Le garçon le regarda, pas le moins du monde inquiet.
- Ils les garderont tant qu'ils n'auront pas obtenu ce qu'ils veulent, fit Largo
- Je sais, répondit le gamin, c'est marrant, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche avec maman
Kerensky releva immédiatement la tête et regarda son fils en attendant qu'il continu. Joy se détourna de la photo sur laquelle elle n'avait rien remarqué de suspect.
- Me regardez pas comme ca, j'ai pas dis que j'avais la réponse. Juste que… je sais pas, vous avez pas l'impression que cette photo est trop mise en scène ?
- Ben, j'ai pas l'habitude d'envoyer ce genre de photo, dit Simon, mais je crois que je ferais à peu près la même chose
- Bon, laissez tomber
- Toi ne laisse pas tomber, ca peut être important, fit Kerensky en regardant son fils. En parlant de chose importante, tu devrais être plus discret quand tu mets des micros ici
Georgi se tourna vers son père qui s'était replongé dans ses recherches. Largo le regarda, étonné.
- Tu as planqué un micro ici, fit Simon épaté
- Je ne crois pas qu'il y ait des raisons d'être fier, le reprit Largo
- C'était juste pour voir si ca marchait et combien de temps papa mettrait à le trouver ! Protesta Georgi d'un air innocent
- C'est bien le fils de son père, y'a pas de doute
Kerensky envoya un regard noir au suisse qui se fit tout petit. Georgi n'en menait pas large non plus mais ne cessait de fixer la photo de sa mère. Il devait trouver ce qui clochait pour l'aider.
- Ca ne mène nul part. L'expéditeur a fait transiter son mail pour plusieurs fournisseurs et pays avant de nous l'envoyer
- Il n'y a qu'une chose à faire, dit Largo. Kerensky tu prends quelques heures de repos, tu as une tête de déterré
- Merci du compliment, grommela le russe
- Simon, tu t'occupes de Georgi
- Hey mais je suis pas baby-sitter moi !
- Tu vas voir, tonton, j'ai de supers jeux de baston
- Je vais encore me faire ridiculiser, je le sens, dit Simon en sortant avec le gamin
Kerensky se leva et s'étira. Il avait passé plus de 12h sur sa chaise était exténué. Il prit ses affaires et se dirigea vers la sortie. Il se retourna avant d'ouvrir la porte.
- Ca va prendre un peu de temps, ils ont l'air malin, mais je te promets qu'ils ne feront pas de mal à mon neveu, dit-il à Joy avant de sortir
Cette dernière sourit. Il lui avait pardonné la façon dont elle lui avait parlé quelques heures plutôt. Georgi avait raison, Kerensky lui avait lancé un regard de "monstre des Carpates " mais elle avait aussi remarqué une ébauche de sourire.
***
Sasha contempla la brune qui la menaçait de son arme. Elle n'aurait jamais imaginé que Marissa puisse être l'un de leurs ravisseurs. La jeune femme lui fit signe de s'asseoir et s'accroupis pour être à la hauteur de Paolo. Sasha se retint de crier à Marissa de le laisser, elle ne voulait pas inquiéter le petit garçon.
- Bonjour, fit Marissa d'un ton naturel, tu me reconnais ?
- Oui, tu travailles avec mon papa
- Exact, ton papa m'a demandé de te garder avec tata Sasha jusqu'à son retour
- Oh…, fit Paolo d'un air soupçonneux, et ma maman, je peux la voir ?
- Bientôt, mon ange, bientôt. Tu vas rester avec ce monsieur, tata et moi avons à parler
Sasha se crispa en voyant l'homme la regarder avec une lueur mauvaise dans les yeux. Elle n'allait certainement pas laisser Paolo avec cet homme. Marissa le remarqua et toisa l'homme du regard.
- Si j'apprends que vous avez touché un seul cheveu de cet enfant, je vous étripe de mes propres mains, dit-elle sèchement
- Je n'ai pas l'habitude de m'en prendre à des enfants par contre…
Il laissa sa phrase volontairement en suspend en détaillant Sasha du regard.
- Tu pourras jouer avec elle quand nous en aurons fini mais pas avant, lâcha Marissa ravi d'imaginer la tête de Kerensky quand il saurait comment sa femme avait terminé sa vie. Avancez et n'essayez pas de faire la maligne
Sasha prit le temps d'embrasser Paolo et de lui dire qu'elle revenait très vite avant d'obtempérer.
***
John tournait le dos à Largo et Joy, contemplant d'un œil distrait la vue qu'il avait sur Manhattan depuis son bureau. Il avait appelé Largo pour lui demander la signification de la copie du mail qu'il avait reçu. Sullivan avait été effaré d'apprendre l'enlèvement de Paolo et Sasha.
- Si j'ai bien compris, on ne peut qu'attendre des nouvelles des ravisseurs ?
- J'en ai peur, dit Largo en caressant distraitement la main de Joy
La jeune femme ne bougeait pas, elle repensait à la soirée et cherchait si elle n'avait pas enregistré un détail sans y faire attention. Un signal sonore la tira de sa rêverie, Sullivan consulta son ordinateur et constata qu'il avait un message.
- Je crois que cela va vous intéresser, fit-il en tournant l'écran pour qu'il puisse le voir.
De : <inconnu@belnet.com>
A : Groupe W - bunker
CC : Sullivan John
Objet : concernant vos objets perdus
PJ : objet.doc (52Ko)
Nous avons le regret de vous informer que l'un de vos objets a été endommagé pendant le transport. Nous vous appellerons à 18h précise pour confirmer les modalités de réception.
John ouvrit la photo jointe au message. Son visage se décomposa en même temps que celui de Largo, Joy serra les poings sur les accoudoirs. Sasha était attachée sur une chaise, un bâillon sur la bouche mais ce n'était pas ce détail qui les avait fait blêmir. C'était les traces de coups dont son visage pale était marqué ainsi que l'état de sa robe, déchirée en plusieurs endroits.- Il ne doit pas la voir, dit Joy
- Pardon ? demanda Sullivan
- Kerensky. Appelles-le, je descends au bunker pour enlever la pièce jointe
- Il va bien voir que sa femme a été battue quand vous la récupérez, fit remarquer John
- On voit que vous ne l'avez jamais vu en colère, dit Largo en faisant signe à Joy de descendre
***
Kerensky fit le chemin en deux fois moins de temps que d'habitude. Il avait mal dormi. Dès qu'il fermait les yeux il voyait le visage de sa femme. Il n'arrêtait pas de se dire qu'il aurait dû être plus prudent, qu'il n'aurait pas dû la laisser seule. Il avait relâché son attention depuis qu'il était marié et il en payait maintenant le prix. Quand il arriva au bunker, il sentit que l'ambiance était tendue. Sullivan, Largo et Joy l'attendaient.
- Ils se sont enfin décidés, ils précisent ce qu'ils veulent ?
- Non, répondit Joy, juste qu'ils vont appeler. Je déteste me sentir aussi impuissante.
Le russe trouva cet aveu étonnant, la jeune femme n'avait pas l'habitude d'avouer ses faiblesses. La maternité l'avait changé mais pas à ce point-là. Il s'assit devant son ordinateur et ouvrit le message qui l'attendait.
- Où est-elle ? demanda t il froidement
- Quoi, répondit Largo d'un ton qui se voulait léger
- La pièce jointe qui était avec ce message, répondit Kerensky en le regardant par-dessus ses lunettes
- Il n'y avait pas…, commença Sullivan
- Ne jouez pas avec moi, mes nerfs sont chatouilleux en ce moment. Qu'est ce que vous essayez de me cacher ?
- Je t'assure que…
- Largo, tu me payes parce que je suis l'un des meilleurs informaticiens de la planète. Je suppose que c'est Joy qui a effacé la pièce jointe mais elle n'a pas pensé qu'elle avait laissé des traces. La taille du message envoyé ne correspond pas avec celle du message que je viens de lire.
Un silence pesant prit possession du bunker. Largo se décida à le rompre en tentant d'expliquer au russe pourquoi ils avaient agis de la sorte.
- Nous avons fais ça pour ton bien, tenta t il doucement
- Depuis quand ai-je besoin qu'on veille sur moi ? fit Kerensky qui commençait à perdre patience
- Tiens, dit Largo en lui tendant une disquette, mais garde en mémoire que ce n'est pas nous qui… nous sommes du même coté, ne l'oublies pas
Georgi prit la disquette et l'inséra dans la machine. Son esprit ne cessait de penser au pire, Sasha était morte et ses amis ne savaient pas comment le lui dire. Il ouvrit le document et le regarda. Sa première réaction fut du soulagement en constatant qu'elle était vivante. Soulagement qui fit rapidement place à une sourde colère. Largo vit les poings du russe se serrer. Joy le regardait avec compassion ce qui augmenta la fureur de Georgi. Il se leva et frappa de toutes ses forces le mur derrière lui, y laissant la marque de son poing. Il appuya ses deux paumes contre le mur, tête basse, et essaya de maîtriser sa colère. Mille façons de venger Sasha lui vinrent à l'esprit. Ils avaient osé la frapper, peut-être même pire, ils mouraient, il s'en assurerait. Kerensky s'aperçut que Sullivan, Joy et Largo le regardaient. Il se redressa, passa la main dans ses cheveux et se remit devant son écran.
- N'en parlez pas à Georgi et un petit conseil, ne faites plus jamais cela
Joy allait répondre mais un regard du russe la fit taire. Largo et Sullivan sortirent, une réunion avec le conseil les attendait. Joy resta au bunker, elle ressentait aussi l'impression que Sasha voulait leur faire passer un message dans la première photo qu'ils avaient reçu, restait à trouver lequel.
***
- Satané machine ! grogna Simon en voyant le mot GAME OVER s'afficher sur l'écran
- Encore raté, dit Georgi hilare
- Tu as truqué le jeu c'est pas possible, ça fait cinq fois qu'il me descend !
- J'y peux rien si tu es nul, tonton, dit le gamin en appuyant sur le dernier mot
Simon lâcha la manette et attrapa son verre. Il était presque 17h et n'avait aucune nouvelle de Largo. Le suisse supposa que c'était simplement parce qu'il n'en avait pas. Il remarqua que Georgi le regardait fixement, hésitant à lui parler.
- Tu sais que tu peux me parler de tout ce que tu veux, l'aida Simon
- Ouais…
- Si c'est pour ta mère …
- Non, je sais qu'on va la retrouver, fit Georgi d'une voix assurée
- Alors c'est quoi le problème ?
- Rien
- Hey, tu vas pas faire comme ton père ! Qu'est ce que vous avez dans cette famille ?
Georgi sourit, ce que recherchait Simon, et regarda son oncle. Il avait l'air d'un gamin avec son affreuse chemise à fleurs bleues et son jean délavé.
- Disons que… il y a le bal dans pas longtemps et…
- J'ai compris, c'est une histoire de filles. Tu es tombée sur l'homme qu'il te fallait !
***
Sasha s'humecta les lèvres, elle avait terriblement soif et n'arrivait pas à se rappeler depuis combien de temps elle était assise dans cette pièce. Elle savait maintenant que la commission adriatique était responsable de l'enlèvement mais elle ignorait toujours pourquoi. Marissa l'avait interrogé sur diverses affaires du groupe W mais Sasha était restée muette, ce qui lui avait valu des coups. Elle en avait prit de nombreux autres quand elle était encore en Russie et par des hommes beaucoup plus impressionnants que Marissa, cette dernière ne lui faisait pas peur. Sasha savait aussi pertinemment que Marissa ne pouvait s'en prendre à Paolo tant qu'ils n'auraient pas obtenu ce qu'il voulait.
Sasha ferma les yeux pour tenter de repousser la douleur et repensa aux deux photos qui avaient été prises. Son mari avait-il compris le message qu'elle avait tenté de lui faire passer ? Comment avait-il réagit en la découvrant blessée ? Mal, répondit une voix en elle, mais cela signifierait aussi qu'il redoublerait d'efforts pour les retrouver. Et Georgi ? Sasha soupira en songeant à son fils. Il était brillant, comme elle l'avait présagé quelques années plutôt en demandant à Valensky, son ancien propriétaire, de le mettre dans un pensionnat suisse réputé. Depuis qu'elle s'était mariée avec Kerensky, Georgi faisait des études dans l'un des meilleurs collèges de New-York et passait pas mal de temps au bunker avec son père. Sasha songea à tout ce qu'elle allait manquer si… Non, reprit la voix, ils vont vous retrouver ! La porte s'ouvrit et Sasha releva la tête. Marissa entra, un sourire victorieux sur les lèvres.
- Le gamin vous réclame. Je vais vous détacher et vous aller mettre ça, dit-elle en lançant un jean et un pull sur la table. Ne faites pas l'imbécile, la porte est gardée
Sasha hocha la tête, elle n'avait aucune envie de se battre. Paolo était beaucoup plus important et il avait besoin d'elle.