Scilia Propriétaire exclusive de Viggo
Nombre de messages : 1253 Age : 49 Localisation : Dans les bras de Sheldon et Warrick pour... ;) Date d'inscription : 10/09/2004
| Sujet: Bascule Lun 26 Déc - 21:36 | |
| Bascule Retirés en haut d’une butte, Eloignés des festivités, Des réjouissances, du son des flûtes, Du flot mousseux de bière dorée, Nous laissons plonger nos regards Sur tous les lampions colorés Qui éclairent comme cent petits phares Les danses, la liesse et la gaieté.
Il fait frais ce soir de printemps , Dans nos cous persifle le vent, De nous voir ainsi dédaigner La chaleur de l’alcool sucré, Des filles, et de la nourriture, Et tous les deux nous sommes serrés L’un à l’autre en une couverture.
Sous l’étoffe qui nous est complice, Je ne vois tes bras qui se glissent Autour de moi. Je t’ai senti Quand tu m’as pressé contre toi. Je te regarde, tu me souris Les feux d’artifice rougeoient Sur ton visage et dans ma tête Tu te couches sur mon épaule En l’embrassant et me répète Que tu te moques bien de leurs geôles.
Tes mèches sont autant de réglisses Que je savoure avec délice. Presque malgré moi, mes mains glissent Sur l’extrême douceur de tes joues, Puis dans l’abri chaud de ton cou. Je te regarde et à cette vue Je frissonne… Oh, je n’y tiens plus !
J’ai tellement envie de toi, j’ai une faim de loup, Offre-moi ta gorge… Laisse-moi goûter à ta peau de sucre d’orge… Oh que j’aime ton goût !
Serein, laisse-toi aller, laisse te gagner l’ivresse… Le temps d’un soupir Je t’ai terrassé à la force de mes caresses. Je te sens frémir Dans le désordre des plis de la couverture, T’attirant à moi, Je libère gentiment ton corps et te murmure Des mots bien à moi.
Laisse-moi dévorer ta chair mon tendre chevreuil, Suis-moi, brisons-nous ensemble sur le doux écueil Où nous n’avions l’audace de nous aventurer. A présent toi comme moi ne voulons plus rester Sur la rive où ils voudraient nous voir demeurer Tandis qu’ils se vautrent en leurs orgies policées.
A présent mon oreille n’entends plus rien que toi Qui m’avoue sans besoin de paroles ton émoi, Que les bruits que ton cœur fait monter en ta gorge Pour réveiller en moi l’amour dont je regorge, Et que ta voix si claire qui prononce mon nom… Ce doit être cela le plus exquis des sons.
Tes mains coulent dans mon dos tel un ruisseau follet Faisant ruisseler sur moi le miel et le lait. Je m’en découvre un besoin vital, nourricier. Je suis assoiffé… Désaltère-moi, abreuve-moi de tes longs baisers, Cidre le plus doux… Et tout comme l’entêtante liqueur dorée Rends-moi fou…
Sans savoir comment, je me retrouve dans la mousse, Et au-dessus de moi, ta rieuse frimousse Me contemple. Tes yeux verts brillent d’un éclat moqueur. C’est ainsi que tu fais cabrioler mon cœur. Tu as vu que tu n’étais plus à ma merci Mais moi à la tienne. J’abandonne, fais ce que te dicte ton envie, Ce sera la mienne.
A-t-on déjà vu une proie soudain décider De se rebeller Contre le prédateur qui l’avait mise en joue ? Stupide petit loup… Cette fois c’est moi qui me tortille Entre tes griffes redoutables : Tes petits doigts qui entortillent Les volutes d’or de mon âme. Et puis tes gentils crocs mordillent La courte pointe de mon oreille, Ta langue à présent me titille Et toute ma conscience faseye.
Tu peux à présent dépouiller De ta lutte l’alléchant gibier Dans ta tendresse emprisonné Il attend d’être dévoré. De Meriadoc Brandebouc à Peregrin Took | |
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