La quatrième Halliwell - Magalie

LA QUATRIEME HALLIWELL


Auteur : MagaMg29@aol.com

Site : http://aupaysdesfanfictions.ifrance.com/

Saison : La 1ère tout au début

Résumé : Et s'il existait une quatrième Halliwell……

Note de l'auteur : Les personnages et lieux ne sont pas ma propriété. Et je ne perçois aucun revenu pour avoir écris cette histoire. Les incantations sont celles de la série, juste avec quelques modifications. Je dédie cette histoire à Jean pour son anniversaire. Il est interdit de publier cette fanfiction sans mon autorisation

*******************

Le ciel était sombre. On pouvait sentir que la colère de dieu n'allait pas tarder à éclater, sur la ville de San Francisco. Toutes les lumières étaient éteintes. Les rues désertes, comme si les gens ressentaient la menace qui pesait. En effet, non loin, dans un manoir, il se passait des choses étranges. Une dame d'un certain âge essayait vainement de tuer la personne qui venait de faire irruption dans sa demeure. Cette femme n'était pas comme les autres, elle faisait le bien autour d'elle. Par sa magie, elle détruisait les personnes maléfiques qui menaçaient la paix sur la Terre.

Lorsque le démon apparut, elle se trouvait dans le salon. Maintenant il la fixait de ses yeux globuleux. Aussitôt, elle ressentit une pression au niveau du cou. Elle y porta sa main, comme pour essayer de desserrer l'étau qui était entrain de mettre fin à sa vie. Elle le regarda et d'un geste de la main l'envoya avec force contre le mur Un peu sonné celui-ci était allongé sur le sol. La femme haletait, elle avait du mal à respirer. Mais troublée par sa respiration, elle en avait oublié de dire l'incantation qui pouvait détruire cet être. Elle le paya très cher.

En effet, pendant ce temps, le démon nommé l'Ange de la Mort en avait profité pour prendre en otage une petite fille de 4 ans. La fillette s'était réveillée car elle avait entendu du bruit. En descendant les escaliers qui menaient à l'entrée de la maison, elle remarqua qu'un homme était allongé sur le sol. Et comme elle était aussi bonne que sa grand-mère, elle s'était approchée de lui pour l'aider. Elle ne pouvait savoir que cet individu était méchant, car il arrivait parfois que ces êtres prennent l'apparence d'être humain.

La petite, maintenant, était au chevet du démon. Mais la grand-mère, juste à cet instant, entonna l'incantation :

La lumière que je porte en moi
Retourne d'où tu viens
Car tu n'auras jamais victoire sur les miens
Retourne sous terre
Avec ton énergie mortifère
Tu as perdu cette guerre
Ange de La Mort.


A peine eut-elle finit de prononcer ces paroles, qu'elle se rendit compte que sa petite fille était aux mains du démon. Celui-ci la regarda, un sourire machiavélique sur les lèvres.

- Oh, non ! Pris !
- Grand-mère !

Mais la petite et le démon se désintégrèrent dans un nuage de poussière.

- Priscilla cria la femme au désespoir.

Elle se rapprocha de l'endroit ou la fillette avait disparu. Elle tomba à genoux, enfouit son visage dans ses mains et se mit à pleurer. Des pas se firent entendre dans les escaliers. La femme se retourna espérant voir sa petite fille arriver. Certes s'en était bien une, mais pas celle qu'elle espérait voir.

- Oh, Phoebe, c'est toi ma puce.
- Pourquoi pleures-tu grand-mère ?
- Oh, ma chérie!
- Grand-mère prend moi dans tes bras, je viens de faire un cauchemar. J'ai vu Priscilla disparaître avec un monsieur, juste au moment où tu disais quelque chose. Elle était morte.
- Oh, ma petite Phoebe, dit-elle les yeux pleins de larmes. Si ce n'était qu'un rêve.

Mais Phoebe, était tellement fatiguée qu'elle ne l'écoutait plus. La femme lui déposant un baiser sur la joue lui dit :

- Vas ma chérie, vas donc te recoucher.
- Bonne nuit grand-mère.

La dame la regarda monter les escaliers. En se parlant à elle-même :

- Oh Seigneur, Qu'ai-je Fais ?

La femme décida de monter. Elle passa devant la chambre de Prudence, puis celle de Piper, celle de Phoebe et enfin celle de Priscilla; Elle s'arrêta devant la porte, la poussa et pénétra dans la chambre. Elle regarda le lit vide, tout autour ses jouets éparpillés un peu partout.

- Non, tu ne peux pas mourir, c'est impossible.

Alors, elle prit une photographie des 4 petites qui était posée sur la commode. Et monta au grenier. Là, se trouvait une pièce. En son centre un livre était posé sur un pupitre. A sa droite, sur une table, elle prit des bougies. Les posa en cercle sur le sol et les alluma. Puis au centre de celui-ci déposa une coupelle. Elle y mit la photo. Elle alla chercher dans une malle; non loin, un petit flacon et en versa quelques gouttes sur le visage de Priscilla. Et commença, sa litanie :

Vous par la puissance et la magie,
Qui m'avez donner ces pouvoirs,
Faites revivre cette enfant là,
Au moment de ma mort
Et que le temps influence son âge.
Et avant que ne se termine cette nuit noire,
Faites disparaître chacun de leurs pouvoirs.


Par cette formule, les petites en avaient oublié l'existence de leur sœur et de leurs pouvoirs.

****

DE NOS JOURS

Toute la journée, il avait fait un temps exécrable. La pluie tombait sans cesse, c'était un vrai déluge. Prue conduisait avec peine. Elle voyait difficilement la route. Elle arriva enfin devant le manoir. Elle coupa le contacte, ouvrit la portière, courra vers la porte d'entrée et s'engouffra dans la maison. Elle secoua la tête pour enlever les gouttes d'eau qui perlaient dans ses cheveux.

- Prue c'est toi ? entendit-elle
- Oui
- Je suis dans la cuisine.

C'était Piper sa sœur. C'était un vrai cordon bleu. Elle travaillait comme chef cuisinier dans un restaurant de la ville le "Quake". Prue posa sa veste sur le porte manteau et s dirigea vers la cuisine. En pénétrant dans la pièce, elle huma l'odeur.

- hmm! Cela sent vachement bon. Ou est grand-mère ?
- Elle se repose dans sa chambre.
- Je vais voir comment elle se porte.
- OK

Elle se dirigea vers les escaliers et monta à l'étage. Elle frappa doucement à la porte de la chambre. Elle attendit. Pas de réponse. Elle recommença, mais toujours rien. Elle décida de pénétrer quand même dans la pièce. Elle poussa la porte sans faire de bruit. Sa grand-mère était allongée su son lit. Elle dormait d'un air paisible. Prue la trouvant bien pâle se rapprocha. Elle la secoua doucement pour la réveiller.

- Grand-mère ? Grand-mère ?
- Mais elle ne bougeait pas. Elle mit sa main à la base de son cou, pour écouter son cœur.

Rien. Il n'y avait rien du tout.

- Oh non!
- Piper, Piper, cria t elle

Piper arriva en trombe dans la chambre

- Quoi, qu'est-ce qui ce passe ? Pourquoi pleures-tu ?
- Oh, non grand-mère !

Elles fondirent en larmes dans les bras l'une de l'autre.

****

A SALEM

Le cimetière était désert. Seul le bruit du vent des les feuillages troublait ce silence. Non loin, dans un caveau, une lumière blanche apparut. De petites bulles de toutes les couleurs virevoltaient dans ce rayon de clarté. Comme par Magie, une jeune fille se matérialisa. Elle n'était pas très grande. Elle avait de beaux yeux noisette, de longs cheveux bruns et paraissait avoir une vingtaine d'années. Elle regarda tout autour d'elle, apeurée. Elle vit par une petite fenêtre la lune qui apparaissait, se dégageant de l'emprise des nuages. Elle était pleine, lumineuse et rassurante à la fois. La jeune fille quitta des yeux la reine de la nuit, pour reporter son attention sur la pièce où elle se trouvait. C'était poussiéreux, des toiles d'araignée ça et là. En son centre se trouvait un autel, non c'était plutôt un cercueil de pierre. En face d'elle tout d'un coup, une pierre se mit à briller. C'était une lumière envoûtante. Elle se rapprocha, vit une inscription et la lue à haute voix.

Ici gît sous ce caveau les cendres de la première Halliwell
Dans la ville ou tant de sorcières sont mortes
A Salem, le jour de ma mort et grâce à la puissance de la magie blanche,
Regrouper en une seule force, vous, mes sœurs,
Vous ferez revenir ici bas,
La descendante de Melinda Warren
Qui porte le nom de Priscilla Halliwell
L'une des héritières du "pouvoir des quatre".
Qu'elle formera avec ses sœurs Prudence, Piper et Phoebe.
Moi, Ta Grand-Mère
Pénélope Halliwell




- Priscilla Halliwell, murmura la jeune fille, Mais c'est moi!

****

A SAN FRANCISCO

Cela faisait un mois que grand-mère était morte. On avait mis du temps à nous habituer à sa disparition. Et en plus, il avait fallu que Phoebe s'en aille, nous laissant toutes deux Piper et moi. Quoique cela n'était pas une grande perte, c'était vraiment une fille catastrophe Elle n'arrêtait pas de faire que des bêtises, de se mettre dans des situations pas possibles, rien que pour nous ennuyer. Fait exprès, aujourd'hui, anniversaire de la mort de grand-mère, il faisait un temps de chien. Et Piper qui n'était toujours pas là. Tiens, justement j'entends la porte d'entrée claquer. Cela doit être elle.
- Piper, c'est toi ?

Elle apparut dans l'embrasure de la porte, ruisselante de gouttes.

- Bonsoir Prue
- Ca va Piper ? Pas trop dure ta journée.
- Ca peut aller. Le repas est déjà prêt si tu veux dîner.
- J'ai pas vraiment …

Mais elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que quelqu'un sonna à l'entrée.

- Restes assise, j'y vais.

Elle se dirigea vers la porte et l'ouvrit. N'entendant pas sa sœur, Prue se leva et vint la rejoindre. Quelle ne fut pas leur surprise en découvrant la personne à l'entrée.

- Coucou, c'est moi! Dit la personne en souriant.
- Dites cela ne vous gênerait pas de me laisser passer.
- Qu'est ce que tu fais là ? dit Prue en colère.
- Prue, laissons la rentrer, elle va finir par prendre froid en restant plantée là.

Elles s'effacèrent pour la laisser rentrer. Elle posa ses bagages et alla s'asseoir sur le canapé.

- Alors qu'est ce que tu fais là ?
- On dirait que vous n'êtes pas contente de me voir
- Pas contente, cela fait un mois que tu as disparu et on n'a pas eu une seule nouvelle de toi, dit Prue furieuse.
- Eh, je suis pas revenue pour me faire engueuler et me disputer avec vous..
- Et tu es revenue pour quoi alors ?
- Pour toujours
- Et pourquoi tu es partie, on peut savoir ? demanda Piper
- L'atmosphère devenait étouffante. Il fallait que je m'aère un peu dite Phoebe
- Eh bien tu aurais mieux fais de t'aérer encore.
- Prue toujours en colère monta à sa chambre et s'enferma.
- Elle n'a pas changé
- Comprends la, Phoebe. Tu nous as abandonnées au moment où il aurait fallu que l'on soit soudées.
- Tu crois peut-être que la mort de grand-mère m'a réjouie
- Non, ce n'est pas ce que je voulais dire.

Piper regarda sa sœur, lui sourit et se rapprocha d'elle.

- Mais je suis heureuse de te revoir dit-elle en la prenant dans ses bras. Dis, tu veux dîner ?
- Non, ça va, j'ai pas faim.
- Eh bien, faut croire que personne ne veut manger de mon rôti de porc.
- Je pense que je vais aller me coucher. Je suis fatiguée, j'ai fait un long chemin. Ma chambre n'a pas changé de place au moins ?
- Non, elle est toujours au même endroit.

Elles se levèrent. Piper se dirigea vers la cuisine. Elle non plus n'avait pas très faim. Mais elle se prépara une bonne tisane, comme cela elle dormira comme un bébé. Phoebe arrivait devant sa chambre lorsqu'une force mystérieuse la poussa à regarder vers l'étage suivant. Sans s'en rendre compte, elle se retrouva devant la porte du grenier. Elle la regarda étonnée et l'ouvrit

- Tiens, depuis quand elle s'ouvre. Elle a toujours été fermée à clé.

Elle pénétra dans la pièce. Au fond de celle-ci une grande baie vitrée donnait sur la rue. Il y avait des malles et des objets de toutes époques éparpillés un peu partout. Au dehors, l'orage grondait et le vent soufflait avec force. Elle ouvrit une malle et y trouva un vieux livre. Elle le sortit, s'installa à même le sol, l'ouvrit et lut la première inscription.

Oyé maintenant les paroles des sorcières,
Les secrets sont cachés dans la nuit,
Les dieux anciens sont évoqués afin que soit révélé l'art de la magie,
En cette nuit et en cette heure,
J'invoque le pouvoir supérieur,
Transmettez vos pouvoirs aux sœurs qui sont quatre.
Nous voulons le pouvoir
Donnez nous le pouvoir.

Les fenêtres s'ouvrirent d'un coup sec, un courant d'air passa dans la pièce. Phoebe frissonna.

- Oh, c'est le vent.

Elle se leva et ferma la fenêtre. Ce petit vent poursuivit son chemin jusque dans la chambre de Prue. Et par réflexe elle remonta ses couvertures. Il descendit les escaliers, passa derrière la nuque de Piper et finit sa course à Salem. Les sœurs Halliwell, par cette incantation, eurent leurs pouvoirs de sorcières. Prue pouvait déplacer les objets. Piper figeait le temps et Phoebe avait des prémonitions. Elles apprirent très vite à les utiliser. Certes elles n'étaient pas au top, mais elles se débrouillaient bien pour des novices en la matière. Quelques mois passèrent. Piper travaillait toujours au Quake, Prue quant à elle, était conservatrice dans un musée chez Buckland. Un musée très réputé de la ville. Et Phoebe, en voyait de toutes les couleurs. Prue lui faisait sans cesse des reproches car elle n'avait pas trouvé de boulot.

****

A SALEM

Pendant ce temps, Priscilla s'était construit sa vie. Elle travaillait dans un restaurant le jour pour gagner un peu d'argent et la nuit elle chassait les démons. Elle s'était même demandée une fois si elle n'allait pas changer de ville. Les plus dangereux, ici, étaient les êtres humains. Après des siècles et des siècles de tyrannie, les habitants de cette ville avaient toujours aussi peur des sorcières. Certes, elle faisait attention à ne pas se faire remarquer.
Cela faisait un mois qu'elle n'avait pas vu de monstre. Le dernier en date, elle l'avait envoyé balader dans un autre monde. Eh oui, elle avait le pouvoir de passer d'un monde à un autre. Un soir, pendant qu'elle se promenait dans le parc, elle eut un étrange pressentiment. Elle vit, avec horreur, une brèche à l'endroit même où elle avait tué le démon.

- Oh non ! Il a pu revenir. C'était donc ça cette sensation que j'avais ressentie en début de soirée. Mais où peut-il être ?

Elle regarda les alentours, craignant à tout moment la venue de son adversaire. Mais bizarrement, elle sut qu'il ne viendrait pas. Elle rentra donc chez elle. Le lendemain matin poussée pas une envie soudaine de partir d'ici au plus vite, elle fit ses bagages et prit le premier bus qui l'emmènerait loin de cette ville.


****

A SAN FRANCISCO

Manoir des Halliwell

Prue, Piper et Phoebe étaient dans le salon et regardaient la télévision.

Flash spécial :
Plusieurs corps de jeunes gens ont été retrouvés mutilés prés de l'université. La police n'a toujours pas trouvé l'assassin et recommande toute prudence.
- Dommage, ils nous disent rien de plus.
- Attends, je vais changer de chaîne, peut-être qu'on en saura davantage.

Joignant le geste à la parole, Prue passa sur la chaîne suivante. Là, elles apprirent que le cœur des victimes avait été soigneusement ôté.

- Attendez, c'est quand même pas un médecin maboul qui a fait ça ?
- Ton hypothèse pourrait être plausible, Phoebe.
- Ouais, il pourrait faire ça dans le but de sauver des vies, dit Prue
- Au prix de la vie d'autrui, s'exclama Piper.
- Alors que faisons-nous ? demanda Phoebe.
- Eh bien, moi ce soir je sors dîner avec Andy donc je vais essayer d'en apprendre plus. Toi et Piper, vous allez sur le campus, en espérant que tu ais une vision.
- Oui, mais tu sais qu'elles ne viennent pas sur commande.
- On ne sait jamais

Sur ce, Prue monta se préparer pendant que Piper et Phoebe se rendaient sur les lieux des crimes.

Au Restaurant

Le restaurant le "Palacio" était bondé. On pouvait sentir les arômes des épices qui s'échappaient de la cuisine. L'effervescence était à son comble. Les serveurs faisaient le va et vient entre toutes les tables de la salle, essayant malgré tout de satisfaire tout le monde. En fond, un petit air de musique se fit entendre. Prue revint à la réalité. Andy lui parlait. Mais elle ne savait pas de quoi. Elle le regarda et lui sourit.

- Prue, tu ne m'écoutes pas !
- Si, si je t'écoute Andy
- Alors qu'est-ce que je te racontais juste à l'instant ?
- Ben…. Heu…
- J'avais raison, dit-il un sourire aux lèvres
- Et peut-on savoir ce qui te laisse perplexe comme ça.

Prue profita de cette perche que lui tendait Andy pour mener droitement la conversation vers les meurtres de l'université.

- Et bien, je pensais aux gens qui sont morts mystérieusement à l'université.
- Franchement, on est là, tous les deux en tête-à-tête et toi tu me parles de meurtres.
- Oh, excuse-moi, mais cela me turlupinait. Je ne comprends pas pourquoi quelqu'un trouverait…comment dire…, dit-elle en se frottant le menton. En fait, que quelqu'un tue des gens comme ça. Et en plus qu'il leur prenne le cœur.
- Et bien, moi non plus ! Et c'est là le problème de l'enquête. On n'a aucune piste sérieuse sur l'assassin. A part que les victimes non plus de cœur.
- C'est tout ?
- Oui, c'est tout.

Elle n'était pas plus avancée qu'au début. La soirée passa. Ils avaient particulièrement apprécié ce repas. Maintenant Andy raccompagnait Prue. Il s'arrêta devant le manoir. Il se retourna vers elle et dit :

- Je t'accompagne.
- Tu es un amour mais non, ce n'est pas la peine dit-elle en pensant à ses sœurs.

Elle se rapprocha doucement de lui et l'embrassa tendrement. Ils se regardèrent quelques instants, les yeux dans les yeux. Puis elle descendit de voiture. Elle se pencha à la vitre. Son décolleté s'ouvrit un peu plus, laissant entrevoir la naissance de ses seins, ce qui n'échappa pas à Andy.
- A demain Andy, et merci pour cette délicieuse soirée
- A demain.

Elle monta les marches du perron. Elle l'entendit démarrer. Elle se retourna et lui fit un signe de la main. Puis rentra.

A l'université

Quand Piper et Phoebe arrivèrent à l'Université de San Francisco, il était déjà 11h. Piper se gara sur le parking. Les lieux étaient déserts. Mais cependant, on entendait, non loin, de la musique.

- Il doit y avoir une fiesta, ce soir
- Ouaip sûrement. Dans quel endroit les meurtres ont-ils eu lieu ?
- Je crois que c'est par-là, dit Phoebe en montrant du doigt un passage bien sombre.
- Bouh ! Ca m'inspire pas confiance du tout
- C'est sur, mais on doit y aller

Elles se dirigèrent donc vers ce chemin. Elles avançaient prudemment dans la pénombre, en regardant à droite, à gauche. La lune n'était pas pleine, et n'offrait qu'une infime clarté aux deux aventurières.

- T'as pas une lampe de poche par hasard ?
- Si
- Ah génial!

Piper sortit de son sac la lampe et l'alluma. Un faisceau lumineux balaya les alentours. Tout d'un coup, un bruit se fit entendre.

- Ah !!!! cria Piper. C'était quoi ce bruit dit elle en se rapprochant de sa sœur
- T'inquiètes, c'est qu'une chouette qui hulule. Regardes.

Elle lui prit la lampe des mains et éclaira l'animal. Mais cela ne la rassura pas pour autant. La seule chose qu'elle vit fut deux yeux brillants. Cependant elles n'eurent pas le loisir de continuer leur bavardage qu'un cri transperça la nuit.

- C'était quoi ?
- Ça vient de par-là dit Piper en pointant du doigt dans la direction
- Allons-y

Elles s'y dirigèrent donc aux pas de course. Elles arrivèrent près d'un bosquet.

- Tu es sûre que c'est là ?

Mais Piper n'eut pas le temps de répondre qu'un jeune homme sortit du bosquet, le visage tuméfié. En apercevant les filles, il dit :

- Partez, allez-vous-en !!!!

Mais une main toute verte l'attrapa par le col de sa veste et le tira en arrière. Le jeune homme cria. Elles avancèrent rapidement vers le buisson et virent un bonhomme, enfin si on peut l'appelé comme ça. Il était plutôt grand, tout vert, sa peau avait l'air visqueuse. Il avait de grands yeux rouge sang et deux cornes noires sur le sommet du crâne.

- mmmm! Très sexy ce démon
- Justement tu cherchais pas un nouveau copain Piper ?
- Oui, juste pour le clouer sur place.

En entendant les filles, il releva la tête. Il maintenait toujours le garçon allongé sur le sol. Au niveau du cœur, un cercle rouge s'était formé. Il les fixa intensément. Elles étaient paralysées, elles ne pouvaient plus bouger. D'un coup, il les envoya contre un arbre qui se trouvait à proximité et retourna à ses affaires. Elles étaient étendues par terre. Elles secouèrent la tête, pour se remettre les idées en place et se relevèrent avec peine. Debout, elle se regardèrent et dirent même temps : ça va ? Elles sourirent.

- Qu'est ce qu'on fait ?
- Il faut qu'on l'aide Phoebe
- Ouai, mais comment ?
- Je sais pas encore
- Si seulement il y avait Prue
- Ouai
- Je propose que je le fige. Tu lui fais une de tes prises de karaté, sonné, j'en profite pour le figer à nouveau. Et on se tire avec le mec.
- C'est risqué, mais on peut pas faire autrement

Phoebe et Piper avancèrent, décidée, vers le monstre.

- Eh toi !!

Il releva la tête.

- T'es une statue maintenant, joignant le geste à la parole, elle leva les mains et le figea.

Phoebe prit son élan et lui envoya son pied dans la figure. Il fut propulser plus loin. A ce moment là, Piper le paralysa de nouveau. Phoebe en avait profité pour aider le jeune homme à se relever. Piper rejoignit sa sœur et ils se dépêchèrent tous les trois de retourner à la voiture.
Non loin quelqu'un avait observé toute la scène caché, derrière un arbre.

****

A SAN FRANCISCO

Elles avaient déposé Andrew, c'était comme cela qu'il se nommait, devant l'hôpital, en lui demanda de ne rien dire à leur sujet à la police. Elles arrivèrent enfin devant le manoir. Prue était déjà rentré. La lumière du salon était allumée.

Manoir des Halliwell

Elles pénétrèrent dans la demeure. Prue les attendait à l'entrée.
- Alors du nouveau dit-elle
- Ouai. On a vu le démon dit Phoebe
- Vraiment et …?
- Andy t'a apprit quelque chose ?
- Non, Piper. Par contre j'ai passé une agréable soirée.
- C'est pas notre cas, dit Piper
- On te racontera tout en montant au grenier. Il faut que l'on consulte le livre des ombres, pour voir si on trouve des informations sur ce démon.
- Ok. Allons voir.

Elles montèrent donc à l'étage. Elles arrivèrent devant la porte et l'ouvrir. Pendant leur ascension, les deux sœurs avaient fait le récit de leur mésaventure. Prue se dirigea vers le livre qui se trouvait au milieu de la pièce, posé sur un pupitre. Elle l'ouvrit, Piper à sa droite et Phoebe de l'autre côté. Tout d'un coup, les pages du vieux grimoire se mirent à tourner toutes seules. Elles s'arrêtèrent comme par "magie" sur la page que les filles cherchaient.

- C'est lui ! s'exclamèrent Piper et Phoebe
- Beurk, il est franchement hideux
- Je te le fais pas dire Prue.

Prue prenant la parole, lu les informations qui étaient inscrites : Alors, notre agresseur se nomme Chinka. Il est un démon très redoutable, très dangereux. Il peut du simple regard vous paralyser sur place.

- ça on avait remarqué s'exclama Piper
- Et il peut toujours avec ses yeux vous faire bouger.
- Comme moi !
- Eh, regardez là, dit Phoebe en montrant un petit paragraphe. Il est fait mention qu'à là Toussaint pendant un soir de pleine lune, il pourra devenir un démon invincible et répandra tout le mal sur la terre en délivrant tous les démons.
- Mon dieu ! Ce serait catastrophique !!! s'exclamèrent Prue et Piper
- Pour cela, il a besoin de 4 cœurs de jeunes gens en bonne santé et d'un kalis. Et y a rien d'autre.
- Il n'y est pas fait mention du rituel à accomplir
- Non
- Eh, mais ce kalis, je l'ai justement répertorié avant-hier. Allons voir.
- Maintenant!
- Oui

Buckland

Elle s'arrêta devant le musée. Elles montèrent les marches qui menaient à l'entrée principale. Prue frappa à la porte vitrée. Un garde s'approcha.

- William, ouvrez-moi. J'ai oublié mon chéquier dans mon bureau et j'en ai absolument besoin.
- Maintenant ?
- Oui, tout de suite

Il sortit les clés de sa poche et ouvrit la porte. Il s'effaça pour laisser passer les jeunes filles. Mais en voyant l'expression du garde, Prue dit :

- Ne vous inquiétez pas William, ce sont mes sœurs et nous n'en avons pas pour longtemps.
- Bien, Mademoiselle Halliwell

Les 3 sœurs se dirigèrent vers l'ascenseur. Prue appuya sur un bouton et elles arrivèrent dans un long couloir.

- Nous allons d'abord aller dans mon bureau. Il faut que je cherche dans quelle salle il est exposé.

Prue les mena dans son antre. Elles entrèrent dans la pièce. A droite l'aînée des sœurs actionna un bouton poussoir. La lumière éclaira toute la pièce.

- Waouh, il est immense, s'exclamèrent Piper et Phoebe.
- Mais déjà Prue s'était installée dans son fauteuil et entra dans le système informatique du musée.
- Alors, le kalis se trouve dans la salle d'exposition 14, intitulé "Ancien Temps".
- On a plus qu'à y aller
- Attendez, il y a des informations qui pourraient peut-être nous intéresser.

Les deux sœurs s'installèrent dans les fauteuils qui se trouvaient en face du bureau.

- Ce kalis servait pour des rituels magiques dans les temps anciens. Il fallait placer 4 cœurs en son centre et réciter une formule.
- C'est quoi cette formule intervint Phoebe
- Y a rien la dessus. Seulement que le prêtre devait se trouver au bord d'un lac pendant un soir de pleine lune de la Toussaint.
- C'est tout, dit Piper
- Oui
- Et si on allait récupérer ce kalis proposa Phoebe

Elles se levèrent et descendirent au 5ème étage pour rejoindre la salle d'exposition. Elles pénétrèrent dans la pièce. Il y faisait sombre. L'atmosphère était lourde.

- C'est angoissant ici..........
- Chut, Piper. Vous n'entendez pas quelque chose murmura Prue
- Il doit y avoir quelqu'un d'autre dit Phoebe.
- C'est peut-être le garde proposa Piper
- Non, William reste toujours à l'entrée. Et l'autre garde aurait allumé toutes les lumières.
- Mais c'est qui, alors ?
- J'en sais rien Piper. Allons voir.

Elles s'avancèrent à pas de loup, en essayant de ne pas se faire remarquer. Tout doucement, elles arrivèrent à l'endroit d'où les sons venaient. Là, elles rencontrèrent deux yeux globuleux. Par malheur, elles avaient oublié qu'il ne fallait absolument pas le regarder. Elles se retrouvèrent donc paralysées sur place. L'agresseur en profita pour s'échapper. Lorsqu'elles revinrent à la réalité le garde qui faisait la ronde dans les salles du musée était là.

- Eh, vous là-bas, bougez plus, dit-il en les apercevant
- Jason c'est vous ?
- Mademoiselle Halliwell. Mais que faites vous là dit-il étonné?
- Nous avons entendu du bruit et nous sommes venus voir. Et j'ai pu constater qu'un objet avait été dérobé.

10 minutes plus tard

La police venait d'investir les lieux. Déjà la porte avait été scellée. Certains inspectaient la pièce de fond en comble, d'autres relevaient les empruntes.

- Prue ça va, tu n'as rien ?prononça une voix qui lui était familière.
- Andy ?

Il la regardait intensément et sourit. Elle en fit de même.

- Oui, oui. Ça va.
- Vous avez vu quelque chose les filles.

Elles se regardèrent toutes les trois. C'est Prue qui prit la parole

- Non, si tu veux savoir on n'a pas vu le cambrioleur.
- Ah, c'est dommage. Mais que faisiez vous là à cette heure ?
- Oh! J'avais oublié mon chéquier
- Ton chéquier ?
- Oui. J'en avais absolument besoin. Tu as encore besoin de nous Andy ?
- Non, c'est bon. Vous pouvez y aller.
- Au revoir Andy.

Elles allaient partir quand Andy retint Prue par le bras. Elle se retourna vers lui vers lui et le regarda en souriant.

- Oui, Andy

Il allait lui dire quelque chose, mais se ravisa. Il secoua légèrement la tête, lui sourit tout en disant

- Non, rien. Bonne nuit Prue.
- Bonne nuit Andy

Et elle s'en fut. A l'extérieur du bâtiment dans la voiture, Prue dit

- Vous n'avez pas l'impression quand nous surveille depuis un moment ?
- Oui c'est exactement la sensation que nous avons eue Piper et moi sur le campus.
- Bon, bref, de tout façon, il faut lui empêcher d'accomplir le rituel
- Oui, mais comment ?
- Il va falloir qu'on se rende au parc demain soir, Piper
- Il a sûrement les 4 cœurs maintenant
- Oui probablement
- Bon, on verra ça demain

Cette discussion les avait menées devant la maison. Elles rentrèrent et se couchèrent.
Quelque part dans un hôtel. Une personne parlait toute seule. Alors récapitulons : Chinka a le kalis, il a 3 cœurs en sa possession. Il va ou a déjà fait une 4ème victime. Donc demain sera le grand soir. Mais où cela aura-t-il lieu ? Je suivrai de nouveau les 3 sœurs, elle me mèneront à l'emplacement.

****

LE LENDEMAIN

Piper était partie travailler au Quake et Prue au musée. Pendant ce temps Phoebe trainait.
La journée avait passé très vite. Déjà les sœurs se préparaient pour l'attaque.

- Tout le monde est prêt ?
- Oui dirent Phoebe et Piper
- Alors allons-y
- Vous n'oubliez pas quelque chose par hasard
- Quoi Phoebe ?
- La formule pour le détruire
- Il n'y en a pas, on avait regardé sur le livre, dit Piper
- Oui, c'est vrai. Mais j'ai passé toute la journée à en écrire une
- Alors c'est parfait. On y va

Et elles partirent en direction du parc.

Au Parc

Prue gara la voiture le plus près possible du lac, mais elles avaient quand même de la marche à effectuer. En descendant de voiture, elle regarda les alentours.

- Vous n'avez pas encore cette sensation qu'on nous épient ?
- Regardant elles aussi un peu partout, elles firent signe de la tête que oui.

Une voix derrière un arbre : je vais finir par me faire remarquer. Oh! Zut, elles s'éloignent.

Elle passa discrètement derrière un autre arbre. Ses yeux furent attirés par une faible lumière. Elle entendait un bruit, non c'était plutôt une litanie ressemblant étrangement à une chanson. Hélas, elles étaient arrivées trop tard la cérémonie avait déjà commencé. Elle vit Prue, d'un seul regard éloigna Chinka du kalis. Il se releva et propulsa à son tour les 3 sœurs contre un arbre. Mais ce n'était pas n'importe quel arbre, c'était celui là où était caché Priscilla. C'est à ce moment là que Pris se dévoila et aida les filles à se relever..

- Qui es tu ? demanda Prue
- Plus tard, on n'a pas le temps

Remarquant que Chinka avait été éloigné du kalis grâce à l'attaque de Prue, elle profita de l'occasion pour ouvrir une brèche menant à un monde parallèle à la Terre. Pour cela, elle forma une boule avec ses mains et les ouvrit petit à petit. Un cercle lumineux, blanc, en sortit. Il grandit rapidement. En l'espace d'une seconde tout le monde se retrouva sur une autre planète, mais cependant très semblable à la Terre. La seule chose qui était différente était le ciel. Au lieu d'être bleu, il était rose.

- Maintenant que Chinka n'a plus le kalis, il faut réciter la formule de destruction dit Pris

Ne cherchant plus à comprendre qui était la fille, Phoebe sortit de sa poche un papier. Elles se regroupèrent toutes les quatre et prononcèrent l'incantation.

Esprits de la mer, de la forêt et de l'air,
Libérez-nous de ce démon
Bêtes à sabot et animaux marins,
Renvoyez cet esprit du mal en enfer.

Chinka commença à se déformer et explosa en un nuage de poussière..

- Ouf on l'a échappé belle dit Prue.
- Au fait, on peut savoir qui tu es ? dit Phoebe en se retournant vers Pris
- Je suis une sorcière, tout comme vous
- Mais comment sais tu que nous en sommes ? demanda Prue
- Vous ne préférez pas qu'on en discute chez vous ?
- C'est une excellente idée ! approuva Piper.

Pris ramena tout ce petit monde sur la Terre. Prue récupéra le kalis et elles rejoignirent la maison.

Manoir des Halliwell

- Pour répondre à ta question Prue, c'est ma grand-mère qui me l'a dit
- Et comment le savait-elle ?
- Parce que c'était votre grand-mère à toutes les 3 aussi Phoebe.
- Qu'est ce que tu racontes ? Nous avons toujours été trois
- Non. J'étais morte puis je suis revenue à la vie, il y a à peine quelques mois.
- Eh! Ça colle avec l'apparition de nos pouvoirs dit Phoebe

Piper et Prue regardèrent Phoebe surprises de ses paroles. Tout d'un coup, un vent légèrement chaud passa dans la pièce. Puis une lumière apparut et des petites bulles brillantes de toutes les couleurs virevoltèrent en son sein. Une personne se matérialisa.

- Grand-mère !!! s'exclamèrent les trois sœurs
- Bonsoir mes chéries. Il faut que vous croyiez Priscilla, elle est bien votre sœur.
- Mais grand-mère intervint Prue
- Comment se fait-il que l'on puisse te voir ? demanda Phoebe.
- J'ai toujours été là, mes trésors. Mais vous ne me voyez pas. Comment à votre avis les pages du livre des ombres tournaient toutes seules. En fait c'était moi. Et maintenant que vous êtes réunies, toutes les quatre, vous pouvez me voir.
- Comment se fait-il que l'on ne se souvienne pas de Priscilla alors ? demanda Piper
- J'ai créé une formule vous ôtant vos pouvoirs et vous faisant oublier votre sœur.
- Nous comprenons mieux maintenant dit Prue
- Ma chère Priscilla. Tu m'as tant manquée. Tout était de ma faute
- Ni penses plus grand-mère. Maintenant je suis de nouveau là, avec mes sœurs.

Grand-mère Halliwell leur sourit et disparut. C'est comme cela qu'est apparut la Quatrième HALLIWELL.



Fin