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 Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia

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Scilia
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Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Empty
MessageSujet: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeSam 31 Déc - 18:25

Kikoo,

pour feter le dernier jour de l'année, et comme promis, voici le début d'une fic que j'ai écrit il y a quelques temps. Tout n'est pas rose bonbon (désolée Mac) mais j'espere tout de meme qu'elle va vous plaire.

Bisous les filles, passez un bon réveillon ^___^


***



Deux hommes, une femme, trois possibilités


Scilia


***



Valérie pénétra dans le penthouse. Elle avait demandé un entretien à Largo et avait une très bonne raison pour cela mais ce qu’elle allait faire lui coûtait énormément. Elle s’apprêtait à donner sa démission. Elle ne serait plus la garde du corps de Largo. Elle ne verrait plus Joy lui envoyer des regards noirs quand son « cher mari » changerait les itinéraires au dernier moment. Elle ne verrait pas non plus le petit Paolo Winch grandir. Il avait déjà un an et demi, trottait plus qu’il ne marchait et ne se lassait pas de faire des câlins à tout le monde. Val eut un sourire en se rappelant les gestes malhabiles de Kerensky la première fois qu’il l’avait tenu. Depuis, il avait appris à supporter ce petit bonhomme et l’avait même autorisé à jouer sur un des ordinateurs du bunker, bien calé sur ses genoux. Ils lui manqueraient. Simon aussi, avec son ineffable joie de vivre, ses conquêtes et ses taquineries.

Il était près de 21h. Largo consultait un dossier en attendant la jeune femme. Il avait été un peu surpris par le caractère officiel de sa demande et ne savait absolument pas à quoi s’attendre. Valérie avait toujours eu le mérite d’être directe, franche, et cette façon d’agir ne lui ressemblait pas. Il avait appris, avec le temps, à apprécier ce trait de caractère et sa nouvelle garde du corps s’occupait parfaitement d’assurer sa protection, ainsi que celle de Joy et Paolo. Les deux femmes s’étaient trouvées plusieurs points communs et étaient devenues amies au fil des mois. C’était comme s’ils l’avaient toujours connue, comme si elle avait toujours fait partie de leurs vies. Simon et Kerensky l’avaient accepté avec presque autant de facilité que les Winch. Largo releva la tête en entendant le cliquetis de la serrure du penthouse. La jeune femme lui décerna un léger sourire en approchant. Il lui sembla qu’elle était aux abois, prête à fuir au moindre signe de danger. Quelque chose ne tournait pas rond et Largo s’en voulu de ne pas l’avoir remarqué au cours de la journée.

— Je ne te dérange pas ?
— Non. Assieds-toi. John a encore trouvé le moyen de me donner du travail au dernier moment, râla Largo en repoussant le dossier qu’il étudiait.
— Hum…il te l’a donné au dernier moment ou tu avais noyé le dossier sous une pile d’autres et il vient de te le rappeler ? Le taquina la jeune femme.
— Cela fait combien de temps que tu travailles avec nous ?
— Bientôt deux ans.
— Tu me connais trop bien, fit Largo avec une petite moue. Alors, de quoi voulais-tu me parler ?
— Eh bien… je ne m’attends pas à ce que tu comprennes mais… je vais te donner ma démission.

Le visage du milliardaire exprima parfaitement la stupéfaction. Il s’était attendu à tout… sauf à cela. Il observa sa garde du corps qui ne cilla pas quand leurs regards se croisèrent. Elle attendait, patiemment, qu’il digère la nouvelle.

— Pourquoi ?
— J’ai déjà préparé une liste de remplaçants potentiels, éluda-t-elle en lui tendant un papier. Je pense que Tom Perkins sera parfait. Tu n’as pas l’habitude des hommes mais…
— Tu n’as pas répondu à ma question, la coupa Largo avec un geste brusque de la main.
— Je ne vais pas y échapper, n’est-ce pas ?
— Ecoute, reprit Largo sur un ton plus calme, tu sais pertinemment que tu es plus qu’une de mes employées pour moi, Joy, Simon et Kerensky. Tu t’attendais à quoi ? Que l’on te laisse partir sans rien te demander ?
— Cela aurait été trop beau, soupira Val.
— Tu as des problèmes ?
— Non.
— Ton travail ne te plait plus ?
— Non !
— Alors je ne comprends pas, avoua Largo en s’appuyant contre le dossier de son fauteuil directorial.
— Je ne te demande pas de comprendre. Je pars, je tiens à faire cela dans les règles donc je suis venue t’avertir de mon départ et te donner ma lettre de démission, déclara Valérie en sortant une enveloppe de la poche intérieure de sa veste et en la lui tendant.
— Je la refuse.
— Largo, supplia la jeune femme, ne rends pas les choses plus difficiles qu’elles ne le sont. Je ne pars pas de gaieté de cœur. Vous m’avez intégré à l’Intel Unit, m’avez accepté dans votre petit groupe alors que… mais tout cela n’a plus d’importance.
— Un problème familial, lut Winch qui avait finalement ouvert la lettre. Quel problème familial ?

Valérie soupira et se mordit la lèvre inférieure. Il avait le droit de savoir, de se réjouir pour elle, c’était aussi un ami en plus d’être son employeur. Elle sentit sa résolution faiblir sous le regard scrutateur de Largo. Elle ne voulait l’avouer à personne, elle avait inventé une histoire parfaite pour expliquer son départ : une vieille tante qui ne pouvait plus se débrouiller seule et qui avait demandé son aide pour finir dignement sa vie. Elle avait été idiote, songea-t-elle, de croire un seul instant que Largo allait gober son histoire.

— Très bien mais je ne veux que personne d’autre ne soit au courant. Officiellement, je vais soigner une tante malade…
— Et officieusement ? Insista Winch.
— Je suis enceinte, expliqua-t-elle dans un souffle.

Largo n’était pas certain d’avoir bien entendu. Elle était enceinte ? Bien sûr, il ne s’attendait pas à ce que la jeune femme se comporte comme une nonne dès qu’elle quittait le groupe W mais enceinte… il ne l’avait jamais imaginée dans le rôle de mère. D’un autre côté, il n’avait jamais imaginé Joy dans ce rôle avant de l’épouser et elle faisait une maman formidable alors pourquoi pas Valérie ? Mais qui disait bébé, disait père et elle n’avait pas abordé le sujet.

— Eh bien, je ne m’attendais pas à cela, reconnut Largo. Mais… euh… le père va t’aider… enfin vous allez vous marier ou quelque chose de ce genre ?
— Tu sais qu’il n’est plus obligatoire d’être en couple pour avoir un enfant, répondit Val amusée malgré son avenir solitaire.
— Ah… je pensais que…
— Tu penses trop. Je crois que quinze jours suffiront pour trouver et former mon remplaçant.
— Oui… je suppose.
— Bien. A demain, fit la jeune femme en se levant.

Largo la regarda partir et essaya de l’imaginer enceinte. Cela lui allait bien. Ce qui aurait été encore mieux dans le tableau qu’il imaginait, c’était le père de l’enfant pour l’aimer mais de nos jours… Il se leva brusquement et la rattrapa en quelques pas avant qu’elle ne franchisse le seuil du penthouse.

— Si tu as besoin de quelque chose…
— Merci mais…
— Valérie, je te répète que nous sommes amis et, en tant qu’ami, je me dois de veiller sur toi et sur ton bébé. Je vais d’ailleurs demander à Simon de te remplacer pour mes rendez-vous extérieurs. Je ne veux pas que tu prennes le moindre risque.
— J’imagine que je n’ai rien à dire ?
— Non, sourit Largo en la prenant dans ses bras.
— Merci, répondit-elle en se laissant câliner un court moment. Merci pour tout.
— Tu sais quoi, je viens de réaliser que je vais être tonton !
— En quelque sorte… tonton Largo, ça sonne bien, fit Valérie avec un clin d’œil.

Elle allait sortir du penthouse quand il lui posa une dernière question.

— Es-tu heureuse ?
— Je te dirai cela dans quelques mois.

Largo la regarda remonter le couloir et ne referma la porte de son appartement qu’une fois qu’elle fut dans l’ascenseur. Il s’y adossa, poussa un long soupir avant de relever la tête vers Joy qui venait d’émerger de la chambre de leur fils.

— Tu étais au courant ?
— Non, fit Joy en approchant de son mari.
— Tu crois que le père du bébé…
— Largo, je crois qu’elle est assez grande pour prendre ses responsabilités. Si elle veut garder ce bébé, c’est qu’elle a une bonne raison. Néanmoins, je lui parlerai demain. Elle aura certainement besoin de quelques conseils.
— Mmmm… Joy, est-ce que tu aurais gardé Paolo si nous n’avions pas été ensemble ?
— Je ne sais pas. Elever un enfant seul, c’est difficile.
— Je t’aime, souffla Largo à son oreille avant de la porter jusqu’à leur chambre.

***

Le lendemain, Valérie annonça sa décision, cachant le véritable motif, au cours d’un dîner au penthouse. Si Simon se montra surpris et posa de nombreuses questions sur la fameuse tante prétendument malade, Kerensky, lui, ne sembla pas peiné par le départ de la jeune femme. Ses amis n’en furent pas vraiment surpris. Malgré les progrès notoires qu’avait fait le Russe concernant l’expression de ses sentiments envers les autres, il resta de glace. Un peu trop au goût de Joy qui, connaissant son mode de pensée, sentait qu’il intériorisait une fois de plus ce qu’il ressentait réellement. La jeune femme avait fait semblant de croire à cette jolie fable motivant la démission de Valérie mais avait, dès que cela avait été possible, isolée la garde du corps sur la terrasse pour une discussion entre femmes.

— Il te l’a dit ? Attaqua d’emblée Valérie.
— Oui. Ce qui m’étonne, c’est que toi tu ne m’aies rien dit, répliqua Joy doucement.
— Il n’y avait rien à dire.
— Je crois, au contraire, que tu as beaucoup de choses à me dire. A commencer par comment tu vas arriver à t’en sortir avec un enfant.
— Il y a des tas de mères-célibataires, Joy, je vais faire comme elles. Je vais élever cet enfant avec autant d’amour que tu en donnes à Paolo, je vais le nourrir, le consoler, le bercer.
— Si tu as besoin d’argent ou…
— Non, s’il te plait. Ne me fais pas cet affront. Largo me paye très bien et j’ai aussi quelques économies. Je m’en sortirai. Pourquoi cette triste mine ?
— Je ne sais pas, avoua Joy. C’est si soudain. Du jour au lendemain, tu nous quittes et… Le père est au courant ?
— Non.
— Tu devrais peut-être…
— Je sais que tu me poses la question parce que tu t’inquiètes pour moi… c’est arrivé une fois, un accident en quelque sorte et je ne le crois pas prêt à changer de vie à cause d’un enfant.
— Je vois.
— Hum… ce que je vois, moi, c’est que je vais avoir besoin de quelqu’un qui s’y connaisse un peu parce que je peux te remonter un fusil en moins de deux minutes mais côté bébé… je suis un peu perdue, je dois bien l’avouer, fit Valérie avec un léger sourire.
— Par quoi on commence ?
— Euh…

Joy pouffa de rire en voyant la tête de son amie. Nul doute que sa décision était mûrement réfléchie mais qu’elle avait peur d’affronter, même si elle ne l’avouait qu’à moitié, cette situation. Sentir grandir un enfant en soi était quelque chose d’inexplicable mais Joy savait qu’elle pouvait apprendre quelques petits trucs à sa meilleure amie. C’est avec une reconnaissance manifeste que Valérie accepta que la jeune femme l’accompagne lors de sa prochaine visite chez son médecin. Savoir qu’elle pouvait compter sur Joy, sur son expérience et sur son amitié, lui mit un peu de baume au cœur. Elle resta un moment seule sur la terrasse, contemplant ses amis par la baie vitrée. Simon racontait une histoire avec moult gestes qui fit rire Largo et Joy. Kerensky eut même un léger sourire qui se dissipa quand son regard céruléen croisa celui de Valérie. Elle sentait qu’il lui en voulait de partir, qu’il voulait lui dire quelque chose mais que les mots ne franchiraient jamais ses lèvres.

A suivre...
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Scilia
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeSam 31 Déc - 18:32

Trois mois avaient passé. Trop rapidement selon Valérie qui voyait son corps changer au fur et à mesure de l’avancement de sa grossesse. Il était clairement visible qu’elle était enceinte à cause de son ventre distendu. Elle sentait déjà les premiers mouvements de son enfant qui n’avait que quatre mois et s’en émerveillait chaque fois. Les nausées matinales étaient rapidement passées, elle n’avait pas d’envie particulière. Psychologiquement, elle se sentait débordante d’énergie à tel point qu’elle avait décidé de repeindre une partie de son appartement et d’abattre une cloison pour faire une chambre au bébé. Elle écumait les boutiques prénatales avec Joy, passait des soirées tranquilles à regarder de vieux films à la télévision. Elle se sentait revivre loin des tueurs, des fusillades et des complots qui avaient anciennement fait sa vie. Financièrement parlant, elle s’en sortait bien, notamment grâce à Largo qui lui avait attribué une indemnité plus que substantielle pour son départ.

Thomas Perkins, son remplaçant, avait un peu de mal à s’intégrer d’après les dires de Joy. Kerensky se transformait en glaçon vivant à son approche et Simon le voyait comme un rival auprès des femmes. Valérie avait connu Thomas chez les marines. C’était un homme séduisant, brun aux yeux bleus, d’une carrure assez forte et avec un tempérament bien trempé. Il n’avait pas hésité quand Val l’avait contacté pour la remplacer auprès de Largo. Elle aurait pu lui demander la lune, il la lui aurait décroché et donné avec un sourire ravageur. La jeune femme avait eu une brève liaison avec lui mais leur métier les avait obligés à rompre. Tom ne désespérait pas, surtout depuis qu’elle lui avait cédé sa place. Ce qu’il ignorait encore, c’est qu’elle était enceinte. Elle avait vaguement parlé de problèmes familiaux pour expliquer sa décision. Ils n’avaient eu que des contacts téléphoniques mais elle savait qu’il allait, un jour ou l’autre, l’inviter à dîner et donc connaître son secret. Elle avait échafaudé plusieurs scénarios mais elle ne voyait pas Tom accepter la situation et elle connaissait ses sentiments envers lui. Elle appréciait sa compagnie mais n’était pas amoureuse.

Pour lors, la jeune femme s’était vautrée sur son canapé, une légère couverture sur les jambes, et regardait un film de Fred Astaire qu’elle adorait. Three little words. Elle fredonnait sans même sans rendre compte les chansons qu’elle connaissait par cœur. Le bébé semblait apprécier car il lui donnait des petits coups de pied. La sonnette de l’interphone retentit deux brèves fois. Avec un soupir, Valérie mit son film en pause et se leva pour décrocher le combiné, prête à refouler le moindre intrus. Elle n’eut que le temps d’entendre un « merci, madame » avant que son visiteur ne s’engage dans l’escalier. Zut, elle ne savait pas qui c’était et n’avait aucune envie de recevoir de la visite. Trois coups furent frappés à sa porte quelques instants plus tard. Val ne répondit pas mais son visiteur insista tant et si bien que sa voisine, la vieille Mme Keller, sortit sur le palier, armée d’une poêle à frire qui paraissait aussi âgée qu’elle.

— Qu’est-ce que vous voulez ? Demanda-t-elle d’une voix chevrotante.
— Euh… je viens voir Melle Collins.
— C’est pour ça que vous faite un raffut pareil ? Grommela Mme Keller. Vous êtes le père et vous vous êtes enfin décidé à prendre vos responsabilités ? Ce n’est pas trop tôt ! De mon temps on ne laissait pas une…
— Pardon ??? La coupa vivement l’inconnu.

De l’autre côté de la porte, Valérie suivait la conversation en pestant contre sa voisine. Avait-elle besoin de raconter sa vie à tout le monde ? Vieille bique, pensa-t-elle en déverrouillant la porte. L’identité de son visiteur la laissa un court moment bouche bée.

— Qu’est-ce que… tu fais là ?
— Il vient vous voir ! Répondit à sa place la vieille Keller. C’est parce que vous êtes enceinte que vous n’entendez plus ?
— Tu es… tu as…, bredouilla Simon en regardant le ventre tendu de Valérie.
— Merci, Mme Keller, bonne soirée, abrégea-t-elle en attrapant son visiteur par la manche afin de le faire entrer dans son appartement.
— Si vous avez besoin de…
— Oui, oui, merci, réitéra Val avant de fermer la porte.

Simon n’avait pas rajouté un mot depuis qu’il avait pris conscience de l’état de son amie. Il contempla un instant l’appartement dans lequel il n’était jamais venu auparavant. Des pots de peinture et un escabeau traînaient dans un coin du séjour, sur une bâche en plastique transparent, les murs, fraîchement repeints en vert d’eau, étaient nus. Quelques tableaux attendaient dans un coin d’être accrochés. Le couloir sombre devait mener à la chambre, songea Simon. La cuisine était visible car un pan de mur avait été transformé en comptoir, avec de hauts tabourets de bar. Un canapé beige trônait au centre de la pièce, devant un meuble TV en pin.

— Tu veux boire quelque chose ? Proposa Valérie.
— Quelque chose de fort… si tu as.
— Vodka ?
— Oui, répondit Simon qui n’arrivait pas à détacher son regard du ventre de son amie.

Elle s’éloigna dans la cuisine mais le Suisse suivit chacun de ses gestes. Le placard dans lequel elle prit un verre, la bouteille qui devait se trouver sur une étagère derrière le comptoir.

— Glace ?
— Non.

Elle revint dans le salon, lui tendit son verre et l’invita à s’asseoir. Simon le regarda un court moment avant de le boire cul sec.

— Excuse-moi mais… je ne m’attendais pas à ça.
— Tu t’attendais à quoi ?
— Je sais pas. J’ai entendu Joy dire à Largo que tu étais en ville et comme tu n’as pas donné de nouvelles depuis ton départ… Je comprends pourquoi… enfin non, en fait, je ne comprends pas.
— Toujours à écouter aux portes, hein ? Fit Val avec un sourire amusé.
— Hey, faut bien que je me tienne au courant ! Protesta Simon. Ce n’est pas avec le gars qui te remplace que je sais beaucoup de choses !
— Tom est très bien.
— Je n’ai pas dit le contraire. Mais entre lui et Kerensky, on se croirait au pôle Nord !
— Pauvre Simon.
— Ça fait… longtemps ?
— Quatre mois et dix-huit jours.
— Wow, c’est précis ça ! S’exclama Simon tout en faisant un rapide calcul. Ça veut dire que tu n’es pas partie pour t’occuper de ta tante.
— Non.
— Pourquoi… ?
— Parce que je ne voulais pas que les gens soient au courant.
— Mais on est tes amis, tu aurais pu…
— Je voulais éviter les rumeurs en tout genre et je ne veux plus, je ne peux plus, faire mon job alors j’ai dû inventer quelque chose.
— Bon dieu, j’y ai cru moi à ta tante malade ! Que tu craignes les rumeurs, je veux bien, mais on est tout de même tes amis ! S’écria Simon en posant son verre sur la table basse qui faisait face au canapé. Enfin non, apparemment, je ne le suis pas puisque seuls Joy et Largo étaient au courant.
— Ne te vexe pas mais avoue que tu aurais voulu savoir qui était le père, tu m’aurais probablement dit que je faisais une folie en le gardant. Je ne voulais pas subir d’influence, j’avais besoin de prendre la décision seule. Tu comprends ?
— Je ne… sans doute, reprit Simon, en y réfléchissant, c’est ce que j’aurais fait.

Le silence s’imposa entre eux, rompu par la reprise du film que Valérie regardait avant l’arrivée de son visiteur. Simon laissa son regard glisser sur la télévision. Il voyait les images sans vraiment les regarder. Ces quelques minutes suffirent à lui faire prendre une décision.

— C’est quoi ce film ?
— Un vieux truc avec Fred Astaire, répondit évasivement Val.
— Je ne vais rien te dire à part que tu peux compter sur moi, ok ?
— Mais…
— Je comprends pourquoi tu n’as rien dit. Je ne vais pas aller jusqu’à dire que cela ne me fait rien mais c’est ton choix… c’était ton choix. Par contre, maintenant, il faut compter avec tonton Simon dans ta vie ! Termina celui-ci avec un grand sourire. Félicitations, maman, rajouta-t-il en la prenant dans ses bras.

Valérie ne savait plus que dire. Elle se laissa aller contre le Suisse et sentit des larmes picoter ses yeux. Ce qu’elle détestait le plus dans son état, c’était de fondre en larmes pour un rien. Elle réussit à murmurer un merci en se détachant de Simon. Lui aussi avait les yeux humides, Valérie lui tendit un mouchoir pour enlever « la poussière » qu’il avait dans l’œil.

— Je peux regarder ? Il m’a l’air très bien ce film.
— Tu n’as rien de prévu ? Il est encore tôt.
— Aucune importance, ce soir, je m’occupe d’une amie.

La jeune femme lui sourit et s’installa plus confortablement. Simon passa un bras autour de ses épaules, heureux qu’elle le laisse la dorloter un peu. Il se doutait que les derniers mois, malgré la présence de Joy, n’avaient pas dû être faciles. Il se promit de faire en sorte que ceux qui viendraient soient plus agréables. Il allait être là pour elle, partager sa grossesse. Elle ne savait pas quel cadeau elle lui faisait, lui qui n’espérait plus trouver la femme de sa vie depuis longtemps. Il s’était résigné. Il ne construirait pas de foyer, il n’aurait pas d’enfant. C’était quelque chose qui le peinait mais il refusait de le montrer, préférant être le Simon insouciant que tout le monde connaissait.
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Valmont
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeDim 1 Jan - 17:21

tu cherche à te faire lyncher ?
TU ne PEUX PAS t'arrêter la !!!!!
Alors envoie vite une suite et interdiction de laisser tomber en route nan mais !!!!!!!
Bon bonne année qd mm !
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeDim 1 Jan - 17:36

c'est plus des commentaires, c'est des menaces la valmont ! Laughing
En plus, t'as pas de pot. Cette fic est entiere mais vu que j'adore faire raler mes lectrices.... va falloir attendre Twisted Evil
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Valmont
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeDim 1 Jan - 17:46

eh bien si tu poste même pas le suite et bie nje ne lirais plus c'ets tout pffff!
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeDim 1 Jan - 18:02

— Thomas ?
— Oui, Madame Winch ?

Joy tiqua comme chaque fois que le garde du corps l’appelait ainsi. Elle l’avait invité plusieurs fois à l’appeler par son prénom mais il s’y était toujours refusé.

— Vous savez où se trouve Simon ?
— Non, désolé. Vous avez essayé de le joindre sur son portable.
— Non, je n’y avais pas songé, fit la jeune femme en regardant son mari faire un dernier baiser à leur fils.
— Je rentre demain, déclara Largo en enlaçant Joy.
— Tu vas nous manquer.
— Vous aussi, murmura le milliardaire avant d’embrasser sa femme tandis que Thomas détournait le regard, essayant de jouer les caméléons.

Joy ferma les yeux et se laissa enivrer à la fois par l’odeur virile de son mari mais aussi par la douce caresse de sa langue contre la sienne. Si Thomas n’avait pas été là, elle se serait montrée beaucoup plus démonstrative, songea-t-elle quand ils se séparèrent.

— Tu as des projets pour la soirée ? S’enquit Largo.
— J’ai décidé d’emmener Valérie au restaurant pour fêter son sixième mois de grossesse. Kerensky a accepté de jouer les baby-sitters.
— Bonne idée et… le pauvre, commenta-t-il avec un sourire malicieux.
— Mais non, Paolo sera déjà couché. Il n’aura quasiment rien à faire.
— Oui mais quand même, l’idée de Georgi en nounou, pouffa Largo.
— Allez file, avant que je ne lui dise que tu t’es moqué de lui et qu’il ne décide de tester quelques petites tortures sur toi !
— Je t’aime, souffla Largo avant de coller un dernier baiser sur les lèvres de Joy.

***

— Tu es certain que cela va aller, demanda Joy quelques heures plus tard en voyant Kerensky entrer.
— Tu as dû me poser la question une bonne centaine de fois.
— Je sais mais…
— Tu es une maman poule. Je dois bien avouer que je ne t’aurais jamais vu dans ce rôle la première fois que je t’ai rencontrée.
— Que veux-tu, tout le monde change. Même toi tu as changé, fit Joy avec un franc sourire. Et en bien, en plus !
— Ne m’en parle pas, mes menaces contre Simon ne fonctionnent même plus, bougonna le Russe.
— Au bout de cinq ans, il fallait s’y attendre.
— Tu veux dire que je devrais en mettre quelques-unes unes en pratique, suggéra Georgi, l’œil ravi.
— Non mais je le ferai si tu ne surveilles pas mon fils correctement, menaça la jeune maman.
— Ce n’est pas la première fois que tu me le laisses. Tu ne m’as pas dit où tu allais.
— Voir une amie, répondit Joy en évitant consciemment de préciser qui. Mon portable ne va pas me quitter si jamais…
— Paolo dort. Si jamais il se réveille, je saurais m’en occuper, assura Georgi.
— Ok, ok, je n’ai rien dit. A tout à l’heure.
— Bonne soirée, fit Kerensky avant de fermer la porte sur la jeune femme.

Il contempla un instant le luxueux appartement, alla jusqu’à la chambre d’enfant pour constater que Paolo dormait profondément, étalé en travers du lit, avant de s’asseoir au bureau de Largo. Il se connecta sur un de ses sites favoris et se lança dans une partie d’échec endiablée avec un dénommé Wolverine.

***

Valérie secoua la tête en voyant toute la nourriture que Simon avait achetée. Il y avait des plats chinois de toutes sortes. Il a dévalisé le restaurant, ce n’est pas possible, songea la jeune femme.

— Tu es fou ! Je ne vois pas d’autres explications.
— Pourquoi ? Je ne savais pas ce que tu aimais alors j’ai pris un peu de tout.
— Mais qu’est-ce qu’on va faire de tout ça !
— Manger ! Mmmm… le problème, c’est que la table basse n’est pas assez grande pour que je mette tout, déclara Simon qui continuait à sortir les boites blanches typiques des traiteurs chinois. Je te rappelle que c’est toi qui m’as dit que tu voulais manger chinois ! Précisa-t-il avec un sourire malicieux.
— Oui mais pas tout un magasin, pouffa Val.
— Ah les femmes, soupira-t-il en allant chercher des assiettes dans la cuisine.

Il revenait dans le salon quand l’interphone se mit à sonner. Simon et Valérie se regardèrent. La jeune femme n’attendait personne. Le visiteur insista deux fois avant que le portable de Val ne sonne.

— C’est Joy, annonça-t-elle en voyant le numéro s’afficher sur son téléphone. Allô… euh… oui… en quelque sorte… au restaurant ? Euh… je crois que cela ne sera pas nécessaire. Monte, tu vas comprendre, fit-elle après avoir interrogé Simon du regard.
— Ne bouge pas, fit-il quand Joy sonna à la porte.

Il franchit rapidement le couloir pour ouvrir. Simon se doutait qu’un jour ou l’autre, Joy et Largo apprendraient qu’il était au courant du secret de Valérie. Notamment parce qu’il avait beaucoup changé depuis qu’il avait appris sa grossesse. Largo s’était étonné plus d’une fois de voir Simon commencer à l’heure et de ne pas repartir au bras d’une femme lors des soirées auxquelles ils assistaient. Il s’en était ouvert à son meilleur ami qui avait répondu par un haussement d’épaules quand Largo lui avait demandé s’il avait quelqu’un de sérieux dans sa vie. Qu’aurait-il pu dire ? Oui, en quelque sorte, je joue les grands frères pour Valérie. Il avait préféré éviter de répondre. Il passait quasiment toutes ses soirées libres avec elle, l’emmenait au cinéma, au restaurant, faisait du shopping avec elle et l’avait même aidé à finir les travaux. Ils avaient passé un week-end dans le New Jersey, flânant à Trenton, la capitale, et sur la plage. Ils se chamaillaient, s’étaient découvert plusieurs points communs et Valérie tentait désespérément de renouveler la garde-robe du Suisse pour des vêtements plus conventionnels mais elle était loin de réussir. Ils se tenaient souvent par la main, en toute amitié. On les félicitait pour le bébé, trouvait qu’ils faisaient un beau couple. Cela les faisait sourire car ils étaient les seuls à connaître la vérité. Ils étaient amis, juste des amis très proches qui avait autant besoin de tendresse l’un que l’autre.

— Simon ? S’exclama Joy en voyant le Suisse ouvrir la porte.
— Bingo ! Tu as gagné… qu’est-ce qu’elle a gagné, Val ?
— Le droit d’entrer, répondit la jeune femme du salon.
— Ah oui… tu vois que j’ai bien fait de prendre tout ça, fit Simon qui avait emboîté le pas de Joy en montrant les boites installées sur la table basse.
— Je suis contente de te voir. Ne fais pas cette tête, fit Valérie en tentant de se lever pour accueillir son amie.
— Ne bouge pas. C’est juste que je suis… surprise, répondit Joy en embrassant la jeune femme après s’être assise à ses côtés.
— Tu dînes avec nous ? S’enquit Simon.
— Euh… je ne voudrais pas… gêner.
— Ce n’est pas le cas, l’assura le Suisse. Val avait une folle envie de manger chinois et, ayant fait l’expérience des envies de femmes enceintes avec toi, j’ai préféré courir à son secours.
— Je n’étais pas si terrible ! Protesta Joy.
— Ah non ? Tu as oublié ta période « melon » ? Enchaîna Valérie avec un plaisir évident.
— Hey, tu es censée être de mon côté !
— Quand je pense à ce pauvre Largo qui a été obligé d’aller en France pour satisfaire sa chère femme !
— Ça ne compte pas ! Protesta Joy.
— Si ça compte, renchérit Simon en revenant avec une assiette.
— Si vous êtes tous les deux contre moi, fit Joy avec une moue dépitée avant de leur décerner un franc sourire. Si tu me disais plutôt comment tu as su, Simon ?
— C’est tout bête. Je suis venu la voir, sa voisine était en train de m’assommer avec une énorme poêle quand Val a décidé d’ouvrir sa porte, dévoilant ainsi son joli ventre rebondi, expliqua-t-il en ouvrant les boites. Par quoi vous voulez commencer ?
— Tu exagères, Mme Keller ne t’a pas frappé ! Protesta Valérie.
— Elle l’aurait fait si tu n’avais pas ouvert ! Elle m’a pris pour le père de ton bébé et voulait me faire payer mon absence.
— Bah c’est une vieille dame. De son temps, les mères-célibataires n’étaient pas légion, répliqua la jeune femme.
— Ce n’est pas une raison pour agresser tous les hommes qui te rendent visite, maugréa Simon.
— Faut voir le bon côté des choses, je n’ai pas besoin d’un chien de garde, plaisanta-t-elle.

L’atmosphère se détendit aussitôt. Joy et Simon furent d’excellente compagnie pour Valérie qui se régala des plats chinois. Ils lui donnèrent des nouvelles de Kerensky, Thomas, Paolo. Joy lui parla des derniers investissements du groupe, de Sullivan qui semblait avoir trouvé une petite amie et d’un tas d’autres choses qui fit que la soirée passa beaucoup trop vite.

— Je dois y aller, fit une Joy repue et ravie de sa soirée. Georgi doit en avoir assez de jouer les nounous.
— Hein ? C’est Kerensky qui garde Paolo ? S’étonna Valérie.
— Surprenant, n’est-ce pas ? Pourtant ce n’est pas la première fois qu’il se propose et j’avoue qu’il sait y faire avec le petit.
— Mmmm… je vais pouvoir le taquiner un peu demain, fit Simon ravi d’avoir trouvé un nouveau sujet de plaisanterie.
— Je serais toi, je ne pousserais pas le bouchon trop loin. Il commence à être en manque.
— En manque de quoi ? Questionna Val.
— Il regrette de ne plus pouvoir torturer personne. Je crois qu’il se sent un peu seul, en fait mais tu connais Georgi, il ne l’admettra jamais.
— Oui… Si tu ramenais quelques plats chez toi, je ne pourrais jamais tout finir, proposa Valérie.
— Ok mais je vais t’aider à ranger un peu avant de…
— Non, laisse Joy, je m’en occupe, l’interrompit Simon en débarrassant leurs assiettes.
— Qu’est-ce que tu lui as fait ? S’enquit la jeune femme quand Val la raccompagna à la porte.
— Rien, pourquoi ?
— Je ne sais pas. Je n’ai jamais vu Simon aussi… épanoui. Ce n’est pas exactement cela mais il semble heureux, apaisé. Est-ce que vous…
— Non ! S’écria Valérie avec un sourire car Joy n’était pas la première à penser qu’ils étaient amants. Non pas qu’il ne soit pas craquant mais… dis-moi, tu as aussi eu des envies… de sexe quand tu étais enceinte ?
— Oh oui, la rassura son amie. Il y a une période ou même les fesses de Cardignac me mettaient dans un état d’excitation intense !
— Oh mon dieu, commenta Valérie avant d’éclater de rire.
— Je crois que Largo m’a pris pour une obsédée sexuelle mais cela ne l’a pas dérangé plus que cela, confia Joy. Cela passera dans quelques semaines.
— Je sais mais je suis… frustrée. Ne me regarde pas comme cela, je n’attends pas ton départ pour violer Simon !
— L’important, c’est que tu sois heureuse. Si tu l’es en violant Simon… cela te regarde, railla Joy avant d’embrasser la jeune femme. Je t’appelle demain.
— Pour savoir si je l’ai violé ?
— Non, pour que tu me dises à quelle heure je dois passer te prendre. Tu as oublié que tu dois voir ton gynéco ?
— C’est vrai. Les jours passent tellement vite. Bonne nuit. Embrasse Paolo pour moi.
— A demain.

Valérie referma la porte et resta songeuse un moment. Elle n’entendit pas Simon se rapprocher et se glisser derrière elle.

— Alors comme cela tu veux me violer, murmura-t-il à son oreille.
— Simon ! Tu m’as fait un de ces peurs ! S’écria Val en se retournant.
— Si j’en juge par ce que j’ai entendu, c’est plutôt moi qui devrais avoir peur !
— Je plaisantais.
— Sur ta frustration aussi ?
— Non, ça c’est vrai mais je me vois mal aborder le premier homme venu pour lui demander s’il veut faire l’amour avec moi !
— Effectivement. Hum… je vais sans doute dire quelque chose d’idiot mais le père du bébé pourrait…
— Non, il ne pourrait pas, répliqua sèchement Valérie. Oh excuse-moi Simon, rajouta-t-elle en se blottissant entre ses bras. Ces fichues hormones…
— Ce n’est pas grave, assura le Suisse d’une voix douce.
— Comment fais-tu pour me supporter ? Je ne comprends pas pourquoi tu…
— Chut, intima-t-il en la serrant un peu plus contre lui.

Elle se laissa bercer un long moment en silence, écoutant le battement régulier du cœur de Simon contre le sien. C’était si bon de se laisser cajoler, si bon de pouvoir compter sur un homme. Valérie ferma les yeux et soupira d’aise. Simon la sentit se décontracter lentement. Il la prit dans ses bras et l’emmena dans sa chambre. Il l’allongea tendrement sur le lit, la recouvrit d’une couverture et allait sortir quand elle murmura son prénom.

— Reste… s’il te plait.

C’était la première fois qu’elle l’invitait à passer la nuit chez elle. Il repartait toujours, à des heures souvent indues, d’habitude mais il sentait qu’elle avait besoin de lui. Il murmura un « oui » tendre, passa dans le salon et la cuisine pour éteindre les lumières avant de revenir dans la chambre. Il ôta ses chaussures avant de s’allonger sur le lit. Valérie se retourna aussitôt et se blottit dans le creux de son épaule, recherchant sa chaleur. Ses cheveux roux lui chatouillèrent le nez quand il déposa un baiser sur le front de la jeune femme déjà endormie. Il poussa un profond soupir, envia et remercia à la fois le géniteur du bébé de ne pas être là, avant de songer qu’il aurait beaucoup de mal à dormir.
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeDim 1 Jan - 18:15

danse danse danse danse danse danse danse danse danse danse danse danse danse danse danse danse danse

Citation :
Oh oui, la rassura son amie. Il y a une période ou même les fesses de Cardignac me mettaient dans un état d’excitation intense !

ça c'est un tantinet choquant ^^

Citation :
Je crois que Largo m’a pris pour une obsédée sexuelle mais cela ne l’a pas dérangé plus que cela, confia Joy

tu m'étonne


Citation :

L’important, c’est que tu sois heureuse. Si tu l’es en violant Simon… cela te regarde, railla Joy avant d’embrasser la jeune femme. Je t’appelle demain.
— Pour savoir si je l’ai violé ?


Moi je veux bien savoir ^^

Pauvre simon il va etre malheureux quand tu vas finir dans les bras de l'autre iceberg^^

^SI je relcame une suite tu me lynche ?
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeDim 1 Jan - 18:17

Citation :
Pauvre simon il va etre malheureux quand tu vas finir dans les bras de l'autre iceberg^^

bah, c'est la vie, il s'en remettra... enfin ca me fait sourire tes hypotheses :happy:


Me demande si je dois vraiment mettre la suite... hum
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeDim 1 Jan - 18:23

aller, special cadeau pour Valmont... j'espere que tu ne seras pas trop décue :happy:

***

Quelques semaines passèrent durant lesquelles Largo, Joy et Simon prirent soin de Valérie. Sa grossesse se passait sans incident notable. Psychologiquement, elle se sentait énorme et fatiguée car elle avait du mal à dormir à cause du bébé. La vitalité des premiers mois avait fait place à de la lassitude. L’accouchement lui faisait peur et, en même temps, elle avait hâte d’être « délivrée ». Elle s’en était ouverte à Joy qui avait eu le même problème lorsqu’elle attendait Paolo. Les cours d’accouchement sans douleur avaient apaisé un peu les craintes de la future maman mais l’avenir solitaire qui se profilait devant elle lui faisait se poser énormément de questions. Avait-elle bien fait de garder son enfant dans ces conditions ? Allait-elle être capable de l’élever seule ? Toutes les certitudes du début volaient en éclat au fur et à mesure que les mois passaient.

Simon était toujours énormément présent. Valérie en était heureuse mais, sachant qu’elle n’éprouvait rien d’autre qu’une profonde amitié et de la reconnaissance envers lui, son attitude lui semblait étrange. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi il l’aidait. Elle s’était posée la question plus d’une fois durant ses insomnies. A la faveur de la pénombre, elle se tournait sur le coté et observait le visage serein du Suisse. Ses boucles brunes qui retombaient dans son cou, les petites rides qu’elle suivait du regard, son torse puissant. Autant de détails qui n’auraient pas dû la laisser insensible. Autant de détails qui justifiaient l’ancienne réputation de Don Juan de Simon. Il l’avait surprise une fois. Il avait ouvert les yeux. Ils s’étaient longtemps observés, en silence, avant de déposer un baiser sur sa main et lui murmurer qu’elle ferait mieux de dormir. Elle n’avait réussi à s’endormir que quelques minutes avant que le réveil ne sonne. Simon avait déposé un chaste baiser sur son front, l’avait bordée avant de filer à son appartement pour se changer.

Il ne l’habitait quasiment plus au grand dam de Largo qui s’était posé de nombreuses questions avant d’apprendre, par Joy, qu’il passait le plus clair de son temps libre chez Valérie. Le milliardaire avait du mal à croire que son meilleur ami avait pu changer à ce point en quelques mois. La seule explication plausible, selon lui, était que le père de l’enfant n’était autre que Simon. Que Valérie et lui n’aient pas décidé de le révéler était un mystère mais Largo avait respecté leur vie privée. Il ne prêtait guère d’attention aux rumeurs qui courraient sur le Suisse, contrairement à Kerensky qui avait été le témoin d’une étrange conversation dans un des ascenseurs du groupe.

Le Russe ignorait officiellement la grossesse de Valérie. Il savait qu’elle était rentrée depuis quelques semaines. En réalité, il était au courant qu’elle n’avait pas quitté la ville, contrairement à ce qu’elle avait prétendu. Il avait vérifié auprès de ses sources : il n’y avait pas de contrat sur elle qui aurait pu justifier sa démission. Il avait été rassuré mais n’avait pas hésité pousser plus loin son enquête. Ce qui l’avait amené à vérifier son dossier médical et à apprendre que Valérie Collins était enceinte. La nouvelle lui avait fait l’effet d’un piano tombant sur la queue d’un chat. Il avait relu deux fois le dossier pour être certain de ne pas avoir fait d’erreur. La seule question à laquelle le Russe n’avait pas trouvé de réponse était l’identité du père. Cette même question revenait souvent de la part de Largo et Joy. Simplement parce que, l’un comme l’autre, estimaient que le père devait être mis au courant. Les Winch avaient beau arguer qu’en cas de problème grave pour le bébé l’identité du père pourrait être vitale, Valérie tenait bon et préférait éluder les questions le concernant. Jusqu’à un soir où Largo fut un peu plus brusque que d’habitude.

Il était venu seul. Joy était à Philadelphie à la recherche d’un terrain pour construire un nouveau centre d’aide aux défavorisés. Depuis son mariage avec Largo, elle avait pris en main le coté caritatif du groupe, au plus grand déplaisir de certains membres du conseil qui estimaient qu’elle jetait l’argent par les fenêtres. Sullivan et Largo n’étaient pas du même avis. L’idée de Joy était simple : chaque enfant, chaque mère ou père devaient pouvoir disposer d’un lieu où trouver du réconfort, être soignés, conseillés, aidés. Le premier centre avait été ouvert dans le Queens un an plus tôt, quelques semaines avant la naissance de Paolo. Celui de Philadelphie serait le quatrième après Buffalo, Boston et New York. Largo était fier de sa femme, fier qu’elle se soit battue pour ce projet. Pourtant il n’appréciait pas ces voyages car Joy partait avec Paolo, ainsi que sa nounou et un garde du corps nommé Brent Merkel. Ses absences n’étaient jamais bien longues mais retrouver le penthouse vide lui faisait toujours un effet déprimant. Il avait donc pris le parti de sortir ce soir-là et d’emmener Valérie au cinéma. Le film n’avait pas été à la hauteur de leurs espérances. C’était un remake d’un vieux classique, Solaris, interprété par George Clooney et une pléiade d’inconnus. Largo avait ensuite raccompagné la jeune femme chez elle et avait accepté de grignoter quelque chose avant de rentrer.

— Que dirais-tu d’une omelette ? Demanda Valérie la tête à moitié dans le réfrigérateur.
— Que ça sera parfait à condition que tu me laisses la préparer !
— Hey, je suis enceinte pas handicapée, protesta-t-elle vivement.
— Et très fatiguée d’après Simon et Joy.
— Ils te racontent tout ce que je fais ma parole !
— Ne te vexe pas. On est juste une brochette de trois amis qui s’inquiètent pour toi.
— Tu parles d’une brochette, reprit Val dont l’image la fit tout de même sourire.
— Allez, maman, assieds-toi.
— A vos ordres, chef ! Pouffa la jeune femme en s’asseyant sur un des tabourets du comptoir.

Avec son aide, Largo avait rapidement trouvé une poêle, un cul de poule et un fouet. Il avait semblé un peu étrange à Valérie de le voir, bras de chemise remontés, en train de s’activer devant sa cuisinière mais sa compagnie était loin d’être déplaisante. Ils avaient dégusté l’omelette assis l’un en face de l’autre, chacun d’un coté du comptoir américain, en dégustant une bouteille de Chardonnet. Val avait volontairement dirigé la discussion sur les derniers projets du groupe, avait acquiescé quand Largo avait raconté comment il avait arrêté un des plans de Cardignac visant à supprimer plusieurs emplois et avait été attendrie quand il lui avait raconté les derniers exploits de Paolo. C’était un papa extraordinaire. Malheureusement, la conversation avait vite reprit un tour plus terre à terre et Largo avait posé l’inévitable question.

— Qui est-ce ?
— Largo, soupira la future maman. Je ne souhaite pas en…
— Tu évites le sujet depuis le début !
— Et tu ne crois pas qu’il y a une bonne raison à cela ?
— Je crois que tu fais une erreur, je crois que tu vas en souffrir et que ton enfant va en souffrir un jour ou l’autre, expliqua Largo d’un ton qu’il essayait de garder calme. Que vas-tu lui dire quand il demandera son père ?
— J’ai le temps de…
— Val, ne sois pas aussi têtue ! Insista le milliardaire qui savait ce que cela faisait de ne pas avoir de père. Un enfant a besoin de ses deux parents. C’est toi qui as décidé de ne rien dire à son père, pas lui ! Qui te dis qu’il ne serait pas ravi de…
— Ça suffit, s’écria-t-elle au bord des larmes. Comment oses-tu…
— J’ose parce que je suis ton ami et je crois que Joy et Simon te couvent un peu trop. J’ai vécu cette situation, c’était même pire parce que je n’avais pas ma mère non plus. Tu ne peux pas savoir à quel point c’est difficile à vivre pour un gosse ! Essaye de voir la réalité en face, tu vas avoir du mal à assumer ce bébé toute seule.
— Sors de chez moi !
— Valérie, ne…
— J’ai dit sors de chez moi ! Hurla-t-elle avec une fureur non dissimulée.
— Je…
— Va-t’en !

Largo la contempla un long moment en silence. Elle avait la tête baissée, les poings serrés et il devinait des larmes sur ses joues. Il fut tenté de s’excuser, de la consoler, mais il ne trouva pas les mots. Il jugea préférable de récupérer sa veste et de sortir sans un mot. Dès que la porte fut fermée, Valérie dégagea d’un geste rageur le comptoir, envoyant la vaisselle sur le sol de la cuisine, avant de s’y appuyer, se cachant le visage des mains, le corps secoué de sanglots.

Moins d’une heure plus tard, Simon déverrouilla la porte de l’appartement. Il avait été retenu par le chef de la sécurité qui désirait s’entretenir avec lui d’une série de vols mineurs dans la tour. Il posa le trousseau de clés que Valérie lui avait donné sur la petite table en fer forgée de l’entrée, accrocha sa veste dans la penderie avant de partir à la recherche de la jeune femme. Il la trouva dans la cuisine, assise à même le sol au milieu des débris de vaisselle, la main enveloppée dans un torchon de cuisine.

— Val… que s’est-il passé ? L’interrogea-t-il d’une voix inquiète.
— Rien…
— J’ai pourtant l’impression qu’il y a eu une tornade ici !
— Je n’y arriverai pas, Simon. Je ne pourrai pas…, rajouta-t-elle d’une voix faible.
— De quoi parles-tu ? Questionna le Suisse tout en ôtant délicatement le torchon ensanglanté.
— Du bébé… j’ai fait une autre bêtise.
— Je crois que tu n’auras pas besoin de points de suture, déclara Simon en examinant la coupure peu profonde. Quelle bêtise ?
— Tu vas me détester. Ils vont tous me détester.
— Je suis ton ami, je ne vais pas arrêter de t’aimer parce que tu as fais quelque chose de mal.
— Mais tu ne comprends pas… on croyait que c’était fini… qu’on allait mourir et…

Sa voix se cassa et ses sanglots reprirent. Simon n’avait aucune idée de ce qui avait déclenché cette crise mais l’important était de la consoler. Il s’agenouilla et la prit dans ses bras. Elle refusa un moment avant de se laisser aller. Ses pleurs semblèrent s’apaiser au bout de quelques minutes. Valérie s’écarta et le regarda de ses yeux humides.

— Pourquoi n’étais- je pas avec toi dans cette mine, murmura-t-elle en caressant la joue de son ami de sa main valide.
— Quelle mine ? L’encouragea Simon.
— C’était… ça s’est passé en Afrique. Tu te rappelles que le groupe avait envisagé l’acquisition une mine il y a quelques mois.
— Oui, bien sûr, vous…

Simon s’arrêta net. Il venait de comprendre. Toute l’affaire lui était revenue en mémoire mais il la laissa continuer. Elle en avait besoin et lui avait besoin d’entendre la vérité sur leur triste aventure.

— Je… j’étais avec Largo et le patron de l’exploitation. Nous visitions une galerie souterraine. Il y a eu un éboulement… Le directeur est mort sur le coup et nous avons été enfermés dans une des galeries… Cela a duré deux jours... sans manger, sans boire. Nous étions persuadés que nous allions mourir… ça n’excuse rien mais nous… nous avons beaucoup parlés. Largo m’a raconté qu’il avait des problèmes avec Joy. Elle refusait tout contact intime depuis qu’elle avait fait une fausse couche. Ils voulaient avoir un deuxième enfant et le médecin leur avait conseillé de persévérer mais elle préférait se concentrer sur Paolo. Largo était malheureux et moi… et moi je désespérais que Kerensky… je sais, c’est idiot maintenant mais à l’époque, je croyais sincèrement que… toujours est-il que nous avons fait l’amour quelques heures avant d’être sauvés. Largo… Largo est le père de mon bébé et il est hors de question qu’il l’apprenne. Je refuse de mettre leur couple en danger alors qu’ils ont retrouvé une vie normale, termina Valérie avec assurance bien qu’elle redoutait la réaction de Simon.
— Personne ne sait que…
— Non… juste toi. Ne me demande pas de leur dire la vérité, c’est impossible. Je ne veux pas rendre Joy malheureuse parce que nous avons fait une erreur. Pense à Paolo. Je ne veux pas être responsable du déchirement de ses parents. Mon dieu, si jamais la presse avait vent de l’affaire …
— Ils ne doivent pas savoir, confirma Simon qui comprenait l’écart de conduite de son meilleur ami et la jeune femme dans la situation critique dans laquelle ils s’étaient retrouvés.
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeDim 1 Jan - 18:23

L’affaire avait fait la une des quotidiens. Les journalistes proclamaient haut et fort que Largo était mort dans cette fameuse mine, en compagnie de sa garde du corps. Joy avait rejeté cette éventualité. Elle avait engagé une équipe pour continuer les recherches quand la police et les pompiers avaient déclaré forfait. Elle refusait de croire à la mort de son mari et les remords de l’avoir quitté sur une dispute la taraudaient sans cesse. Elle n’avait ni mangé ni dormi durant toutes les recherches. Simon et Kerensky avaient fait le déplacement avec elle. Ils étaient là tous les trois, à l’entrée de la mine, quand ils avaient appris la nouvelle par radio. L’équipe de secours les avait retrouvés, en état d’hypothermie, au bord de l’épuisement mais vivants. Joy s’était sentie revivre. Elle n’avait pas quitté Largo de tout son séjour à l’hôpital, laissant le soin à la nourrice de s’occuper de Paolo. Georgi avaient tenu compagnie à Valérie. Son état était un peu plus préoccupant mais elle avait finalement reprit le dessus. Simon faisait des allers et retours entre les deux chambres. Ils étaient tous rentrés à New York moins de deux semaines plus tard et la vie avait reprit son cours… ou presque.

— Je pourrais inventer un homme de passage dans ma vie mais…
— Non. Ils ne te croiront pas, assura Simon qui venait de prendre une lourde décision.
— Je…
— Tu vas leur dire qu’il est de moi, l’arrêta-t-il.
— Je ne peux pas te laisser faire ça, fit Val en secouant la tête.
— C’est peut-être ma seule chance d’être père un jour. Je ne suis pas amoureux de toi mais nous nous entendons bien, constata Simon. Cet enfant ne peut pas avoir de meilleur foyer et cela résoudra le problème.
— Non.
— Tu es amoureuse de Largo ?
— Non ! Se défendit vigoureusement la jeune femme. C’était un réflexe de survie, c’était une énorme bêtise et il est hors de question que tu en payes le…

Simon l’empêcha de continuer en plaquant ses lèvres sur les siennes. Il étouffa ses protestations d’un fougueux baiser auquel elle répondit avec l’énergie du désespoir. Il oublia tout ce qu’elle venait de dire, il oublia l’endroit où il était pour se concentrer sur elle, sur son corps plantureux. Quittant sa bouche, il laissa ses lèvres dériver sur le cou offert, la naissance de la poitrine qu’il avait dénudé. Il sentait sa compagne gémir sous ses caresses, il la sentait prête à se donner à lui, comme elle s’était donnée à Largo sous le coup de la peur.

— Non… non… , souffla Val entre deux baisers.
— Tu as envie de moi ? Murmura-t-il à son oreille.
— Oui… non… tu ne peux… Simon s’il te plait, supplia-t-elle tandis qu’il continuait son exploration de ses mains. Je t’en prie… arrête…
— Pourquoi ? J’ai envie de te faire l’amour, j’ai envie de te rendre heureuse.
— Je vais te rendre malheureux, répondit Valérie soulagée qu’il ne l’embrasse plus.
— Tu vas me donner la seule chose qui me manque. Nous élèverons cet enfant ensemble, nous lui construirons un avenir et…
— Mais on ne s’aime pas vraiment.
— Combien de parents prétendent s’aimer et font vivre un calvaire à leur enfant ?
— Je ne sais pas…
— Tu ne peux pas leur dire la vérité, nous sommes d’accord ?
— Oui.
— Alors nous allons expliquer que nous avons eu une aventure, il y a six mois, que nous l’avions caché à tous et que tu m’as avoué ce soir que j’étais le père de ton enfant. Cela expliquera pourquoi je ne me suis pas occupée de vous dès le début.
— Simon… tu as déjà tellement fait pour moi, protesta Valérie.
— Il y a quelques détails à régler mais je pense qu’ils croiront cette histoire sans problème.
— Merci, murmura Val, émue du cadeau qu’il venait de lui faire.
— Merci de me laisser être le père de ce bébé. Il y a juste une chose que je voudrais te demander.
— Tout ce que tu veux.
— Epouse-moi.

Valérie le dévisagea avec de grands yeux. Il semblait des plus sérieux en lui faisant cette proposition. Et elle doutait que cela ne soit uniquement pour préserver les apparences.

— Je… pourquoi ?
— Pour qu’il porte mon nom. C’est la seule chose que je peux lui donner. Je ne suis pas certain que tu comprennes mais c’est important pour moi. Je ne te demande pas une grande cérémonie, quelque chose d’intime, avec ou sans nos amis, sera parfait.
— Simon, tu ne m’aimes pas et j’ai l’air d’une baleine, tu ne peux pas avoir envie de m’épouser ! Tu n’as pas à le faire d’ailleurs, je mettrai ton nom sur l’acte de naissance, tu auras les mêmes droits que moi sur le bébé et…
— Je sais mais nous formerons ainsi une vraie famille. Je ne peux lui offrir que mon nom puisque je ne suis pas son père biologique. Laisse-moi lui faire ce cadeau et te rendre heureuse. Epouse-moi.
— Mais tu es conscient que je… que nous… enfin sexuellement parlant, je ne… tu es attirant Simon mais…

Valérie s’interrompit d’elle-même. Elle ne l’aimait pas mais le baiser qu’ils venaient d’échanger lui avait embrasé les sens. Avec le temps, l’amour viendrait peut-être, songea la jeune femme. Simon lui offrait une vie respectable, un nom à son enfant et un avenir des plus prometteurs. Il était clair qu’elle ne le connaissait pas aussi bien qu’elle ne l’avait cru. Elle avait toujours supposé qu’il était heureux en changeant continuellement de femmes. La réalité était différente. Val s’en était rendue compte au fil des semaines. Simon appréciait la chaleur d’un foyer, de partager son quotidien avec elle. Il souffrait indéniablement de la solitude, ce qui était curieux pour un homme qui fréquentait autant de femmes. Aucune n’avait réussi à lui donner ce qu’il cherchait. Un peu d’amour, beaucoup d’amitié, de la tendresse ? Elle ne le savait pas vraiment mais elle ne pouvait lui refuser ce qu’il demandait. C’était si peu en échange de ce qu’il faisait pour elle depuis des semaines, si peu en échange de l’amour qu’il offrait à son bébé.

— Oui.

Ce simple mot venait de changer la vie de Simon. Il avait conscience de ces bouleversements même s’il en ignorait encore totalement la portée. Tout ce qu’il voyait, c’est qu’il allait réaliser un de ses rêves : il allait être père. Et peut-être que, dans un avenir plus ou moins proche, Valérie accepterait de lui donner un autre enfant, un enfant dont il serait le père biologique. Il serra la jeune femme contre lui. Il ressentait une paix intérieure qu’il n’avait plus connue depuis que sa famille avait éclatée : Son père était parti sans raison apparente, sa mère ne le supportant pas, s’était suicidée et enfin sa sœur, Vanessa, continuait à parcourir le monde, incapable de se fixer quelque part, incapable de vivre sans mentir et tricher. Jamais ce bébé ne connaîtrait cette vie, jamais il ne permettrait qu’on lui fasse du mal, se promit Simon. Il commençait une nouvelle vie. Il avait de nouveau une famille.

A suivre....
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeDim 1 Jan - 18:37

C'est mimi, comme je te l'ai dit sur msn ça me laisse toujours un peu scéptique ce couple mais bon on verra à l'usure ce que ça donne !

danse danse danse danse danse danse danse danse danse danse ==> une suite !!!
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeMar 3 Jan - 15:05

Joy venait de rentrer de Philadelphie. Son voyage s’était bien passé et elle en racontait les détails à Largo, confortablement installés dans leur canapé, un verre de limonade à la main. Maintenant que le terrain était trouvé, Joy avait contacté plusieurs architectes de la ville. Elle attendait leurs propositions et, si tout allait bien, la construction du centre pourrait commencer quatre à six mois plus tard.

— C’est une chance que tu aies repéré cet endroit.
— Eh oui, tu as une femme formidable. Il faudrait que tu l’admettes un jour, le taquina-t-elle en lui volant un tendre baiser.
— Je n’en ai jamais douté sinon je ne t’aurais pas épousée, se défendit le milliardaire.
— Mmm… toujours aussi modeste. Raconte-moi plutôt ce que tu as fait de tes trois jours de célibat ?
— Travail, travail et encore travail.
— C’est marrant, j’ai du mal à te croire, pouffa Joy. La fusion avec Meltown va se faire finalement ?
— John est en train de s’occuper des détails mais oui, c’est signé, expliqua Largo.
— Parfait, voilà qui devrait ravir ces requins du conseil exécutif !
— Oui, soupira-t-il le regard dans le vide.
— Il y a quelque chose qui te tracasse on dirait, constata Joy en passant la main sur la joue de son époux.
— Tu me connais trop bien, éluda ce dernier en l’embrassant.
— Cela ne me dit pas ce qu’il s’est passé.
— Je suis allé voir Valérie et… comment dire… je lui ai expliqué que le bébé allait souffrir de l’absence de son père. Je lui ai parlé de Nério et…
— Largo, je sais que tu as souffert de l’éloignement de tes parents, je sais que tu en souffres encore, mais tu la connais aussi bien que moi. Elle ne changera pas d’avis et plus nous insisterons, plus elle…
— Je sais... Je sais que nous avions décidé de la laisser tranquille jusqu’à l’accouchement mais… c’est tellement injuste. Je ne peux pas m’empêcher de penser à ce père qui ne sait pas qu’il va être père justement. Comment crois-tu qu’il réagira quand il l’apprendra ?
— Si jamais il l’apprend un jour.
— Evidement mais si c’est le cas et qu’il décide de la poursuivre en justice pour obtenir la garde du bébé. Tu imagines les conséquences alors qu’il semble si simple de régler le problème maintenant. Je m’inquiète pour…

Un bruit sourd retentit dans le couloir, interrompant leur conversation. Joy et Largo se levèrent, prêts à toute éventualité. Joy récupéra le Beretta qu’elle cachait derrière des livres, dans le rayonnage le plus haut de la bibliothèque. Elle avait congédié Brent pour la journée, sachant qu’elle ne sortirait pas de la tour. Ses vieux réflexes avaient repris le dessus et elle avait enjoint à Largo de rester en arrière d’un geste de la main. Bien entendu, il n’en tint pas compte et se trouvait près d’elle quand elle ouvrit la porte.

— Oui, mettez les valises dans la chambre principale, indiqua la voix de Simon. Non… pas ça. La livraison de Saks va dans la chambre du fond.
— Bon sang, tu as dévalisé un magasin ou quoi ! S’exclama Largo, surpris par le nombre de cartons que trois porteurs déchargeaient de deux chariots qui étaient trop larges pour entrer dans l’appartement.
— Hein ? Ah tiens, je voulais… nous voulions vous voir justement… le lit… oui, la seconde chambre au fond à droite… vous avez quelque chose de prévu ce midi ?
— Non, rien, répondit Joy intriguée.
— Oui… par-là… ça aussi… déjeuner vers 13h ? Kerensky est là ?
— Oui et oui. Au penthouse ou chez toi ? s’enquit Largo.
— Euh… plutôt chez vous, mon appartement fait office de magasin pour l’instant… non, pas ça, enchaîna Simon.

Joy et Largo le regardèrent s’enfoncer à l’intérieur à la suite d’un des livreurs. Leur ami était déjà ailleurs et semblait les avoir complètement oubliés. Joy repéra plusieurs cartons de jouets. Quelque chose lui disait que la raison de ce déjeuner avait un rapport avec Valérie. Avait-elle soupçonné la vérité dès le départ ? La réponse viendrait dans peu de temps, songea-t-elle en rentrant au penthouse avec Largo.

***

Kerensky était de mauvaise humeur. C’était un état qui ne se remarquait pas vraiment chez lui puisqu’il offrait toujours la même impassibilité aux gens qu’il côtoyait. Personne n’avait rien remarqué à l’exception, peut-être, de Thomas qui passait beaucoup de temps au bunker pour préparer les sorties de Largo. Mais, s’il l’avait remarqué, le jeune homme n’avait rien dit, préférant éviter de se mêler de la vie privée d’un homme aussi complexe que Kerensky. Ce midi-là, le garde du corps était absent. Il avait pris sa journée pour une raison que le Russe ignorait et dont il se moquait comme de sa première chapka. Quand le téléphone sonna, Georgi appuya sur une touche de son clavier, pestant contre la personne qui osait déranger sa tranquillité.

— Oui, prononça-t-il sèchement dès l’ouverture de la communication.
— C’est Joy. Tu es officiellement invité à déjeuner au penthouse, fit la jeune femme d’une voix ravie.
— En quel honneur ?
— Te sortir de ton trou. Depuis des mois, tu fais la navette entre ton appartement et le bunker en refusant toutes nos invitations.
— Je n’ai pas envie de sortir.
— Georgi, tu as intérêt d’être là à 13h tapantes parce que, dans le cas contraire, je serais ravie de venir te chercher pour te prouver que je suis encore capable de t’envoyer au tapis.
— Crois-tu vraiment me faire peur ?
— Je suis sérieuse. C’est important pour Largo et pour moi.
— Mmmm… il n’y aura que vous ?
— Non, Simon et une invitée.

Kerensky mit fin à la conversation de manière un peu cavalière, il en convenait, mais il ne pouvait s’agir que de Valérie et il n’avait aucune envie de la voir. Pas depuis qu’il savait que Simon passait toutes ses soirées chez elle, pas depuis qu’il savait qu’elle était enceinte. Le calcul n’avait pas été difficile à faire. Simon était le père de l’enfant. Pourquoi ne le lui avait-elle pas avoué ? Simplement parce qu’elle pensait qu’il préférerait sa vie de don juan invétéré à une vraie vie de famille. Le raisonnement semblait logique et la présence de Valérie et Simon, ensemble, ne pouvait signifier qu’une chose : ils allaient officialiser leur relation. Il refusait d’être le témoin de cet évènement pourtant il savait qu’il n’avait pas le choix. Quand il était rentré au groupe W, il était seul. Maintenant, il faisait partie d’une famille hétéroclite et, en tant que membre de cette famille, il devait se montrer « heureux » pour ses amis. Alors pourquoi se sentait-il si mal ne put-il s’empêcher de se demander ?

L’heure suivante fut un calvaire. Incapable de se concentrer sur la moindre chose, Kerensky tournait comme un lion en cage. Jouer la comédie ne serait pas difficile, sa formation au KGB l’y avait forcé de nombreuses fois mais là c’était différent. Les gens à qui il faisait croire qu’il était un autre, n’étaient pas des personnes qu’il appréciait. C’étaient des inconnus qui entraient dans sa vie pour quelques heures, quelques jours, et qu’il quittait sans remords de les avoir mystifiées. Dans ce cas, il connaissait chacun des protagonistes de la pièce et les appréciait tous à des degrés divers mais ne pouvait en aucun cas se réjouir de voir Simon avec Valérie. Depuis qu’il soupçonnait la vérité, il avait échafaudé divers scénarios et dans aucun, il n’arrivait à se féliciter pour eux. Ses sentiments, bien qu’inavouables maintenant, étaient encore trop forts. Il ne ressentait qu’une seule chose pour le couple : de la colère. L’impression d’avoir été trahi par la jeune femme quand elle avait démissionné le taraudait aussi. Elle lui avait confié diverses choses au fil des mois, découvrant qu’il était un confident sûr et de bon conseil, pourquoi ne l’avait-elle pas fait concernant sa grossesse ? Il connaissait la réponse. Elle savait qu’il ne lui aurait peut-être pas pardonné cette incartade car, à sa manière, Georgi l’aimait. Elle en était consciente, n’attendant qu’un geste de sa part pour sortir du cadre professionnel dans lequel ils étaient enfermés. Ce geste il ne l’avait jamais fait. Marissa avait détruit quelque chose en lui. Il ne voulait plus baisser sa garde, le retour à la réalité avait été trop dur. Il avait passé l’âge de jouer au chat et à la souris. Inévitablement, la sensation d’avoir poussé Valérie dans les bras de Simon le tourmentait. Mais il était trop tard.

L’écran de son ordinateur indiquait 12h55. Il était temps de monter, il en avait conscience mais n’arrivait pas à faire un mouvement. La sonnerie du téléphone retentit. Georgi ne décrocha pas. Il était certain qu’il s’agissait de Joy. Elle ne voyait pas à quel point cela lui coûtait de venir à ce déjeuner amical. Elle s’était éloignée de lui depuis son mariage et la naissance de Paolo, ce qui était, somme toute, naturel. C’était dans l’ordre des choses. 12h58. S’il ne montait pas, Joy, Largo, ou pire Simon, risquaient de descendre pour voir ce qui n’allait pas. Kerensky se leva, sortit du bunker et se dirigea vers l’ascenseur. Durant tout le trajet jusqu’au penthouse, il mit en pratique les techniques de maîtrise de soi qu’il avait appris au fil des années. Il arriva devant la porte de l’appartement parfaitement calme et serein, passa sa carte dans le lecteur, tapa son code et ouvrit la porte pour découvrir ses amis, autour d’une table, sur la terrasse. Joy venait de rentrer pour prendre quelque chose à la cuisine. Elle l’apostropha dès qu’elle le vit.

— Ah enfin, j’ai cru qu’il faudrait un treuil pour te faire monter jusqu’ici !
— Ravi de te voir aussi, répondit laconiquement le Russe.
— Tu connais le chemin…
— Tu as besoin d’aide, proposa Georgi pour retarder le moment fatidique.
— Non, non. Tu as l’air… fatigué. Tu es certain que ça va ? L’interrogea Joy après l’avoir examiné un court moment.
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeMar 3 Jan - 15:05

Avec un petit hochement de tête, il la laissa aller dans la cuisine tandis qu’il se dirigeait vers la terrasse. Il fut accueilli par un rire argentin qu’il n’avait pas entendu depuis des mois. Son regard se porta inévitablement sur elle. Valérie était rayonnante malgré la fatigue lisible sur son visage. Elle semblait épanouie, heureuse de se trouver au penthouse avec son ancien patron et… Simon, qui était en train de raconter une histoire dont Kerensky ne saisit pas un seul mot. Largo le remarqua le premier et l’invita à s’asseoir près de son ex garde du corps. Simon, assis à la droite de Valérie, le salua d’un hochement de tête.

— Je suis contente de te revoir, fit la jeune femme dès qu’il fut installé près d’elle.
— Tu as l’air… bien, commenta Georgi en ne pouvant s’empêcher de lancer un regard appuyé à son ventre rebondi.
— Merci, répondit-elle en sentant que le cœur n’y était pas.

Joy revint avec un gigantesque saladier contenant une salade composée qu’elle posa au centre de la table. Largo ramena la viande qu’il venait de faire cuire sur le grill et ils purent commencer leur déjeuner, se lançant dans des sujets aussi divers que variés. Val se sentait bien à l’exception d’une chose : Georgi évitait son regard et cela la mettait mal à l’aise. Le repas se passa néanmoins dans une ambiance bon enfant jusqu’au café que Largo se fit un plaisir de servir.

— La vue est vraiment superbe ici, commenta Valérie en laissant son regard dériver sur Manhattan.
— Il est certain qu’il y a pire, approuva Joy avec un sourire. C’est une des choses que j’ai appréciées dès que Largo m’a embauché, avoua-t-elle, pouvoir profiter de sa terrasse.
— Et moi qui ai toujours cru que tu venais parce que tu aimais ma compagnie ! Se plaignit le milliardaire amusé.
— C’était aussi le cas, sinon je ne t’aurais pas épousé !
— Avoue que c’était uniquement pour la vue, la taquina Simon.

Kerensky resta de glace face aux échanges de ses amis. Il sentait d’instinct que le moment redouté allait arriver et, de ce fait, il ne se trompait pas. Le Suisse redevint brusquement sérieux et jeta un regard à Valérie avant de lui prendre la main.

— Voilà… la raison de ce déjeuner, c’est que nous avons quelque chose à vous dire. Je… nous allons avoir un enfant.
— J’en étais sûre, déclara Joy ravie.
— Tu es… le père ? Bafouilla Largo, incrédule.
— Oui, confirma Valérie qui sentait peser le regard dur de Kerensky sur elle. Nous avons eu une courte liaison il y a 7 mois maintenant et… ce que tu m’as dit l’autre jour m’a fait réfléchir Largo.
— C’est incroyable… je n’aurais jamais imaginé que Simon et toi… mais c’est merveilleux, tu vas devenir papa ! Félicitations ! S’écria Largo en prenant son meilleur ami dans ses bras.
— Cela explique les cartons de ce matin, fit Joy malicieuse.
— Juste quelques affaires que Simon a tenues à acheter pour le bébé, expliqua Valérie.

Il n’y avait qu’une personne autour de la table qui n’avait rien dit. Celle qui comptait le plus pour elle, celle dont elle aurait voulu avoir la bénédiction. Cette fois, Kerensky n’évita pas son regard. Ils s’observèrent un long moment, tandis que Largo et Simon s’extasiaient sur la future paternité de ce dernier. Seule Joy avait conscience que quelque chose se passait entre Valérie et Georgi mais elle préféra éviter de s’en mêler.

— Tu ne dis rien, murmura Val avec inquiétude.
— Félicitations, lâcha-t-il froidement avant de se lever et de quitter le penthouse.

La jeune femme hésita à le suivre. Elle aurait voulu lui dire la vérité, lui avouer qu’elle n’aimait pas vraiment Simon, que tout ceci n’était qu’une triste mise en scène mais elle ne bougea pas, sentant son cœur se serrer malgré la réaction prévisible du Russe. Joy vint s’asseoir près d’elle et la rassura quelque peu.

— Ne t’inquiète pas, il lui faut un peu de temps.
— Je… oui… sans doute.
— Je crois que sa solitude le rend un peu amer, fit Joy pour tenter de justifier le comportement peu orthodoxe de Kerensky.
— Il l’a toujours été Joy mais… je croyais qu’il serait heureux pour moi. Peu importe.
— J’imagine qu’en plus des affaires du bébé, il y en avait à toi.
— Oui. Simon préfère que nous habitions ici. Il prétend que je serais mieux entourée qu’avec la vieille Keller et sa poêle s’il m’arrivait quelque chose.
— Il n’a pas tort et j’en suis ravie, je pourrais te rendre visite plus souvent.
— Joy… est-ce que le mariage et Paolo t’on rendu heureuse, murmura Val pour que Largo et Simon n’entendent pas, ce qui ne risquait pas d’arriver car ils étaient en train de parler layette et biberon. Le monde à l’envers, songea-t-elle.
— Oui, répondit la jeune femme après un court temps de réflexion. J’ai mis du temps à accepter mes sentiments pour Largo, à ne pas avoir peur qu’il n’agisse comme mon ex mari mais je me trompais. Bien sûr, nous avons eu des hauts et des bas, notamment après ma fausse couche mais, dans l’ensemble, nous formons une famille unie, meilleure que celle que nous avons connue, l’un comme l’autre, étant enfant.
— Merci.
— Il va falloir fêter cela ! S’écria Largo à la cantonade, ayant fini sa discussion avec son meilleur ami.
— Pour l’instant, la future maman va aller se reposer, annonça Joy d’un ton sans appel. Largo, je te rappelle que tu as une réunion dans moins de dix minutes.
— Je pourrais peut-être l’annul…
— Non, mon amour, et je suis certaine que Simon a du travail aussi.
— Mais…, protesta le Suisse.
— Tut tut, vous allez travailler, je m’occupe de Valérie.
— Deux ans de mariage et tu n’as plus droit au libre-arbitre, se plaignit Largo. Tu es sûr que tu veux l’épouser ?
— Mmmm… je suis certain que Val ne deviendra jamais aussi tyrannique que ta femme, rétorqua Simon avec un immense sourire canaille.
— Tyrannique… tyrannique, s’écria Joy, je vais te montrer si je suis tyrannique !

D’un geste rapide, Joy attrapa l’un des coussins de la balancelle et l’envoya à la tête de Simon qui réussit à l’éviter en se penchant. Malheureusement pour Joy, se fut son mari qui le reçut et qui entreprit de lui faire payer son geste par une séance de chatouille prolongée. Valérie observa le couple avec un doux sourire. Ils s’aimaient, c’était flagrant. Ils étaient faits l’un pour l’autre mais était-ce vraiment le cas pour Simon et elle ? La jeune femme s’en voulut d’avoir mentit à ses amis. Simon vit une lueur de tristesse dans ses yeux et s’approcha d’elle.

— Nous n’avons pas le choix, murmura-t-il tendrement en lui caressant la joue.
— Je sais mais… excuse-moi, je ne peux pas t’exprimer ma reconnaissance pour ce que tu fais.
— Tu n’en as pas besoin. Je le fais pour toi et pour le bébé mais aussi pour moi. Nous formerons une merveilleuse famille, tu verras, rajouta Simon avant de l’embrasser tendrement sur les lèvres. Tu devrais te reposer maintenant.
— Oui. Il n’arrête pas de me donner des coups, c’est assez pénible, confessa la future maman.
— Tu veux que je reste avec toi ?
— Non. Joy a raison, tu as du travail…
— Tu sais que je peux toujours report…
— Non, Simon, tu es censé être un papa responsable, le taquina-t-elle.
— Ok mais s’il y a quoi que se soit…
— Je t’appelle. Il me faut juste un pass si je veux réussir à rentrer… chez nous.
— Je t’envoie quelqu’un dès qu’il est prêt.
— Merci.
— A ce soir.

Joy et Largo avaient assisté de loin à la conversation des deux futurs parents. Ils leur semblaient très proches et étaient certains qu’un avenir prometteur s’ouvrait à eux. Largo s’en voulait beaucoup moins des mots qu’il avait eu avec la jeune femme puisqu’ils avaient permis à Simon d’apprendre la vérité. Son meilleur ami, papa. Il avait encore du mal à se faire à cette idée pourtant, le Suisse avait une conduite exemplaire depuis qu’il s’occupait de Valérie, comme s’il avait toujours su que le bébé était de lui. Le milliardaire embrassa sa femme avant de quitter le penthouse en compagnie de Simon, chacun allant travailler pour ce groupe W qui changeait la vie de tous ceux qui l’approchaient.


A suivre....
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeMar 3 Jan - 15:16

inutile de préciser que je veuxla suite et pas dans 150 ans !!!!!

Pauvre Georgi, Val est vraiment une vilaine !!!
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeJeu 5 Jan - 22:01

Huit mois. La délivrance était proche pour le plus grand bonheur de Valérie qui avait de plus en plus de mal à se déplacer. Elle ne sortait plus beaucoup de l’appartement qu’elle partageait avec Simon. Les choses n’avaient pas vraiment évoluées entre eux. Ils se conduisaient toujours comme deux amis très proches dans l’intimité, allant jusqu’à partager le même lit, tandis qu’ils offraient l’image d’un couple épanoui et plein d’égards l’un envers l’autre en public. Nul ne pouvait deviner qu’ils n’étaient pas vraiment amoureux.

Largo et Joy avaient concocté une petite réception pré-natale pour Valérie, invitant ses amis et plusieurs membres du conseil. Sullivan avait été ravi d’apprendre la nouvelle et avait offert un magnifique service de table en argent pour le bébé. D’autres cadeaux avaient fêté l’arrivée prochaine de l’enfant dont Val ne préférait pas savoir le sexe. Simon était un peu plus curieux mais il avait respecté le choix de sa compagne. Une seule personne manquait à cette fête : Kerensky. Le Russe avait préféré ne pas s’y montrer, de même qu’il évitait tout endroit où il pourrait se trouver face au couple. Même Joy et Largo ne le voyaient quasiment plus. Il se terrait au bunker, s’abrutissant de travail, pour éviter de penser à la future maman et son conjoint.

Malgré tous ses efforts, il ne put empêcher la jeune femme de venir le voir un soir, tard, car elle n’en pouvait plus de son silence. Elle savait qu’il l’évitait et voulait en connaître la raison même si elle s’en doutait quelque peu. Aussi, après avoir subtilisé le pass de Simon (le sien ne lui permettait pas d’utiliser l’ascenseur pour descendre au bunker), Valérie se retrouva devant la porte, attendant que Kerensky se décide à la laisser entrer car le code avait changé à son départ quelques sept mois plus tôt, par mesure de sécurité. Elle avait frappé plusieurs fois et savait qu’il était toujours présent car aucun vigile ne l’avait vu sortir de l’immeuble.

— Je sais que tu es là !

Silence. Valérie se tourna face à la caméra accrochée au-dessus de la porte.

— Je te préviens que je ne partirai pas avant de t’avoir parlé.

Kerensky l’observait sur son écran et put lire de la détermination sur son visage. Il savait que la confrontation était inévitable. Ils s’étaient déjà croisés deux fois dans le hall mais il avait réussi à s’éclipser avant qu’elle ne le rejoigne. Elle frappa de nouveau sur la porte avec insistance. Sa voix lui parvenait par le micro installé à l’extérieur.

— Bon sang, tu vas laisser une femme enceinte s’époumoner longtemps avant d’ouvrir cette foutue porte ?
— Tu n’as aucun droit de pénétrer dans le bunker, se décida-t-il à répondre par le micro fixé à son poste de travail. Tu n’as même pas le droit d’être à ce niveau. Je pourrais appeler la sécurité.
— Mais tu ne le feras pas parce que je te rappelle que le vice-président de la sécurité de ce bon dieu de groupe est…

Elle ne finit pas sa phrase. Mieux valait éviter de parler de Simon si elle voulait entrer dans le sanctuaire technologique du Russe. Peut-être valait-il mieux ruser, songea-t-elle. Il n’allait quand même pas la laisser accoucher sur le seuil du bunker. Valérie se rappela les films qu’elle avait vu lors de ces séances d’accouchement sans douleur et poussa un cri strident.

— Oh mon dieu !!!

Kerensky contemplait la scène sur son écran en noir et blanc. Il vit la jeune femme se tordre en deux, une main sur le ventre, avant de s’appuyer contre le mur. Son inquiétude supplanta sa colère. Il déverrouilla la porte et se précipita à l’extérieur pour découvrir une Valérie debout, souriante et fière de lui avoir joué un tour.

— Qu’est-ce qui m’a pris de te croire ! Jura le Russe en faisant demi-tour.

Malheureusement pour lui, Val le précéda et alla s’asseoir d’office sur l’une des chaises. Kerensky ne perdit pas son temps à la faire sortir. Il la connaissait trop bien et savait qu’elle ne partirait pas tant qu’elle n’aurait pas ce qu’elle était venue chercher : une explication à son comportement asocial envers elle.

— Café ?
— Non, cela me rend malade.

Le Russe remplit sa tasse avant de se rasseoir à sa place, indifférent à sa visiteuse qui se demandait par quel bout commencer.

— Tu n’es pas venu à la fête.
— J’avais du travail.

Elle sentit que ce n’était pas la bonne approche. Il s’était toujours servi, et se servirait toujours, de son « travail » comme excuse pour ne pas faire certaines choses. Val passa une main distraite sur le clavier qui reposait devant elle. Des souvenirs affluèrent. Des souvenirs où ils étaient seuls tous les deux car Joy était enceinte et contrainte au repos, Largo prit par son travail et Simon par sa vie de « débauche ». La jeune femme adorait ces moments de calme, principalement le matin, pendant lesquels ils étaient en phase même s’ils ne se parlaient pas. Ils avaient institué un petit rituel au fil du temps. Valérie ramenait tous les matins un gâteau maison tandis que Kerensky avait légèrement changé la préparation de son café, le rendant buvable pour la jeune femme.

— Cela me manque, murmura-t-elle tout à ses pensées.
— Quoi ? Ne put s’empêcher de demander le Russe.
— Nos petits-déjeuners quotidiens, tes sarcasmes… ta présence.
— Je te rappelle que c’est toi qui es partie, dit-il froidement.
— Tu m’en as voulu, n’est-ce pas ?
— Cela n’a aucune importance, affirma Georgi avec assurance.
— Cela en a pour moi. J’aimerai que tu me dises ce que tu as pensé de mon départ, ce que tu penses maintenant, au lieu de garder ce silence… frustrant !
— Non, se borna-t-il à répondre.
— Quoi non ? J’ai le droit de savoir pourquoi tu me fuis ! Bon sang, je comprends que tu puisses m’en vouloir mais tu n’as jamais rien fait ou dit pour que…
— Tu ferais mieux de rentrer, ton mari va s’inquiéter, cingla Kerensky.
— Tu… tu es au courant pour…, bafouilla la jeune femme sous le coup de la surprise.
— Votre mariage, oui. Par contre, je suis étonné que Largo et Joy ne le soient pas.
— Comment…
— Tu n’as rien à faire ici, cingla-t-il d’un ton dur.

Valérie sembla abasourdie par ces déclarations. Comment avait-il pu apprendre son mariage avec Simon alors qu’ils s’étaient unis dans la plus grande discrétion ? Il était clair que Kerensky ne voulait plus rien avoir à faire avec elle mais Val n’arrivait pas à quitter sa chaise, à sortir de sa vie une fois pour toutes. Non pas qu’elle espérait sa bénédiction mais elle attendait plus de lui que ce regard glacial qu’il lui lançait dès qu’il l’apercevait.

— Georgi…
— Tu ne comprends donc pas ? Insista le Russe volontairement blessant, tu es la femme de Simon, tu attends son enfant ! Retourne dans ton appartement, sois heureuse avec ta petite famille mais surtout, c’est une faveur que je te demande, ne reviens jamais ici, Valérie.
— Je… pourquoi ?

Le regard qu’il lui lança lui glaça le sang. Il faisait visiblement un effort sur lui-même pour contrôler sa rage, pour ne pas la prendre par le bras et la jeter hors de la pièce, hors de sa vie. Il voulait ignorer sa présence dans l’immeuble, ignorer qu’elle avait épousé Simon mais si elle venait le tourmenter ainsi cela ne serait pas envisageable.

— Pourquoi n’as-tu rien fait quand cela était possible, Georgi ? Demanda-t-elle d’une voix faible. Pourquoi n’as-tu jamais arrêté de contrôler ce que tu ressentais ? Si tu avais une fois, rien qu’une fois, dit ou montrer que…
— Arrête, rugit-il, menaçant.
— Non… j’ai besoin de te le dire, continua-t-elle en se levant pour le rejoindre. Je n’attendais qu’un signe de toi, je n’attendais qu’un mot et nous aurions…
— Valérie, cela suffit, gronda Kerensky en serrant les poings.
— Nous aurions pu partager quelque chose de fort, poursuivit Val en ignorant les émotions qu’elle réveillait en lui. Je voulais que tu m’embrasses, je voulais que tu me fasses l’amour ici, à même le sol, que nous…

Kerensky se leva brusquement et la plaqua contre le mur avec rage, collant ses lèvres contre celles, offertes, de Valérie. Leur baiser fut brutal. Il enfonça sa langue avec force dans sa bouche et perdit complètement la raison en la sentant s’ouvrir à lui. Georgi laissa ses lèvres errer dans son cou et la mordit sans douceur tandis que sa main s’insinuait sous le pull parme de la jeune femme. Elle gémit quand il effleura la pointe de ses seins. Il m’aime. Cette phrase résonnait sans discontinuer dans la tête de Val qui sentait son corps s’embraser sous la passion. Il revint à sa bouche pour lui mordre la lèvre inférieure. Le goût métallique du sang se mêla à leur baiser. Il la voulait maintenant, au diable Simon ! Elle était à lui. Elle réagissait sans aucune retenue à ses caresses, gémissait de plaisir sous ses baisers ardents. Il prit conscience de ce qu’il était en train de faire quand il sentit les coups du bébé quand il posa sa main sur le ventre de Valérie. Elle n’était pas à lui, elle était mariée avec un autre et enceinte qui plus est. Autant de raison qui faisait qu’il n’avait pas le droit de la posséder. Il la relâcha aussi vivement qu’il l’avait enlacée, le regard fou de passion. Il ne trouvait aucun mot assez fort pour s’excuser. Il resta là, à la fixer, incapable de la renvoyer chez elle, incapable de lui dire qu’il ne l’aimait pas après ce qu’il venait de faire. Valérie semblait dans le même état catatonique que lui. Sa respiration était saccadée, ses joues en feu, sa lèvre saignait mais elle ne semblait pas s’en rendre compte. Tout ce qu’elle voyait, ce qu’elle essayait d’assimiler, c’est qu’il avait envie d’elle et que sa vie aurait pu être différente si... Une violente douleur au ventre la fit se plier en deux en poussant un cri presque animal. Une seconde contraction suivit la première et la laissa en pleurs, recroquevillée sur le sol. Ce fut le déclic pour Kerensky qui se précipita sur le téléphone pour appeler une ambulance avant de la prendre dans ses bras pour la monter dans le hall qui était plus facile d’accès.

Dès que les vigiles le virent arriver, l’un d’eux l’aida à installer la jeune femme sur l’un des canapés de cuir du hall, tandis qu’un autre prévenait Simon. Kerensky les avertit qu’une ambulance allait arriver. L’un des hommes hocha la tête et sortit attendre les secours. Les douleurs se calmèrent quelque peu. Valérie tenta de respirer comme on le lui avait appris, redoutant la prochaine contraction.

— Ce n’est pas ta faute, murmura la jeune femme devinant les pensées du Russe dont elle tenait la main.

L’arrivée de Simon l’empêcha de répondre. Il lui laissa sa place près de Valérie, reculant loin du couple tout en ne la quittant pas du regard. Un des vigiles le prévint que Largo avait été mis au courant de la situation, Kerensky hocha la tête, assimilant l’information mais sans vraiment s’y intéresser.

— Que s’est-il passé ? S’empressa de demander Simon.
— J’ai eu un malaise dans… l’ascenseur. Georgi m’a trouvé et…
— Pourquoi es-tu sortie ? Quand je me suis réveillé et que tu n’étais pas là, j’ai cru que…
— Tout va bien, Simon, le rassura Valérie avec un léger sourire. Je crois que tu vas être papa avant l’heure.

Le Suisse hocha la tête tout en lui prenant la main. Son inquiétude fit naître des remords chez Val qui n’arrivait pas à comprendre pourquoi elle ne pouvait l’aimer de la même façon qu’elle aimait ce grand dadais de Russe, qui restait en retrait, observant la scène de loin. Il avait entendu son mensonge concernant son malaise. Mensonge qui n’expliquait pas les morsures qu’elle avait dans le cou, ni sa lèvre fendue, mais personne ne sembla y faire attention. Largo et Joy arrivèrent en même temps que les ambulanciers qui prirent rapidement en charge la future maman. Simon fut autorisé à l’accompagner dans l’ambulance. Kerensky, Largo et Joy décidèrent de les suivre en voiture. Joy s’en voulait un peu d’avoir réveillé la nounou de Paolo mais la situation, même si elle ne semblait pas grave, était inquiétante et la jeune femme savait qu’elle ne se sentirait rassurée qu’après avoir eu un avis médical concernant son amie.

***
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Valmont
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeVen 6 Jan - 10:41

completement con, je savais bien qu'il aurait un problème (en même temps sinon y'aurait pas 100 pages d'histoire). QU'elle bande de crétin lol
bontu nous postera la suite avant la semaine prochaine ?

bravo bravo bravo bravo bravo bravo bravo danse danse danse danse
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macsam
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeVen 6 Jan - 16:32

C'est bien ce que je me disais j'ai déjàs lu cette fic quelque part mais je ne me rapelle plus ou, et j'ai peur de deviner comment elle risque de se terminer..........
Donc si je me souvent bien, il arrive quelque chose de facheux à Val, Simon disparait, et kerensky est inconsolable........ Après je ne sais plus.........
Sinon bravo bravo bravo
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeVen 6 Jan - 19:05

Mais ne révèle pas tout, pour une fois que ce n'est pas trop prévisible (lol) ne gache pas mon plaisir !
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeVen 6 Jan - 20:04

mais euh !!! Macsam, faut pas tout reveler sinon y'a plus de "suspance" !!!!

Je sais pas si je dois bien le prendre le "pour une fois que c'est pas trop previsible".... hum
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macsam
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeVen 6 Jan - 20:15

Scilia a écrit:
mais euh !!! Macsam, faut pas tout reveler sinon y'a plus de "suspance" !!!!

Je sais pas si je dois bien le prendre le "pour une fois que c'est pas trop previsible".... hum
Mais euh.........pour une fois que je me souviens de la trame de l'histoire triste2 triste2 triste2 triste2 triste2 triste2 triste2 cela veut dire quelle ma plus cette fic et qu'elle et d'une de mes préférées malgrès que..........Bon ok je me tais ou je vais finir par révéler la suite moi, alors dépèche toi de poster la suite..............
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeVen 6 Jan - 20:18

ahhhhhhhhhhhh mais c'est gentil ca !!!!!!!!!!!
mac, je t'aimeuuuuuuuuuuuuuuuuuuu ^__________________^

ceci dit, si tu racontes la suite... je te tue ! :happy:
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeVen 6 Jan - 20:54

Scilia a écrit:
ahhhhhhhhhhhh mais c'est gentil ca !!!!!!!!!!!
mac, je t'aimeuuuuuuuuuuuuuuuuuuu ^__________________^
C'est vrai ça???????Merci c'est gentil kiss

Scilia a écrit:
ceci dit, si tu racontes la suite... je te tue ! :happy:
Bon dans ce cas tu sais se qu'il te reste à faire, m'enfermer dans une pièce avec un beau mutant électrique (tu vois de qui je veux parler), et jetter la clef par la fênetre la plus proche, après je me débrouille avec lui.........pour la suite je te laisse deviner de ce qui va se passer dans cette fameuse pièce, je laisse parler ton imagination particulière............
Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeSam 7 Jan - 16:23

Citation :
Je sais pas si je dois bien le prendre le "pour une fois que c'est pas trop previsible"....

Je te l'avais deja dit azlors tu devais t'y attendre ^^mdr Mais comme je les lit tes fic c que ça me gene pas trop ^^
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ayana16
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeSam 7 Jan - 17:21

c mpour kan la suite car elle est trop bien cette fic ok dans pas longtemps j'esp^ére car sinon je vais triste
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia Icon_minitimeSam 7 Jan - 19:02

Bon, puisque vous etes trois a raler, je me sens obligée de poster la suite. J'espere avoir des commentaires sinon je poste le reste l'année prochaine ! :happy:

***


— Je ne pensais pas vous voir si tôt madame Ovronnaz, déclara Maya Alscott, sage femme du General Hospital qui s’occupait des cours d’accouchements sans douleur que suivait Valérie.
— Moi non plus, Maya.
— Le docteur ne va plus tarder. C’est Scott Banner qui est de garde cette nuit. Il me semble que vous l’avez vu une fois.
— Oui, il remplaçait le docteur Carter, confirma la future maman.
— C’est cela. Donc on va attendre son diagnostique. Cela peut-être une fausse alerte, c’est courant au 8e mois de grossesse donc ne vous affolez pas trop, fit Maya pour Simon qui n’arrivait pas à calmer son inquiétude. Je reviens de suite.
— Merci. Hey, c’est moi qui ai eu des contractions et c’est toi qui sembles malade, constata Val en voyant le visage pâle de son conjoint.
— Excuse-moi, j’ai eu un mauvais pressentiment quand je me suis réveillé tout à l’heure et je n’arrive pas à m’en défaire, expliqua-t-il en passant la main sur son visage.
— Qui m’a répété que tout se passerait bien ?
— Moi, répondit Simon avec un demi-sourire.

Valérie le lui rendit. Il semblait épuisé. Sa barbe naissante formait une toison brune sur son menton et ses joues, des cernes courraient sous ses yeux marron. Son tee-shirt, enfilé à la hâte, était à l’envers, son jean avait connu des jours meilleurs et il n’avait pas pris le temps de mettre des chaussettes avant d’enfiler ses baskets. Pourtant il la couvait d’un regard bienveillant, prêt à conquérir le monde pour elle alors… qu’elle ne l’aimait pas vraiment. La réalité lui glaça les sangs. Il serait toujours temps de mettre les choses au point après l’accouchement. Ils étaient mariés mais Val était prête à lui rendre sa liberté s’il le désirait. Il méritait d’avoir une femme qui l’aimerait sans condition, quelqu’un de beaucoup mieux qu’elle.

— Simon…
— Tu as mal, tu veux que j’appelle la sage-femme ? S’enquit-il immédiatement.
— Non. Ça va. Je voulais juste te dire quelque chose.
— Je t’écoute, ma belle.
— Je sais que tu vas me certifier que tout va bien se passer mais, dans le cas contraire, il y quelques lettres dans le dernier tiroir de la commode. Si jamais… laisse-moi finir, rajouta-t-elle en voyant qu’il allait protester. Il y en a une pour Largo et Joy, si un jour le bébé avait besoin d’une transfusion ou… bref, j’ai tout couché noir sur blanc. Il y en a une pour toi et une autre pour le bébé.
— Tu sais déjà ce que je pense de tout ça donc je ne vais rien dire mais ne t’inquiète pas au cas ou tu… je ne peux pas le dire. En quelques mois, tu as changé toute ma vie, Val. Je refuse que tu m’abandonnes maintenant tu entends ? Nous allons avoir notre premier enfant, cela devrait être un moment joyeux, non ?
— Tu es quelqu’un de bien, Simon. Tu mériterais tellement mieux que…

Il la fit taire d’un baiser qui fut suivit de plusieurs autres jusqu’à ce que la sage-femme n’arrive avec le médecin de garde.

— Hum… excusez-nous mais je crois que vous avez demandé un médecin, fit Scott Banner en s’approchant du couple.
— Bonsoir, docteur, le salua Simon. J’étais justement en train de dire à ma compagne combien nous étions heureux de l’arrivée du bébé, continua-t-il avec un sourire ravi.
— Eh bien, si vous me laissez examiner madame Ovronnaz, je vais pouvoir vous dire si se sera pour cette nuit ou non. Vous voulez bien nous excuser un instant ?
— Bien sûr, fit Simon avant de s’éclipser dans le couloir.

Scott questionna rapidement Valérie sur ce qui s’était arrivé avant de passer à un examen médical pendant lequel la jeune femme eut de nouveau des contractions.

— Bien. La poche des eaux est rompue et la dilatation a commencé donc vous allez pouvoir rassurer votre compagnon, indiqua Scott. Votre bébé a bien décidé d’arriver en avance et son rythme cardiaque est parfait. On va vous transférer en salle d’accouchement d’ici quelques heures. Je reviendrai régulièrement pour vérifier l’avancement du travail. Pour le moment, vous restez à jeun, avec le monitoring. Maya va veiller sur vous le temps que je prévienne votre obstétricien. Susan Carter, c’est bien cela ?
— Tout à fait. Interdiction de me lever ?
— Vous n’allez pas courir un marathon ? Plaisanta le médecin.
— Oh non, je voudrais juste me rendre aux toilettes.
— Alors d’accord.
— Merci, docteur.
— J’ai d’autres patientes à voir, expliqua Maya, mais si vous avez besoin de moi, vous avez une sonnette ici.
— D’accord.

Sitôt la sage-femme sortie, Simon entra timidement dans la salle d’examen. Kerensky, Largo et Joy étaient arrivés entre temps et attendaient dans le couloir. Le Suisse leur avait expliqua brièvement la situation, après avoir discuter avec Valérie, et leur proposa de rentrer puisque l’attente risquait d’être longue. Il avait à peine fini sa phrase que l’alarme du moniteur cardiaque du bébé s’emballa. Simon retourna aussitôt dans la chambre pour découvrir sa femme inconsciente. Il fut brusquement poussé sur le coté quand le médecin, l’infirmière et la sage-femme entrèrent.

— Bon sang, qu’est-ce que…
— Elle ne réagit pas. Je ne comprends pas, expliqua Maya, je viens de la quitter et tout allait bien.
— Si on ne sort pas le bébé maintenant, on va le perdre, cria Banner. Il faut la monter. Le rythme du bébé est inquiétant.
— Attendez… j’ai un pouls pour la mère, le bébé semble se stabiliser, l’informa l’infirmière.
— Vous avez l’écho portable ?
— Voilà docteur, dit Maya en tendant un échographe au médecin.
— C’est un siège, annonça-t-il après quelques minutes.
— Elle reprend conscience, constata l’infirmière.
— Madame Ovronnaz, vous m’entendez ?
— Je… une douleur…
— Bien. Nous allons vous monter en salle d’opération pour vous faire une césarienne, le bébé n’est pas bien positionné et son rythme cardiaque m’inquiète un peu.

Valérie hocha la tête. La douleur qui l’avait terrassé était telle qu’elle en avait perdu conscience, cela ne pouvait signifier qu’une chose : la vie de son enfant était en danger.

— Où est…
— Je suis là, fit Simon qui avait assisté, impuissant, à la scène en se rapprochant.
— Vous pouvez assister à l’opération si vous le souhaitez, monsieur, annonça le docteur Banner.
— Oui. Je ne veux pas la quitter.
— On y va, ordonna le médecin.

L’infirmière ôta les cales du lit médical et le poussa avec le docteur tandis que la sage-femme tenait la porte de la salle d’examen. Quand ils virent le petit groupe passer, Largo, Joy et Kerensky s’attendirent au pire. Simon leur expliqua rapidement qu’ils montaient d’urgence pour une césarienne avant de disparaître dans l’ascenseur. Maya, qui avait suivit l’échange, indiqua au trio l’étage et la proximité d’une salle d’attente non loin des salles d’opération. Largo la remercia avant de prendre le bras de Joy.

***

— Simon…
— Je suis là, répéta le Suisse pour la troisième fois.
— Est-ce que…
— Je ne vois rien.

Ce qui était la stricte vérité. Il avait revêtu une blouse de chirurgien verte, un calot et des protèges chaussures, et était installé sur une chaise, à la tête de la jeune femme. Un champ stérile avait été posé à la verticale, sous les seins de la patiente, pour cacher les détails de la césarienne. Les médecins s’affairaient plus ou moins en silence. La péridurale permettait à Valérie de ne rien ressentir mais de rester consciente pour accueillir son bébé. Au bout de ce qui leur paru de bien longues minutes, un cri strident s’éleva dans la salle d’opération pour la plus grande joie de tous.

— Voilà… nous allons la préparer un peu pour que vous puissiez rencontrer votre fille, annonça, avec un plaisir évident, le docteur Banner.
— C’est une fille ! Répéta Simon ravi. Tu entends ma chérie ?
— Elle va bien ? Demanda Valérie les larmes aux yeux.
— Parfaitement bien, fit l’infirmière qui s’occupait du bébé.

Elle sourit aux heureux parents avant de poser un petit paquet sur le sein de la jeune maman. Simon sentit son cœur déborder d’amour devant la petite frimousse du bébé qui écarta sa couverture en remuant ses petits bras.

— Elle est… magnifique, murmura Valérie en laissant couler des larmes de bonheur.
— Elle a tes cheveux, constata Simon en caressant la tête, couverte d’un duvet roux, du bébé.
— Et les yeux bleus de… oh Simon comment est-ce que…
— Val, tout va bien se passer. Tu vas être une maman formidable, assura Simon en lui baisant le front.
— Il faut que je lui fasse quelques examens maintenant mais je vous la ramène dans un petit moment, expliqua l’infirmière en prenant le bébé.
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