Repose en paix - Scilia

Repose en paix


Disclaimer : Les personnages ne sont pas ma propriété, j'écris pour m'amuser et je ne touche aucune rémunération hélas L L

Style : Drame

Résumé : Lisa Meadows est sortie de l'asile où elle avait été envoyée après s'être attaquée à Blair et Jessica

Auteur : Scilia@club-internet.fr, la seule, l'unique, toujours aussi sadique et non, j'ai pas honte ^__________^

Note de l'auteur : J'ai commencé cette fic il y a un moment et je l'ai fini pour Raf qui ne s'attendait pas à cette fin qui n'en est peut-être pas une, qui sait…. Encore merci à Raf pour avoir été la première à vouloir me trucider et pour avoir corrigé cette fic J'ai oublié de préciser, c'est une suite de Lui de Raf.

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Ca y est, je suis enfin sortie. Je peux enfin respirer de l'air frais sans être coincée entre quatre murs, dieu que cela fait du bien. Je me suis renseignée, j'ai un bus dans dix minutes pour le centre ville. Je vais enfin le revoir. J'attends ce moment depuis six mois. C'est ce qui m'a fait tenir dans cette maison de dingue. Avant d'aller le voir, je vais passer voir Tony. Il aura forcement quelque chose pour ce que j'ai en tête.

Appartement 307. Je suis devant la porte. J'hésite à frapper. Et si, il ne voulait plus de moi ? Non, ce n'est pas possible, il n'a pas pu m'oublier même si cette poufiasse est enceinte. Cette traînée a dû coucher avec un autre type et essaye de faire passer son bâtard pour le fils de Blair. Si je ne suis pas tombée enceinte pendant les six mois où l'on a couché ensemble, c'est qu'il ne peut pas avoir d'enfant !

J'entends des pas de l'autre coté de la porte. Elle s'ouvre doucement. Jim apparaît, il n'a pas l'air heureux de me voir. Je passerais bien devant lui pour foncer dans la chambre de mon homme. Je me contente de lui faire un sourire, de demander où est Blair. Il répond avec un sourire mauvais qu'il n'habite plus ici. Je lui demande sa nouvelle adresse, évidement cet abruti ne veux pas le dire. Je lui explique que j'ai changé et que je veux voir Blair pour m'excuser. Que j'ai compris mon erreur, que je ne l'aimais pas vraiment et que je voulais le féliciter pour la bonne nouvelle. Il me regarde encore plus bizarrement, se demandant si je ne me suis pas évadée de l'asile. Je le baratine et finalement arrive à le convaincre de me laisser entrer pour récupérer quelques affaires.

Il me tourne le dos et je sors ce que je tenais dans la main depuis que j'ai frappé à la porte. Il va vers la chambre de Blair. Apparemment, je n'aurais pas le droit à un café. Aucune importance, il va me payer autrement. Je lève la main doucement et la pose à la base de son cou. J'injecte le produit avant qu'il n'ait le temps de réagir. Il se retourne, m'arrache la seringue des mains et avance vers moi. Ses yeux sont fous, il titube et finit par s'écrouler au milieu du salon. Le produit a fait effet moins vite que je pensais. J'ai un mal fou à le transporter sur le lit de la chambre mais j'arrive quand même à le hisser dessus. Je fais un tour dans le loft pour trouver de quoi l'attacher. Ses menottes sont sur le meuble près de la porte, c'est exactement ce que je cherchais. Il est toujours inconscient mais cela ne devrait pas trop durer. Je retourne dans la chambre, enlève ma veste et lui attache les mains à la tête du lit.

Il a un corps intéressant malgré son caractère impossible. J'imagine qu'il est toujours avec sa pétasse rousse. Je vais me servir un verre le temps qu'il ne reprenne connaissance. J'en profite pour récupérer un couteau dans la cuisine, ça peut toujours servir. Je m'assoie au bord du lit en sirotant un verre de vin blanc. Je glisse ma main le long de son torse et la retire dès que je le vois se réveiller. Il essaye de se détacher, lève la tête et voit ses menottes. Il me demande de les enlever gentiment, voyant que je ne bouge pas, il commence à hausser le ton. Il se débat, se tortille dans tous les sens. Il hurle et menace de me tuer. Je ne bouge pas, me repais du spectacle du super flic impuissant, c'est jouissif. Je pose mon verre sur la table de nuit et prends le couteau. Il a cessé de crier, il me jette un regard glacial. Alors superflic, tu fais moins le fier maintenant. Il ne dit rien, se demandant quels sont mes projets. Je fais le tour du lit tout le regardant, lui explique que je ne voulais pas vraiment m'en prendre à lui mais comme Blair n'est pas là... Il me traite de folle, me dit que je n'aurais jamais dû sortir. Il n'a pas vraiment tort dans le fond. J'ai fait croire au psychiatre que j'avais oublié mon homme mais c'est faux, comment l'aurais-je pu ? C'est l'amour de ma vie, je l'ai dans la peau. Il est surpris quand je m'assois à califourchon sur lui, mon couteau toujours dans la main droite. Je fais glisser mes mains sur son torse.

Le couteau effleure sa peau sans toute fois la couper. Je remonte ma main le long de son cou et serre… Oh pas assez pour l'étrangler, juste pour le voir devenir blanc puis je relâche mon étreinte. Etrangement, cet homme m'attire. Certainement parce qu'il est sous mon entière domination, parce que c'est moi qui décide. Ellison réduit à un pantin, quel délice.
Mais je n'ai pas vraiment le cœur à jouer avec lui, je veux mon homme pas un substitut. Que faire de lui ? Le laisser attaché le temps que j'aille m'occuper des deux autres ? Le tuer ? Quelques idées pour le faire souffrir me trottent dans la tête. Je souris et le vois inquiet. Il essaye désespérément de trouver un moyen de s'échapper mais… Il n'y en a pas. Je pouffe de rire à cette idée. Mon dieu, que la vengeance est bonne. Je vais vers lui, mon couteau à la main et voit la peur dans son regard.


***


Je frappe depuis cinq minutes à la porte du loft et je suis étonné que Jim ne réponde pas. Nous avions rendez-vous pourtant. Jessy est resté à la maison, j'aime regarder son corps changer. Son ventre légèrement distendu, laissant voir mon futur fils. Ne me demandez pas pourquoi, je suis persuadé que c'est un garçon ce qui fait rire Jessy quand nous en parlons. Je sais déjà comment nous allons l'appeler, Damian. Je sais que je serais un bon père, je serais le meilleur père au monde pour mon enfant. Je serais présent, à ses cotés. Mais mes pensées vagabondes, il est temps que je rentre dans le loft pour voir ce que Jim fabrique. Il s'est peut-être endormi tout simplement. Il a les traits tirés en ce moment.

Pas un bruit. J'appelle Jim mais il n'y a que le silence qui me répond. J'avance dans le loft. Je remarque une bouteille de vin sortit sur le comptoir et j'hésite à continuer. Jim est peut-être avec Sarah. Je les appelle tous les deux mais je n'ai toujours pas de réponse. Mon sang se glace dans mes veines, je viens d'apercevoir un couteau sur le sol. Du sang… Je suis des gouttes de sang qui me mènent à mon ancienne chambre. La porte est entrouverte, je vois encore du sang sur la poignée de la porte. J'ai le réflexe de prendre une paire de gants que je garde toujours dans ma poche depuis que je suis flic.

Le spectacle est terrible et me donne envie de vomir. J'ai juste le temps de courir aux toilettes, des larmes s'échappent de mes yeux. Je n'arrive pas à croire ce que j'ai vu. Je suis complètement vidé quand je retourne dans la chambre. Jim est là. Je remarque qu'il est attaché. Je pleure en avançant vers lui. Mon cerveau tourne à toute vitesse et je passe en revue les personnes qui auraient pu faire ça. Nul doute que c'est une vengeance. Je sors mon portable et appelle Simon. Ma voix tremble quand je lui annonce la nouvelle. Un blanc s'installe entre nous. Il me répond qu'il arrive immédiatement.

Pourquoi n'ai-je pas pu empêcher cela ? Je m'en voudrais presque de ne plus habiter avec lui. Comment vais-je pouvoir annoncer à Sarah que… Jim est mort. Ces trois mots résonnent dans ma tête. Jim est mort. Impossible, il est ma sentinelle, mon ami, mon partenaire. Jim est mort. Comment vais-je continuer sans lui ? Jim est mort.

- Nooonnnnnn !!!!!!!

Le cri a franchi mes lèvres sans que je m'en rende compte. Je tombe à genoux et mon corps est pris de lourds sanglots. Je n'arrive pas à m'arrêter, je revois des scènes de ces cinq dernières années. Je revois notre complicité, nos disputes, nos fous rires. Le regard triste de Jim quand je suis parti m'installer avec Jessica, quelque chose se cassait entre nous. Nous n'avions plus la même proximité pourtant nos sommes restés les mêmes. J'étais là pour lui, il était là pour moi. Sarah et Jessica l'ont très bien compris et accepté.

Simon vient d'arriver, je l'entends jurer entre ses dents. Je n'arrive pas à me relever, je ne peux pas faire un geste et croiser son regard pourtant il le faut. Je me redresse doucement. Simon ne sait pas quoi dire. Je lui fait signe qu'il est trop tôt pour que nous en parlions. Je tourne doucement le dos à la chambre, à mon ami qui est attaché sur ce lit. A mon ami dont la gorge a été tranchée et je n'ai qu'une idée en tête : la vengeance. Cela prendra le temps qu'il faudra mais je tuerai celui qui a fait ça.