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 Pacte avec le diable par Bethsabée

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Scilia
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Scilia


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MessageSujet: Pacte avec le diable par Bethsabée   Pacte avec le diable par Bethsabée Icon_minitimeVen 10 Sep - 13:59

Pacte avec le diable




Auteur : Bethsabée

Feedback / E-Mail : Ce serait un honneur, et un grand plaisir ! Ecrivez moi donc ici : bethtidzia@free.fr

Date de Publication : Avril 2003

Disclaimer : La série Alias et ses personnages sont la propriété de Monsieur J.J. Abrams. Je n’ai pas été assez rapide, et il a eu l’idée de les créer avant moi, malheureusement pour moi...Enfin, on a le droit de rêver. Je ne touche pas de droit sur mes fanfics, j’essaie juste de faire rêver un peu les lecteurs. Et puis, si je détenais des droits sur la série, pourquoi écrirais-je des fanfics ? Hein ?

Genre : Drame, Romance

Résumé : Elle lui avait dit de ne pas avoir de pitié pour elle, mais comment doit-on réagir quand on se retrouve face au meurtrier de son père ?

Spoiler : Toute la saison 2 jusqu’à ‘Endgame’, au moins, on peut pas se tromper !

Rating : Tout public

***


Sydney n’aurait échangé ce qu’elle vivait avec Vaughn pour rien au monde. Alors que tout allait mal dans sa vie, elle avait trouvé son refuge auprès d’un homme qui lui avait maintes fois prouvé qu’il tenait à elle. Elle s’était interdit de penser au verbe aimer. Jamais elle n’avait eu le courage de lui dire. Et jamais il ne l’avait fait non plus. Pourtant elle était sûre de ses sentiments à elle, elle l'aimait sincèrement. Mais elle craignait de déclencher un mécanisme infernal dès que les mots sortiraient de sa bouche. Comme ça avait été le cas pour Danny. Peut-être l’aimait-il, mais elle n’avait aucun moyen de le savoir, et préférait même ne pas savoir. Leur relation, bien que récente, était intense et basée sur une tendre complicité, une confiance mutuelle... Elle découvrait toutes les facettes de la personnalité de Vaughn et s’en réjouissait chaque jour d’avantage.

Allongés sur le canapé du salon, le film était oublié depuis fort longtemps. Corps à corps, jambes entrelacées, bouche collées l’une à l’autre et mains brûlantes parcourant le corps de l’autre...bien plus intéressant qu’un film d’espionnage.

Beeeeeeep Beeeeeeep Beeeeeeep Beeeeeeep Beeeeeeep

Ils geignirent en chœur et Sydney se redressa pour attraper son biper et l’arrêter. Le son perdurait, Vaughn compris que le sien s’écriait de plus belle.

" Kendall. J’espère qu’il a une bonne raison de nous interrompre, ou je jure que je le... "

" Hep ! Tes mots allaient dépasser ta pensée ! " se moqua gentiment Vaughn.

Ils se levèrent, et réajustèrent leurs vêtements avant de se rendre au Centre d’Opérations de la CIA.


" Sloane et Derevko ont été localisés dans un bâtiment désaffecté au Nord Est de Dublin. "

Sydney ouvrit de grands yeux.

" Localisés ? "

" Nous avons un contact là bas. Ils viennent d’arriver, et selon nos sources, ils auraient prévu de rester un petit moment. Apparemment, ils seraient à la recherche d’un artefact de Rambaldi. Mais ceci n’a pas d’importance, car nous ne leur laisserons pas le temps de s’en occuper. Vaughn, Bristow, vous partez dans une heure. Votre père est déjà en vol. Vous l’y retrouverez. Ramenez les tous les deux ! Allez fichez le camp ! "

Sydney n’eut pas le temps de réellement comprendre ce qui arrivait. Elle avait tant de fois espérer attraper Sloane, et sa mère, et avait tellement cru qu’elle y parviendrait avant de subir échec sur échec, qu’elle ne parvenait à présent plus à s’enthousiasmer d’une telle nouvelle. Il n’y avait aucune raison pour qu’ils attrapent les deux criminels. Ils avaient toujours échouer malgré leurs meilleures volontés. Alors pourquoi cette fois ci serait différente ? Elle écarta cette interrogation et se prépara pour cette mission capitale. Elle perdait courage et confiance en elle. Elle avait le sentiment que cela ne finirait jamais.

" Syd ? Ca va aller ? "

Elle sourit en voyant l’air concerné de Vaughn. Peu importe ce qui se passerait à Dublin, peu importe si Sloane et sa mère – Derevko, se corrigea-t-elle – étaient faits prisonniers, en rentrant, elle aurait Vaughn, l’être qui comptait le plus pour elle, à ses côtés. C’était désormais le plus important, elle tentait de ne plus s’accrocher à l’espoir qu’un jour elle en finirait totalement avec la vie d’espionne.

" Vaughn, j’ai quelque chose à te demander. "

" Je t’écoute. "

" Quand nous serons à Dublin...Je ne sais pas comment te le dire...Je veux que tu sois extrêmement prudent. Et je veux...enfin, si...si jamais tu en as l’occasion... "

" Syd, ne t’inquiète pas, tout ira bien ! "

" Michael, si tu en as l’occasion, n’hésite pas à la tuer. Dans ta position, c’est ce que je ferais. Et si j’en ai moi même l’occasion, je n’hésiterai pas à l’abattre. "

" Tu entends ce que tu me demandes ? "

" Cette femme n’a apporté que de la souffrance dans ma vie. Elle m’a abandonnée lorsque j’étais enfant, mon père m’a programmé pour devenir un agent, puis elle réapparaît et alors que je pensais sincèrement que j’avais retrouvé ma mère, elle m’a de nouveau trahi. Alors je n’aurai pas de regret à lui ôter la vie. Et je ne veux pas que tu en aies. "

Il hocha la tête et resta silencieux le reste du vol pour Dublin.


Le raid fut d’une violence inouïe. Le bâtiment désaffecté dont Kendall avait parlé était une vieille usine qui servait désormais à Sloane et Irina pour des expériences auxquelles Sydney n’osait pensé. Après avoir abattu quelques gardes, ils poursuivirent leur chasse à l’homme et tout s’accéléra rapidement. Ils trouvèrent Derevko et tentèrent de l’appréhender, mais elle leur tira dessus ce qui les obligea à se mettre à l’abri. S’ensuivit une longue course poursuite dans des corridors qu’ils ne connaissaient ni l’un ni l’autre. Et bientôt, ils perdirent Irina de vue. Essoufflée, Sydney tenta de réfléchir rapidement. Le couloir prenait deux directions différentes. Leur séparation s’imposait.

" Vaughn ! Elle n’aura pas de pitié pour toi, alors, n’en aies pas pour elle ! "

" Sois prudente ! "

" Toi aussi ! "

Vaughn se mit à courir tout en restant aux aguets. Il ne sous estimait pas la capacité d’Irina Derevko à tromper son monde. Et il lui revint en mémoire la trahison qu’elle avait réservé à sa propre fille. Ainsi que la fin horrible qu’elle avait infligée à son père. Les paroles de Sydney étaient imprégnées à l’encre indélébile dans son esprit. Il prit d’avantage de précautions au détour d’un couloir et crut apercevoir au loin, une forme qui se profilait. Il pressa le pas et s’arrêta devant une série de portes, la dernière du long couloir se refermait. Il s’élança avant qu’elle ne soit totalement close et se faufila prudemment à l’intérieur. Il faisait sombre, et il ne parvenait pas à s’habituer à l’obscurité. Il sentit un présence puis se sentit projeté contre le mur, et reprenant rapidement ses esprits, il pointa son arme en direction de son agresseur. Face à lui, à quelques centimètres, Irina Derevko faisait de même, et le menaçait de son arme.

" Lâchez votre arme ! " Elle ne bougea pas. " J’ai dit lâchez votre arme ! "

" Nous avons un gros dilemme Monsieur Vaughn. J’ai mon arme pointé sur vous. Vous avez votre arme pointée sur moi. "

" Je n’aurai aucun remords à vous tuer, lâchez votre arme ! "

Il vit un sourire naître sur ses lèvres.

" Vraiment ? Vous n’auriez aucun regret ? " Elle secoua la tête. " Si c’était le cas, je serais déjà morte. Vous ne tirerez pas. Vous en seriez incapable. "

" Vous croyez vraiment que j’aurai des remords à tuer l’assassin de mon père ? La femme qui a détruit la vie de Sydney ? "

" Vous n’êtes pas un assassin, Mr Vaughn. Ne serait-ce que pour Sydney, vous ne feriez pas ça ! "

" Que savez vous de Sydney ? Vous ne savez absolument rien d’elle ! " s’énerva-t-il.

" Je sais qu’elle ne voudrait pas que vous ayez le sang d’un être humain sur vos mains. Le fait que je sois sa mère ne change rien. C’est pour vous qu’elle s’inquiète, pas pour moi. "

" Vous faites preuve d’une lucidité étonnante ! "

" Mr Vaughn, je vous propose que nous abaissions tous les deux nos armes, nous ne vaudrions qu’il arrive un accident, n’est-ce pas ? "

" En ce qui me concerne, appuyez sur la gâchette serait un acte délibéré. "

" Alors, pourquoi ne pas encore avoir appuyé ? "

" J’aimerais prendre autant de plaisir à vous tuer que vous en avez eu lorsque vous avez tué mon père ! "

Elle détourna les yeux et sourit tristement.

" Vous n’avez donc pas compris. Le problème est là, Mr Vaughn. Vous ne cherchez pas à comprendre. Vous et Sydney foncez tête baissée sans chercher à comprendre. Et ce que vous croyez savoir...ce n’est rien. "

" Après tout ce qu’elle a traversé...par votre faute...Sydney n’a que faire de comprendre ! "

" Avez vous l’intention de baissez votre arme, Mr Vaughn ? Car vous auriez eu tout le temps de me tuer si vous aviez voulu. Pourquoi suis je encore en vie ? " Il ne répondit pas. " J’ai toutefois une mauvaise nouvelle à vous annoncer. En ouvrant la porte de cette pièce, j’ai déclenché une alarme de sécurité. En la laissant se refermer, vous nous avez condamné à rester enfermer ici pendant un long moment, ou bien...à mourir. "

" De quoi parlez vous ? "

" La porte est bloquée de l’intérieur. Et si quelqu’un tente de l’ouvrir de l’extérieur, il fait tout sauter ! Mr Vaughn, vous et moi sommes coincés ici pendant un bon moment. Alors vous avez deux solutions. La première...vous me tuez, et vous attendrez qu’on vienne vous sortir de là, et encore, n’importe qui pourrait ouvrir la porte sans prendre les précautions nécessaires. La seconde, et c’est celle que je préfère de loin, nous baissons tout les deux nos armes, et nous discutons. "

" Nous n’avons rien à nous dire. "

" Je pense au contraire que nous avons beaucoup de choses à nous dire. A commencer par qui je suis. "

Vaughn la fixa longuement, les mâchoires serrées. Au bout d’un long moment, il relâcha l’étreinte de son arme et vit Irina faire de même. Il pensa à Sydney, à ce qu’elle lui avait dit, et même ordonner. Il pensa à son père. Il pensa à tant de chose qu’il en eut mal au crâne et secoua la tête pour chasser les idées qui traversaient son esprit. Il agrippa de nouveau son arme et la pointa de manière plus menaçante vers Derevko qui fit de même.


Sydney se mit à courir en direction du van de surveillance où son père l’attendait. Elle grimpa rapidement à l’intérieur et ne prit pas le temps de reprendre son souffle pour parler.

" Sloane n’était pas là ! On ne l’a pas eu. " Elle scruta l’intérieur de la camionnette et paniqua. " Où est Vaughn ? "

" Il n’était pas avec toi ? " demanda aussitôt Jack sans pour autant céder à la panique.

" Non, on s’est séparé ! Ma mère nous a semé, on a pris des chemins différents. On devait se retrouver ici. "

Le visage de Sydney était décomposé par la terreur, et elle se mit à trembler.

" Il ne va pas tarder. " lui assura Jack.

Elle hocha la tête et s’assit.

Ils patientèrent ainsi pendant une demie heure, ils essayèrent de le contacter mais sa radio ne fonctionnait pas. Ils reçurent de Kendall l’ordre de quitter le bâtiment et de rentrer. Mais Sydney refusa de suivre ses ordres et lui fit savoir.

" Agent Bristow, vous avez attendu suffisamment ! Déguerpissez ! "

" Je vais le chercher ! " s’écria Sydney.

Jack la suivit hors du van et la rattrapa.

" Sydney, attends ! "

" Papa, je ne peux pas le laisser là dedans ! Il est peut-être...en danger ! " Elle refusa de prononcer un mot plus grave. " Kendall est un salop, et je ne compte pas lui obéir cette fois ! Et quoi que tu dises, je ne repartirai pas d’ici sans Vaughn ! "

" Sydney... "

" Ecoute, le moment n’est pas aux réprimandes, je te demande juste de me laisser aller le chercher ! "

" Je n’allai pas t’en empêcher ! Mais dans les circonstances actuelles, nous devrions sans doute nous organiser plus efficacement. "

Jack contacta les bureaux de Los Angeles en évitant que Kendall ne soit mis au courant. Depuis LA, Weiss leur fournit des informations sur les lieux et les guida dans l’usine désaffectée. Il chercha la présence d’individu grâce à un radar thermique mais ne trouva rien de concluant.

" Oh mon dieu... " souffla Sydney. " S’il ne l’a pas tuée, elle a très bien pu le faire elle ! "

" Sydney, on va le retrouver ! "

" Aucune trace de qui que ce soit. Y a–t-il une chance pour qu’elle l’ait enlevé ? " demanda Weiss.

" Pour quoi faire ? Elle n’avait aucun intérêt à le faire ! Ou bien si. J’ai un mauvais pressentiment. " dit Sydney d’une voix tremblante.

" Ah moins que... "

" Quoi ? Quoi ? " demanda Sydney en sursautant.

" Il y a un couloir au nord ouest du bâtiment qui semble avoir été construit avec un matériau particulièrement...hermétique. Ca expliquerait qu’on ne puisse capter de chaleur ni le contacter par radio. "

Sydney espérait que cela pouvait être le cas. Ils se mirent donc en quête du couloir et se retrouvèrent face à une longue série de portes. En toute logique, il suffisait d’ouvrir une à une ses portes pour retrouver Vaughn. Et sa mère. Tout du moins s’ils l’un et l’autre étaient encore en vie. Et Sydney se surprit à prier, pour la première fois depuis des années, elle s’adressa directement à dieu en lui demandant d’épargner la vie de celui qu’elle aimait.

Elle empoigna fermement son arme et approcha sa main de la poignée de la porte.

" Non, non, non, non, non ! Ne touchez à rien ! "

La voix de Marshall leur parvint nettement, et elle arrêta Sydney dans son geste.

" Qu’est-ce qu’il y a encore ? "

" Euh...d’après les plans que nous avons...euh...Les portes sont armées d’un dispositif qui...euh... "

" Marshall ! Si vous ne terminez pas vos phrases, je vous jure que je vais m’énerver ! qu’y a-t-il avec ces fichues portes ? " hurla Sydney.

" Si vous ouvrez ces portes, vous allez enclencher un mécanisme d’alarme. Mais si la porte a déjà été ouverte par quelqu’un d’autre et que vous la poussez de nouveau, vous faites tout sauter ! "

" Oh mon Dieu ! " dit Sydney en fermant les yeux pour retenir ses larmes. " S’il est dans une de ces salles et que j’ouvre la porte, on saute tous ! "

" Melle Bristow ! Il doit y avoir un clavier à côté de chacune de ses portes ! " Elle leva les yeux et remarqua effectivement les claviers et les affichages. " On peut désarmer le mécanisme, mais il est impossible de savoir dans quelle salle ils se trouvent. On va...on va devoir désarmer toutes les portes ! "

Sydney et Jack échangèrent un regard et se mirent au travail en écoutant chacune des consignes de Marshall.

Le processus de désamorçage était long, et Sydney mit toute son ardeur dès la première porte. Elle suivit à la lettre chaque étape, sachant que le moindre faux pas coûterait la vie de Vaughn.

" Sydney, est-ce que tu vois quelque chose s’afficher sur le cadran ? " demanda Weiss.

" Non. Attends. Non, il n’y a rien. "

" Marshall dit que tu peux ouvrir la porte. Syd...Revenez à la maison sains et saufs, tu veux ? "

Rien n’aurait fait plus plaisir à Sydney que de lui promettre une telle chose. Elle récupéra son arme et Jack ouvrit violemment la porte de manière à surprendre quiconque serait à l’intérieur. Ils firent rapidement le tour de la petite pièce qui ne contenait aucune trace de Vaughn ou d’Irina. Mais Sydney ne se laissa pas décourager et répéta l’opération sur la seconde porte. Puis la troisième...Chaque seconde qui passait rappelait à Sydney que si Vaughn se trouvait entre les mains de sa mère, elle le tuerait sans états d’âme. Et alors la dernière quête de Sydney serait de mettre fin à la vie de sa propre mère de ses mains.


" J’aime ma fille plus que toute autre chose au monde. Et quoi que vous puissiez en penser, ce que je fais...c’est pour elle. "

Sans savoir comment, Vaughn avait posé son arme et s’était assis sur le sol glacé. Irina avait fait de même et se tenait à l’écart. Elle voulait se justifier, et l’occasion semblait idéale. Ils étaient de toute façon bloqués et destinés à rester confinés dans cet endroit lugubre tous les deux.

" Noble intention ! " dit il d’un ton sarcastique.

" Vous ne pouvez pas comprendre la douleur que j’ai ressenti lorsque je l’ai mise au monde. Jamais de ma vie je n’avais fait quelque chose de si dur. Je la tenais serrée contre moi tout en sachant que tôt ou tard, je devrais abandonner la plus belle petite fille du monde. Ma petite fille. Que je chérissais de tout mon cœur. " Elle haussa les épaules en souriant. " Les six années que j’a passé avec elle ont été les plus belles de ma vie. Et les vingt qui ont suivies ont été un calvaire, mais j’ai toujours gardé l’espoir que ce pour quoi je l’avais quittée finirait par nous réunir, et la rendre heureuse. "

" Vous aviez promis des explications, mais vous vous noyez dans le vague. "

Elle passa une mèche de cheveux derrière son oreille et Vaughn eut un sursaut qui n’échappa pas à Irina.

" Vous savez, Sydney tient peut-être plus de moi que vous ne voulez l’accepter. "

" Elle a inhérité de votre cruauté et de votre sadisme. "

" C’était une enfant très douce et elle adorait les animaux. Un jour, elle a trouvé un jeune oiseau qui venait de tomber de son nid. Elle lui a installé un nid dans sa chambre et l’a soigné pendant des jours. Quand l’oiseau a été guéri, elle a ouvert sa fenêtre et elle l’a aidé à s’envoler. Elle avait un cœur en or. "

Vaughn se mit à sourire. Il se passa une main sur le visage.

" Elle n’a pas changé. "

" Vous ne lui avez rien dit. " Sa question était d’avantage une affirmation.

" A quel propos ? "

" Vous savez de quoi je veux parler. Vous attendiez peut-être qu’elle fasse le premier pas. Monsieur Vaughn, si j’avais décidé de vous tuer plutôt que de discuter avec vous, comment auriez vous vécu vos derniers instants ? Auriez vous regretté de ne jamais lui avoir dit ? "

" Sydney sait que je l’aime. "

" Mais vous ne lui avez jamais rien dit. Pourquoi ? "

Il détourna les yeux.

" Je crois qu’elle a peur. " Il n’arrivait pas à croire qu’il était en train de parler d’histoires de cœur avec une meurtrière. " Les gens qu’elle aime ont tous souffert. Elle a peur qu’il m’arrive quelque chose. "

" Je crois que c’est vous qui avez peur. Vous avez peur de vos sentiments, et vous craignez qu’ils ne soient pas réciproques. "

" Vous vous trompez. "

" J’en doute. " dit-elle simplement. " Vous seriez stupide de croire qu’elle ne vous aime pas. "

" Vous savez sans doute de quoi vous parler ! " dit il amèrement.

" J’ai su qu’elle était amoureuse de vous au premier regard. C’était un si grand soulagement pour moi de savoir qu’elle vous aimait, vous. "

Il fronça les sourcils.

" Je ne comprends pas. "

" Bien sûr que non. Vous n’avez jamais compris ! " tout sourire avait disparu. " Je vous connais depuis si longtemps Monsieur Vaughn. Et lorsque vous êtes venu me voir dans ma cellule pour me faire savoir que ma fille refusais de me parler, ce n’était pas notre première rencontre. Nous nous étions vu bien avant cela. Mais vous étiez si jeune à l’époque. "

" Nous nous sommes...déjà vus ? "

" Il y a tant de choses que vous ignorez... "

" Et vous n’apportez toujours pas de réponses à mes questions. "

" La vérité prend du temps, Monsieur Vaughn. " dit elle en retrouvant son élégant sourire. " Epouser Jack Bristow était quelque chose de prémédité. Ca ne m’a pas empêché de tomber sous son charme, et même d’apprécier l’image d’une épouse aimante que je devais donner. Et puis lorsque nous avons eu Sydney, j’ai vraiment cru que nous formions une vraie famille tous les trois. On m’a ordonné de les abandonner, et si je ne l’avais pas fait, il s’en serait pris aux deux personnes que j’aimaient sans doute le plus. Pendant toutes ces années, j’ai tenté de garder un œil bienveillant sur ma petite fille mais mes supérieurs m’en ont empêché. Je savais que Jack saurait très bien l’élever. Et voyez le résultat. Elle est devenue si belle, si intelligente, si courageuse, tellement plus forte que je ne le suis...Mais encore si candide et naïve... "

" Pourquoi avoir trahi Sydney une seconde fois ? " demanda-t-il brusquement.

" Sloane savait que j’étais en vie, et que j’étais retenue par la CIA. Si nous avions suivi le plan comme conçu par Jack, il se serait douté de quelque chose. Sloane a beaucoup de défaut, mais c’est un homme relativement intelligent. Il ne serait pas tombé dans le panneau. J’ai du mentir à Jack et Sydney pour sa sécurité et son bonheur. Mon but était d’arrêter Sloane et lui permettre de vivre enfin sa vie. Avec vous, Mr Vaughn. "

" Je comprends. " dit-il calmement. " Vous me croyez assez stupide pour avaler vos salades ? Rien de ce que vous avez dit ou fait dans votre vie n’était sincère ou dénué de méchanceté. Arrêtez de vous servir de Sydney comme excuse ! "

" M’allier avec Sloane était le seul moyen pour mettre un terme à ses activité et le faire appréhender ! Je savais que si Sloane était arrêté, je le serais aussi. Ca ne m’a pourtant pas empêchée de mettre mon plan à exécution. "

" Vous voudriez sans doute que j’applaudisse votre bravoure et votre dévouement ? "

" Que donneriez vous pour la vie de Sydney ? "

Sa question le prit par surprise. Ils parlaient de ses motivations et puis ils revenaient à Sydney. Pourtant, il se surprit à répondre.

" Je donnerais ma vie si la sienne était en danger. "

" Et je donnerais ma vie pour celle de ma fille. "

" J’en doute. " rétorqua Vaughn.

Le silence. La tension était presque palpable. Irina n’ajouta rien de plus. Et Vaughn préféra rester silencieux. Il ferma les yeux et se représenta Sydney. Si quelqu’un était en mesure de le sortir de là, c’était elle. Et il était persuadée qu’elle était en train de mettre tout en œuvre pour le sortir de là. Sauf s’il lui était arrivé quelque chose par la faute de Sloane. C’était impossible. Pas sa Sydney.

" Sydney est malade. "

" Quoi ? " demanda-t-il en fronçant les sourcils.

" Elle est très malade. "

Elle fut satisfaite d’avoir touché un point sensible.

" De quoi parlez vous ? "

" Je vois que vous prêtez plus attention à mes paroles que vous ne laissez paraître. "

" Votre petit jeu me fatigue ! Ca vous amuse à ce point, hein ? "

" J’aimerais avoir le loisir de m’amuser, Mr Vaughn. Dans les circonstances actuelles, je n’en ai pas le cœur. "

" Que voulez vous dire par malade ? "

" Sydney est atteinte d’une maladie très grave. Mortelle. "

" Elle ne m’en a jamais rien dit. " se défendit Vaughn.

" Elle n’en a jamais rien su. " répondit Irina.

" Je ne comprends pas. Sydney n’est pas au courant ? "

" Son père ne le sait pas non plus. "

" Je vois, vous êtes la seule à le savoir ? Ca ne m’étonne guère. Qu’est-ce que vous allez encore inventer ? Si je n’étais pas aussi furieux d’être enfermé ici avec vous, je crois que j’éclaterai de rire. "

" Lorsqu’elle est née, Sydney était très petite. Mais...les médecins nous ont assuré qu’elle était en bonne santé. " Elle observa discrètement Vaughn. " Seulement...elle n’était pas en bonne santé. Sydney a une maladie dont on n’a jamais entendu parlé. Que les médecins ne peuvent diagnostiquer. "

" Alors comment savez vous ? "

Son sourire revint, un mélange d’ironie et de douceur. Une étrange sensation envahit Vaughn, comme s’il avait la conviction que ce qu’elle était sur le point de révéler était vrai et que la vie de Sydney, sa vie, leur vie ensemble en dépendrait.

" Vous êtes familier du nom Rambaldi ? " Evidemment. " La Prophétie. Ca vous dit quelque chose ? "

" Où voulez vous en venir ? "

" Sydney fait partie de la Prophétie. Le travail de Rambaldi intéresse Sloane pour des raisons précises. Une fois rassemblés, les travaux de Rambaldi pourrait lui donner accès à une technologie extraordinaire et incomparable, une arme dangereuse et destructrice. Contrairement à ce vous semblez tous penser, je ne suis pas à la recherche du même objectif que lui. J’ai passé ma vie ou presque à être obsédée par le mystère Rambaldi et je ne m’arrêterai pas. Pas avant que tous les travaux ne soient rassemblés. "

" Que recherchez vous ? "

" Je cherche le remède qui guérira ma fille. Et je ne m’arrêterai que quand je l’aurai trouvé. Mais il nous reste si peu de temps...moins de dix années. Si nous ne parvenons pas à rassembler les travaux de Rambaldi, Sydney mourra. Elle ne survivra pas à ses quarante ans. "

Vaughn avala difficilement sa salive.

" Pourquoi dites vous ‘nous’ ? "

" Parce que j’ai l’espoir que vous tenez assez à Sydney pour m’aider à lui sauver la vie. "

" Comment savoir que ce que vous dites est vrai ? "

" Je n’ai aucun moyen de vous prouver ce que je dis. Mais je suis persuadée que vous savez au fond de vous, dans votre cœur, que je dis la vérité. Je sais que vous avez des raisons de me haïr, des raisons que je comprends trop bien. Je sais que vous me haïssez. Et je sais que vous ne me faites pas confiance. Vous avez sans doute raison. Toutefois, nous avons un point commun Mr Vaughn. Nous aimons tous les deux Sydney. Vous n’allez tout de même pas attendre de voir Sydney mourir pour vous rendre compte que je disais la vérité n’est-ce pas ? "

Il secoua la tête.

" Ca pourrit être un moyen pour vous de vous en sortir indemne et continuer votre quête obsessionnelle de Rambaldi. "

" Nous partageons la même obsession vous et moi, c’est celle de protéger Sydney coûte que coûte ! "


Sydney était épuisée. Ils venaient de venir à bout de la quatrième porte et n’avait rien trouvé à l’intérieur. Elle était découragée. Elle se laissa glisser le long du mur et mit sa tête entre ses genoux. Jack tenta de la relever et de lui redonner courage, mais elle avait les nerfs à fleur de peau. Il s’occupa donc lui même de désamorcer le mécanisme.

" Papa ? Merci d’être resté. "

" C’était ça ou te laisser te débrouiller seule. Rien ne m’attend à Los Angeles, à part Kendall ! "

Sydney se mit à rire, et cela la détendit.

" Le moment est sans doute mal choisi pour t’annoncer ... " Elle s’humecta les lèvres et prit une profonde inspiration. " ...que tu vas bientôt être grand père. "

Elle évita de croiser son regard, Jack avait laissé le clavier de côté. Il regardait avec intensité sa fille. Elle venait de lui couper le souffle.

" Sydney...je ne sais pas quoi... " Elle lui sourit tristement. " Tu ne lui as rien dit ? "

" J’avais tellement peur de sa réaction, je ne savais pas ce qu’il dirait, j’avais peur qu’il ne veuille pas de ce bébé...je ne savais pas comment lui annoncer... " Elle essuya des larmes d’un geste brusque et tremblant. " Je suis si stupide ! J’aurai du lui dire ! Je n’aurai peut-être plus jamais l’occasion... "

" Il fera un excellent père ! " lui assura Jack.

Elle fixa longuement son père, et dans ses yeux, elle retrouva la force et le courage nécessaire. Elle avait appris qu’elle attendait un enfant de Vaughn, et la nouvelle l’avait totalement chamboulée, mais elle savait dans son cœur que c’était un véritable don de pouvoir porter son enfant. Elle avait été effrayée de sa réaction. Alors elle n’avait rien dit. Et s’il lui était arrivé quelque chose, elle devrait vivre avec le regret et la douleur de ne jamais lui avoir dit qu’il allait être père. Son enfant ne connaîtrait jamais son père...Elle secoua la tête pour échapper à ces pensées négatives et prit la relève pour arrêter le mécanisme. Elle remarqua une différence avec les précédents affichages et contacta Marshall pour lui demander de quoi il s’agissait.

" Vous êtes sûre ? Parce que si on en croit les schémas que j’ai sous les yeux, cela signifierait que le mécanisme d’alarme a été enclenché. "

" Quelqu’un est donc rentré dans cette pièce et a laissé la porte se refermer ! "

" Y a-t-il une autre sortie que cette porte ? " demanda Jack.

" Il n’y en a aucune indiquée sur les plans. " informa Weiss.

" Ce qui signifie que personne n’est ressorti ! " souligna Sydney. Elle reprit aussitôt espoir et s’empressa de déconnecter les fils, la minuterie du retardement...C’était la dernière porte, si Vaughn ne se trouvait pas derrière, elle savait qu’elle s’effondrerait.

Ils attendirent d’entendre un léger ‘clic’ et père et fille s’armèrent.

" Tu es prête ? "

Elle hocha la tête.

Jack porta sa main à la poignée et appuya lentement, puis la poussa brusquement et Sydney se rua à l’intérieur, suivie de près par son père. Une forme se dessinait dans la pénombre, elle ordonna que l’individu lève ses mains au dessus de la tête. Il s’exécuta sans broncher, elle s’approcha et discerna les traits de Vaughn. Elle baissa son arme et se jeta dans ses bras. Elle le toucha rapidement à divers endroits pour s’assurer qu’il était bien en vie, et qu’il n’était pas blessé.

" Derevko ? "

Il secoua la tête et Jack leur ordonna de plier bagage avant de sortir lui même de la pièce. Sydney savait que le moment et l’endroit était mal choisi pour lui faire une déclaration ou lui révéler quoi que ce soit, aussi se contenta-t-elle de le serrer dans ses bras, de prendre son visage entre ses mains et de l’embrasser tendrement.

" J’ai eu si peur qu’elle te fasse du mal... " dit elle en réprimant un sanglot.

" Fichons le camp ! "

Ils montèrent dans le van, Jack au volant. A l’arrière, Sydney et Vaughn étaient incapables de parler. Elle l’observa attentivement, il semblait préoccupé et distant. Elle attrapa sa main et la serra dans la sienne.

" Vaughn ? "

" Je me sens ridicule de m’être enfermé dans cette salle ! "

" Ca n’a pas d’importance ! Tu es là, c’est ce qui compte. "

" Merci d’être venu me sauver ! "

Le cœur de Sydney se serra. Comme si elle avait pu intentionnellement prendre la décision de le laisser ! Vaughn put lire dans le regard de Sydney toute la peur qu’elle avait ressenti, toute l’affection qu’elle lui portait, il crut y lire autre chose aussi. Mais en la regardant, les paroles d’Irina lui revinrent en mémoire. S’ils ne rassemblaient pas les travaux de Rambaldi rapidement, Sydney pouvait mourir. Et c’était pour cette raison qu’il avait accepté d’aider Irina. Peut-être avait-elle menti, et peut-être que Sydney ne courait aucun danger. Mais aurait-il pu vivre avec la conscience tranquille s’il l’avait faite arrêter, et l’avait empêchée de reconstituer le mystère Rambaldi ? Sûrement pas. Il préférait savoir Derevko en liberté, plutôt que Sydney malade. Il avait promis de ne rien dire à Sydney. Et Derevko avait promis qu’elle trouverait le remède. Elle lui avait dit qu’elle ne pourrait lui être plus reconnaissante qu’elle ne l’était déjà, et que même si elle ne méritait pas sa confiance, elle était soulagée qu’il fasse au moins semblant de lui accorder. Il avait accepter de la cacher dans la pièce, et lorsque –si- Sydney venait le sauver, il tairait sa présence, et elle pourrait s’échapper, et continuer sa quête. Peut-être avait-il tort, et s’était-il fait avoir, sans doute avait-elle abuser de sa douce naïveté, mais la vie de Sydney en valait bien la chandelle ! Elle avait dit autre chose qui avait attisé sa curiosité, mais elle ne s’était pas étendue sur ce point. Elle avait dit quelque chose comme : " Le nouveau bonheur de Sydney se lit dans ses yeux. Elle devrait prendre d’avantage soin d’elle. "


Ils sortirent du van pour monter dans l’avion qui les attendaient sur la piste. Jack se rendit dans le cockpit et ils se retrouvèrent seuls pour la première fois. Ils profitèrent de cette intimité précieuse pour s’embrasser et s’enlacer.

" Si tu savais ce que j’ai eu peur ! " soupira Sydney en fixant Vaughn.

" Je suis là, Syd ! "

" Je sais, mais j’ai eu si peur de ne pas te revoir, de te perdre avant de t’avoir avouer... "

" Qu’est-ce que tu as à m’avouer ? "

Elle s’assit et il se mit à sa hauteur en la forçant à le regarder dans les yeux. Des larmes naissaient et menaçaient de rouler le long de ses joues.

" Je ne savais pas comment te le dire parce que j’avais peur de ce que tu allais dire, c’est pour ça que je n’ai rien dit plus tôt, mais après ce qui s’est passé, je ne peux plus le garder pour moi. Je m’en serais toujours voulu si il t’était arrivé quelque chose et que tu sois parti sans savoir... "

" Sans savoir quoi ? "

" Que nous allons avoir un bébé. " dit-elle en tremblant.

Elle avait tenté d’imaginer quelle serait sa réaction, la plupart du temps, elle se le représentait bafouillant, incapable de dire quoi que ce soit, rougissant, maladroit, indécis. Sa réaction la surprit donc. Il la prit dans ses bras et la serra contre lui.

" C’est merveilleux, Sydney ! "

" Vraiment ? Tu n’es pas fâché ? "

" Bien sûr que non. Je suis si heureux ! " dit-il sans relâcher son étreinte. Il fut soulagé qu’elle ne puisse le regarder dans les yeux, car il se rendit compte qu’il pleurait. Il ferma les yeux et pria pour qu’Irina, dans le cas où elle lui aurait dit la vérité, trouverait le remède avant qu’il n’arrive quelque chose à la femme qu’il aimait. " Je t’aime si fort Sydney... " Il la serra plus fort et espéra qu’il n’arriverait jamais rien à la personne qu’il aimait le plus au monde et à l’enfant qu’elle allait mettre au monde. Il se promit de les protéger de son mieux, du moins de ce qu’il savait exister. Mais la maladie de Sydney n’était pas quelque chose contre laquelle il pourrait se battre, pour cela, il avait fait un pacte avec le diable.



Fin
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Pacte avec le diable par Bethsabée
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