Appartement de Sarah - 10h- Et ben, ma pauvre dame, je sais pas qui a fait ça mais il l'a bien cassé vot'porte
- Vous pouvez la réparer ?
- Bien sur, mais c'est qu'j'ai ptet pas toutes les pièces avec moi
- Et ça prendra combien de temps pour aller les chercher et remettre ma porte ? dit Sarah qui commençait à être exaspérée par l'ouvrier
- Ben, commença-t-il en se grattant la tête et regardant les dégâts, devrait pas y'en avoir pour plus trois heures
- Et ça va me coûter combien ?
- J'dirais dans les 250 $
- 250 ?
- Ben y'a le matériel, le temps que j'vais passer là et pis l'déplacement
- Vous devez faire fortune avec de pareils tarifs !
- Oh l'patron m'dame, moi j'suis qu'un pov' ouvrier
- Mouais, dit-elle sceptique. De toute façon, je n'ai pas le choix et j'ai un rendez-vous à 14h30.
- J'peux vous assurer qu'se sera fini, m'dame
- Très bien alors " au boulot ", fit-elle avec un grand sourire
- J'prends les mesures et j'reviens avec le matériel
Corinne sortit de son appartement et vit un homme bedonnant, d'une quarantaine d'années en jean noir, tee-shirt gris avec un immense logo rouge
Dépannage Cascade (13), prendre des mesures sur la porte de sa voisine.
- Sarah ?
- Dans la cuisine
- Je ne fais que passer, j'ai un rendez-vous à 11h ? Il a l'air bizarre ce type, murmura t elle en désignant l'homme du doigt
- Je sais mais c'est le seul qui pouvait venir tout de suite.
- J'y vais m'dame, le prévint l'homme en question
- Ok
- Tu as pu dormir un peu ? demanda Corinne en regardant son amie
- Pas vraiment, avoua Sarah. Je ne comprends pas comment toute ma vie a pu être chamboulée à ce point
- Tout ça à cause d'un rêve, fit Corinne pensive
- Si tu continues à rêver, tu vas être en retard
- Exact, dit elle en regardant sa montre. Tu fais quoi aujourd'hui ?
- J'ai appelé Simon, il m'a donné deux jours
- Tu lui as dit que Jim …
- Non, l'excuse banale des " trucs de femme ", dit Sarah avec un sourire
- Bonne idée, ça fait fuir tous les hommes, dit Corinne en pouffant puis reprenant son sérieux, j'ai appelé Blair hier soir.
- Tu sais que tu n'es pas obligée de me raconter votre vie privée, fit Sarah avec un clin d'œil
- Je lui ai dis que Jim était venu, répondit elle un peu gênée
- Je vois, de toute façon, j'ai rendez-vous avec lui cet après-midi et pensais lui en parler
- Tu ne m'en veux pas ?
- Bien sûr que non !
- Et je peux savoir pourquoi tu vas voir mon petit-ami ?
- Pour lui dire plein de méchancetés sur toi, fit Sarah en lui tirant la langue
Corinne pouffa en la voyant faire. Sarah avait toujours le chic pour la faire rire avec ses mimiques, on aurait dit par moment une gamine de douze ans.
- Si tu veux tout savoir, j'y vais avec Jack. Il a des renseignements à demander à Blair pour son travail
- Ah oui, le travail qu'il ne faut pas nommer, dans la ville qu'il ne faut pas nommer, avec les gens qu'il…
- Voilà tu as tout compris. Aller files, tu as vu l'heure !
Corinne prit son sac, fit un signe de la main à Sarah et sortit en priant pour qu'il n'y ait pas trop d'embouteillages afin qu'elle arrive à l'heure à son rendez-vous à l'autre bout de la ville. Sarah finit son café et alluma la télévision. Elle entendit des pas dans le couloir derrière elle.
- Vous êtes déjà revenu ? Ca a été rapide
- Tu attends quelqu'un ?
La jeune femme se leva d'un bond en entendant la voix familière.
- Bon sang ! Tu ne peux pas …
- Frapper ? Ca me paraît un peu difficile après ce que j'ai fais à ta porte hier.
- Que fais-tu là ? dit-elle en le regardant d'un air suspicieux
- Je suis venu m'excuser pour ça et pour… le reste
- Qu'est ce qui te fais croire que j'ai envie de t'écouter ? fit-elle d'une voix froide
- Rien, mais je ne peux pas ne pas essayer. On a vécu tellement de choses ensembles, tu ne peux pas refuser de me laisser te parler
- 'scusez moi m'dame, j'avais les pièces dans ma voiture et j'vais devoir faire un peu bruit, dit l'ouvrier empêchant Sarah de répondre
- Faites ce que vous avez à faire, répondit-elle. Jim, viens avec moi.
Sarah éteignit la télévision et traversa le salon pour se rendre dans la cuisine. Elle alla se poster devant la fenêtre, Jim s'assit après avoir fermé la porte.
- Je t'écoute
- J'ai un peu trop bu hier et… Je n'aurais jamais du venir
- Ca, je le savais déjà
- Tu n'es pas décidée à me simplifier la tâche, hein ?
- Jim, tu as… Et puis zut, j'imagine que c'est aussi de ma faute, dit elle en s'asseyant face à lui
- Pourquoi es-tu partie il y a deux mois ? tenta t il en se demandant s'il aurait une réponse
- A cause de ce rêve, Jack était en danger. Tu ne laisserais jamais Blair se faire tuer, si tu pouvais l'empêcher j'imagine ?
- Bien sûr que non, mais je ne vois pas le rapport
- Le rapport, c'est que mon rêve était prémonitoire et que j'étais pressée par le temps
- Prémonitoire ?
- Tu as bien des sens hyper-développés, je peux avoir des rêves prémonitoires !
- Tu ne m'en as jamais parlé
- Cela ne m'était pas arrivé depuis que j'ai quitté l'armée
- Tiens, un autre sujet dont tu n'avais rien dit.
- Tu es bien placé pour savoir que je n'ai pas le droit d'en parler
- Et ce O'Neill, tu peux m'en parler ?
- Non
- Pourquoi ?
- Pour te faire du mal ?
- C'est ton silence qui me fait du mal ! fit Jim en se levant brusquement en renversant sa chaise, tu ne comprends pas que j'attends que tu me parles depuis deux mois !
- Si tu es venu pour crier, tu peux repartir tout de suite retrouver Blair !
- Qu'est ce que Blair vient faire là dedans ?
- Tu trouves normal, alors que nous sommes ensemble depuis six mois, qu'il habite toujours avec toi ? Que nous n'ayons jamais le loft pour nous ?
- Je ne peux pas le mettre à la porte tout de même ! Tu sais très bien qu'il est fauché, un étudiant ça ne roule pas sur l'or et avec toutes les heures qu'il passe au central, il n'a pas vraiment le temps de se prendre un petit boulot
- Non et de toute façon, cela t'arrange bien ! dit Sarah en s'énervant aussi
- Ca m'arrange ?
- Jim, ça fait trois ans qu'il vit chez toi, en te payant des loyers imaginaires, qu'il te suit partout comme un bon toutou docile et toi, tu ne dis rien !
- C'est mon guide et mon meilleur ami, bon dieu !
- Ce n'est pas une raison pour le couver !
- Je ne le couve pas, je lui rends service !
- Depuis trois ans !
- Tu veux que je le mette dehors pour te faire plaisir ?
- Non, que tu arrêtes de jouer les…
amants. Comment ai je fais pour ne pas le remarquer avant ? Il est toujours si prévenant avec lui, le touchant pour n'importe quelle raison, les sourires qu'ils s'échangent, leurs parties de pêches, les…Je n'aurais jamais cru que… Non, je dois me tromper- Jouer les quoi ?
- Tu l'aimes ?
- J'aime qui ? demanda Jim décontenancé par la question
- Blair !
- Oui, comme je te l'ai dit mais où tu veux en venir ? dit Jim, sa colère retombée
- Est-ce que tu l'aimes plus que moi ?
- Tu es en train de me faire une crise de jalousie à ton tour ?
- Non, j'essaye de t'ouvrir les yeux !
- M'ouvrir les yeux ?
- Tu es amoureux de Blair, pas de moi
- C'est stupide !
- Non, Jim, j'aurais dû m'en rendre compte avant. La manière dont vous vous comportez tous les deux, la façon de vous regarder, de…
- Ca suffit, c'est tout ce que tu as trouvé pour justifier le fait que tu m'as trompée !
Sarah devint blanche sous l'accusation.
- Tu pensais que j'étais un imbécile ? Tu as couché avec ce O'Neill quand tu étais dans la base et le pire, c'est que tu ne m'as rien dit ! Depuis deux mois ! Alors excuses-moi mais je te trouve bien mal placée pour le genre de commentaire que tu viens de faire ! Tu me diras combien je te dois pour la porte, dit Jim avant de sortir de la cuisine.
Sarah le regarda partir. Il ne lui avait même pas laisser le temps de s'expliquer. Mais qu'aurait elle pu dire ? Elle sentit des larmes couler sur ses joues, c'était fini entre elle et Jim, d'une manière brutale qui ne lui plaisait pas du tout. Elle lui devait des explications et se jura de les lui donner, quitte à l'attacher sur une chaise pour qu'il l'écoute. (14)
Université de Rainier - 11hJim marchait rapidement, se demandant si Blair allait accepter de l'aider. Il savait que le jeune homme serait contre son idée mais il avait besoin de savoir, de connaître la vérité. Il arriva devant le bureau de Blair et constata qu'il était vide. Il lança un juron et au moment où il allait partir Blair le héla.
- Jim !
- Enfin, c'est pas trop tôt, bougonna Jim
- Je vois que tu t'es levé de bonne humeur ce matin, fit Blair en ouvrant la porte de son bureau
- Je suis passé chez Sarah
- Oh, je vois, dit Blair en faisant la moue
- J'ai un service à te demander, grand chef
- Je t'écoute Jim, répondit-il en cherchant ses notes pour son prochain cours
- Je voudrais que tu demandes à Kelso de faire quelques recherches
- Jack ? Quelle genre de recherche ?
- Des renseignements sur Sarah et O'Neill
- Jim ! Je ne peux pas lui demander ça !
- Pourquoi ?
- Parce qu'elle est mon amie et qu'elle n'apprécierait pas de savoir que je me renseigne sur son passé
- Alors renseignes-toi au moins sur ce type !
- Jim…
- Blair c'est important, je sens qu'il y a un truc pas clair chez lui
- Certainement le fait qu'il tourne autour de Sarah, fit Blair en se mordant la lèvre. Très bien, je vais demander à Jack Kelso de se renseigner, je te rappelle quand j'ai du nouveau. Et maintenant, si tu veux bien m'excuser, j'ai un cours sur les Jivajos et leur manière de réduire les têtes humaines.
- Ca a l'air passionnant, répondit Jim en sortant
Beldan's - 14h30- Inspecteur MacLane, cela faisait longtemps. Vous venez pour l'enquête ?
- Non, j'ai un ami qui a une chambre chez vous, répondit Sarah en souriant au concierge
- Dites moi son nom et je l'appelle
- O'Neill, Jack O'Neill
- Voila 304, ce ne serait pas monsieur qui a eu affaire au monsieur qui vous accompagnait ?
- Si, j'en ai peur. Merci Willy, dit Sarah en se dirigeant vers les ascenseurs
Sarah jeta un œil distrait à la chambre 302, se demandant ou en était l'enquête. Elle s'arrêta et allait frapper quand la porte s'ouvrit.
- Je savais que c'était toi, dit Jack avec un sourire
- Oh, tu as compris le truc ?
- Le truc ?
- Laisses tomber, tu es prêt ?
- Je prends mon blouson et suis tout à toi, fit il avec un clin d'œil
Si seulement tu m'avais dis ça avant, songea-t-elle en le regardant rentrer dans la chambre d'une démarche assurée.
Université de Rainier - 15hSarah et Jack marchaient sur l'immense pelouse de Rainier. Des groupes d'étudiants étaient disséminés ça et là, discutant, étudiant, riant,… Sarah ne les voyait même pas, elle repensait à sa conversation avec Jim. Jack quand à lui, se demandait ce qu'il faisait ici. Il n'avait aucune idée de l'endroit où elle l'emmenait. Il avait bien essayé de lui demander mais elle paraissait ailleurs, il n'avait pas insisté. Elle le conduisit devant un bureau. Jack déchiffra
Artifact storage room 3, Blair Sandburg. Blair… C'était le prénom qu'elle avait dit hier. Il fut étonné de découvrir un jeune homme aux cheveux longs, des lunettes sur le nez, un casque sur les oreilles et se balançant en rythme sur une musique que lui seul entendait en rangeant des papiers. Sarah sourit en le voyant faire. Elle alla jusqu'à la chaîne et arracha la prise du casque. Aussitôt une musique que Jack qualifia " de fou " sortit des haut-parleurs.
- Sarah, dit Blair en coupant la chaîne, je ne t'avais pas entendu entrer
- On a remarqué, fit-elle en souriant. Alors tu as un peu de temps ?
- Bien sur, asseyez-vous
Blair regarda l'homme qui accompagnait Sarah. Grand, athlétique, les tempes grises sur des cheveux courts, il dansait d'un pied sur l'autre se demandant certainement ce qu'il faisait là. Blair lui sourit en indiquant un siège qu'il s'empressa de débarrasser d'un masque africain.
- Blair Sandburg, Jack O'Neill
- Enchanté, monsieur O'Neill
- De même. Sarah, tu peux me dire ce que je fais là ?
- Tu m'as parlé de Burton au téléphone
- Oui. Ca va te sembler fou mais je crois que Jack est une sentinelle
- Pardon ? firent les deux hommes en cœur
- Blair, tu m'as parlé des problèmes qu'avaient Jim pour contrôler ses sens avant qu'il te rencontre. Jack entend des voix, se brûle avec de l'eau tiède et d'après ce qu'il dit, à même zoner en plein milieu… dans son travail, se rattrapa t elle au dernier moment
- C'est formidable !
- Ah bon, vous trouvez ? fit l'intéressé ironique
- Tu te rends compte de ce que cela veut dire ? Une autre sentinelle à étudier, comparer comment elles réagissent devant mes tests, trouver si… dit Blair surexcité
- Une petite minute ! Etudier ? Sentinelle ? demanda Jack devant la réaction de Blair
- Comment est-ce arrivé ? Il y a combien de temps ? Quel a été le premier signe ? Avez-vous eu des visions ? Vous faites des rêves ? dit Blair qui faisait les cent pas devant son bureau
- Dites mon vieux, vous pourriez peut-être d'abord me dire qui vous êtes afin que je décide ensuite, si je peux vous répondre ou non.
- Je suis anthropologue et j'étudie toutes les cultures primitives, plus particulièrement la théorie de Burton sur les sentinelles du Paraguay
- Joli pays mais plein de moustiques, le coupa Jack
- Oui, mais quoiqu'il en soit, Burton a une théorie étonnante qui explique que certains villages avaient des sentinelles qui étaient chargées de protéger le village ainsi que ses habitants. Ses sentinelles, comme il les appelle, ont des sens hyper-développés.
- Des sens développés ?
- Oui. J'ai déjà étudié des cas où les personnes ont un ou deux sens développés, comme les nez des grands parfumeurs, mais Jim est la première sentinelle complète que j'ai trouvé à moins que vous n'en soyez une aussi.
- Jim ? répéta Jack en regardant Sarah
- Tu te rappelles que je t'ai dit que les choses n'étaient pas simples entre lui et moi
- Ton équipier est un…une…
- Sentinelle, termina Blair
- Et comment aurais-je pu devenir… Une sentinelle ?
- En théorie, c'est à la suite d'une isolation prolongée
- Je vois, dit Jack en se levant et regardant par la fenêtre
- Jack ? interrogea Sarah
- J'ai passé quinze jours dans les donjons d'un de nos anciens ennemis
- Pourquoi Hammond…
Sarah réalisa que le général n'avait aucune raison de la prévenir et que les autres membres de l'équipe étaient certainement trop occupés à trouver un moyen de secourir Jack pour le lui dire et l'inquiéter inutilement.
- Tu as compris, fit Jack en hochant la tête
- Qu'est ce qu'il t'a fait ?
- Oh, rien d'exceptionnel à part me torturer les deux premiers jours et m'oublier les dix suivants, même les gardes m'avaient "oubliés"
Blair ne perdait pas une miette de leur conversation.
Donjon, torture ? Qui est ce type ? Finalement, Jim avait raison de me demander d'interroger Kelso. La sonnerie du téléphone le fit sortir de ses pensées.
- Sandburg
- Blair, c'est Jack Kelso
- Salut Jack, dit Blair en espérant que l'ami de Sarah ne contrôlait pas du tout son sens de l'ouie
- J'ai la réponse à ce que tu m'as demandé
- Je t'écoute
- Voilà, le colonel O'Neill est dans l'armée depuis pas mal d'années. J'ai pu suivre ses débuts sans problème mais depuis cinq ans il travaille dans un secteur top secret. Je n'ai pas pu y pénétrer et mes amis non plus.
- Bizarre
- Tout à fait d'accord avec toi. Quand à ton amie, MacLane, elle a quitté l'armée il y a un an et travaillait dans la même base.
- Ca ne m'avance pas beaucoup mais merci Jack, je te revaudrais ça en t'emmenant voir un match des Jags si tu veux
- Pour les Jags, je suis toujours près, dit Kelso en raccrochant
Blair passa de Sarah à O'Neill. Qui étaient-ils vraiment ? Sarah leur avait dit qu'elle venait de New York quand elle était arrivée, ce qui était manifestement faux. Avait elle mentit sur d'autre point ?
- Un problème, Blair ?
- Pas exactement, dit il son enthousiasme retombé.
Et s'il était venu pour avoir des détails sur Jim et l'emmener après pour l'étudier dans un laboratoire ? Si Sarah était de mèche avec eux, qu'elle n'est eue pour but que de se rapprocher d'eux ? Mille questions tournaient dans la tête de Blair, pourtant il sentait au fond de lui que Sarah ne l'avait pas trahie.- Ecoutez monsieur O'Neill, la seule façon de vérifier si vous êtes vraiment ce que pense Sarah c'est de faire quelques tests. Seriez-vous libre ce soir ?
- Des tests ? Quel genre de tests ?
- Par exemple, vous faire sentir des fleurs qui sont à une certaine distance
- Cela ne me paraît pas dangereux, dit Jack en le dévisageant
- Je ne vais pas vous disséquer pour savoir comment vous fonctionnez. J'ai déjà une certaine expérience avec Jim et je pense pouvoir déterminer assez rapidement si vous êtes ce que nous soupçonnons.
- Jack, tu peux faire confiance à Blair. C'est un de mes meilleurs amis et il te rappellera sans nul doute Daniel
- S'il est comme lui, je ferais mieux de fuir à toutes jambes alors, fit il avec un sourire
- Pauvre Daniel, s'il t'entendait !
- Qui est Daniel ? questionna Blair
- Daniel est…, commença Sarah
- Une de nos connaissances communes, la coupa Jack pensant qu'il ne devait pas trop en révéler à ce curieux personnage
- C'est un peu court comme description, fit Blair déçu
Sarah regarda Jack, lui fit un léger signe de tête pour lui dire qu'il pouvait lui en dire un peu plus.
- Il s'agit du docteur Daniel Jackson
- Celui qui a émis la théorie sur la construction des pyramides par des extra-terrestres ?
- Celui-la même. Et après, il se plaint de ne pas être reconnu, soupira Jack
- Cela doit faire 5 ans qu'il a disparu ! Comment…
- Blair, on ne peut pas te dire grand chose excepté que Daniel est bien vivant
- J'imagine que je devrais m'en contenter. Monsieur O'Neill, vous êtes au Beldan's je crois
- Exact
- Je finis mes cours à 17h, le temps de repasser au loft et je peux y être vers 18h.
- Parfait, chambre 304
- Je sais
- Blair… J'aimerais beaucoup que tu ne parles de ça à personne pour l'instant.
Blair n'eut pas besoin de lui demander de préciser qui était la personne en question. Jack et Sarah prirent congé et Blair appela Jim pour lui donner les maigres résultats de l'enquête de Kelso.
Loft - 22hBlair gara sa Volvo et entra dans l'immeuble. En attendant l'ascenseur, il repensa à sa soirée avec Jack. Il avait passé tous les tests haut la main. Sarah avait raison, Jack O'Neill était une sentinelle. Blair n'avait pas réussi à savoir dans quelles conditions exactes ses sens avaient été chamboulés. O'Neill refusant de répondre à toutes questions visant trop près son travail. Voyant que Blair était légèrement vexé, Jack avait essayé de lui faire comprendre qu'en d'autres circonstances, il aurait volontiers répondu à toutes ses interrogations. Blair n'avait plus rien demandé sur ce sujet, il avait attaqué le coté test.
Jack avait pu sentir l'odeur des roses à plus de cinq cents mètres, écouter la conversation de deux filles du campus qu'ils avaient croisé dans un café que Blair fréquentait (15). Le test du toucher avait posé un peu plus de problème. Blair avait écrit sur son bloc une phrase et avait donné la feuille du dessous avec l'empreinte de ce qu'il avait écrit pour que Jack le lise en se servant du bout de ses doigts. Jack avait essayé une première fois en lui disant que son test était idiot, comme les autres d'ailleurs, puis avait accepté de se prêter au jeu. Seulement il n'avait pas le doigté de Jim et avait mis une bonne demi-heure avant de lui dire que
le poulet était froid. Pour la vue, il avait simplement suffit que Blair demande à Jack de lui lire un panneau dont il voyait à peine les couleurs.
Blair avait remarqué que O'Neill avait les mêmes réflexes que Jim au début de son apprentissage, il s'énervait assez vite. O'Neill avait l'habitude de faire les choses sans traîner, les réussissant du premier coup, et il se vexait parce que ses sens ne lui obéissaient pas. Il avait failli zoner deux fois pendant la soirée mais Blair avait réussi à le repêcher chaque fois. Le plus dur à faire faire à Jack avait été le test du goût. Blair connaissait très bien le patron d'un petit restaurant asiatique et lui avait demandé de lui prêter l'arrière-cuisine une demi-heure. Blair avait fait mettre plusieurs sauces dans des petits ramequins et, après avoir bandé les yeux de Jack, les lui avait fait goûter. Blair avait cru que Jack allait l'étrangler après qu'il se soit trompé dans les pots. Il voulait faire goûter de la moutarde à Jack et lui avait donner du piment. O'Neill s'était mis dans une telle colère que Blair avait préféré décamper le temps qu'il se calme. Les clients du restaurant s'étaient tous tus un long moment puis Jack avait reparu, rouge mais calme. Blair avait aussitôt pensé à la scène du curry que Carolyn lui avait raconté quelques mois après son arrivée au central. (16)
Pour se faire pardonner, Blair lui avait payé une bière et lui avait donné de plus amples explications sur ce qu'il était devenu. L'anthropologue avait eu autant de mal qu'avec Jim pour que O'Neill comprenne que ses sens avaient peu de chance de redevenir normaux. Il était devenu une sentinelle pour une bonne raison, il suffisait juste de la trouver. Jack avait ironisé qu'il ferait mieux de se dépêcher pour qu'il puisse reprendre une vie normale. Blair n'avait pas relevé, il était aussi têtu que sa sentinelle. Blair entra dans le loft, ne se rappelant même pas qu'il avait prit l'ascenseur. Il restait un point obscur dans cette histoire de sentinelle. Blair savait qu'une sentinelle ne pouvait se passer d'un guide or, il était déjà celui de Jim. Il allait se diriger vers sa chambre quand il remarqua que Jim le fixait depuis le canapé.
- Tu as passé une bonne soirée, grand chef ?
- Pas trop mal, oui
- Corinne va bien ?
Blair se souvint à temps avoir dit à Jim qu'il emmenait la jeune femme dîner pour expliquer son absence. Il avait promis à Sarah ne rien dire et, malgré le fait qu'il détestait mentir, il avait tenu parole.
- Elle va bien
- Tu as passé une bonne soirée alors ?
- Impeccable, Jim. Et tout ce que je rêve, c'est d'un bon lit
- Bonne nuit
- Bonne nuit, Jim
Blair ne vit pas Jim serrer les poings à tel point que ses ongles s'enfoncèrent dans sa chair.
Toi aussi ! Toi aussi, tu me mens, tu me trompes ! Pourquoi Blair ? Pourquoi est ce que tu ne m'as pas dit la vérité ? Corinne a appelé juste après ton départ et elle ne savait même pas où tu étais. Je n'y comprends rien. Ma vie était parfaite jusque là, Blair était mon guide, mon meilleur ami, Sarah mon équipier et j'allais la demander en mariage et pfff… Tout explose ! Qu'est-ce que j'ai fais ?Appartement de Sarah - 22h30- Non, je t'assure que tu as tort, Corinne. George Clooney est beaucoup moins mignon que Brad Pitt !
- Je ne suis pas d'accord du tout. Il est trop craquant dans Urgences !
- Je te signale qu'il a quitté la série, il y a deux ans
- Et alors, il est devenu laid en partant ?
Sarah explosa de rire et renversa un peu de son verre de vin sur la table. Elle avait invité Corinne à dîner puisque Blair était occupé avec Jack. Elles s'étaient fait livrer des plats chinois et loué deux vidéos, Entretien avec un vampire et En pleine tempête. Les deux jeunes femmes avaient arrosé leur repas avec deux bouteilles de Chardonnay et une bouteille de champagne pour accompagner la charlotte au chocolat qu'elles avaient dégustée. Elles sursautèrent en entendant la sonnette de la porte d'entrée. Sarah se leva et se dirigea vers la porte en titubant légèrement.
- Oh Jack ! Tu as vu Corinne, c'est Jack, fit-elle avec un grand sourire
- Ah oui, c'est LE Jack, surenchérit elle en insistant bien sur son prénom
Ce dernier entra, surpris de l'accueil qu'elles lui faisaient, et se demanda ce qu'elles entendaient par LE Jack. Il rejoignit Corinne, toujours assise par terre, près de la table basse.
- Alors c'était comment avec Blair ? demanda innocemment Sarah
- Instructif mais…
Il n'eut pas le temps d'en dire plus, les deux femmes riaient à gorge déployée en regardant une publicité idiote.
- Je vais peut-être vous laisser
- Non, non, non, fit Corinne. D'un air complice elle rajouta, vous restez ici et moi je m'en vais
- Attends je te raccompagne, fit Sarah en se levant
Jack regarda le spectacle des deux amies essayant désespérément d'atteindre la porte d'entrée. Il eut peur de les retrouver par terre par deux fois, mais elles tinrent bon. Après cinq minutes pour mettre la clé dans la serrure et cinq de plus pour dire au revoir à son amie, Sarah revint. Jack s'était assis sur le canapé et regardait d'un air triste les trois bouteilles vides qui gisaient sur le sol.
- Jack, fit Sarah d'une voix langoureuse
- …Oui ? répondit il se demandant ce qu'elle lui réservait
- Tu m'as manqué
- On s'est vu cet après-midi
- Ah oui c'est vrai, répondit elle avec un sourire
- Tu es sûre que tu vas bien ? dit-il en se levant
- Très bien
Sarah le poussa doucement et Jack se retrouva assis sur le canapé, étonné par l'attitude de la jeune femme. Elle vint s'asseoir à califourchon sur lui et l'embrassa fougueusement. Jack résista. Il ne pouvait pas profiter de l'état de faiblesse de Sarah. Il essaya de la repousser mais elle passa ses mains autour de son cou et commença à lui mordiller le lobe de l'oreille.
- Oh mon dieu, murmura t il
Sarah ne l'écouta pas. Ses mains glissèrent sur le buste de Jack et commencèrent à déboutonner sa chemise. Elle avait du mal à faire passer les boutons dans les ouvertures et, énervée de ne pas y arriver, elle tira d'un coup sec sur les deux pans de la chemise. Les boutons sautèrent, Jack sentit sa volonté reculer d'un cran quand Sarah caressa son torse musclé. Son corps le trahissait, il avait envie de la jeune femme. Les deux mois qu'il avait passé loin d'elle lui avait paru une torture. Il avait eu beaucoup de mal à l'oublier car il ne le voulait pas. Au fond de lui, il ressentait toutes les fibres de son corps appeler Sarah, il l'avait dans la peau. Il était venu à Cascade pour voir le médecin que le général Hammond lui avait conseillé mais pas seulement pour cela, il devait bien l'avouer, il voulait la revoir. Quand elle s'attaqua à son jean, il sut qu'il était trop tard. Il avait un certain contrôle sur lui mais la limite venait d'être franchie. Il glissa ses mains dans le dos de Sarah et l'allongea sur le canapé. Il dévêtit prestement la jeune femme, déposa des baisers sur tout son corps et finit par la faire sienne. Leurs deux corps semblaient ne jamais être repus l'un de l'autre et ils firent encore l'amour dans la chambre de Sarah.
Appartement de Sarah - Chambre - 7hSarah leva la main et l'abattit rageusement sur son radio-réveil. Elle se maudit d'avoir oublié d'enlever l'alarme. Elle était allongée sur le ventre et plongea la tête dans son oreiller, essayant de retrouver le sommeil et chasser son mal de tête. Elle voulait retrouver le rêve qu'elle venait de faire. Elle était avec Jack et ils avaient fait le pari stupide de faire l'amour dans toutes les pièces de son appartement. Sarah ferma les yeux deux minutes avant de se rendre compte qu'elle avait un poids sur le bas du dos. Elle allait dire à son chat de déguerpir quand elle se souvint d'un détail important : elle n'avait pas de chat. Elle tourna lentement la tête vers la droite et découvrit Jack endormi. Elle l'observa un moment.
Pourquoi Jack est dans mon lit ?Je me rappelle qu'il est passé hier soir mais après… Jack ouvrit les yeux, il était ravi et en même temps un peu honteux d'avoir profité d'elle.
- Bonjour, dit-il avec un grand sourire
- Jack, qu'est ce que tu fais là ?
- Tu ne te souviens pas ?
- Non, je sais que tu es passé hier soir mais…
- Hum…je vois
- Tu vois quoi ? Oh, ce mal de tête !
- Attends, je vais te chercher de l'aspirine
Il se leva et Sarah ouvrit grand les yeux quand elle le vit passer dans la salle de bain.
- Jack !
- Oui ?
- Tu es nu !
- Ah… tu as remarqué ? fit-il pas le moins du monde gêné. Je vais chercher de l'eau
Sarah rougit et souleva la couette pour s'apercevoir qu'il n'était pas le seul en tenue d'Adam.
Jack et moi on a… nonnn !!!! Si au moins, je me souvenais comment c'était, songea t elle en souriant.
- Quelque chose de drôle ?
Si tu savais !- Non, rien. Tu ne voudrais pas… passer quelque chose ?
- Pourquoi, je ne te plais plus ?
- Si au contraire…, commença t elle en rougissant, mais c'est un peu compliqué comme situation, non ?
Jack s'approcha, s'assit sur le lit près d'elle et lui tendit aspirine et verre d'eau.
- Je ne vois pas ce qu'il y a de compliqué. Je t'aime et tu m'aimes. De plus, tu m'as déjà vu nu et vu la manière dont tu m'as violé hier soir…
- Je t'ai quoi ?? demanda t elle en s'étranglant avec l'eau
- Bon d'accord, violer n'est pas vraiment le terme adéquat mais tu n'as pas non plus joué les vierges effarouchées
- Jack, tu ne vas pas me croire mais… Je n'ai aucun souvenir de ce qui s'est passé
- Vraiment ? demanda-t-il, puis faisant semblant de réfléchir, ça peut toujours s'arranger
Jack lui prit le verre des mains, le posa sur la table de nuit et se pencha vers Sarah.
- Je ne crois pas que…
Les derniers mots moururent sous le baiser de Jack qui se glissa sous la couette et créa de nouveaux souvenirs qui firent rougir Sarah de plaisir.
Loft-7h30Blair sortit de sa chambre, il avait eut beaucoup de mal à s'endormir, repensant à Jack et à toutes les possibilités que cette découverte offrait. Il devait aussi en parler à Jim mais il ne savait pas comment lui annoncer, ce dernier détestait O'Neill et il y avait de quoi. Cependant, Blair ne voulait pas refaire la même erreur qu'avec Alex Barnes. Jim était assis à table et regardait sa tasse, il semblait ailleurs.
- Salut Jim... Y a plus de café ?
- Non
- Pas grave, je vais en refaire, dit Blair étonné que Jim n'y ait pas pensé
- Fais ce que tu veux, répondit il d'une voix froide
- Y a un problème ?
- Non
- Je crois que vais plutôt me faire du thé...
- Tiens, tu changes encore d'avis. Ca va devenir une habitude
- Tu peux me dire ce qui te prend ce matin ?
- Tu m'as dit que tu allais dîner avec Corinne hier soir non ?
- Oui et alors ?
- Comment se fait-il qu'elle ne le savait pas ?
- Je voulais lui faire une surprise mais j'ai eu un appel d'un de mes étudiants
- Un appel, tiens donc ?
- Oui, tu sais que j'enseigne quand même !
- Que te voulait il ?
- ...... Il avait un problème avec un exposé qu'il doit présenter aujourd'hui
- Pourquoi ne pas en avoir parlé quand tu es rentré ?
- Parce que....... J'avais la tête ailleurs c'est tout. Que vas-tu donc imaginer ?
- Oh je n'imagine rien du tout Blair et tu le sais très bien. Où étais-tu hier soir ?
- Tu as l'intention de me faire passer un interrogatoire, dit Blair en posant la bouilloire sur la plaque
- Réponds-moi !
- Je te l'ai dit, j'ai aidé un de mes étudiants à mettre au point son exposé !
- Tu mens, ton pouls s'emballe ?
- Il s'emballe parce que je déteste me sentir agressé quand je me lève, dit Blair sèchement
- Comment s'appelle cet étudiant ?
- Pourquoi tant de questions ? Depuis quand tu t'intéresses à ma vie universitaire ?
- Depuis que mon guide sort soi-disant avec sa petite amie qui appelle pour dire qu'elle ne sait pas où il est et que….
Jim se leva et vida le reste de son café dans l'évier.
Je suis en train de lui faire une crise de jalousie. Pourquoi est ce que je réagis de cette manière ? Quelle importance qu'il est passé sa soirée avec Corinne ou un étudiant ? De toute façon, il n'aurait pas été avec moi - Que quoi, Jim ? Dis-moi le fond de ta pensée puisque de toute manière quoique je dise, tu ne me croiras pas
- Je ne sais pas ....Depuis que Sarah m'a... Je suis désolé, tu as raison je n'ai aucun droit de te harceler
- Tu n'as rien à craindre, je ne t'abandonnerais pas. Tu ne le sais pas depuis le temps ?
- Ne dis pas ce genre de chose Blair, tu sais que c'est faux
Blair mit deux secondes à réaliser ce que Jim venait de lui dire.
Sa sentinelle pensait qu'il la quitterait un jour… Ce n'est pas ce que je veux ! Je veux passer le reste de mes jours avec toi mais…- Non, ce n'est pas faux ! Après tout ce qu'on a traversé.... Tu crois que j'aurais subi tout cela si j'allais te lâché
- Parce que tu essayes de me faire croire que Corinne ne représente rien pour toi ? Que tu ne vas l'épouser, elle ou une autre d'ailleurs, et avoir des enfants ?
- J'aime Corinne mais… Pas de la manière dont tu penses
- Que veux-tu dire ?
- Rien... Mieux vaux en rester là
- Je crois que tu as raison, dit Jim en prenant son blouson et claquant la porte
- Jim attend !!!
Je dois te dire que… Aucune importance, il ne peut pas ressentir la même chose. Blair allait retourner dans sa chambre quand on frappa à la porte
- Blair tu es là ? demanda une voix féminine
- J'arrive
- Ah salut, dit il en découvrant Corinne
- Salut ? Vous pouvez me rendre le vrai Blair ? dit-elle avec un sourire
- Désolé, dit il en l'embrassant tendrement
- Mmm, c'est déjà mieux. J'ai croisé Jim en montant, il avait l'air furieux
- On a eu… Un léger accrochage
- J'imagine que c'est à cause de moi
- Non, pourquoi ?
- J'ai appelé hier soir pour savoir si on pouvait se voir et c'est lui qui a répondu
- J'allais venir te voir mais un de mes étudiants m'a appelé
- Un étudiant, hein ? Ce n'est pas ce que Sarah m'a dit
- Que t'a t elle dit ?
- Que tu avais passé la soirée avec Jack. Ce qu'elle ne m'a pas dit c'est pourquoi alors...
- Il a un petit problème et je l'aide c'est tout
- Vous êtes aussi bavard l'un que l'autre ! En tout cas, il n'avait pas l'air ravie de me voir chez Sarah hier soir
- Ah parce que ...
- Il est passé et apparemment n'est toujours pas reparti
- Je vois et Jim est au courant ?
- Je ne pense pas mais d'après ce que m'a dit Sarah, il lui a fait comprendre que c'était terminé
- Je comprends mieux alors
- Tu comprends mieux quoi ?
- Sa réaction de ce matin
- C'est-à-dire ?
- Rien de très important. Si on allait prendre un petit déjeuner quelque part ?
- Bonne idée, il faut juste que je sois de retour à la galerie vers 8h30
- Pas de problème... J'ai une faim de loup
- Dis-moi, tu es sûr que tu veux aller manger tout de suite, fit-elle avec une moue coquine
- Oui j'ai un cours dans une heure (17)
- Ok alors allons-y mais je te veux tout à moi ce soir
- C'est d'accord il y a ce petit restaurant indien sur Hardway que j'aimerai essayer
Central - Bureau du capitaine Banks - 10h- Voilà, vous savez tout. Il n'est pas dans mes habitudes de me faire agresser quand je rends visite à une amie
- Monsieur O'Neill, vous admettrez que la situation est assez… particulière, dit Simon en mâchouillant son cigare
- Je ne vois pas ce que vous sous-entendez, capitaine Banks, dit Jack en le regardant droit dans les yeux. Quoiqu'il en soit, j'ai décidé de retirer ma plainte contre l'inspecteur Ellison à condition, bien sûr, qu'il me présente ses excuses.
- Je vois. Qu'est ce qui vous a fait changer d'avis ?
- Cela ne vous regarde pas
Jack n'avait pas envie d'avouer qu'il était là uniquement parce que Sarah le lui avait demandé. Cela n'aurait tenu qu'à lui, il aurait maintenu sa plainte contre le policier. Si Jack avait tourné la tête vers la gauche, il aurait aperçu Jim en train de l'observer et d'écouter leur conversation. L'inspecteur était sortit dix minutes plus tôt de la salle d'interrogatoire, en allant voir Simon pour le mettre au courant du résultat, il avait été surpris de trouver O'Neill. La tentation d'écouter avait été trop forte, il s'était assis à son bureau faisant semblant de consulter un dossier.
Lui faire des excuses, jamais ! Pour qui se prend t il ?Il débarque dans ma ville, me prends ma femme et en plus, risque de me faire perdre mon job ! Vous pouvez toujours les attendre vos excuses, Colonel O'Neill ! Jim prit sa veste et sortit.
Loft - Une semaine plus tard - 5hJim ne comprenait plus rien. Depuis une semaine, il ne voyait quasiment plus Blair. Le jeune homme partait tôt le matin et ne revenait jamais avant minuit. De son coté, il s'abrutissait de travail pour ne pas penser aux derniers évènements. Il n'avait pas reparlé avec Sarah depuis leur dispute. Ne faisant plus équipe avec elle, leur relation se limitait à des " bonjour-bonsoir " ce qui semblait convenir à l'un comme à l'autre. Jim n'avait cependant pas pu s'empêcher de remarquer l'air épanoui de la jeune femme. Il avait essayé d'écouter ses conversations avec Joël mais elle n'avait pas parlé de sa vie privée. Jim avait songé à appeler Corinne, la petite amie de Blair, sachant qu'elles étaient proches mais il ne voyait pas comment aborder le sujet. Il avait donc dû se résigner à l'évidence, elle était beaucoup plus heureuse sans lui. Il était à la fois vexé qu'elle l'ait oublié aussi vite et en même temps soulagé, sans pouvoir s'expliquer pourquoi. Tout ce qu'il savait, c'est que Blair lui manquait.
Jim se tourna de nouveau dans son lit et décida de se lever, il n'arriverait pas à s'endormir. Il s'habilla et descendit dans la cuisine, mit son café à chauffer et se posta devant la chambre de Blair. Il écouta la respiration tranquille de son guide. Sans réfléchir à ce qu'il faisait, il ouvrit la porte de la chambre et entra. Blair était allongé sur le dos, le draps découvrait son torse musclé (18) et laissait apparaître le haut de son caleçon noir. Jim fit encore quelques pas. Il était au bord du lit.
Il tendit la main et caressa les boucles soyeuses, le contact lui sembla rassurant. Je n'aurais jamais pensé que mettre la main dans les cheveux de quelqu'un puisse être à ce point… érotique. Blair ne bougeait pas, inconscient du geste de sa sentinelle. Jim se pencha doucement vers les lèvres tentantes et y déposa un léger baiser. Le contact était doux, soyeux. Sans y prendre garde, Jim approfondit le baiser et fut étonné quand il sentit Blair répondre à son appel. Il se redressa d'un bond et sortit de la pièce sans jeter un regard derrière lui. Blair entendit la porte du loft claquer. Jim, reviens ! Il ferma les yeux, se demandant si c'était un rêve ou la réalité. Il pria pour que ce soit la deuxième hypothèse qui soit la bonne.
Central - Salle de la criminelle - 14hUne femme blonde d'une trentaine d'années accompagnée d'un géant à la peau noire entra dans la salle de la criminelle. La femme regarda autour d'elle, dans l'espoir de voir la personne qu'elle cherchait. Ne la trouvant pas, elle se dirigea vers Brown qui était à son bureau.
- Excusez-moi, je cherche l'inspecteur MacLane
- Elle doit être dans le bureau de Joël. La porte à droite de celle du capitaine Banks.
- Merci, dit l'homme d'une voix grave
Jim, qui avait levé la tête en entendant le nom de Sarah, suivit du regard les deux arrivants. Joël était à son bureau et revoyait avec Sarah, assise face à lui et tournant le dos à la porte, le témoignage qu'il devait faire le lendemain.
- Tu es sûr que l'avocat de Parkins ne va pas le faire sortir ?
- Aucune idée, Sarah. On a fait tout ce qu'on pouvait en tout… Entrez
- Bonjour, je cherche l'inspecteur…
- Sam ! fit Sarah en se retournant après avoir entendu la voix familière
- Ah je crois que vous avez trouvé, dit Joël en souriant
- Que faites-vous là ? demanda Sarah après avoir aperçu Teal'c
- Il faut que l'on parle, dit Sam
Sarah remarqua l'air inquiet de son amie. Il devait s'être passé quelque chose de grave au SGC pour qu'elle soit venue à Cascade. Sam n'était pas du genre à prendre des vacances, surtout avec Teal'c.
- Je vais voir s'il y a un bureau de libre
- Je te laisse le mien, dit Joël en se levant, je dois m'occuper de quelques papiers avec Simon
- Merci, dit Sarah en lui souriant
Sam et Sarah s'installèrent dans les fauteuils, Teal'c resta debout et referma la porte.
- Où est le colonel ?
- Avec un de mes amis, il l'aide pour son… problème
- C'est un docteur ? demanda Teal'c
- Oui… Enfin non… Il est docteur comme Daniel
- Je ne vois pas comment quelqu'un comme Daniel Jackson peut aider le colonel O'Neill ?
- C'est un peu compliqué…Daniel est avec vous ?
- Non… Il y a un problème, il faut que le colonel rentre d'urgence à la base
- Quel problème ? Daniel ?
- Le docteur Jackson a été enlevé avec SG8, dit Teal'c voyant que le major Carter ne disait rien
- Daniel enlevé ? Par qui ?
- On soupçonne le Grand Maître Apophis
- Je ne comprends pas
- Après le départ du colonel O'Neill, SG1 a été provisoirement suspendu. Teal'c a pu rendre visite à sa famille, Daniel a replongé dans ses livres à la recherche de tout ce qu'il pouvait trouver sur le temple de l'œil comme il l'a surnommé, et moi, …
- Tu as fais quelques expériences, dit Sarah certaine de ne pas se tromper
- Oui, dit Sam en souriant. Ce que je ne savais pas c'est que Daniel n'a rien trouvé dans ses livres et qu'il est allé voir le général Hammond pour qu'il l'autorise à retourner sur P3X354.
- Et il a dit oui ? Sans vous ?
- Le général a jugé que la planète était provisoirement fiable. Il pensait qu'Apophis, sachant que nous étions en contact avec le peuple, ne reviendrait pas, dit Teal'c
- Je vois, donc il a envoyé une équipe d'exploration avec Daniel, reprit Sarah
- Oui, ils avaient 24h pour explorer le temple et trouver un maximum d'informations. Ils devaient revenir ce matin mais…
- Le général Hammond a envoyé SG5 quand il a su que Daniel Jackson était en retard. Ils ont trouvé un membre de SG8 mort et le reste de l'équipe a disparu
- Mon dieu… Sam, je suis désolée, dit Sarah en lui prenant la main
- J'ai réussi à convaincre le général de repartir sur la planète avec le colonel O'Neill pour…
La voix de Sam se cassa. Repartir sur la planète ne serait pas suffisant, elle le savait, elle n'avait aucune idée de l'endroit où était Daniel. Apophis pouvait l'avoir emmené n'importe où.
- Nous sommes passés à l'hôtel du colonel O'Neill et on nous a dis qu'il n'y était pas, reprit Sam
- Jack s'est installé chez moi, dit Sarah en rougissant
- Félicitations, major MacLane, dit Teal'c en haussant néanmoins un sourire interrogateur
- Teal'c, je ne suis plus major et je ne crois pas que les félicitations soient de rigueur mais merci
Jim se retint de jeter le combiné du téléphone qu'il tenait en main. Il serra les dents tellement fort qu'il sentit ses muscles résister sous la pression.
Je comprends mieux maintenant ton attitude de ces derniers jours. O'Neill est chez toi. Qui sont ces gens ? Pourquoi le cherchent-il ? P3X354 ? Apophis ? Jackson ? Tu as beaucoup de choses à m'expliquer, Sarah MacLane. Jim les regarda passer devant lui. Il examina la femme puis l'homme qui accompagnait Sarah. Il attendit qu'ils entrent dans l'ascenseur, prit sa veste et descendit l'escalier. Il n'eut pas de mal à les suivre malgré la circulation difficile.
Mac Arthur Park - 15h - Je suis désolé Blair, mais ce que vous me demandez est ridicule !
- Pas plus que d'avoir écouté la conversation de mes deux étudiantes tout à l'heure
- Qui vous trouvent ringard, je vous l'ai dis ? (19)
- Jim me l'a déjà faite celle là et je suis sorti avec cette fille une semaine plus tard, répondit Blair fier de lui
- Pff pas de quoi être fier et puis… Vous ne sortez pas avec Corinne ?
- Si, d'ailleurs… Vous n'êtes pas obligé de lui dire que…
- Ne vous inquiétez pas, le coupa Jack, entre hommes il faut se serrer les coudes. Comment est-il ?
- Qui cela ?
- Ce Jim Ellison dont vous parlez souvent. Sarah ne m'en a presque rien dit et, à part le fait qu'il sache donner une droite, je ne sais rien de lui
- Quelle importance ?
- Je ne sais pas… C'est de la curiosité, c'est tout mais si ne voulez rien dire, je comprendrais tout à fait
- Jim vous ressemble beaucoup. Vous avez le même caractère, excepté que vous avez une touche d'humour ironique qui vous rend un peu plus agréable sur le moment.
- Ah bon, parce qu'après…
- Tiens, vous voyez, c'est exactement ce que je voulais dire !
- C'est plus fort que moi, désolé
- Vous avez déjà essayé de trouver d'où vient ce réflexe d'autodéfense ?
- Non, Freud, je n'en ai jamais eu l'occasion
- Pourtant cela serait intéressant de le savoir, je connais quelqu'un qui…
- Je crois qu'on s'éloigne du sujet, dit Jack qui n'avait pas du tout envie d'étudier son comportement
- C'est vrai. Je ne sais pas que voulez vous savoir ?
- Comment il a eu ce que vous appelez un don, par exemple
- Il a passé 18 mois dans la jungle péruvienne avec des indiens
- En touriste ?
- Non, il était Ranger et …ce serait trop long à raconter, dit Blair qui soudain se demanda comment réagirait Jim s'il savait qu'il parlait de lui avec O'Neill
- Je vois. Tiens, nous avons de la visite.
Les deux hommes regardèrent Sarah venir vers eux, elle avait l'air préoccupé. Jack essaya l'un des trucs que Blair lui avait apprit et écouta battre le chœur de la jeune femme, au moment où il se sentait dériver vers ce que Blair appelait un zone-out, il revint sans trop de difficulté. Sarah était devant lui et semblait attendre une réponse de sa part.
- Jack ?
- Oui ?
- Vous nous avez fait peur, on aurait dit que vous étiez…
- J'ai arrêté avant, avoua Jack. Que fais-tu là ?
- Sam et Teal'c sont venus au central et attendent dans la voiture
- Un problème ?
- Oui, ils veulent que tu rentres, dit Sarah tristement
Rentrer où ? Et d'où il vient au fait ? J'ai passé une semaine avec cet homme et je ne sais quasiment rien de lui, songea Blair
- Je crois que notre aventure va s'arrêter là, dit Jack en tendant la main à Blair
- C'est impossible, vous n'êtes pas prêt !
- J'ai bien peur que ma " santé " passe après ce problème mais, merci de vous en inquiéter
- Jack, soyez raisonnable ! Comment ferez-vous pour revenir si vous zonez ! Vous n'avez pas de guide !
- Je vous ferais appeler, dit Jack en souriant
- Sarah, convaincs-le de rester !
- C'est impossible Blair,
même si j'en meurs d'envie, rajouta t elle in petto
- Blair, merci pour tout ce que vous avez fait pour moi, dit Jack en lui serrant la main, nous nous reverrons peut être un jour
Blair regarda le couple s'éloigner. Quand il les vit main dans la main, il se rendit compte que Sarah allait perdre beaucoup plus que lui. Il rangeait ses affaires quand il sentit quelqu'un derrière lui.
- Vous avez oublié quelque…
Les derniers mots moururent sur ses lèvres quand il vit Jim se tenir devant lui, le visage fermé, les yeux étincelants de colère. Blair eut peur un instant, il n'avait jamais vu Jim dans un tel état.
Si rappelles-toi, quand il a découvert l'existence d'Alex. - Alors toi aussi ?
- Pardon ?
- Qu'a-t-il de si extraordinaire que je n'ai pas ?
- Jim, je ne comprends pas…
- N'ajoute pas le mensonge à la trahison, siffla Jim
- Trahison ? Tu ne crois pas que tu vas un peu loin ?
- Je ne crois pas, non !
- Jim, si j'ai passé autant de temps avec O'Neill cette semaine c'est qu'il est comme toi, il…
- Oh non, je n'ai rien de ce …
- Avant de dire quelque chose que tu pourrais regretter, James Joseph Ellison, tu vas m'écouter, dit Blair qui commençait à perdre patience devant cette crise de jalousie ridicule
- Comment…
- Ca suffit ! Assied-toi, dit Blair en désignant la couverture étalée sur la pelouse
Jim le défiât du regard. Il n'avait aucune intention d'obéir et fit exprès de donner un coup dans la couverture en question qui s'envola et retomba sur le sol un mètre plus loin
- Je vois, tu as décidé de jouer au gamin, dit Blair en lui faisant face.
Blair avait imaginé diverses manières de dire la vérité à Jim mais certainement pas celle-là. Jim avait un air arrogant, semblant le défier.
- Jack O'Neill est une sentinelle
Jim dévisagea longuement son guide. Il s'était attendu à tout mais pas à ce qu'il venait de lui dire.
- C'est faux, je n'ai pas ressenti les mêmes choses qu'avec Barnes. La sensation d'étouffer, que mon " territoire " était envahi,…
- Je sais, je pense que c'est dû au fait que O'Neill est une " bonne " sentinelle et que ses dons étaient latents
- Je ne te crois pas
- Pourtant c'est la vérité… Jim !!!
Blair vit Jim partir en courant vers sa voiture.
Décidément, cela va devenir une habitude, pensa-t-il en récupérant ses affaires.
Appartement de Sarah - 15h30Le major Carter avait mis au courant Jack des derniers évènements. En apprenant l'enlèvement de Daniel et de SG8, Jack avait douté qu'il soit encore en vie. Apophis n'était pas réputé pour sa grande clémence et en voulait aux Tauris d'avoir fait échouer plusieurs attaques. Il voulait aussi récupérer Teal'c, le sholva qui l'avait trahit. Jack ne dit rien mais Teal'c remarqua l'expression fermée de son visage. Sarah les avait conduit chez elle. Sam et Sarah étaient assises sur le canapé, Teal'c debout près de la fenêtre. Sarah avait toujours eu l'impression que le grand jaffa ne savait jamais où se mettre, qu'il ne se détendait jamais.
- Sam, je suis persuadée que vous allez le retrouver
- Je ne vois pas comment. On n'a aucune idée de l'endroit où il a pu l'emmener, dit-elle en secouant la tête tristement
Sarah ne savait pas quoi ajouter, elle savait que son amie avait raison. Les chances de retrouver Daniel étaient minces mais, elle savait aussi, que Jack n'abandonnerait pas. Sarah aurait voulu les accompagner mais c'était impossible. Hammond ne la reprendrait pas comme la dernière fois. Elle se demandait encore pourquoi il avait cru à ce rêve et pourquoi il lui avait permis de réintégrer l'armée provisoirement. Sarah se leva et passa dans sa chambre. Jack était en train de finir son sac. Il la regarda sans dire un mot. Il n'y avait rien à dire. Ils savaient tous les deux qu'ils n'avaient qu'un avenir incertain, Sarah ne faisant plus partie du SGC. Elle en aurait encore fait parti les choses n'auraient pas été plus simples puisque le règlement interdisait les relations entre deux soldats.
Peut-être que c'est mieux ainsi, peut être que nous ne sommes pas destinés à vivre ensemble, se dit Jack Simplement à voler quelques heures de temps en temps pourtant, si je m'écoutais…- Tu me tiendras au courant ?
- Bien sûr, je t'appellerais dès que je serais revenu
- Veille sur Sam, j'ai peur que…
- Sarah, dit Jack dans un soupir, je suis donc un colonel si inhumain ?
- Ce n'est pas ça, tu le sais, protesta-t-elle doucement
- Je sais. Sarah, je…
- Ne dis rien, Jack. Je savais que cela ne pouvait pas durer
- Ne dis pas cela, je reviendrais dès que je pourrais
- Et tu vas quitter l'armée ? Ne dis pas de bêtise, c'est toute ta vie. Jamais je ne te demanderais de faire un tel sacrifice
- Ca, c'est à moi d'en décider
Jack ferma son sac et le posa près de la porte. Il prit Sarah dans ses bras et l'embrassa tendrement puis, après avoir murmurer quelques mots à l'oreille de la jeune femme, il prit son sac et alla rejoindre Sam et Teal'c, qui attendaient toujours dans le salon. Sarah vint les retrouver et leur souhaita bonne chance. Elle ferma la porte derrière eux, s'adossa aux battants et sentit des larmes couler sur son visage.
Aéroport de Cascade - 16h30- Mon colonel ?
- Oui, Carter, répondit Jack qui regardait par le hublot
- Est-ce que le médecin vous a examiné ?
- Non, je n'y suis pas allé
- Puis-je savoir pourquoi mon colonel ?
- Calmez-vous, Carter, je sais ce que j'ai et je vais beaucoup mieux
- Je ne comprends pas, Colonel O'Neill, dit Teal'c qui avait suivi l'échange
- Je suis guéri
- Est-ce que cela a un rapport avec ce Sandburg dont Sarah nous a parlé ?
- Oui, tous les deux m'ont beaucoup aidé, dit Jack en fermant les yeux en sentant l'avion décoller
A suivre dans " Genèse "…(1) Encore une fois, se sont les femmes qui rangent pendant que les hommes se reposent *_*
(2) Tiens, ça me rappelle quelque chose, n'est ce pas Corinne ? :p
(3) Non, non ce n'est pas une coïncidence ce p'tit clin d'œil à Dir En Grey
(4) Hum… encore un fantasme que celle qui me connaisse bien, reconnaîtrons aisément J
(5) Je n'arrive pas à écrire serrer les mâchoires sans penser à Corinne et son " clench "
(6)Hypothèse de ma part, partant du fait que le " mélange " de deux personnes faisant l'amour pouvaient donner une odeur particulière au sexe
7) Je précise, avant que Corinne ne me tue, que c'est dans le sens : " collectionner les fétiches " et pas une autre définition que des esprits sournois aurait pu trouver
(
Est-il vraiment nécessaire de dire d'où elle vient ?
(9) Ca c'est moi, des fois que vous vouliez m'inviter ^___^
(10) Merci au CD d'Isa et de Corinne qui traînait dans le coin et qui m'a donné le nom du toubib. A l'occasion, faudrait quand même que je me renseigne sur ce que cela signifie
(11) Je n'ai sais plus si c'est dans la série ou dans des fics, mais c'est souvent que le pick-up est appelée Sweetie
(12) Mesdames et Messieurs, applaudissez le retour de Lassie lol
(13) J'ai le même en plus jeune et pas bedonnant à la maison ^______^
(14) moi, je l'attacherais plutôt sur un lit ^__^ oui, je sais, je suis terrible
(15) Pour les fans de TS, un grand moment inoubliable du pilote
(16) Encore un moment " historique ", enfin surtout le baiser qui suit ^____^
(17) Désolée Corinne, Raf n'a pas voulu que vous profitiez du loft ^_^
(18) Pour toutes les fans de Blair qui n'ont jamais vu ledit torse. Vivement Demon under Glass ^___^
(19) Ca vous rappelle pas quelque chose les filles de la frenchsentinel ?