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 Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia

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Scilia
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeSam 7 Jan - 19:03

Simon et Valérie l’observèrent tandis qu’elle pesait et mesurait leur fille. Jamais ils ne s’étaient sentis aussi heureux, aussi en phase l’un avec l’autre. Ils avaient fait le bon choix, songea la jeune maman en couvant son mari d’un regard affectueux. Il avait raison. La petite ne pouvait avoir un meilleur père que lui. Val le lisait déjà dans les yeux noisette de Simon, le bébé ferait ce qu’il voudrait de son père ! Elle lui sourit une nouvelle fois tandis que le médecin finissait de la recoudre. La main de Simon serrait tendrement la sienne, il lui murmura quelques mots à l’oreille mais elle ne les saisit pas. Une sorte de brume enveloppait son cerveau et sa perception des choses devenait difficile. Elle tenta de parler mais aucun son ne sortit de sa gorge. Le moniteur cardiaque s’affola dès qu’elle ferma les yeux.

— Docteur ! S’écria une des infirmières.
— Mais que… un chariot de réa, vite !
— Que se passe-t-il ? S’enquit Simon. Qu’est-ce qu’elle a ?
— Monsieur, vous devez sortir quelques minutes, l’informa une infirmière en le prenant par le bras.
— Mais… je…
— Je vous promets que le médecin viendra vous voir dès que possible. Laissez-nous faire notre travail.

Simon se laissa pousser sans discuter hors de la salle d’opération. Il suivit, sans vraiment s’en rendre compte, le couloir pour déboucher sur la salle d’attente.

— Alors comment…

Largo s’arrêta net en voyant l’air hagard de son meilleur ami. Il le vit ôter son calot avant de se laisser tomber sur une chaise, les larmes aux yeux. Joy s’assit près de lui et lui parla longuement avant qu’il ne prononce quelques mots.

— C’est une fille.
— Et Valérie ?
— Je… je ne sais pas. Tout allait bien et…

Sa voix se coinça dans sa gorge. Comment avait-elle pu prendre sa fille dans ses bras, la toucher, lui parler pour quelques minutes plus tard… Il n’avait pas d’explications. Tout ce que Simon espérait, c’était que les médecins puissent la réanimer. Il ne pouvait pas se retrouver seul avec le bébé. Elle avait besoin de sa mère. L’attente fut longue et pesante. Kerensky n’avait pas dit un mot et se tenait légèrement en retrait par apport aux autres. Largo s’était assis à la droite de Simon qu’il encadrait avec Joy. Enfin, après plus vingt minutes, un médecin apparut en train d’enlever sa blouse tachée de sang, qu’il jeta dans une poubelle appropriée, avant de venir les rejoindre.

— Monsieur Ovronnaz ?

Simon se leva aussitôt pour faire face à un docteur qu’il ne connaissait pas. C’était un homme assez âgé, aux cheveux blancs, aux mains noueuses et qui arborait une mine triste, signe que les nouvelles n’étaient pas bonnes.

— Je suis le docteur Green, chef de ce service. Nous avons tenté tout ce que nous pouvions pour la ranimer mais il semblerait que votre femme ait fait une rupture d’anévrisme.
— Mais… elle va… s’en remettre, bafouilla Simon.
— C’est fini, monsieur. Elle est morte, assura le médecin d’un ton lugubre.
— Non, c’est… mon dieu, pourquoi est-ce que…, s’écria le Suisse avant de se laisser tomber sur une chaise, la tête entre les mains, laissant libre cours à ses larmes.
— Quant à votre fille, elle se porte bien. Nous la conduirons à la nursery dès que… je suis vraiment navré, monsieur Ovronnaz, si je peux faire quoi que ce soit, fit le médecin avant de quitter le petit groupe.

Largo regardait son meilleur ami sans pouvoir réagir. Il était aussi abasourdi par la nouvelle que Joy et Kerensky. Ils restèrent tous les quatre silencieux, un long moment, avant qu’une infirmière ne vienne les trouver.

— Monsieur Ovronnaz ? S’enquit-elle doucement en approchant.

Simon leva un visage ravagé vers elle. Manifestement, elle attendait quelque chose de lui alors qu’il ne lui semblait pas qu’elle lui ait parlé. Il dut faire un effort de concentration pour saisir ce qu’elle disait.

— Je voulais vous informer que votre fille était en couveuse pour le moment et se portait bien. Je suis désolée pour votre femme, si vous le désirez, je peux vous conduire auprès d’elle.
— Je… Oui… Je veux la voir, dit-il en se levant lentement.

Joy, qui avait trouvé réconfort dans les bras de Largo, le regarda partir d’un pas pesant. Comment un événement aussi heureux pouvait-il finir en tragédie ? Elle n’arrivait pas à croire qu’elle ne verrait plus Valérie. La jeune femme avait été si présente dans leur vie depuis son arrivée au groupe W que cela semblait impensable. C’était une erreur, une cruelle erreur. Simon allait franchir de nouveau le seuil de la salle d’attente pour leur dire que tout allait bien. Malheureusement, Joy savait que c’était impossible, qu’elle venait de perdre sa meilleure amie sans jamais lui avoir dit à quel point elle comptait pour elle. A cette pensée, elle leva les yeux sur Kerensky. Il semblait fidèle à lui-même, mais Joy le connaissait trop bien pour ne pas remarquer des signes significatifs de douleur et de colère. Simon reparut tandis qu’elle faisait cette constatation. Georgi se jeta sur lui et le plaqua contre le mur.

— C’est de ta faute ! Grogna Kerensky avec fureur.
— Georgi, tenta Largo pour le calmer en s’interposant entre les deux hommes.
— Ah non, ne va pas me dire qu’il n’y est pour rien ! Rétorqua-t-il en serrant sa main autour de la gorge de Simon.
— Vas-y ! L’encouragea ce dernier. Tu crois que c’est ce que je voulais ? Tu crois que je voulais la tuer ?
— Il fallait que tu l’aies parce qu’elle te résistait, n’est-ce pas ?
— Je l’aime figure-toi ! Se défendit le Suisse avec morgue. Je ne suis pas comme toi Kerensky, quand j’ai envie de sortir avec une femme, je le lui dis !

La pique fit mouche comme l’avait espéré Simon. Le Russe le relâcha brutalement avant de quitter la salle d’attente sans un mot. Largo avait eu peur que ce dernier n’envoie son poing à la figure de son meilleur ami, mais il semblait que la colère avait quitté Kerensky aussi subitement qu’elle l’avait prise. Il savait pourquoi, Joy lui avait fait part de ses soupçons, peu avant qu’ils n’apprennent que Valérie était enceinte. Kerensky n’était pas indifférent aux charmes de la jeune femme mais il n’avait pas osé le lui montrer, pas après ce que Marissa lui avait fait. Largo récupéra Simon entre ses bras, indifférent à ce qui l’entourait, son meilleur ami laissait sa douleur s’échapper en s’accrochant à lui.

Joy les laissa seuls et partit à la recherche de Kerensky. Elle le connaissait trop bien et savait ce qu’il ressentait pour l’avoir vécu des années plus tôt. Il devait s’en vouloir de ne pas avoir parlé et, dans le même temps, ne pouvait renier le mode de fonctionnement qu’on lui avait inculqué dès son plus jeune âge. Il devait être fort, imperturbable, donner la mort quand on le lui ordonnait, obéir aux ordres sans contestation possible. Un parfait soldat, un homme dur, qui avait tellement bien fait ce qu’on lui avait appris qu’il était incapable de se mettre à nu devant les autres, incapable de dire à une femme qu’il l’aimait, incapable de vivre sans avoir peur pour les gens qu’il appréciait. Kerensky ne vivait pas, il subissait ce qu’on lui avait imposé. Joy avait réussi à briser le carcan en épousant Largo et en ayant un enfant de lui, le Russe n’avait pas eu cette chance. Elle le retrouva dans le parking de l’hôpital, désert à cette heure tardive. Il était appuyé contre sa voiture, les mains posées sur le toit, la tête basse.

— Georgi, murmura doucement la jeune femme en approchant.
— Va-t-en, Joy.
— Non.
— Tu ne comprends donc pas que tous ceux qui m’approchent sont condamnés à mourir ?
— C’est une idée stupide.
— C’est pourtant la réalité.
— Tu sais pertinemment que tu n’y es pour rien. Son anévrisme aurait pu se produire n’importe où, à n’importe quel moment !
— …
— Ce n’est pas de ta faute.
— Joy, tu ne sais pas ce qu’il s’est passé avant que…, commença Kerensky avant de s’arrêter brusquement.
— Tu en as dit trop ou pas assez. Georgi, on se connaît depuis plus de cinq ans, tu n’as toujours pas confiance en moi ? Explosa Joy en sachant qu’il n’y avait qu’en le poussant à bout qu’il parlerait.
— …
— C’est parce que tu n’avais pas confiance en Valérie que tu ne lui as jamais dis que tu l’aimais ?
— Cela n’a rien à voir, protesta le Russe.
— Je pense le contraire. Tu es un « handicapé des sentiments », comme je l’étais avant. Tu as des excuses à ton comportement mais tu pourrais changer si seulement tu…
— Elle est venue me voir au bunker, expliqua-t-il lentement. Il avait besoin de parler, Joy avait raison, et elle était une des seules personnes en qui il avait confiance. Elle voulait… une explication à mon comportement.
— Cela ne m’étonne pas d’elle.
— Je… J’ai perdu la tête, avoua Georgi d’une voix faible, je l’ai embrassé et… bon sang, elle n’aurait pas été enceinte, je crois que je l’aurais presque violé ! Comment est-ce que j’ai pu…
— Elle t’a repoussé ? Demanda-t-elle en essayant de comprendre.
— Non, elle… Mais qu’importe, elle est morte ! Je n’ai pas été capable de…, continua le Russe avant de se laisser glisser sur le sol. Je crois que je suis responsable de sa mort, avoua-t-il d’une voix blanche.
— Ne dis pas de bêtise, je t’ai expliqué que…
— Tu ne comprends pas. Je n’avais pas besoin d’arme cette fois, j’ai juste…
— Je refuse d’entendre ça ! S’écria Joy en colère. Tu… Bon Dieu, Kerensky, tu ne peux pas porter cette responsabilité sur tes épaules. Tu as besoin de prendre du recul, tout est arrivé si vite… Viens, je t’offre un café.
— Je n’en ai pas envie.
— Georgi, il est 6h du matin. La nuit a été éprouvante et j’ai faim, alors tu m’emmènes dans un café sinon je fais repeindre le bunker en rose bonbon !
— Tu n’oserais pas !
— Tu veux parier ?
— Ok, on y va, capitula le Russe sachant qu’il n’aurait pas le dernier mot avec la jeune femme.



A suivre....
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Valmont
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeDim 8 Jan - 15:56

Elle est deja morte ? C'et quoi ce trip ? HUmmm ça sent l'arnaque lol.
Enfin bref envoie la suite sinon je te fais subr ce que kerensky voulait faire subir à Simon, ^^
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ayana16
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeDim 8 Jan - 16:27

colere elle est déja morte c pas normal sinon pourquoi ne pas mettre la fin d'un coup car je n'aime pas le suspence je veut savoir se qui va se passé s'il te plait
:ange:
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ayana16
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeDim 8 Jan - 17:06

la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite la suite s'il te plait pour une fois que je tombe sur une super fanfiction que je n'ai pas lu je veut la suite
fou et je t'offrerai gift
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Scilia
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeDim 8 Jan - 18:07

Citation :
Elle est deja morte ? C'et quoi ce trip ? HUmmm ça sent l'arnaque lol.

scilia : tu vois que je peux réussir à te surprendre ! gniark gniark !

commentaire telephoné de RAf : mais non, mais non !

Citation :
Enfin bref envoie la suite sinon je te fais subr ce que kerensky voulait faire subir à Simon, ^^

com. de Raf : pourquoi tant de haine !

scilia : mais euh ! si tu me trucides, t'auras pas la suite !!!! et toc !

Citation :
elle est déja morte c pas normal sinon pourquoi ne pas mettre la fin d'un coup car je n'aime pas le suspence je veut savoir se qui va se passé s'il te plait

justement Ayana, le principe de cette fic est de jouer sur le supsense. T'es vraiment mal barré sur ce coup la lol


Comme j'ai pitié, je vous envoie la suite :happy:

com de Raf : elle est trop gentille !

****




Cela faisait trois jours qu’il n’était pas sorti. Trois jours qu’il restait assis, sur son canapé, le regard dans le vide, les rideaux tirés. Il n’avait envie de voir personne. Il avait surtout besoin de faire le point sur la situation. Valérie partie, il devait se charger du bébé mais seul… Il savait d’avance qu’il ne serait pas à la hauteur. Simon soupira avant d’avaler une énième gorgée de bourbon. Le destin était contre lui, il ne voyait pas d’autres explications. Il était conscient d’avoir menée une vie compliquée, et du mauvais coté de la barrière, avant sa rencontre avec Largo mais il estimait sincèrement s’être racheté une conduite depuis qu’il travaillait pour son meilleur ami. Travailler était un bien grand mot, il en était conscient. Le travail n’ayant jamais été sa priorité. Il préférait de loin les femmes, l’argent et le luxe mais il était resté simple malgré cette réussite sociale, due à Largo. De cela aussi, il en avait conscience. Mais les choses avaient changé avec Valérie. Simon avait enfin cru avoir la chance de fonder une famille. Même si l’enfant n’était pas de son sang, il savait qu’il l’aurait aimé avec la même force. Songer au bébé, qui était resté à l’hôpital, le rendit un peu plus maussade. Officiellement, il était le papa d’une fillette de trois jours qui n’avait même pas de prénom. Ils en avaient parlé pourtant, Val tenait à ce qu’il choisisse avec elle mais cela n’avait plus d’importance. Plus rien n’avait d’importance. Elle était partie.

Il ignora les coups tapés contre sa porte. Ce n’était pas la première fois. Dès qu’il était rentré de l’hôpital, Largo avait essayé de lui parler mais il n’en avait pas eu envie. Il venait de remplir plusieurs documents concernant Val et le bébé, sans avoir vraiment le temps de réaliser tout ce que la disparition de la jeune femme impliquait. Il n’avait eu qu’une envie : rentrer chez lui et s’enivrer. Ce qu’il avait fait. Il s’était réveillé avec une gueule de bois monumentale et, pendant un instant, il s’était attendu à ce que Valérie le taquine sur son état, mais la réalité avait bien vite repris le dessus, l’incitant à ouvrir une nouvelle bouteille. Les coups se firent de nouveau entendre. Ne pouvaient-ils donc pas le laisser tranquille ? Il venait de perdre sa femme ! La seule femme qui lui avait prodigué une tendresse inconditionnelle, la seule femme qui avait eu envie de partager sa vie. Ils ne s’aimaient pas d’amour mais se respectaient, se désiraient physiquement, partageaient tellement de choses… Et tout cela pour quoi ? Qu’elle meure pendant l’accouchement ! Le déclic de la porte fut assourdi par la bouteille de bourbon que le Suisse projeta contre le manteau de la cheminée. Joy se figea dans l’entrée, s’attendant à voir d’autres objets voler.

— Simon, fit-elle d’une voix douce.
— Je ne veux voir personne ! Rugit-il avant d’aller s’enfermer dans sa chambre en claquant la porte.

Joy soupira avant de prendre le même chemin. Elle devait absolument lui parler. L’enterrement était dans deux heures et il semblait l’avoir totalement oublié, bien qu’elle ait pris soin de glisser un mot sous sa porte la veille. Elle frappa deux fois contre la porte avant d’entrer. Aucun objet ne vint s’écraser à ses pieds, elle jugea que c’était bon signe.

— Simon, je…

Les mots lui manquèrent en voyant le meilleur ami de son mari recroquevillé sur le sol, adossé contre le lit. Dans la pénombre, elle put distinguer le visage de Simon. Les cernes sous ses yeux, sa barbe de trois jours, son tee-shirt froissé et toujours à l’envers. Ce fut son regard qui impressionna le plus la jeune femme. Un regard dur, les yeux injectés de sang, aucune trace de larmes juste de la colère contre la vie.

— Je ne sais pas si tu as lu mon mot.
— Je ne veux pas y aller.
— Tu ne peux pas…
— Ça va changer quoi, dis-moi ? Ça va la faire revenir que j’aille à son putain d’enterrement ? Hurla-t-il tout en se redressant brusquement.
— Simon ne parle pas ainsi de…
— Laisse-moi.
— As-tu pensé à ta fille ? Cela fait trois jours qu’elle est née et personne ne s’occupe d’elle ! Tu n’as même pas pris de ses nouvelles ! S’écria Joy qui avait du mal à le comprendre.
— Pfff… Parlons-en de ma fille ! Tu veux un scoop, ce n’est…
— Joy ?
— Tiens, je vais avoir la visite de tout le monde aujourd’hui ou quoi ?
— Nous sommes dans la chambre, Largo, répondit-elle en ignorant le regard noir de Simon.
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeDim 8 Jan - 18:07

Il suivit la voix de sa femme et observa un moment la scène. Simon était face à Joy, l’air irrité, les traits tirés. Le milliardaire buta dans une bouteille de bourbon qui vint s’échouer près du lit. Largo comprit rapidement que son meilleur ami n’était pas dans un état de sobriété exemplaire. Il se doutait qu’il boirait, du moins le premier jour, mais aussi que Simon arriverait à remonter la pente, à s’occuper de l’enterrement de sa femme. Au lieu de cela, c’était Joy qui s’était chargé de tout.

— Hey, vieux frère, tu veux qu’on repasse dans un moment ? S’enquit le milliardaire en constatant qu’il n’était pas prêt.
— Nan, c’est pas la peine.
— Qu’est-ce que…
— Il refuse d’y aller, expliqua Joy en secouant légèrement la tête pour lui faire comprendre qu’elle n’arrivait pas à le résonner.
— Mais…
— Larg’, je t’ai jamais rien demandé alors fous-moi la paix !
— Tu ne vas pas aller à l’enterrement de ta femme ? C’est une plaisanterie !
— Laissez-moi tranquille !
— Pourquoi ? Pour que tu vides une bouteille de plus ? Tu crois vraiment que la solution à ton problème est dans l’alcool ?
— Qu’est-ce que ça peut bien te faire ? Cracha Simon en faisant mine de prendre la bouteille qui était sur sa table de nuit.
— Ne fais pas cela, le menaça Largo.
— T’es pas mon père !
— Simon, tu vas m’obliger à devenir méchant avec toi.
— Ouhhh, j’ai peur, fit le Suisse avant d’éclater d’un rire rauque.

Joy ne savait que faire. Elle se tenait en retrait des deux hommes et voyait dans les yeux de son mari, qu’il n’allait pas laisser Simon se détruire de la sorte. De même qu’il assisterait à l’enterrement de sa femme, de gré ou de force. A en juger par la situation, Joy se dit que la force allait être nécessaire. Largo continuait à parler à Simon mais ce dernier le rabrouait sans cesse. La jeune femme vit son époux arracher la bouteille de bourbon, que Simon avait porté à ses lèvres, et la jeter violemment contre le mur.

— Espèce d’enfoiré, rugit Simon en voulant donner un coup de poing à Largo.

Ce dernier l’évita sans problème et fit un croche-pied à son meilleur ami qui s’étala sur la moquette. Simon se releva péniblement, essuya sa lèvre fendue de sa main et regarda la traînée de sang qui y était restée.

— Si t’étais pas Largo Winch, fit Simon en insistant bien sur le nom de son ami, j’te collerai une de ces raclées pour ce que tu viens de faire !
— Tu as déjà essayé de me frapper, remarqua Largo, mais on ne peut pas vraiment être alerte avec autant d’alcool dans le sang que toi.
— Va te faire voir !
— Non. Maintenant tu vas aller prendre une douche, tu vas enfiler un costume convenable et tu vas venir avec nous, ordonna le milliardaire sèchement.
— Je suis pas un de tes employés !
— Si, justement mais ce n’est pas en tant que patron que je te parle mais en tant qu’ami.
— Si t’étais un véritable ami, cracha Simon, tu me foutrais la paix !
— Et si tu réfléchissais deux minutes, tu verrais que tu ferais la même chose pour moi si la situation était inversée ! Joy, tu peux nous laisser ?
— Tu es certain que…, commença-t-elle avant d’être interrompu par son mari.
— Oui, tout ira bien. Nous serons prêts à temps.

La jeune femme obtempéra et se retira au penthouse. Simon la suivit du regard avant de revenir sur Largo. L’alcool l’abrutissait un peu mais il savait que le milliardaire ne le laisserait pas en paix tant qu’il n’aurait pas fait ce qu’il voulait.

— Je n’irais pas, répéta Simon avec morgue.
— Je suis persuadé du contraire, assura Largo.
— Putain, tu peux pas m’oublier ?
— Non. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour elle. Tu crois qu’elle aimerait te voir te détruire de la sorte ?
— Arrête ! S’écria Simon en mettant ses mains sur ses oreilles.
— Tu crois que Valérie, avant qu’elle ne meure, pensait que tu ne t’occuperais pas de votre fille, que tu préférerais te saouler plutôt que de venir lui rendre un dernier hommage ?
— Ça suffit, hurla le Suisse avant de se jeter sur Largo.

Les deux hommes roulèrent sur le sol. Simon essaya, sans succès, de faire taire Largo en l’étranglant mais le milliardaire fut plus rapide que lui et l’envoya valser contre le lit. Avec du mal, Simon se releva et jeta un regard noir à son meilleur ami.

— Tu n’es pas en état de te battre.
— Je t’ai rien demandé !
— Il nous reste moins de deux heures pour faire de toi un mari convenable.
— T’es bouché, Larg’ ! Je n’y vais pas !
— Oh si tu vas y aller, gronda–t-il en s’approchant du Suisse qu’il réussit à ceinturer et à traîner dans la salle de bain adjacente.
— Lâche-moi ! Hurla Simon.

Largo obtempéra en l’envoyant dans la cabine de douche. Il ouvrit le robinet d’eau froide, aussitôt l’eau jaillit, arrosant les deux hommes. Largo sortit et referma la porte, empêchant Simon de sortir. Ce dernier se redressa et donna de furieux coups de poings sur la porte. Largo tint bon et les coups faiblirent au bout d’un long moment. Il vit le corps de son meilleur ami glisser lentement sur le sol, l’eau froide coulait toujours sur lui. Largo ouvrit lentement la porte.

— Pourquoi ? Murmura le Suisse.
— Je ne sais pas, avoua Largo qui ne savait pas vraiment quel était le sujet de la question.

Il ferma le robinet et s’agenouilla devant son meilleur ami. L’eau ruisselait sur son visage, gouttait de ses cheveux mais cela ne semblait pas le déranger. Largo posa sa main sur l’épaule de Simon, ce dernier releva des yeux humides de larmes sur lui.

— Elle me manque.
— Je sais mais il faut lui dire adieu.
— Je… Je ne crois pas que je pourrais, avoua Simon d’une voix tremblante.
— Je serais là, Joy aussi. Nous n’allons pas te laisser dans un moment pareil.

Le Suisse hocha lentement la tête, essayant de refouler de nouvelles larmes. Il avait beaucoup trop pleuré d’êtres chers dans sa vie. Il avait toujours relevé la tête, continué sa vie en essayant de paraître insouciant. Il devait faire pareil, enfouir la douleur au plus profond de lui. Il lui devait bien cela. Il ferait une dernière fois honneur à la seule femme assez folle pour l’avoir épousé et lui avoir offert une famille.

— Il vaut mieux que j’évite le costume mauve.
— Elle le détestait, répondit Largo avec un léger sourire.
— Je sais. Elle… Largo…
— Oui ?
— Merci.

Le milliardaire l’aida à se relever. Il alla chercher un costume convenable dans le dressing de Simon tandis que ce dernier prenait une douche.
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeDim 8 Jan - 18:08

Il faisait doux en cette matinée de printemps. Les nuages avaient semblé déserter le ciel d’un bleu clair pour faire honneur à la défunte. Il y avait peu de monde, constata Kerensky. Largo, Joy, Simon – qui jouait le mari éploré avec beaucoup de réalisme – Sullivan et quelques amis de Valérie qu’il ne connaissait pas. Elle n’avait plus de famille. Comme lui. Plus il repensait à la jeune femme, plus il remarquait leurs points communs. Pour l’heure, il se tenait en retrait du petit groupe, près d’un vieux chêne, observant la scène en silence. Le prêtre parlait depuis un long moment. Le vent lui rapportait quelques bribes de son discours mais il lui sembla sonner faux. Comment cet homme de Dieu, qui n’avait jamais eu aucun contact avec la jeune femme, pouvait-il faire son éloge ? Il se tut enfin, bénit le cercueil qui commença à descendre lentement dans la fosse. Kerensky vit Simon s’approcher au bord de la tombe et envoyer un lys blanc en murmurant quelques mots. Largo, Joy et Sullivan firent de même. Simon reçu humblement les condoléances des gens présents. La cérémonie terminée, Joy prit le bras de Simon pour le guider à l’extérieur du cimetière. Largo allait les suivre mais il s’arrêta, regarda dans la direction que sa femme lui avait indiquée et découvrit Kerensky. Il hocha lentement la tête, indiquant au Russe qu’il appréciait sa présence, avant de rejoindre ses amis. Georgi ne sembla pas surpris. Il se doutait que Joy l’avait repéré, déformation professionnelle obligeait. Il était plutôt soulagé que la jeune femme n’ait pas insisté pour qu’il se joigne à eux. Quand elle était descendue au bunker, lui annoncer le jour et la date de l’inhumation, elle n’avait pas insisté sur le fait que sa présence serait importante. Elle savait déjà qu’il viendrait. Joy s’était juste contentée de lui donner les informations qu’il attendait. Kerensky poussa un soupir. La vie était cruelle. Oh ce n’était pas une nouveauté, c’était même d’une banalité affligeante mais voir une femme, qu’il niait aimer, s’éteindre aussi jeune… Il s’approcha à pas lents. Déjà deux hommes arrivaient pour ensevelir le cercueil. Ils s’arrêtèrent pour allumer une cigarette en voyant le Russe devant la tombe, une rose blanche à la main.

— J’aurais aimé…

Quoi ? Que les choses soient différentes ? Oui, il l’aurait voulu. Il aurait aimé ne pas entrer au KGB, il aurait aimé apprendre à ne plus avoir peur, il aurait aimé partager sa vie avec elle, il aurait aimé que la petite à l’hôpital soit sa fille et non celle de Simon. C’était trop tard. Il en était conscient et malheureux.

— Je suis désolé, murmura-t-il avant de jeter la fleur sur le cercueil.

Il jeta un dernier regard au portrait de Valérie, entouré d’une gerbe de roses blanches, posé près de la tombe. Elle souriait sur la photo qu’avait choisi Joy. Il se rappelait le jour où elle avait été prise : à la suite d’un fructueux contrat que Largo avait tenu à fêter « en famille ». Joy était enceinte de Paolo et dans sa période « photographie ». Elle s’était découvert une passion pour la photo et ne ratait aucune occasion d’en faire. La jeune femme avait fait un portrait magnifique. Ils étaient si loin d’imaginer ce qui allait se passer par la suite. Kerensky grava les traits familiers dans sa mémoire avant de quitter le cimetière. La vie devait reprendre, ou plutôt continuer, comme on le lui avait appris.


A suivre...
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macsam
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeDim 8 Jan - 18:31

C'est bien ce que je disais, je l'ai déja lu et je la reli avec plaisir. Bon promis j'essaye de me taire pour ne pas tuer le suspense; et puis rajoute une autre personne pour le "ralage" collectif pour obtenir la suite!
Entre autre celle de brennan l'éboueur, de Fusion et de la fic avec Viggo et Val, alors par pitée mais la suite de toute de tes fic!!!!!!!!!!!!!!!!!! sa devient urgent............
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ayana16
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeDim 8 Jan - 23:09

mersi d'avoir mis la suite elle est génial bravo mais vu que je ne peut pas egarder tout les jours je ne pourait pas lire le reste avant longtemps dommage
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Scilia
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeLun 9 Jan - 0:25

Citation :
rajoute une autre personne pour le "ralage" collectif pour obtenir la suite!

mais euh ! ca va devenir du harcelement lol

Citation :
vu que je ne peut pas egarder tout les jours je ne pourait pas lire le reste avant longtemps dommage

d'un autre cote, ca t'en fera plus à lire :happy:
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Valmont
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeLun 9 Jan - 11:29

Citation :
mais euh ! ca va devenir du harcelement lol


Mais s'en est déjà très chère ^^ lol

Bon inutile que je te dise que j'attends la suite je suppose que tu le sais déja.
Dis moi pourquoi Simon a t'il autant dans tes fics que dans celles de Raf une certaine tendance à l'acoolisme ?


danse danse danse danse danse danse danse danse danse danse ==> il t'encourage à poster la suite !
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macsam
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeLun 9 Jan - 12:23

Valmont a écrit:

Dis moi pourquoi Simon a t'il autant dans tes fics que dans celles de Raf une certaine tendance à l'acoolisme ?
Très bonne question sa! Pour au temps que je me souvienne c'était un problème de drogue (voir l'épisode ou sullivan plaque sa copine à cause de sa et que simon l'aide à remonter la pente) qu'il avait pas un problème d'alcool. Bon alors Scilia on attends des réponses à se sujet............
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeLun 9 Jan - 15:15

ah Simon... c'est un cas ce type, pourtant on l'adore. Pourquoi Simon est-il porté vers l'alcoolisme ? Parce que ca va de pair, pour moi, avec le caractère des gens qui aiment "faire la fete" facon Simon. D'ailleurs, dans Paradis d'enfer, Simon ne se contente pas de boire un verre. Il demande carrement au barman son torchon de bar, l'essore et boit le contenu cul sec. Et puis, il n'est pas connu pour etre un couche-tot, a son poste a 8h du mat non plus. Donc voila, simon n'est sans doute pas un grand alcolo mais il aime boire et l'alcool lui permet aussi d'oublier ses problemes.
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeLun 9 Jan - 15:17

c'est sous les menaces a peine voilées de valmont que je poste cette suite

scilia, auteuse maltraitée par ses lectrices

***


Largo gara la voiture devant le General Hospital. Simon, assis à ses cotés, ne sembla pas remarquer l’endroit où ils étaient. Le milliardaire lança un regard à Joy, assise à l’arrière. Elle descendit de voiture et ouvrit la portière du Suisse. Il ne bougea pas. Il semblait être ailleurs, catatonique. La jeune femme posa sa main sur le bras de Simon. Il leva la tête vers elle.

— Viens avec moi.

Il ne répondit pas mais sortit lentement du véhicule. Joy le guida jusqu’à l’entrée de l’hôpital. Ils prirent l’ascenseur jusqu’au service des prématurés. Ils venaient à peine d’avancer dans le couloir qu’une infirmière se précipita vers eux.

— Oh mon dieu, cela fait plus de deux heures que nous cherchons à vous joindre, monsieur Ovronnaz ! S’exclama-t-elle.
— Que se passe-t-il ? S’enquit Largo devant le manque de réaction de son meilleur ami.
— Venez, le docteur Kent va vous expliquer.
— Ah vous l’avez trouvé, fit le docteur quand l’infirmière vint frapper à la porte de son bureau. Entrez, monsieur Ovronnaz.

Simon serra la main tendue du médecin et prit place sur un des fauteuils qui trônaient devant son bureau. Largo et Joy s’installèrent malgré le regard noir du médecin qui n’osa pas, connaissant de réputation la famille Winch, dire quelque chose.

— Ce sont des amis proches, expliqua Simon lentement.
— Je sais que vous avez perdu votre femme et que vous devez être encore sous le… choc, commença Kent, mais votre fille a besoin de vous. Elle est prématurée, comme vous le savez, de trois semaines. Ce qui n’est pas vraiment inquiétant en soi. Ce qui l’est, en revanche, c’est qu’elle présente une thalassémie.
— C’est une maladie sanguine, intervint Joy.
— C’est exact. Il s’agit en fait d’une anémie peu courante. Je ne vais pas rentrer dans des détails fastidieux pour aller droit au but. Votre fille a besoin d’une transfusion.
— Une transfusion ? Répéta Simon qui avait du mal à assimiler les propos du médecin.
— Parfaitement. Si sa mère avait été là, les anticorps qu’elle aurait pu faire passer à votre fille par le biais de l’allaitement, aurait permis au bébé de combattre cette anémie.
— Vous devez bien pouvoir lui donner des médicaments, fit remarquer Largo devant le silence de Simon.
— Bien sûr, elle est traitée depuis que nous avons décelé son anémie mais le plus efficace, ou du moins ce qui pourrait l’aider plus rapidement, serait de transfuser le sang de son père. J’ai constaté, en consultant le dossier de madame Ovronnaz, qu’elle était de groupe A+. Le bébé étant O+, j’en déduis qu’il a hérité du groupe sanguin de son père, vous, monsieur Ovronnaz. Je pourrais, bien entendu, vous proposer un donneur mais je crois sincèrement que votre sang serait à même de l’aider à guérir.
— C’est impossible, murmura Simon en songeant à ce que lui demandait le médecin.
— Permettez-moi d’insister. Bien que la vie de votre fille ne soit pas menacée, elle risque des complications importantes à long terme : retard de croissance, trouble du langages,…

Simon garda la tête basse. Joy ne comprenait pas son mutisme. La vie de sa fille était en jeu et il semblait s’en moquer. C’était inconcevable pour la jeune maman qu’elle était. Largo réfléchissait à tout ce que le médecin venait de leur annoncer. De ses lointains cours de biologie avec le père Thomas, il se souvint qu’un fœtus s’affiliait au groupe sanguin de son père ou de sa mère. Lui-même, avait-il appris par la suite, était du même groupe sanguin que Nério, ce qui prouvait sa paternité. Mais Largo connaissait le groupe sanguin de Simon. C’était l’une des choses qu’il ne pourrait jamais oublier. Il était du même groupe que Sullivan qui s’était proposé, lorsque le Suisse avait eu besoin d’un rein, de lui en donner un. Simon était AB négatif. Il n’était pas le père de l’enfant, conclut Largo ne sachant s’il devait être en colère ou non contre son meilleur ami. Un mensonge de plus, un secret de plus. Apprendre que le Suisse s’était marié sans même les avoir invité avait été un coup rude pour le milliardaire. Il n’avait pas compris pourquoi ses amis ne lui avaient rien dit, de même qu’il ne comprenait pas pourquoi Simon avait fait croire à tous que le bébé était de lui.

— Je suis navré de vous presser mais j’ai besoin d’une réponse rapide.
— Je ne peux pas, murmura Simon avant de quitter le bureau du médecin.
— Mais…
— Docteur, je suis donneur universel. J’aimerai donner mon sang à la petite, le coupa Largo.
— Il me faut l’autorisation de son père, déclara le docteur Kent en tendant une autorisation de transfusion au milliardaire.
— Vous l’aurez, assura Largo avant se lever. Je reviens dans un instant.

***

Simon et Largo étaient assis dans la salle d’attente de l’étage. La transfusion avait été faite deux heures plus tôt et ils attendaient de savoir si elle avait réussi. Largo n’avait eu aucun mal à faire signer l’autorisation à Simon. Ce dernier avait hoché la tête quand son meilleur ami lui avait expliqué qu’il pouvait aider la fille de Valérie. Il avait lu une question dans le regard céruléen de Largo mais avait préféré garder le silence. Le milliardaire avait suivi le médecin, laissant Joy en compagnie d’un Simon toujours aussi muet. La jeune femme ne semblait pas comprendre l’attitude du Suisse mais elle était trop inquiète pour le bébé pour l’interroger. Pour le moment, elle était allée chercher des cafés, laissant les deux hommes seuls.

— Si j’en crois ce que j’ai appris étant enfant, tu ne peux pas être le père du bébé, annonça doucement Largo.
— …
— Tu es AB- et Valérie était A+. Tu peux m’expliquer comment la petite peut-être du groupe O+ ?
— …
— Simon, il va falloir que tu parles, à un moment ou à un autre.
— …
— Est-ce que…, commença Largo que le silence de Simon commençait à énerver.
— C’est ta fille, l’interrompit-il en évitant de le regarder.

Joy choisit ce moment pour rejoindre les deux hommes. Un sourire soulagé sur le visage, elle leur annonça que la petite allait mieux. L’anémie semblait résorbée mais elle allait rester sous surveillance constante pendant 24h avant un diagnostique définitif. Simon se leva. C’était un soulagement pour lui aussi, bien qu’il n’en dit rien. Il s’éloigna à pas rapide de la salle d’attente. Il devait quitter cet hôpital qui lui rappelait tant de mauvais souvenirs.

— Simon !

La voix de Largo lui parvint mais il préféra l’ignorer. Son meilleur ami connaissait la vérité, il agirait en conséquence. Il n’avait plus rien à faire à New York. Il y avait trop d’endroits qu’il avait fréquentés avec Valérie, trop d’images de bonheur. A commencer par son appartement que la jeune femme avait occupé quelques semaines, laissant des traces de son passage dans sa vie. Les portes de l’ascenseur se refermèrent sur lui. Il vit Largo tenter de le rejoindre mais il arriva trop tard.

***

Joy ne comprenait rien à ce qui s’était passé à l’hôpital. Le départ précipité de Simon, la nervosité de Largo. Elle était certaine qu’il était arrivé quelque chose en son absence mais son mari avait refusé de répondre à ses questions. Il l’avait juste sommé de se dépêcher, voulant rentrer au groupe W le plus rapidement possible. Malheureusement, ils avaient été pris dans des embouteillages, ce qui avait agacé un peu plus le milliardaire. Il s’était garé devant la tour, laissant Joy dans la voiture, pour courir à l’intérieur du building.

— Ils sont devenus fous, marmonna Joy en garant le véhicule dans le parking.

Elle prit l’ascenseur pour rentrer chez elle et s’arrêta net devant la porte ouverte du penthouse. Largo et Simon se faisaient face. Le premier demandant des explications au second qui n’avait nul envie d’obtempérer.

— Laisse-moi partir.
— C’est hors de question ! Tempêta Largo. J’en ai assez de tes silences, assez de te voir me fuir.
— Tu sais maintenant, je n’ai plus rien à faire ici, insista le Suisse en forçant le passage.
— Simon, tu ne vas pas t’en sortir comme ça ! S’écria le milliardaire en tentant de le retenir par la manche.

Il esquiva et se rua dans le couloir, Largo à sa suite. Dieu merci, songea Joy, la plupart des employés étaient partis déjeuner.

— Tu m’annonces que c’est ma fille et je n’ai droit à aucune explication ! Rugit Largo.
— Tu as ma lettre de démission, cela devrait te suffire !

Simon s’engouffra dans la cabine de l’ascenseur quand celle-ci arriva, bousculant Kerensky qui venait s’entretenir avec Joy.

— Simon, je t’interdis de partir ! Cria Largo en tapant de ses poings sur les portes fermées de la cabine.

Le milliardaire appuya plusieurs fois sur le bouton d’appel avant de foncer dans l’escalier. Il devait le rattraper. Leur amitié ne pouvait pas finir ainsi et il avait besoin de réponses. Largo ne vit pas Joy pâlir en prenant conscience des paroles de son mari. Kerensky la rattrapa en la voyant vaciller.

— Que se passe-t-il ?

Elle ne lui répondit pas, saisit son portable et appela les vigiles du hall, les priant d’empêcher Simon de sortir du bâtiment. Georgi la regardait, ne comprenant pas quelle nouvelle tempête venait de se déchaîner au groupe W.

— Si tu veux un responsable concernant la mort de Valérie, ce n’est pas Simon qu’il faut blâmer, annonça-t-elle d’une voix blanche avant de monter dans l’ascenseur qui venait d’arriver, Kerensky sur les talons.

***


Dernière édition par le Lun 9 Jan - 15:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeLun 9 Jan - 15:18

j'avoue que pour moi ça va pas de pair mais ça doit dépendre du point de vue !
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeLun 9 Jan - 15:22

tu le vois tjs sobre le pepere ?
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeLun 9 Jan - 15:25

MErci !

ils sont tous malades lol Simon est pas très fute fute je sais bien qu'il est triste mais en en plus il est egoiste vilain va lol mais nan il ets mimi simon.

Bon allé envoit la suite maintenant lol
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeVen 13 Jan - 18:36

— Bon sang, vous savez qui je suis ! Laissez-moi passer, s’énerva Simon devant l’agent de sécurité qui refusait d’obéir.
— Je suis navré, monsieur Ovronnaz, j’ai reçu des ordres vous concernant.

Simon passa la main dans ses boucles brunes. Les quelques personnes qui étaient dans le hall les observaient avec curiosité. Largo avait certainement prévenu les gardes de le retenir avant son arrivée. Il allait lui poser des questions auxquelles il n’avait pas envie de répondre. Il s’était toujours cru libre de rester ou non au groupe W mais il s’apercevait maintenant qu’il avait eu tort. Il s’était enlisé dans un cercle vicieux sans même s’en rendre compte. Il n’était qu’un employé, comme ce vigile venait de le lui rappeler. D’un geste rageur, Simon jeta son vieux sac à dos sur le sol et attendit.

Largo venait de dévaler plus de 60 étages. Il était en sueur mais si désireux de rattraper Simon qu’il ignora le point de coté qui le lançait. Il ouvrit violemment la porte donnant sur le hall et se rua vers le comptoir pour demander aux vigiles s’ils avaient aperçu Simon et surtout, dans quelle direction il était parti. Il se sentit idiot en découvrant son meilleur ami, assis sur son sac à dos, encadré par Joy et Kerensky. Il fallut quelques minutes à Largo pour enfin pouvoir reprendre son souffle. C’était un miracle, songea-t-il, qu’il ne se soit pas rompu le cou en dévalant l’escalier.

— Il faut qu’on parle.
— Je veux partir, répondit Simon avec un air buté.
— Je ne peux pas… pas sans savoir, répliqua Largo en secouant la tête.
— Ça va changer quoi ? Demanda le Suisse en se levant et en attrapant son sac.
— Bon Dieu, Simon, tu ne peux pas lâcher une nouvelle pareille sans explications !

Joy observait les deux hommes. En cet instant précis, elle les haïssait autant l’un que l’autre. Le premier parce qu’il l’avait trompé avec Valérie et le second parce qu’il préférait les fuir plutôt que d’affronter ses responsabilités. Ce n’était pas vraiment nouveau de la part du Suisse mais elle trouvait qu’il dépassait les bornes cette fois.

— Ça suffit, le coupa la jeune femme. Simon, tu vas monter dans cet ascenseur immédiatement. Nous devons discuter de certaines choses et ce n’est pas possible ici, somma-t-elle d’une voix glaciale.
— Joy, ne te mêle pas de cela, fit le Suisse.
— Ah vraiment ? Il est un peu tard, tu ne crois pas ? Poursuivit-elle avec colère. Je refuse que tu dises un mot de plus. Tu partiras si tu le veux après mais pour l’instant, en mémoire de ta femme, j’espère que tu vas te conduire en homme et répondre à nos questions.

Kerensky était resté silencieux, comprenant à peine ce qu’il se passait entre les trois autres membres de l’Intel Unit. Il vit Simon défier Joy du regard avant de capituler et de se diriger à contrecœur vers l’ascenseur. Il sentait que la jeune femme l’aurait « massacré » s’il n’avait pas obtempéré. Georgi s’apprêtait à retourner au bunker par l’escalier quand Joy l’interpella.

— Je pense que cela te concerne aussi.

Il ne broncha pas et monta dans la cabine. La montée fut plus que silencieuse. La tension était palpable entre Simon et Largo. Joy semblait s’être calmée. Elle sortit la première et guida le petit groupe jusqu’au penthouse. Kerensky ferma la porte derrière eux et attendit.

— Assieds-toi, proposa Largo.
— Pas la peine, cela ne va pas prendre longtemps, maugréa Simon.

Le milliardaire le dévisagea gravement. Maintenant qu’il était prêt à répondre à ses questions, il ne savait pas vraiment par quel bout commencer. Joy alla jusqu’au bar et se servit un cognac qu’elle avala d’un trait. Elle était au courant de la trahison de Largo. Il le lui avait avoué, incapable de garder le secret, quelques jours après l’incident. Elle s’était sentie blessée, trahie, par l’homme qui avait promis de ne jamais lui faire de mal. Il avait des circonstances atténuantes avait-il expliqué, croyant sincèrement qu’il n’aurait pas cédé aux charmes de Valérie dans des conditions normales. Largo avait réellement cru sa dernière heure venue au fond de cette mine. Il s’en voulait d’avoir trompé Joy, les remords avaient été insupportables. Leur couple avait failli se briser à la suite de ces aveux. La jeune femme avait trouvé refuge dans le travail. Elle s’était investie plus que nécessaire dans la recherche de terrains pour construire les centres pour défavorisés, se servant de ce prétexte pour passer le plus de temps possible loin de Largo. Jusqu’au jour où il avait été grièvement blessé en sauvant Derek Wilson, un nouveau partenaire du groupe W, d’un attentat à la bombe. Winch était resté une semaine dans le coma. Une semaine durant laquelle Joy avait perdu le goût de vivre. Elle s’était promit de lui pardonner son erreur, de reprendre la vie commune s’il revenait parmi eux. Elle lui avait parlé des jours entiers, ne l’avait pas quitté plus de dix minutes et, quand il avait enfin ouvert les yeux, Joy avait éclaté en sanglots de bonheur. Cela semblait si loin maintenant. Elle avait sincèrement cru qu’il n’y avait pas de conséquences à l’infidélité de son mari, elle s’était trompée et cela lui faisait mal d’admettre que Valérie ait pu lui mentir. Sa meilleure amie n’était pas au courant que Largo avait informé Joy de ce qu’il s’était passé dans la mine. Le couple avait préféré garder cela entre eux. A quoi bon mêler leurs amis à leur vie privée ?
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeVen 13 Jan - 18:37

— Pourquoi ? Demanda soudainement Joy, rompant le silence pesant de la pièce.
— Je ne…
— Pourquoi nous avoir caché la vérité ? Reprit-elle.
— Pour ne pas vous blesser.
— Bravo, vous avez parfaitement réussi, fit Largo, cynique.
— Les choses ne devaient pas se passer ainsi, protesta Simon. Elle ne devait pas mourir.
— Pour l’amour du ciel, pourquoi as-tu accepté de jouer le rôle du père ?
— Tu peux pas comprendre, Larg'. C’était ma chance d’avoir une famille, de retrouver ma place, d’avoir un but.
— Non, je ne comprends pas. Tu as toujours eu une place dans ma vie, une place ici.
— C’est faux. Plus depuis que tu as épousé Joy, plus depuis que Paolo est né. C’est normal, c’est dans la logique des choses mais tu sais ce que je suis ici, pour les autres ? Le larbin du patron, le pote qu’on garde parce qu’on n’a pas le choix ! Tu crois que je ne les ai jamais entendus ? Tu crois que je ne vois pas les regards qu’on me jette ? Je ne suis quelqu’un que par ton bon vouloir et j’en avais assez. Elle m’a redonné le goût de vivre, une raison d’être là. Elle était…
— Je t’interdis de parler d’elle, le coupa sèchement Kerensky.
— Bon sang, tu ne vas pas t’y mettre aussi ! Ça te défrise qu’elle ait eu confiance en moi, qu’elle ne se soit pas tournée vers toi quand elle a su qu’elle était enceinte, n’est-ce pas ? Mais au fond, tu sais pourquoi elle ne l’a pas fait ? Parce qu’elle t’aimait et qu’avec tes principes à la con, tu as laissé passer ta chance ! Vous avez d’autres questions ? Cingla Simon, ou je peux enfin quitter cette tour ?
— Pourquoi est-ce qu’elle ne m’a rien dit ? S’enquit Largo d’une voix faible. Elle aurait dû savoir que je l’aurais aidé, que…
— Elle ne voulait pas briser votre couple. Elle refusait d’être responsable du malheur de Paolo.
— Ce n’était pas une raison pour nous cacher la vérité ! S’insurgea Joy.
— Ah bon, parce que tu aurais accueilli Valérie dans tes bras en sachant qu’elle portait l’enfant de Largo et que tu ne pouvais plus en avoir, railla Simon durement. Eh oui, je suis au courant de ton petit problème de stérilité et c’est une des raisons qui m’a incité à jouer cette triste comédie. Réfléchis deux minutes, Joy, tu l’aurais détestée et elle tenait énormément à ton amitié.

La jeune femme en resta le souffle coupé. Elle s’assit lentement sur le canapé, le regard dans le vide. Elle qui avait cru rester discrète sur son problème… Oui, elle ne pouvait plus enfanter car lors de sa fausse couche son utérus avait été gravement endommagé. Aurait-elle haï Val parce qu’elle portait l’enfant de Largo ? Oui, de toutes ses forces, comme elle haïssait toutes les femmes enceintes qu’elle croisait à longueur de journée. Son silence fut plus qu’éloquent et Simon s’en voulu de l’avoir blessée.

— Je suis désolée… Je sais que vous m’en voulez mais tout ce que nous avons fait, c’était afin d’éviter cette discussion, de vous protéger vous, ainsi que l’enfant. Si nous avions pensé une seule seconde qu’elle disparaîtrait aussi soudainement… Je suis navré, rajouta Simon avant de saisir son sac à dos.

Il fallait qu’il parte maintenant. Il ne voulait plus leur faire du mal. Ils étaient sa seule famille depuis des années, une famille qu’il venait de déchirer, qui aurait du mal à se remettre de ses révélations. Il avait besoin de changer d’air, de partir loin, seul, d’oublier si cela était possible.

— Simon, l’interpella Largo alors que Kerensky hésitait à le laisser passer.

Le Suisse se raidit involontairement. Dieu qu’ils lui manqueraient tous, en particulier Largo avec qui il avait passé tellement de moments, bons comme mauvais.

— Tu ne peux pas partir.
— Voyons Larg’, tu me détestes pour ce que je t’ai fait et tu me demandes de rester ?
— Si tu ne le fais pas pour moi, fais-le pour le bébé.
— Non.
— Tu vas l’abandonner ?
— Je ne l’abandonne pas puisque je ne suis rien pour elle.
— Je te rappelle que tu t’es marié avec Valérie sans même nous en informer, cingla Joy. Légalement, tu es son père !
— Et ? Cela change quoi ?
— Tu en es responsable ! Je sais que ce mot n’a jamais rien signifié pour toi, s’emporta la jeune femme, mais tu ne peux pas abandonner un nourrisson de cette façon ! Elle vient de perdre sa mère.
— Et elle a retrouvé son véritable père. Fin de la discussion.
— Qu’est-ce que cela veut dire ? S’enquit Largo.
— Tu es son père, tu l’élèveras beaucoup mieux que je ne saurais le faire et vous aviez envie d’un deuxième enfant, où est le problème ?
— Tu es stupide ou quoi ! S’écria Joy en colère.
— Si cela t’arrange de le penser…, répondit Simon en haussant les épaules. Laisse-moi partir, Georgi.

Le Russe l’observa un long moment. Il avait voué le Suisse aux pires tourments de l’enfer pour avoir oser poser ses mains sur Valérie. Il s’était trompé et, même s’il ne s’en voulait pas pour ce sentiment somme toute normal, il hésitait à le laisser sortir de leur vie, sans être certain de le revoir un jour. Il s’était habitué, au fil des années, à la présence de Simon et Largo ne pourrait manquer de souffrir de son absence mais était-il habilité à forcer le destin du Suisse ? Il décida que non et s’écarta lentement de la porte. Simon jeta un dernier regard sur son meilleur ami, qui semblait décontenancé par la nouvelle de sa paternité, sur Joy, qui lui renvoya un regard méprisant, et sur Kerensky. Il songea que pour la première fois depuis des mois, peut-être même des années, le Russe et lui étaient sur la même longueur d’ondes, partageant la même douleur. Il tourna lentement la poignée de la porte, l’ouvrit silencieusement et franchit le seuil de ce qui avait été les années les plus florissantes de sa vie, financièrement et amicalement parlant. La page était tournée mais il lui restait une dernière chose à faire avant de quitter New York. Le certificat de naissance n’avait pas encore été rempli puisque Simon s’était isolé jusqu’à l’enterrement. En son âme et conscience, il ne pouvait pas laisser la fille de Valérie ainsi. Le détour ne lui prit pas plus de dix minutes. Sur la ligne réservée au père, il avait écrit de sa plus belle écriture Largo Winch, après être allé contempler le bébé une dernière fois.


a suivre...
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Valmont
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeVen 13 Jan - 19:03

simon pas doué, Joy pas très objective, y'en a pas un pour sauver l'autre. Tu m'envois la suite ? et pas la semaine prochaine !
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeVen 13 Jan - 19:55

Cela avait duré trois mois. Trois mois à ne plus penser à autre chose qu’à des questions basiques qui se résumait à manger/dormir. Plus de contact avec les autres, plus de questions, plus de sorties, plus de responsabilités. Toujours de la douleur, de la culpabilité, des regrets et des cauchemars qui le réveillaient en pleine nuit, le laissant en nage. L’un d’eux revenait régulièrement. Valérie le hantait. Elle s’avançait vers lui, nimbée d’une robe vaporeuse blanche, un petit paquet de couvertures entre les bras. Elle lui souriait tout en s’approchant, lui parlait de leur brève vie commune. Puis elle lui montrait ce qu’elle tenait entre ses bras et il hurlait d’horreur. Le bébé était squelettique, le visage couvert de sang et criait à tue-tête qu’il l’avait abandonné. Tout lui semblait si réel qu’il s’étonnait chaque fois, quand il allumait la lumière de la chambre miteuse qu’il avait loué, de se retrouver seul. Et ce sang… Il ne comprenait pas pourquoi il y avait autant de sang sur le bébé.

En général, il quittait le motel dès le lendemain pour une nouvelle destination. Il avait parcouru ainsi une bonne partie de la côte Est, avait évité la Floride à cause d’une vieille histoire pour atterrir à la Nouvelle-Orléans. Il était resté près de deux semaines dans le quartier du Vieux Carré, se saoulant dès que sa précédente gueule de bois était passée pour éviter de rêver. Il vivait dans un état semi comateux qui lui convenait parfaitement, jusqu’à ce qu’il se retrouve en prison après une bagarre dans un bar. Il y avait passé la nuit, incapable de dormir à cause d’un compagnon de cellule un peu trop ronflant, et avait eu une vision peu brillante de son avenir. Il avait été libéré au petit matin et avait erré dans la ville jusqu’à atteindre le port. La ligne pure de l’horizon avait semblé l’appeler. Des mouettes volaient dans un ciel bleu parfait, sans un seul nuage. Une brise salée avait joué avec ses boucles brunes. Il s’était senti revivre et avait su d’instinct ce qu’il avait à faire. Trouver un bateau n’avait pas été le plus difficile. Il avait encore assez d’argent pour acheter un voilier d’une douzaine de mètres. Une affaire intéressante puisqu’il possédait l’équipement nécessaire pour de longs voyages. Son ancien propriétaire l’avait mis en vente le matin même car son père s’était perdu en mer et le bateau lui rappelait trop de mauvais souvenirs. A en juger par son apparence, Simon avait compris que le jeune homme n’avait pas du tout le pied marin. Un coup de chance du destin ? Oui, Simon l’avait réellement cru en découvrant le nom du voilier, La belle Rousse, qui lui fit inévitablement fait penser à Valérie. Si elle était avec lui, il ne risquait rien à prendre la mer. Il était rapidement allé chercher ses affaires à son hôtel et prit une douche avant d’aller acheter vivres et eau potable pour plusieurs semaines. Il avait aussi trouvé une carte, vérifié la trousse de secours, les fusées de détresse et l’état général du bateau. Le diriger n’était pas un problème en soi. Simon avait déjà navigué au cours de ses pérégrinations et le voilier était entièrement automatisé, de sorte qu’un homme seul pouvait le manœuvrer sans effort.

Six heures après avoir acheté son voilier, Simon prenait la mer en direction des Bahamas. Il franchit le détroit de Floride en trois semaines, prenant son temps et maîtrisant parfaitement son bateau. La belle rousse répondait aux moindres de ses ordres et il laissait le plus souvent le pilote automatique, profitant de sa solitude pour pêcher, rêvasser sur le pont ou choisir sa prochaine destination sur sa carte. Il lui fallut encore une semaine pour arriver à Haïti. Il fit escale quelques jours à Port-au-prince, racheta les vivres qui lui permettraient d’atteindre sa prochaine destination : L’Europe. Il n’avait pas de but précis. Il savait juste que la mer l’appelait et que rien ne l’empêchait de répondre à cet appel. Les vents avaient été cléments jusqu’à ce jour et Simon ne doutait pas que son voyage se passerait bien. Valérie veillait sur lui. Il n’avait fait aucun cauchemar depuis qu’il avait embarqué.

Chaque jour, il prenait des informations sur le temps, les courants, du central météo. Les rencontres furent rares mais cela ne déplaisait pas au Suisse qui semblait quelque peu associable avec ses cheveux longs, noués par un morceau de tissus, et sa barbe (il ne se rasait plus depuis son départ). Des dauphins croisèrent sa route plusieurs fois et arrachèrent des larmes de joie à Simon. Il se contentait de choses simples, menait presque une vie d’ascète depuis son départ et cela lui apportait plus de plaisir qu’il ne l’aurait cru.

Au bout de trois mois, il atteignit le détroit de Gibraltar qui sépare l’Espagne du Maroc. Il profita d’une escale à Malaga pour refaire ses provisions. Il lui restait peu de vivres même si se nourrir ne constituait pas une priorité pour lui. Malgré son désœuvrement, il lui arrivait souvent de ne pas déjeuner et de se contenter d’un repas abondant par jour. Il réfléchissait beaucoup à ce qu’avait été sa vie, remettait certains de ces choix en question. Largo lui manquait terriblement mais il n’aurait pas remis les pieds à New York pour tout l’or du monde. Il était heureux sur son voilier, faisait corps avec la mer et se sentait un autre homme. L’Espagne lui plu énormément. Il y resta trois jours pour visiter la Costa del Sol. Il évitait les touristes comme la peste, découvrant une Espagne plus typique. La mer le rappela à elle et Simon s’embarqua pour une nouvelle destination. Il longea la côte espagnole, s’arrêtant à Alicante, Valence et Barcelone. Cette dernière ne lui plut pas, elle lui rappelait trop une autre grande ville. Il fit escale en France, à Marseille. Il visita le vieux port et Notre-Dame de la Garde qu’il avait repéré plusieurs heures avant son arrivée. Cette grande « tache couleur or » qui reflétait le soleil l’avait longuement intrigué. Il n’y passa que deux jours avant de reprendre la mer en direction de la Corse. L’île de beauté le ravit avec son paysage mêlant montagnes et plages. Deux semaines plus tard, il était en Italie. Il longea la côte en s’arrêtant à Rome, Naples et Messine dont il traversa le détroit. C’est en pénétrant dans la mer Ionienne qu’il comprit le but de son périple. Il poursuivit sa route en passant le canal d’Otrante pour rejoindre la mer Adriatique. Son voyage, commencé près de huit mois plus tôt, s’acheva quand il accosta une île de l’Adriatique qui n’était répertoriée sur aucune carte, mais où il était venu de nombreuses fois avec Largo : Sarjevane.

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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeVen 13 Jan - 19:55

Largo s’était retiré sur la terrasse du penthouse. Il était un peu plus de 23h, les enfants et Joy étaient couchés depuis un long moment. Son regard semblait porter sur les nombreuses lumières de la ville mais était en réalité dans le vague. Le milliardaire était à des lieux de son luxueux appartement. Ses pensées ne se focalisaient que sur une seule personne : Simon. Plus d’un an qu’il n’avait pas vu son meilleur ami. Pire, Kerensky avait perdu sa piste huit mois plus tôt. Il avait trouvé trace du passage de Simon à la Nouvelle-Orléans avant qu’il ne se volatilise. Rien dans les hôpitaux, les prisons, les asiles,… Largo craignait qu’il ne se fût produit une catastrophe. Le Suisse n’était pas du genre à se suicider mais la mort de Valérie l’avait affecté plus qu’aucun n’aurait pu le dire et son départ précipité aurait pu être la goutte d’eau qui… Non, songea-t-il en secouant la tête pour effacer les images qui lui venaient à l’esprit. Simon était en vie, il était incapable de dire pourquoi mais il le savait, le sentait. Si seulement il avait pu le retenir. Il ne pouvait nier avoir éprouvé de la colère en apprenant la vérité sur l’enfant de Val. Avec le recul, il avait compris pourquoi la jeune femme avait agi ainsi. Cela n’excusait pas son acte, mais adoucissait un peu sa rancœur. Joy avait eu beaucoup plus de mal à pardonner. Largo doutait d’ailleurs qu’elle ait réussi à le faire. Ils n’en avaient pas parlé depuis longtemps. Simon était devenu un sujet tabou entre eux. Mais si Joy manifestait encore de l’amertume face à la situation, elle ne l’avait pas montrée. Quand il avait reçu un coup de fil de l’hôpital, Largo n’en avait pas vraiment été surpris puisqu’il avait laissé ses coordonnées dans le cas où le bébé ait de nouveau besoin d’une transfusion. C’est quand il avait été voir l’enfant, son enfant, qu’il avait réellement pris conscience de la situation. En l’absence de Simon, il avait dû s’occuper de papiers administratifs et avait eu l’acte de naissance entre les mains. Il avait appris deux choses en le lisant : que sa fille s’appelait Valérie Joy Winch et que son nom était inscrit en tant que père officiel de l’enfant. Ce qui signifiait que la famille Winch allait s’agrandir car les démarches administratives pour en obtenir la garde seraient grandement simplifiée. Sa fille n’avait que lui au monde, conséquence d’une regrettable erreur qui avait, en définitive, apporté énormément de bonheur à la famille qu’il formait avec Joy et Paolo. Ce dernier avait plutôt bien pris l’arrivée d’une petite sœur. Il avait presque deux ans et demi quand elle avait pu les rejoindre et avait adoré s’en occuper. Il veillait sur elle comme seul un grand frère savait le faire, lui apportant des jouets, insistant pour être avec Joy quand elle la changeait ou lui donnait son bain. Leur complicité avait grandi au fil des jours, malgré l’absence du bébé durant près de deux mois. Valérie avait maintenant un an et souriait dès qu’elle voyait son grand frère. Ce dernier était très ennuyé car il allait bientôt rentrer à l’école (la maternelle n’est pas obligatoire aux US mais pour les besoins de l’histoire…) et ne verrait plus autant sa petite sœur. Largo soupira. Sa notoriété était telle que l’arrivée du bébé n’était pas passée inaperçue des journalistes. Avec l’aide de Sullivan, Joy et Kerensky, il avait réussi à mystifier la presse, faisant croire à tous qu’il avait adopté le bébé. En réalité, cela n’avait pas été nécessaire puisqu’il était officiellement reconnu père, grâce à Simon. Il avait tenu une conférence de presse et répondu à un maximum de questions, en essayant d’être le plus sincère possible.

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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeVen 13 Jan - 20:02

YEaaaaaaaaaaahhhhhhhh
trop fun ce voyage de Simon!!! Les pauvres ils sont tous paumés, Joy est vilaineuh mais c pas nouveau lol aller je me tais mais aant je reclame la suite !!!
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Aguila
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeMer 22 Fév - 17:24

bravo géniale la fic !!

ça ressemble un peu au feux de l'amour Laughing je suis étonné que Joy n'est pas cassé la gueule à Largo de l'avoir trompé et qu'il n'y ai pas eu de baston entre Kerensky et Simon.

ça fait toujours plaisir de lire des fics très bien écrites Bravo bravo

danse danse La suite ???
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Valmont
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitimeJeu 30 Mar - 23:10

Pour une fois que tu as un fic finie tu pourrais te donenr la peine de la poster en entier ^^
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MessageSujet: Re: Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia   Deux hommes, une femme, trois possibilités - Scilia - Page 2 Icon_minitime

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