Mon Ordinateur

Mon vieil ordinateur contient mille trésors :
Des photos, des fanfics, hétéroclite pléthore,
Du tout comme du rien, des choses sans rapport,
Le cynisme et l’amour, la vie et puis la mort.

Le fond d’écran paraît et Pippin me sourit,
Un sourire angélique de gardien du secret,
Secret de mes passions, secret de mon esprit,
Un sourire de celui qui sait et qui se tait.
Comment pourrais-je te dire à quel point tu m’es cher
Ingénu et doux sphinx, adorable cerbère
Qui veille sur mes bien, ce délirant enfer ?
Je te le dis en face : hobbit, je te révère.

Je n’ai plus à présent que l’embarras du choix :
Images d’Harry Potter ou bien de Sakura,
Ou encore Shaman King et son petit Manta,
Parodies d’aventures sous format MP3
Dont je ne me lasse jamais d’écouter les vieux gags :
Donjon de Naheulbeuk et forêt de Shlipak,
Déjanté Survivaure -je suis, de tous, maniaque-,
Œuvres de nos grands maîtres dans l’art de la bonne blague ;
On ne le clamera jamais trop fort et haut :
Vive notre petit Knarf ! Gloire à Pen of Chaos !

Et gloire aussi à toi, vénérable machine
Qui me laisse surfer sur cette précieuse mine
Qu’est la toile d’internet, avec ses nombreux sites
Qui renferment forums ou kyrielles de fics
Qui ne sont pas toujours vraiment très catholiques…
J’en connais un surtout qui est mon petit gîte …

C’est toi qui me permets de converser chaque soir
Avec une amie chère qui partage mes tares.
Qui a dit que l’écran corrompait l’amitié ?
C’était probablement un abruti fieffé !
Si tu as cet outil, sache donc l’utiliser !
Grâce à toi, mon ordi, j’en ai même créé !

Tu renfermes en ton sein milles images alléchantes
Du Seigneur des Anneaux, collection bien tentante…
Des hommes et des elfes, des sorciers, des Hobbits
Tout ce beau petit monde est pour moi un vrai mythe.

C’est à toi que je dois ma chère catharsis,
Exorcisme vital de toute ma malice,
Sous tes fichiers de word je couche tous mes vices,
Aies ma reconnaissance et Bill Gates te bénisse !

Quelques fois tu caprices, tu refuses de marcher
Alors moi je m’énerve, on ne peut plus contrariée
Je te donne tous les noms que les hommes ont créé !
Il faut dire que sans toi je ne peux plus m’évader…

Quoi qu’il en soit, ordi, sache qu’en toutes circonstances
La main à la souris, et les doigts au clavier,
Tu m’accompagneras dans toute l’adolescence,
Et même plus encore, j’ose bien l’espérer !