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 Kidnapping - Scilia

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Scilia
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Scilia


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MessageSujet: Kidnapping - Scilia   Kidnapping - Scilia Icon_minitimeSam 11 Sep - 19:22

Kidnapping


Disclaimer : Les personnages ne sont pas ma propriété (à l’exception de Sarah MacLane), j’écris pour m’amuser et je ne touche aucune rémunération hélas L L

Style : romance Daniel/Sam, Jack/Sarah, drame, aventure, …

Résumé : Jack et Sarah se font enlever par quelqu’un qui espère obtenir des renseignements sur la porte des étoiles

Archive : www.bricbrac.fr.st

Auteur : Scilia@club-internet.fr, la seule, l’unique, toujours aussi sadique et non, j’ai pas honte ^__________^

Note de l’auteur : Pour commencer, c’est la première fois que j’écrivais sur trois cyber-amis et auteurs bien connus de vous, chers lecteurs de fics, Gasst, Sha et Mara. Ils ont accepté de passer entre mes mains pour se retrouver transformés en un groupe de militaires malveillants. Ce fut réellement une partie de plaisir d’écrire cette fic, et de les faire mariner entre chaque partie que je leur livrais (ben oui, je suis sadique vous avez oublié déjà Wink) Ensuite, j’ai inclus ma petite Sarah dans l’histoire que certain ont pu découvrir dans SGC-TS et Retour à Cascade . Je brise un peu le cœur des shippers en cassant le couple Jack-Sam mais la nouveauté c’est pas mal non plus (enfin j’espère). Un grand merci à Raf pour avoir joué les bêtas et entendu mes plaintes quand cela n’avançait plus. A la ML Auteurs, grâce à qui j’ai pu découvrir Gasst, Sha et Mara et à vous trois, pour tous ces bons moments passés et à venir. Bonne lecture.


***


Sarah regarda l’homme qui essayait vainement d’attraper un poisson. Sa ligne avait cassé trois fois et elle se demandait s’il allait persister. Il lui fit un clin d’œil et lui dit quelques mots qu’elle n’entendit pas avec son baladeur. Elle se contenta de lui sourire et le regarda monter une nouvelle ligne. Elle adorait venir se réfugier dans ce chalet avec lui. Il y avait beaucoup de souvenir de son ancienne vie, mais il avait réussi à en faire leur refuge quand ils n’étaient pas en mission. Elle ferma les yeux et se laissa bercer par la voix de Kyo[1]. Quand elle les rouvrit une heure plus tard, il n’était plus là. Elle se leva, posa son baladeur et rentra dans le chalet. Sarah se laissa guider par les sifflements qu’elle entendait et arriva dans la cuisine.


— Tu as besoin d’aide ? Demanda-t-elle en approchant du plan de travail

— J’ai fini, j’allais te rejoindre

— Ah oui ? Ce n’est pourtant pas dans tes habitudes de rester sur une chaise longue

— Qui a dit que je voulais rester sur une chaise, dit-il en l’attrapant par la taille


Jack l’embrassa tendrement et commença à jouer avec l’attache de son maillot de bain.


— Jack ! fit-elle d’un air indigné

— Mmoui ? Répondit-il en lui mordillant le lobe de l’oreille

— Rien


Il continua son exploration et allait lui enlever ce haut qui ne cachait presque rien quand une voix les fit se retourner.


— Je vois que vous avez bon goût, O’Neill

— Qui êtes-vous ? Je vous conseille de sortir de chez moi avant que...

— Que quoi ? Demanda l’homme en faisant signe à six hommes de se montrer


Jack jeta un regard discret à Sarah, lui faisant signe de profiter de la moindre possibilité pour s’enfuir.


— Pas la peine de songer à m’échapper, dit l’homme qui avait remarqué leur manège

— Que voulez-vous ? Demanda Sarah intriguée

— Vous deux. J’ai quelques questions à vous poser.


Un homme d’une trentaine d’années fit son apparition. Il jeta un regard appuyé sur le corps de Sarah puis se tourna vers le premier homme.


— Mon colonel, tout est en ordre

— Bien. On peut donc attaquer la phase deux.

— Colonel ? Phase deux ? Interrogea Jack.

— Colonel Gasst, quant à la phase deux…


Gasst sortit un tazzer et envoya une forte décharge électrique à Jack qui s’écroula à ses pieds.


— Je vous conseille de ne pas le toucher

— Pourquoi faites-vous cela ?

— Ma chère, vous travaillez tous les deux au projet Stargate et je vous l’ai dis, j’ai quelques petites questions à vous poser.

— Vous devez savoir que nous ne vous révélerons rien.

— Oui, je le sais mais voyez-vous, je sais aussi que certaines… tortures font parler bien des gens. Maintenant, le major Sha va vous conduire dans votre chambre afin que vous passiez quelque chose de moins… provocant. Je vous conseille de ne rien tenter, O’Neill pourrait en pâtir.


Sarah ne dit rien et suivit, résignée, le second de Gasst dans la chambre. Elle passa rapidement un jean et un tee-shirt sous le regard attentif du major. Quand elle eut fini, elle passa royalement devant lui, comme si sa présence n’avait aucune importance pour elle. Sha n’apprécia pas cette attitude et lui bloqua le passage de son bras.


— Une minute. On pourrait peut-être s’entendre tous les deux

— Cela m’étonnerait beaucoup, dit-elle d’une voix froide

— Je vois. On en reparlera quand le colonel Gasst aura obtenu ce qu’il veut de toi, répondit-il en la laissant passer


En retournant dans la cuisine, Sarah remarqua que Jack n’était plus dans là. Le colonel Gasst était assis et sirotait ce qui semblait être du thé.


— Surtout ne vous gênez pas !

— Enfin prête ? Très bien allons-y !

— Où est Jack ?

— Vous êtes au courant que vous ne devez pas fraterniser avec votre supérieur ?

— Vous êtes venu pour nous faire la morale ?

— Hum…vous avez du répondant, j’aime cela chez une femme

— Vous ne m’avez pas répondu !

— Ne vous inquiétez pas, vous allez le rejoindre


Gasst sortit son tazzer et s’en servit de la même manière que sur O’Neill. Sarah ressentit une vive douleur puis le néant.


***


Jack venait de reprendre connaissance. Il s’assit et observa l’endroit où il était. La pièce était éclairée à l’aide d’une ampoule nue pendue au plafond. Les murs étaient d’un gris terne, un lit de camp, similaire à celui sur lequel il était, se trouvait au fond de la pièce. En observant plus attentivement, il vit une forme bouger dans la pénombre. Il se leva et se dirigea vers le lit.


— Sarah !


Jack fut soulagé de la voir en vie, bien qu’il ne sache pas combien de temps leurs kidnappeurs allaient leur laisser avant de les tuer. Il remarqua qu’elle n’était plus dans ce maillot de bain si affriolant et se demanda si elle s’était changée d’elle même où si… Il repoussa l’idée loin dans son esprit. Jack doutait que ce…Gasst leur fasse du mal avant d’avoir essayé d’obtenir les renseignements qu’il désirait. Voyant qu’elle n’allait pas reprendre connaissance tout de suite, il se leva et se dirigea vers la porte. Elle était bien évidemment fermée. Jack entendit des bruits de pas.


***

— Mon colonel, vous pensez qu’ils vont parler ?

— O’Neill cela m’étonnerait beaucoup, MacLane…j’en suis moins sûr

— En parlant de la fille, je me demandais si…

— Sha, vous ne changerez donc jamais, fit Gasst avec un sourire en coin. Je dois dire qu’elle est particulièrement bien faite cependant, nous devrons les tuer à la fin de notre mission.

— Je le sais, colonel.

— Cependant, je pense pouvoir vous laisser vous… amusez un peu avec elle.


***


Jack serra les poings en entendant cette dernière phrase. Il perçut une rage sourde monter en lui. Il cherchait ce qu’il pouvait faire quand il sentit une main se poser sur son épaule. Jack se retourna et vit Sarah. Elle venait d’entendre la fin de la conversation.


— Je ne les laisserais pas…

— Je sais, Jack, fit-elle avec un sourire. Il faut trouver un moyen de sortir d’ici.

— Impossible tant qu’on sera coincé ici

— Alors on va avoir droit à un interrogatoire en règle ?

— Non, ils vont ramener leur monopoly et on va se faire une partie de tous les diables !


Sarah sourit timidement. Jack trouverait toujours le moyen de plaisanter, dans n’importe quelle situation.


— Excuses moi mais…

— De quoi ? J’espère bien qu’on va jouer au monopoly, je gagne toujours, fit-elle avec un clin d’œil

— Tu es…


Ils entendirent un bruit de clé dans la serrure et s’éloignèrent de la porte, celle-ci s’ouvrit sur Gasst. Il les toisa du regard.


— Puisque nos invités sont réveillés, nous allons pouvoir commencer. Emmenez-les, dit-il aux deux hommes qui le suivait


Jack fit mine de résister mais il dû se rendre à l’évidence. Il ne savait pas où ils étaient et le colonel devait avoir plusieurs hommes sous sa coupe pour avoir manigancé cet enlèvement.

Les deux hommes leur firent passer la porte de leur cellule et ils se retrouvèrent dans un immense entrepôt. Quelques chaînes pendaient du plafond, des piles de caisses étaient entreposées au fond. Mais ce ne fut pas cela qui attira le regard des deux officiers, c’était la longue table disposée contre un mur et les objets posés dessus. Sarah reconnue un détecteur de mensonge, un fouet, des scalpels, et divers instruments qu’elle ne connaissait pas. Elle reconnue aussi, adossé au mur, le major Sha qui semblait les attendre. Elle détailla l’homme du regard. Il était grand, 1m90 d’après elle, châtain, ses deux yeux bleus froids la fixait derrière de fines lunettes.


— Major, gardez MacLane ici pendant que je parle avec O’Neill


Sha vint prendre Sarah et la fit s’asseoir sur une chaise pendant que Jack fut attaché à une poutre, mains au-dessus de la tête.


— Je veux les codes d’activation de la porte, les coordonnées des différentes planètes que vous avez visitées et un rapport sur les différentes technologies des peuples extra terrestre, dit Gasst en se mettant face à sa proie

— Je ne vous dirais rien et vous la savez, répondit Jack impassible


Le colonel Gasst envoya un coup de poing dans le ventre de Jack qui eut du mal à reprendre son souffle.


— La violence n’y changera rien

— Je sais mais il faut bien que je tire quelque plaisir de cet interrogatoire, répliqua Gasst

— Vous faites partie du NID ?


Cette fois le coup atteint Jack au visage. Un filet de sang glissa le long de son arcade sourcilière.


— C’est moi qui pose les questions ici, dit Gasst d’un ton froid. Major, il est à vous pour un petit moment


Sha approcha et commença à le rouer de coups. Jack tentait bien de les éviter mais, les mains attachées au-dessus de la tête, n’y parvenait quasiment pas. Au bout de dix minutes, le colonel lui fit signe d’arrêter. O’Neill avait l’air au bord de l’évanouissement. Son visage était en sang, sa lèvre inférieur fendue, son torse était parcouru de marques rouges.


— Alors colonel, êtes-vous décidé à parler ?

— Vous pouvez toujours courir, Gasst ! cracha Jack

— J’ai toujours admiré les hommes tenaces, le seul problème pour vous, c’est que cela ne va vous mener à rien d’autre que la mort

— Je ne trahirais pas mon pays

— Qui parle de trahir ? Nous sommes du même bord, fit Gasst avec un sourire pour essayer de le convaincre

— Dans vos rêves peut-être !


La réponse amena aussitôt une gifle qui résonna dans l’entrepôt. Le colonel tourna autour de Jack, semblant réfléchir à un meilleur moyen d’obtenir des informations. O’Neill en profita pour l’observer. L’homme était un peu plus grand que son major, une peau d’ébène et des yeux acier qui semblait chercher à pénétrer votre âme. Le colonel s’arrêta à quelques centimètres du visage de Jack.


— Bien, je me doutais que vous résisteriez. Cela n’aurait pas été conforme au grand Jack O’Neill de révéler tous ses secrets dès le début. Détachez-le et installez le major MacLane !

— Laissez là ! S'écria Jack

— Une aussi belle femme ? Vous n’y songez pas !


Le major Sha poussa plus qu’il ne guida Sarah vers la place laissée vide par O’Neill. Il l’attacha dans la même position, bras au-dessus de la tête. Elle ne disait rien, ne résistait pas. Sarah se contentait d’observer Jack assis à l’autre bout de la pièce, surveillé par un homme qu’elle se rappelait avoir vu dans le chalet.


— Ma chérie, viens ici, dit Gasst d’une voix tendre


Des bruits de pas se firent entendre du fond de l’entrepôt, une forme avançait, faisant claquer ses talons avec plaisir sur le sol de ciment. Elle était moulée dans un pantalon de cuir noir, des cuissardes de la même couleur galbaient ses jambes. A sa ceinture d’argent, deux étuis contenant des couteaux aux manches d’ivoire se balançaient au rythme de ses hanches. Un haut en cuir laissant ses épaules dénudées complétait sa tenue. Son regard bleu était dur, ses cheveux blonds étaient rassemblés en une longue tresse qui lui arrivait au bas du dos. Gasst sourit en la voyant. Il la connaissait depuis plus d’un an et était toujours éblouit par ses arrivées. Elle observa O’Neill avec dédain et s’approcha de Sarah.


— Elle te plait ? Demanda-t-elle à Gasst

— Tu sais bien que non, Mara

— Que veux-tu ?

— Je me suis dis que tu aimerais participer à un petit jeu, fit-il doucement

— Un petit jeu ? Répéta-t-elle une étincelle au fond des yeux. Quel genre de jeu ?

— J’ai besoin qu’ils me révèlent des informations capitales. L’homme n’a pas voulu parler mais je pense qu’elle le fera


Mara tourna autour de Sarah en la regardant sous toutes les coutures.


— Sha pourra m’aider ?

— Si tu le souhaites, mon ange noir

— Je sens que l’on va bien s’amuser toutes les deux, dit Mara en regardant sa victime droit dans les yeux. Tu connais les règles, Gasst.

— Bien sur.


Ce dernier fit signe à tous ses hommes, à l’exception de Sha, d’aller à l’autre bout de l’entrepôt. Les six hommes, connaissant la réputation de l’ange noir, obéirent rapidement. Sha attacha solidement Jack à sa chaise, le tournant de telle sorte qu’il ne puisse manquer le spectacle, puis vint rejoindre Mara. Gasst se mit légèrement en retrait pour observer la scène. Il ne doutait pas que son ange noir pouvait obtenir de meilleur résultat que lui dans certaines situations, il lui semblait que se serait le cas avec ces deux là.


— Alors vas-tu parler où vais-je devoir me salir les mains ? Demanda Mara d’une voix sèche

— Je n’ai rien à dire

— Bien. C’est exactement la réponse que j’attendais, dit l’ange noir avec un sourire


Elle sortit un de ses couteaux et s’en servit pour déchirer le tee-shirt de Sarah qui se retrouva avec son haut de maillot de bain. Une lueur vicieuse traversa les yeux du major Sha, au grand dam de Sarah qui n’aimait pas du tout cet homme. Mara murmura quelques mots à l’oreille de Sha et vint s’asseoir aux cotés de Jack.


— Vous tenez à elle, n’est ce pas ?

— Assez pour que si vous touchez un seul cheveux de sa tête, je vous tue, cracha Jack

— Dans ce cas… ce n’est pas moi qui vais mourir


Elle partit d’un grand éclat de rire et fit signe à Jack de regarder la scène. Son cœur fit un bond dans sa poitrine quand il la vit ou du moins, ce qu’il voyait d’elle caché derrière le corps de cet homme dénommé Sha. Jack remua pour se détacher, il ne pouvait pas le laisser faire cela. Il allait le tuer. La phrase résonnait dans sa tête comme un mantra mais n’enlevait rien au spectacle qu’il avait sous les yeux. Cet homme embrassant Sarah et faisant courir ses mains sur son corps.


— Arrêtez !

— Et bien, qu’y a-t-il ? Demanda Mara d’une voix mielleuse

— Le spectacle ne lui plait pas ma chère, dit Gasst

— Quel dommage car je doute arriver à contenir Sha maintenant qu’il a les mains sur votre major, ou plutôt devrais-je dire, votre petite amie, répliqua l’ange noir avec un grand sourire

— Espèce de garce !

— Tut tut ! Pas de gros mot en présence d’une aussi belle femme, dit Gasst en donnant un coup de poing à Jack

— Vous savez que nous ne dirons rien alors pourquoi ?

— Principalement pour cette raison, dit Gasst en faisant signe à un de ses hommes munis d’une caméra. Major, cela suffit pour l’instant


Sha était dans un tel état d’excitation qu’il eut du mal à laisser la jeune femme. Il obéit néanmoins et se détacha d’elle. Il ne doutait pas qu’elle se souviendrait de lui grâce aux morsures qu’il lui avait infligées. Sha avait été surpris qu’elle ne crie pas, qu’elle ne le supplie pas d’arrêter. Il décida de pousser l’expérience un peu plus loin la prochaine fois que l’ange noir aurait besoin de lui.


— Je vais envoyer cette cassette à un membre de votre équipe. Je me suis demandé qui pendant quelques jours et puis, j’ai trouvé celui qui sera le plus susceptible de me donner ce que je veux pour vous sauver. Ramenez-les dans leurs « quartiers », ordonna le colonel avant d’embrasser fougueusement l’ange noir qui glissa ses mains autour de son cou



***


Daniel reprenait pour la troisième fois le texte que SG7 avait trouvé sur PJ4-214. Il y avait quelque chose qu’il n’arrivait pas à décrypter et cela le mettait sur les nerfs. Il s’assit un instant et ferma les yeux, songeant qu’il aurait mieux fait d’accepter l’invitation de Jack et Sarah, plutôt que de rester à la base. Il n’avait pas voulu imposer sa présence au jeune couple qui avait peu de moment d’intimités, et avait une autre raison qu’il préférait ne pas s’avouer d’être resté. Il allait se remettre au travail quand on frappa à sa porte.


— Daniel ?

— Tiens, je vous croyais enfermé dans votre labo jusqu’à lundi ?

— J’avais besoin de faire une petite pause, je vous dérange ?

— Pas du tout, Sam. J’en faisais une aussi.

— Qu’est ce que c’est, demanda-t-elle en désignant les caractères étranges sur le tableau

— C’est ce que j’aimerais bien savoir. Cela ressemble à de l’hébreu mélangé à du latin mais aucune de ces deux pistes ne donnent quelque chose.

— Je suis certaine que vous allez faire des miracles, comme d’habitude.


Daniel sentit le rouge lui monter aux joues et pour éviter que Sam ne le remarque, enleva ses lunettes pour faire semblant de les nettoyer.


— Je vous préfère comme cela, dit Sam en le dévisageant

— Pardon ?

— Je vous préfère sans vos lunettes, Daniel


Il remarqua qu’elle avait prononcé son prénom d’une manière très douce, comme si… elle le savourait. Il remit ses lunettes et se dit qu’il avait du s’imaginer quelque chose. Sam était toujours à côté du bureau de Daniel et se traitait mentalement de gourde. « Je vous préfère sans vos lunettes », j’aurais pu trouver des dizaines de meilleure façon de lui faire comprendre que… Oh mon dieu, il me regarde comme si…


Daniel avait du mal à détacher ses yeux de l’azur de ceux de Sam. Il sentit que l’ambiance amicale s’était transformée en quelque chose de plus torride. Sans vraiment se rendre compte de ce qu’il faisait, Daniel fit les trois pas qui le séparait de Sam. Ils étaient maintenant l’un en face de l’autre, ne bougeant pas pour ne pas risquer de gâcher ce moment. Daniel se pencha doucement vers les lèvres de Sam. Elle sentit son souffle lui caresser les lèvres. Quand Daniel effleura les lèvres de Sam, elle sentit une sorte de courant parcourir son corps. Cela ne m’est pas arrivé depuis…Martouf, lui répondit son esprit. Elle décida de repousser à plus tard cette pensée et se laissa entraîner dans le tourbillon de plaisir procuré par le baiser de Daniel.


L’airman hésita devant la porte ouverte du professeur Jackson. Ce n’était pas tous les jours qu’on pouvait voir le major Carter dans les bras d’un homme, surtout le professeur Jackson. Néanmoins, il devait lui remettre ce pli de toute urgence. Il frappa donc et cacha un sourire en les voyant s’écarter brusquement l’un de l’autre.


— Excusez-moi Professeur, un pli pour vous

— Euh…Merci, bafouilla Daniel


L’airman se retira et ferma la porte derrière lui. Quand ses amis allaient savoir ça, ils ne le croiraient jamais. Il songea vaguement à lancer des paris, certain de les gagner. Daniel tournait et retournait l’enveloppe, ne sachant pas que dire à Sam. Ce fut elle qui rompit le silence la première.


— Je… je vais retourner travailler… désolée de vous avoir dérangé

— Non ! Lança Daniel un peu plus vivement qu’il ne l’aurait voulu

— Non ? Répéta Sam sentant un léger espoir au fond de son cœur


Daniel posa son paquet sur la table, ferma la porte de son bureau à clé et prit Sam par la taille.


— Je crois que nous n’avions pas fini notre expérience sur les contacts entre collègues, fit-il avec un sourire

— C’est vrai, il vaut mieux approfondir nos recherches


Ils éclatèrent de rire et s’embrassèrent tendrement.



***


La pièce était dans la pénombre. Jack tenait Sarah serrée contre lui. Ils étaient allongés sur un des lits de camp. Ils n’avaient pas beaucoup parlé. Qu’aurait-il pu dire, sachant déjà chacun combien l’autre souffrait ? Les tortures n’allaient pas s’arrêter là, ils en étaient conscients. Le colonel Gasst ne renoncerait pas à avoir les informations qu’il désirait, il emploierait tous les moyens à sa disposition pour essayer de les leur extorquer. Jack réfléchissait à un moyen de les sortir de là… il n’en trouvait aucun.


— Cela ne changera rien que tu repenses à tout cela, dit Sarah doucement

— Je sais

— Pourtant tu ne peux pas t’empêcher de le faire, n’est ce pas ?

— Non

— Jack… je me fiche de ce qu’ils pourront bien me faire, je ne parlerais pas pour autant

— Quand ce type à poser les mains sur toi, je…, dit-il en haussant le ton

— Chut… si on essayait plutôt de profiter de ce moment de calme

— Tu as raison, on devrait essayer de dormir un peu

— Tu as une idée de la personne à qui il va envoyer cette cassette ?

— Je doute que cela soit Hammond. Certainement Carter ou Daniel.

— J’ai du mal à croire que ce matin nous étions au chalet. Comment a-t-il pu savoir où nous étions et surtout à quel moment ?

— Il y a certainement une taupe au SGC

— Tu crois que nous y retournerons…

— Bien sur que oui ! Tu ne crois tout de même pas que le grand Jack O’Neill et son superbe major, Sarah MacLane, vont mourir de cette façon là ?

— Je…

— Je ne suis pas plus rassuré que toi Sarah mais je sais une chose… je t’aime, dit-il en effleurant ses lèvres d’un baiser qui devint rapidement passionné


***


Daniel n’en revenait pas. Il venait de passer un après-midi entier à… faire l’amour à la femme qu’il aimait. Il allait dans les couloirs de la base, un large sourire sur le visage qui ne passa pas inaperçu par la plupart des gens qu’il croisait. Arrivé à son bureau, il retrouva l’enveloppe qui attendait depuis midi. Il allait la reposer quand quelque chose attira son attention. L’écriture lui semblait familière. Il l’ouvrit et trouva une cassette qu’il inséra dans son magnétoscope. Daniel crut que le sol se dérobait sous ses pieds. Jack était attaché et se faisait battre par une espèce de géant. Puis, ce fut le tour de Sarah. Une femme déchirait son tee-shirt et un homme la touchait. Daniel déglutit difficilement. Il se demandait pourquoi on lui envoyait cette cassette et eut la réponse quelques minutes plus tard. Un homme se tenait face à la caméra et lui parlait.


« Docteur Jackson, j’ai deux de vos amis en ma possession. Je veux, en échange de leur liberté, les codes d’activation de la porte et les coordonnées des différentes planètes que vous avez visitées. Vous m’apporterez tout cela, seul, à l’adresse indiquée dans l’enveloppe. Inutile de vous dire que si vous venez avec quelqu’un vous signez l’arrêt de mort de vos amis. »


La cassette s’éjecta du magnétoscope. Le bruit fit sursauter Daniel. Que faire ? L’homme l’avait prévenu que s’il venait accompagner, il les tuerait. Il songea un instant à en parler quand même au général Hammond mais réfuta l’idée aussitôt. Trop dangereux. Teal’c ? Que pourrait bien faire le grand jaffa ? Il songea aussi à Sam mais il ne voulut pas la mêler à quelque chose de dangereux. Il se doutait qu’elle réprouverait son attitude mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Il lut l’adresse, mit l’enveloppe dans la poubelle, prit quelques affaires et sortit.


***


Le colonel Gasst était assis sur la chaise d’un vieux bureau. Il ne s’inquiétait pas vraiment du manque de coopération de ses deux prisonniers. Pour l’instant, la seule chose qui requerrait son attention était son ange. Elle approchait de lui doucement, ondulant des hanches car elle savait ce que ce simple geste pouvait produire comme effet sur les hommes. Mara n’avait pas toujours été la tigresse qu’elle semblait être. Son surnom de l’ange noir lui était venu après qu’elle eut vengé la mort de ses parents à l’âge de 15 ans. Le milieu l’avait prit sous son aile et elle avait fait une fulgurante carrière de tueur à gages. Elle s’était détachée du milieu après la mort de son mari, le fils d’un des chefs du cartel, et de son fils. Elle était mercenaire depuis cinq ans et sa vie lui convenait parfaitement. Le colonel Gasst n’était qu’un homme de plus de passage dans sa vie. Elle avait décidé de ne plus aimer, depuis qu’on lui avait pris sa famille. L’ange noir secoua la tête pour chasser ses pensées et sa chevelure blonde l’entoura tel un soleil. Gasst sentit son cœur manquer un battement. Il aimait cette femme même s’il savait qu’elle ne le considérait pas de la même façon. Elle se pencha vers lui, une cascade de cheveux l’enveloppa et une odeur de miel parvint au nez du colonel. Ils se regardèrent un long moment, les yeux dans les yeux, puis Gasst l’attira à lui et l’embrassa sauvagement. Elle se laissa faire, amusée par l’image virile que son compagnon renvoyait puis, elle se détacha de lui aussi soudainement qu’elle était arrivée et s’allongea sur le bureau dans une pose provocante. Gasst sourit. Il savait ce qu’elle voulait et allait bien volontiers le lui donner.


***


— Teal’c, vous avez vu Daniel ?

— Non, major Carter

— Bizarre, il devait me rejoindre dans… au labo il y a une heure

— Etes-vous allée dans son bureau ? Daniel Jackson a la mauvaise habitude d’oublier l’heure quand il étudie un document

— Vous avez sans doute raison, je vais y aller. Merci Teal’c

— A votre service, major Carter



***


Daniel arrêta sa voiture et consulta son plan une nouvelle fois. Pas de doute, il avait prit la mauvaise route. Il regarda sa montre. Le rendez-vous était dans trente minutes, il espérait encore arriver à temps.


***


Sam frappa à la porte puis, n’obtenant aucune réponse, entra dans le bureau de Daniel. Sa première réaction fut l’étonnement, la pièce était vide. Sam en fit le tour, regardant si elle trouvait un indice lui disant où il se trouvait. Elle repéra l’enveloppe que l’airman avait apporté pendant qu’ils échangeaient leur premier baiser. Se maudissant un peu d’être aussi curieuse, elle la récupéra et trouva un papier avec une adresse et une heure d’indiquée. Sam se demanda ce qu’avait pu contenir l’enveloppe, elle était beaucoup trop grande pour un simple papier. Son regard s’égara dans la pièce jusqu’au téléviseur. Une cassette. Elle approcha du magnétoscope et vit une cassette sortit. Daniel avait oublié de la ranger. Elle allait le faire mais sa curiosité fut plus forte. Après avoir regardé le début, elle décrocha le téléphone et appela le général Hammond.


***


— Ahhhhh !!!!!!!!!


Gasst était aux anges. Les cris de MacLane lui plaisait énormément mais son entêtement commençait à être fatiguant. Il fit signe au major Sha de recommencer. Ce dernier obtempéra et son fouet mordit la peau de la jeune femme. Du sang coulait de ses blessures, son dos n’était plus que douleur.


— Espèce de lâche ! Vous ne pouvez pas faire le sale boulot tout seul !


Jack était fou de rage. Depuis une heure, Sarah subissait ce traitement et il la sentait à bout. Par deux fois, elle s’était évanouie et avait été réveillée par des seaux d’eau froide. Le colonel daigna à peine le regarder. Il avait un projet beaucoup plus intéressant pour lui mais avant, il devait récupérer Jackson.


— Ca suffit ! Nous devons aller au rendez-vous. Remettez-les dans leur cellule.


Deux hommes détachèrent Sarah qui s’écroula dès qu’ils la mirent debout.


— Vous n’allez pas la laisser là, portez-la ! Ordonna Mara d’un ton sec. Lui aussi !

— Non, il vient avec nous. Il sera beaucoup plus facile de convaincre Jackson avec un otage sous ses yeux. Sha !


D’un signe de tête, l’homme montra qu’il avait comprit et conduisit Jack dans un van noir aux vitres teintées. Gasst et son ange noir y prirent place, un quatrième homme se mit au volant.


***


— Où dites-vous que vous avez trouvé cette cassette major ?

— Dans le bureau du docteur Jackson, monsieur

— Et on lui a apporté aujourd’hui ?

— En début d’après-midi, j’étais avec lui.


Sam rougit légèrement par l’ambiguïté de sa phrase, Hammond ne sembla pas le remarquer.


— Le docteur Jackson connaît pourtant la procédure !

— Il a peut-être eu peur de voir la menace de cet homme exécutée s’il n’obtempérait pas, suggéra Teal’c qui avait regardé le film d’un air impassible.

— Cela ne change pas le problème. Il ne va pas les libérer à lui tout seul !

— Mon général, si vous le permettez, je pense qu’avec quelques hommes je pourrais récupérer le colonel O’Neill et le major MacLane, annonça Sam d’un air déterminé

— Je me joindrais à cette équipe, général Hammond

— Je n’ai pas encore donné mon autorisation, protesta ce dernier

— Je ne doute pas que vous le ferez. Le colonel O’Neill et le major MacLane font partie de SG1 et vous ne les laisserez jamais dans une telle situation sans faire quelque chose.

— Je vois que vous me connaissez bien, Teal’c

— J’ai pu apprendre beaucoup de vous, général, dit le jaffa en s’inclinant légèrement

— Le rendez-vous est dans vingt minutes, vous n’avez pas de temps à perdre.

— Nous devrions être au point de rendez-vous dans 15 minutes mon général.

— Bien, prenez quatre hommes avec vous. Tenez moi informé de l’évolution de la situation

— A vos ordres, mon général !


***


Daniel vérifia que l’arme qu’il avait emporté était à sa place. Il inspira une grande bouffée d’air et sortit de sa voiture. L’air était frais et il regretta de ne pas avoir mis un pull. Il arriva devant l’entrée d’un garage et frappa deux coups. La porte s’ouvrit quelques instants plus tard.


— J’aime la ponctualité, dit une voix à sa droite


Daniel tourna la tête et vit l’homme de la vidéo. Il était accompagné d’une superbe blonde à l’air revêche.


— Qui êtes-vous ?

— Cela a peu d’importance dans l’affaire qui nous préoccupe

— Où sont Jack et Sarah ?

— Pas très loin. Etes-vous disposé à me donner ce que je souhaite ?



Daniel ne répondit pas et sortit son arme. Il visait l’homme qui lui parlait. Il se demanda un instant, s’il oserait le tuer.


— A votre place, je ne ferais pas cela, dit l’homme en pointa du doigt le van.


La porte s’ouvrit et Daniel put voir un homme maintenir son arme sur la tempe de Jack. Il tint son arme pendant quelques minutes avant de l’abaisser doucement.


— Bien, vous êtes raisonnable.

— Qui êtes-vous ? Insista Daniel

— Le colonel Gasst, je fais parties des services secrets de l’USAF

— Je comprends mieux comment vous pouviez être au courant de certaines choses, intervint Jack, toujours en joue, cependant quelque chose cloche. Vous n’auriez pas agis de cette manière, si vous agissiez sur ordre.

— On ne peut rien vous cacher, O’Neill. Nous faisons partie d’une branche dissidente.

— Ce qui explique votre intérêt pour les technologies extra terrestres.

— Imaginez tous les services qu’elles pourraient nous rendre. Docteur Jackson, montez avec nous.


Daniel ne vit pas d’autre solution que d’obtempérer. Il allait se diriger vers le van quand il entendit une voix ferme dans son dos.


— N’avancez pas, Daniel ! Vous êtes cernés rendez-vous !


Daniel se tourna et aperçu Sam et Teal’c, armés, qui visaient le petit groupe. Le temps sembla défiler au ralenti. Sha jeta O’Neill hors du van et ordonna au chauffeur de démarrer. Gasst et Mara allaient le rejoindre quand des tirs leur coupèrent le chemin. L’ange noir se faufila sous le van et s’y accrocha. La voiture fonça vers la sortie du parking sans que qui que se soit ne pu l’en empêcher. Sam appela les deux hommes restés dans un véhicule à l’extérieur pour qu’ils prennent la voiture en chasse. Daniel voyait la scène se dérouler sous ses yeux. Il vit aussi le colonel renégat diriger son arme sur lui et tirer.



***


Sha fit arrêter le van à quelques pâtés de maison du parking et fit monter l’ange noir. Il l’avait repéré quand ils étaient partis.


— Il faut terminer notre mission

— C’est ce que le colonel aurait souhaité. Allons à l’entrepôt, j’ai hâte de m’occuper de ce major, répondit-il un rictus mauvais sur le visage



***


— Daniel !


Le cri de Sam se répercuta dans le parking. La jeune femme était trop loin pour lui porter secours et son angle de tir était mauvais. Daniel regardait la mort en face. Il n’en avait pas peur, ayant accompli une des choses qui lui tenait le plus à cœur, avouer son amour à Sam. L’aide vint d’une personne que personne n’attendait. Jack se jeta sur Gasst et dévia le tir. Daniel sentit une vive douleur à l’épaule. Malgré ses blessures, O’Neill sentait une force surhumaine en lui. Gasst laisse tomber son arme et essaya de se défendre contre les coups de son ancienne proie. Sam et Teal’c se précipitèrent vers Daniel. Après un rapide examen, elle en conclut que la balle n’avait fait que frôler son épaule et non la traverser. Les trois membres de SG1 et l’équipe que Sam avait amenée avec elle, regardait les deux colonels se battrent.


— Où est-elle ? Hurla Jack


Gasst persistait à ne pas répondre, un rictus mauvais sur le visage, ce qui énervait encore plus Jack.


— Je vous épargnerais peut-être si vous me dites où elle est !

— Mon ange et Sha vont s’en occuper, dit Gasst d’un ton froid


Jack n’arriva plus à contrôler sa colère et roua l’homme de coups. Teal’c se décida finalement à agir.


— Si vous le tuez O’Neill, il ne pourra plus parler, fit remarquer le jaffa en lui mettant une main sur l’épaule.

— Vous n’avez pas tort, répliqua Jack en se calmant un peu

— Laissez moi essayer de le faire parler


Jack eut une idée et espéra que Teal’c le suivrait.


— Je suis certain que Junior pourrait le faire parler, dit-il en se relevant


Teal’c redressa le colonel Gasst et le regarda droit dans les yeux.


— Je serais désolé d’en arriver à de telles extrémités. Cet homme ne mérite pas une aussi grande douleur

— Je n’en suis pas aussi certain que vous, dit Jack continuant son jeu

— Très bien, si vous le souhaitez.


Teal’c confia son arme à O’Neill et souleva son tee-shirt. Gasst pali à la vue de l’énorme cicatrice sur le ventre du jaffa. Il n’arriva pas à contrôler un tremblement quand il vit la larve de Teal’c sortir de son ventre.


— Mon dieu, qui… que…

— Ca fait toujours le même effet au début. Vous verrez, vous vous y habituerez très vite quand il sera en vous

— En moi ? Non…c’est... impossible !

— Gasst, je vous jure que je le laisse vous implanter cette chose, si vous ne me dites pas immédiatement où se trouve ce fichu entrepôt !


Le colonel fit rapidement un constat sur sa situation. Il était hors de question que cette chose le touche. Il était seul et il ne voyait pas comment s’échapper. Après un autre cri de la larve, Gasst se décida et donna l’adresse à O’Neill. Ce dernier lui donna une magnifique droite qui le laissa sur le carreau. Jack prit à peine le temps de réfléchir pendant que Teal’c rangeait Junior.


— Major, vous avez une voiture ?

— Oui, mon colonel.

— Très bien, en route. Donnez-moi une arme.

— Mon colonel, je ne pense pas que…

— Vous n’êtes pas là pour penser Carter, dit Jack d’un ton dur

— Jack, vous n’êtes pas obligé d’agresser Sam, fit Daniel pendant qu’ils se dirigeaient vers une jeep

— Désolé, Carter, répondit-il mécaniquement

— Je comprends, colonel

— Teal’c merci pour Junior et Carter, je suis vraiment désolé mais je crains qu’ils ne s’en prennent à Sarah. Daniel, ça va aller ?


Les deux hommes firent un signe affirmatif de la tête. Sam ne dit rien, préférant se concentrer sur la conduite. Ils arrivèrent à l’entrepôt quinze minutes plus tard. Ils se séparèrent en deux groupes Daniel et Sam d’un coté, Jack et Teal’c de l’autre.


***


— Il faut en finir maintenant, dit Mara d’une voix sèche

— Tu as raison mais je me serais bien amusée encore un moment, répondit Sha en regardant le corps à moitié nu de Sarah

— Je crois que cela suffit pour cette fois, dit l’ange noir en sortant un de ses couteaux.


Elle alla se poster près de Sarah et releva la tête inerte de la jeune femme. Elle passa son couteau dessous et allait trancher sa jugulaire quand elle entendit des bruits provenant de l’entrée.


— Et merde, ils sont là. Mara, viens ! Dit Sha en lui tendant la main


Elle le regarda de ses grands yeux bleus, se demandant si elle allait le suivre.


— Viens ! On trouvera un moyen de nous venger plus tard !


L’ange noir reposa à regret la tête de Sarah et s’enfuit par un passage secret aménagé entre deux caisses.


***


— Vous les avez trouvés ?

— Non, mon colonel

— Bon sang, ils n’ont pas pu disparaître comme ça !

— O’Neill !


Jack se précipita vers Teal’c. Il accéléra en voyant la forme allongée sur le sol. Des milliers de questions tournaient dans sa tête, il les rejeta au loin afin de se consacrer à Sarah. Il pensa de nouveau à respirer quand il se rendit compte qu’elle était en vie. Son dos était toujours en sang et Jack osait à peine la toucher. Il la retourna néanmoins précautionneusement et découvrit des traces de coups sur son visage, elle avait une pommette éclatée, la lèvre supérieure fendue et était inconsciente. Daniel et Sam avaient réuni le peu d’hommes qui restaient et les avaient attachés dans un coin. Ils observèrent silencieusement le couple après que Sam eut appelé une ambulance de l’hôpital de l’USAF.


— Sarah ?


Jack l’appela doucement plusieurs fois. Aucune réaction. Il en fut désappointé, il voulait qu’elle reprenne connaissance pour qu’il lui dise que ce cauchemar était fini. Il resta assis un long moment, serrant la jeune femme contre lui.


— Mon colonel ? Dit Sam en s’approchant

— ….

— Jack ? Tenta Daniel à son tour

— Quoi ? Dit-il brusquement

— L’ambulance est là


Il sembla ne pas comprendre puis, avec lenteur il se leva, son précieux fardeau toujours serré contre lui et se dirigea vers le véhicule. Les deux ambulanciers ne purent le convaincre de la laisser, il resta dans l’ambulance avec Sarah.


***


— Docteur Fraiser, j’aimerais en savoir un peu plus


Le général Hammond était dans le bureau de Janet à l’hôpital militaire. Sam, Daniel et Teal’c assistaient aussi à cette réunion.


— Le colonel O’Neill a quelques côtes cassées, de nombreuses ecchymoses, l’arcade sourcilière et la lèvre fendues,…

— Je sais tout cela docteur, la coupa Hammond

— Il devrait être sur pied d’ici une semaine, du moins physiquement.

— Que voulez vous dire, Janet ? Interrogea Sam

— Psychologiquement, c’est une autre histoire. Il se sent coupable des sévices subit par le major MacLane et en même temps, reconnaît qu’il ne pouvait faire autrement que se taire.

— C’est tout à fait compréhensible, docteur Fraiser, intervint Teal’c

— Oui mais si elle ne se réveille pas, il risque de perdre la raison

— A ce point là, docteur ? demande Hammond étonné

— J’en ai peur, mon général



***


La chambre était blanche, une grande baie vitrée montrait un petit jardin où les malades pouvaient se détendre. Jack tournait le dos au soleil et à la vie extérieure. La seule chose qui l’intéressait, c’était cette femme allongée sur ce lit par sa faute. Cela faisait deux jours qu’il espérait qu’elle reviendrait. Deux jours durant lesquels, il avait refusé de se quitter son chevet, même pour se faire soigner. Il reconnaissait qu’il n’était pas au mieux de sa forme mais sa santé passait après la sienne. Janet l’avait menacé des pires sévices sans résultat, elle avait été contrainte de le soigner dans la chambre de Sarah. Jack l’avait harcelé pour que Janet lui communique les résultats de l’examen complet qu’elle avait subit. Il avait, chose qui ne lui était pas coutumière, remercié le ciel qu’elle n’ait pas été violée.


Il avait pris plusieurs décisions durant ces deux jours. Pour commencer, il allait quitter l’armée et espérait qu’elle le ferait aussi. Sa décision surprendrait beaucoup de monde. Il n’était pas certain que le général Hammond accepte sa démission mais il ne voulait plus risquer ce genre d’aventure. Il avait décidé de lui demander de l’épouser et d’avoir une ribambelle d’enfants avec lui et ne voulait, en aucun cas, les soumettre à un danger potentiel. Sa retraite suffirait amplement à les faire vivre et il pourrait toujours de quoi s’occuper si sa famille ne lui suffisait pas.


Jack tenait la main de Sarah et lui parlait de tous les projets qu’il faisait pour eux. Sa voix faiblissait par moments et il finit par s’assoupir, la tête posée sur le rebord du lit, la main de Sarah sur sa joue.


***


— Et le major MacLane ?

— Le plus inquiétant pour l’instant est son coma. S’il se prolonge, nous risquons de voir des lésions irréversibles apparaître. Son dos a subit de graves dommages mais je ne doute pas qu’avec le temps et une opération, il n’y paraisse plus.

— Y a t il quelque chose à faire pour la sortir de ce que vous appelez coma ?

— Rien, Teal’c. Nous ne savons pas réellement si elle entend, si elle ressent des choses.

— Pourtant j’ai vu le colonel O’Neill lui parler

— Je lui ai dis qu’il devait lui parler, que cela la ferait peut-être revenir.


***


Sarah était sur une sorte de nuage. Elle se sentait légère. Elle déambulait au gré du vent. La jeune femme se figea en s’apercevant qu’elle n’était pas seule. Une grande femme blonde, avec d’immenses yeux bleus dans lesquels se reflétaient un amour immodéré, lui souriait. Elle était accompagnée d’un petit garçon d’une dizaine d’années, vêtu d’un tee-shirt de base-ball.


— Je vous connais ? Demanda Sarah

— Vous connaissez deux personnes très importantes pour nous. Je m’appelle Evelyn Carter et voici Charlie O’Neill

— Charlie ? Reprit Sarah incrédule

— Tu connais mon papa, affirma l’enfant d’une voix douce

— Oui mais…

— Sarah, il n’y a pas de mais possible. Votre place n’est pas ici mais auprès de ma fille, du père de Charlie et de tous vos amis.

— Je me sens tellement bien… tellement libre ici, protesta-t-elle

— Mon papa va être triste si tu ne vas pas le voir

— Charlie a raison. Jack va probablement perdre la raison si vous ne repartez pas. Vous avez tellement de merveilleuses choses à vivre.

— Comment… ?

— Fermez les yeux, Sarah mais avant… donnez ces deux choses à nos parents, s’il vous plait.


Sarah regarda Evelyn lui mettre une bague et une photo de Charlie dans la main droite. Elle ferma les yeux comme la mère de Sam le lui avait demandé et elle se sentit revenir doucement.


Quand elle rouvrit les yeux, elle découvrit une chambre d’hôpital aux murs blancs. Elle sentait quelque chose de chaud et piquant sous sa main gauche. Elle tourna le regard dans cette direction et vit Jack endormit. Elle le regarda un long moment. Sa mâchoire carrée, ses tempes striées d’argent, son humour caustique,…il y avait tellement de choses qu’elle aimait chez lui. Elle lui caressa doucement la joue puis glissa la main dans ses cheveux. Il ouvrit les yeux. Jack se dit qu’il était en train de rêver.


— Sarah, tu…

— Je suis revenue, dit-elle doucement, j’ai vu Charlie


Jack ne ressentit pas la peine habituelle qu’il le submergeait au nom de son fils. Bizarrement, il trouvait naturel que Sarah lui en parle.


— Je crois que j’ai rêvé. Il m’a dit que tu allais être triste sans moi…

— Sarah, je suis tellement désolé de ce qu’ils t’ont fait

— Tu n’y es pour rien Jack, dit-elle, un franc sourire sur le visage


Elle se redressa difficilement en position assise. Jack l’aida comme il put. Il se retrouva à quelques centimètres de son visage et ne put s’empêcher de sentir son parfum. Il la regarda droit dans les yeux et vit qu’elle ne lui tenait pas rigueur des sévices qu’elle avait endurés. Il ne vit qu’une chose qui semblait irradié toute sa personne, l’amour qu’elle lui portait. Jack l’embrassa doucement, elle voulut glisser ses mains autour de son cou mais ne put retenir un petit gémissement de douleur.


— Excuses moi, je…

— Je crois que nous allons devoir attendre un peu pour passer nos journées sous la couette, dit Sarah avec une moue coquine. Qu’est ce que…


Jack la regarda et constata qu’elle tenait quelque chose dans sa main droite. Il reconnut tout de suite le visage de la personne sur la photo, son fils.


— Comment as-tu eu cela ?

— Dans mon rêve. J’ai vu la mère de Sam et Charlie. Elle m’a dit de te la donner.


Jack prit la photo et sentit son cœur se serrer. Il connaissait cette photo, elle avait été prise deux jours avant la mort de son fils. Il sentit la main de Sarah sur son épaule et se sentit un peu mieux.


— Colonel, vous devriez…


Janet s’arrêta en plein milieu de sa phrase, déroutée par le spectacle qui se déroulait dans la chambre. Jack était assis au bord du lit de Sarah qui la regardait de ses grands yeux verts.


— Comment … ? Pourquoi ne m’avez-vous pas prévenue que… ?

— Janet, ils voulaient peut-être profiter de ce moment, fit Sam en donnant un coup de coude discret au médecin

— Peut-être mais…

— Content de vous revoir parmis nous, major MacLane, dit Hammond en entrant

— Merci, monsieur



Daniel et Teal’c arrivèrent quelques instants plus tar, et furent ravis de voir leur amie rétablit. Le général offrit une tournée de jus d’orange pour tout le monde. Sarah fit signe à Sam de venir près d’elle, et lui glissa l’alliance de sa mère dans la main.


— Ne me demande pas comment je l’ai eue, tu ne me croirais pas.


Sam était au bord des larmes. Son père et elle avaient longtemps cherché ce bijou sans succès. Daniel s’approcha des deux femmes, prit l’alliance des mains de Sam et lui glissa à l’annulaire.


— Je crois que c’est un signe, dit-il en attendant sa réponse

— J’en suis certaine, fit-elle en souriant

— Mes amis, j’ai une grande nouvelle à vous annoncer, dit Daniel faisant taire les conversations. Sam et moi, allons nous marier.


Une pluie de félicitations s’abattu sur le couple. Jack les félicita aussi puis, prenant une grande inspiration, se tourna vers Sarah. Théâtralement, il se mit à genoux et lui demanda en la regardant droit dans les yeux.


— Major Sarah MacLane, voudriez vous me faire l’honneur de devenir ma femme ?


Le silence se fit dans la pièce. Tous les regards étaient tournés vers le couple. Sarah s’assit difficilement au bord du lit, regarda un instant le général Hammond qui lui fit un discret signe de tête d’assentiment, et prit les mains de Jack dans les siennes.


— Avec joie, colonel Jack O’Neill


Hammond, Janet, Sam et Daniel applaudirent, même Teal’c se joint à eux.

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MessageSujet: Re: Kidnapping - Scilia   Kidnapping - Scilia Icon_minitimeMer 9 Mai - 20:16

vraiment pas adepte du ship Daniel/Sam désolé
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MessageSujet: Re: Kidnapping - Scilia   Kidnapping - Scilia Icon_minitimeJeu 10 Mai - 0:42

il en faut pour tous les gouts ^^
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MessageSujet: Re: Kidnapping - Scilia   Kidnapping - Scilia Icon_minitime

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