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 Tara - Scilia

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Scilia
Propriétaire exclusive de Viggo
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Scilia


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Localisation : Dans les bras de Sheldon et Warrick pour... ;)
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MessageSujet: Tara - Scilia   Tara - Scilia Icon_minitimeSam 11 Sep - 16:31

Tara


Disclaimer : Les personnages de Largo Winch ne m'appartiennent pas et c'est bien dommage ! Seul Sarah est à moi, c'est toujours un début ^__^

Auteur : Scilia@club-internet.fr

Archives : www.bricbrac.fr.st

Résumé : Kerensky et Sarah jouent les touristes à New-York sans se douter qu'un malheur les guette.

Note de l'auteur : Tara est une fic un peu spéciale sans que je ne puisse bien expliquer pourquoi. J'y retrace un peu le trajet que j'aimerai faire si j'ai la chance de visiter New-York un jour et surtout j'y ai introduis une bonne dose du charme irlandais que j'aime tant dans " Scarlett d'Alexandra Ripley ". N'hésitez pas à me dire ce que vous penser du mélange ^^

***

Kerensky et Sarah étaient sur le bac reliant le Battery Park à la Statue de la Liberté. Ils venaient de passer une heure sur ce site touristique, découvrant avec plaisir un autre point de vue sur Manhattan et ce parfait symbole américain qu'était la Statue de la Liberté. Les immeubles de verre et d'acier se faisaient de plus en plus imposants tandis que le bateau approchait du Battery Park. Sarah les contemplait en silence, sentant les bras de Georgi autour de sa taille. Elle ferma les yeux et appuya sa tête contre son torse. Dieu qu'elle était bien avec lui. Ils étaient amants depuis un peu plus de six mois et elle n'imaginait plus sa vie sans lui pourtant… Il lui parlait, Sarah s'obligea à ouvrir les yeux et se tourna pour lui faire face.

- Où va-t-on ?
- Je te laisse choisir.
- Non, pas question. Tu as oublié que tu me supplies depuis deux semaines de faire une visite touristique de New-York ? Je suis à vos ordres, mademoiselle, fit Georgi dignement.
- Vraiment ? Répondit Sarah avec malice, alors si nous allions visiter la cale de ce bateau pour…

Elle lui murmura la fin de sa phrase au creux de l'oreille, pour ne pas se faire entendre des gens qui les entouraient. Georgi eut un petit sourire en imaginant ce que pourrait donner son idée avant de secouer la tête doucement.

- Le capitaine risque de nous mettre aux fers.
- On pourrait le louer ?
- Je ne crois pas mais, à la place, je t'invite à déjeuner au Mariott.
- Mmm…, commença Sarah en faisant mine de réfléchir, d'accord ! J'adore ce restaurant et j'ai une faim de loup mais tu ne perds rien pour attendre, rajouta-t-elle avant de l'embrasser.

Ils prirent un taxi qui les conduisit en un peu plus d'une heure jusqu'à Time Square, ils en profitèrent pour regarder la ville d'un œil neuf et s'embrasser sous le regard réprobateur du chauffeur.

Sarah s'émerveilla devant la foule qui fourmillaient sur les trottoirs de Time Square. Son regard fut attiré par des dizaines de gigantesques panneaux publicitaires. Il n'y avait pas un immeuble qui n'en possédait pas ne serait ce qu'un, de même que des néons aux couleurs chatoyantes. De l'autre côté de la rue, Sarah aperçu les enseignes du Planet Hollywood et du Virgin Megastore. Georgi lui prit la main et lui fit traverser la rue vers le Mariott. Ils s'engouffrèrent dans l'ascenseur menant au restaurant, situé au 49e étage de la tour. Celui-ci avait la particularité d'offrir une vue panoramique sur New-York grâce à une plate-forme tournante. Un maître d'hôtel les installa contre la baie vitrée et ils purent contempler la rue débordante de vie à leurs pieds. Kerensky y était déjà venu plusieurs fois avec Largo, Joy et Simon mais il se prit au jeu et se comporta en parfait touriste en commandant leur repas en français, écorchant volontairement le nom des plats au grand dam du serveur et au plus grand plaisir de Sarah.

- J'ai cru qu'il allait avoir une crise d'apoplexie.
- J'imagine que peu de touristes ont l'opportunité de s'offrir ce genre de restaurant, expliqua Georgi en lui caressant la main.
- C'est superbe pourtant. Tu sais que tu es encore plus séduisant quand tu parles français, déclara Sarah avec un éclat de convoitise dans les yeux.
- Je doute que se soit l'avis de notre serveur mais le compliment me va droit au cœur.
- Tu crois que nous pourrions…
- Sarah ! Protesta Georgi sans pouvoir néanmoins s'empêcher de sourire.
- Je t'ai connu beaucoup moins à cheval sur les principes, murmura-t-elle quand le serveur arriva.
- Je ne vois pas de quoi tu veux parler, répondit-il feignant l'innocence.
- C'est vrai ? Et si je te parlais… d'un ascenseur, d'une cuisine,…
- D'accord, je me rends, annonça Kerensky en levant les bras en signe de reddition.
- Hum… tu es malade ? C'est bien la première fois que tu te rends aussi vite !
- Tu ne vas pas t'en plaindre ?
- Non, je préfère goûter à… comment tu as dit déjà ?
- Daurade sauvage et son riz anisé, annonça-t-il dans un français parfait.

Après un succulent repas, ils décidèrent de se rendre à Central Park. Le soleil avait décidé de faire son apparition pour cette froide journée de décembre et ils en profitèrent pour déambuler dans les allées du parc main dans la main.

- Georgi…
- Oui ? Fit ce dernier en portant son regard sur Sarah.
- Si on allait s'asseoir un instant ?

Ils s'installèrent sur un banc au bord du Belvedere Lake, observant un long moment en silence les touristes qui avaient loué des barques. Georgi avait passé un bras autour des épaules de sa compagne et huma un long moment ses cheveux roux. Il voulait graver ce moment de tranquillité dans sa mémoire sans vraiment savoir pourquoi. Sarah releva la tête et leurs regards se croisèrent. Le temps semblait avoir suspendu son cours, les gens qui les entouraient avaient subitement disparu, ils étaient seuls au monde et rien d'autre n'importait. D'un geste tendre, Georgi caressa le visage de la jeune femme. Il y avait quelque chose de grave dans ses yeux mais il savait qu'elle n'en parlerait pas s'il l'interrogeait. Il préféra passer outre et l'embrasser avec passion. Sarah sentit des larmes perler au coin de ses yeux. Ce n'était pas le moment, elle les repoussa avec force et succomba sans retenu à ce baiser.

- Tu ne vas pas comprendre mais promets-moi… promets-moi, reprit-elle difficilement de rester cet homme aimant et chaleureux que j'aime tant, ne redeviens pas l'homme froid et distant que tu étais, Georgi.
- Sarah, tu parles comme si…
- Je t'aime et tu ne dois jamais l'oublier, le coupa-t-elle avec un sourire ému. J'ai vu qu'il y avait un festival Shakespeare au Delacorte Theater, on pourrait y aller ?

Georgi l'observa un long moment en silence. Il savait que le chapitre était clos, qu'elle ne dirait rien de plus que ces quelques paroles obscures pourtant il ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'elle lui cachait. Elle se leva et lui tendit la main avec un sourire.

- Tu as peur de t'endormir ?
- Il m'en faut un peu plus. Shakespeare n'est pas aussi ennuyeux qu'il n'y paraît, répondit-il en se levant à son tour.

Le Delacorte Theater proposait Roméo et Juliette ainsi que MacBeth. Ils choisirent, d'un commun accord, d'éviter les amants de Vérone et firent la queue pour la seconde pièce.

Georgi tenait la main gantée de Sarah, attendant d'arriver à la caisse, quand il sentit soudain qu'elle lui lâchait la main. Il la vit glisser lentement vers le sol et la rattrapa avant qu'elle ne l'atteigne. Quelques personnes vinrent les entourer, se demandant si la jeune femme était prise d'un malaise. Le Russe la posa avec précaution sur le sol avant de prendre son pouls. Il crut devenir fou quand il n'en décela aucun. Sarah n'était plus qu'un pantin inanimé. Ses yeux verts le regardaient tristement tandis que ses lèvres esquissaient un léger sourire. Un des passants eut le réflexe d'appeler une ambulance et on entendit quelques minutes plus tard, une ambulance approcher. Georgi n'avait pas bougé. Il était à genoux près de Sarah, lui tenant la main, cherchant à comprendre comment elle avait pu passer de vie à trépas en aussi peu de temps. Elle savait… Les deux mots vinrent à lui comme une évidence. Elle savait ce qui allait arriver. Les ambulanciers ne purent que constater son décès.

Il les regarda l'emmener tandis qu'il reprenait peu à peu pied dans cette affreuse réalité où Sarah n'était plus. Son portable sonna, bruit familier et pourtant incongru.

- C'est Joy. Je voulais savoir si vous vous joigniez toujours à nous ce soir.
- Ce soir ? Répéta Kerensky avec surprise.
- Tu as oublié ? Nous devions… quelque chose ne va pas ? Demanda Joy en percevant quelque chose d'étrange dans la voix du Russe.
- Sarah est morte.
- Georgi, qu'est-ce que tu racontes ? Le questionna Joy incrédule.
- Tu sais aussi bien que moi ce que cela signifie, non ?
- Mon dieu, je suis désolée, laissa-t-elle échapper. Où es-tu ?
- Central Park. Ils viennent de l'emmener.
- J'ai quelque chose à te donner… de la part de Sarah.

Kerensky raccrocha et héla un taxi pour rentrer chez lui. Il n'avait aucune envie d'affronter la condescendance de ses amis.

Les heures ne passaient pas assez vite au goût de Georgi. Il avala de nouveau une gorgée de vodka en regardant l'écran éteint de la télévision. Il lui semblait que le visage de Sarah y était imprimé, elle lui souriait tendrement. Il ferma les yeux, espérant fuir ce fantôme, mais leur journée se déroula derrière ses paupières closes. Il allait enfin sombrer dans un sommeil sans rêve quand quelqu'un tambourina plus qu'il ne frappa à sa porte. Kerensky ne bougea pas, il n'avait envie de voir personne.

- Georgi, je sais que tu es là ! Ouvre-moi !

La voix de Joy lui parvint mais il ne fit pas un geste pour autant. Il ne voulait pas lui parler, ni lire dans ses yeux ce qu'elle n'oserait dire à voix haute.

- Si tu ne m'ouvres pas, je défonce la porte, menaça Joy tout en sachant qu'elle n'en ferait rien.

Kerensky le savait aussi et resta sur son fauteuil, espérant qu'elle se décide à repartir d'où elle venait.

- Georgi, reprit-elle plus doucement. Sarah m'a donné cela pour toi, si jamais il lui arrivait quelque chose. Si tu as besoin… je suis là, nous sommes là, conclut Joy avant de repartir.

Il regarda longuement la lettre qu'elle avait glissée sous la porte. Avait-il envie de lire les mots qu'elle lui avait laissés ? Avait-il envie de comprendre ce qui était arrivé ? Oui, souffla une voix dans son esprit. Avec lenteur, il se leva et récupéra l'enveloppe. Son prénom y était inscrit à l'encre noire. Il connaissait l'écriture, il n'y avait aucun doute sur l'auteur. Il se donna du courage en buvant une autre gorgée de vodka et ouvrit la lettre.

Mon amour,

Si tu lis cette lettre, c'est que je ne suis plus avec toi. J'aurais dû t'en parler mais je n'ai pas eu le courage de te le dire et voulais passer mes derniers moments avec toi sans que tu t'inquiètes pour moi. Je sais que j'ai agis de manière égoïste mais depuis que j'ai appris par le docteur Monroe que je risquais de faire une rupture d'anévrisme… Je ne voulais pas vivre mes derniers jours en malade mais comme tout le monde. Joy ne sait pas ce que contient ce pli, ne la blâmes pas, cela ne servirait à rien. Et ne t'éloigne pas d'eux, ils t'aiment à leur manière.

Te connaissant, tu vas te renfermer et recouvrer ta carapace de froideur que j'ai eue tant de mal à franchir. Si je ne devais te demander qu'une seule chose, se serait de rester l'homme attentionné, l'amant tendre et amusant que j'ai découvert. Je t'aime. Cela peut te paraître désuet, inutile puisque je ne suis plus là mais c'est un fait, Georgi Kerensky, je suis amoureuse de toi.

Je te fais part ici de mes dernières volontés. Je ne veux aucune cérémonie, aucune veillée funèbre. J'ai déjà préparé les détails de la crémation avec Anthony Edwards du Greenwood Cemetery. Il y a une chose que j'aimerai par-dessus tout, rentrer dans mon pays, en Irlande. Il y a une colline, non loin de mon village, appelée Tara. On y raconte que les Grands Rois d'Irlande s'y réunissaient tous les ans et y faisaient des fêtes merveilleuses. Trouve la cailleach de mon village, c'est une vieille femme un peu sorcière qui te diras ce que tu dois faire. Ne lui donne rien d'autres que deux paires de bas de laine et un peu de café, dans les bas tu glisseras quelques schillings et…



Georgi finit sa lecture avant de s'endormir dans son fauteuil, la lettre de Sarah serrée contre son cœur.

***

Ainsi en fut-il. Sarah n'eut aucune veillée ni cérémonie d'aucune sorte. Seul quatre personnes assistèrent à la crémation : l'homme qu'elle aimait et ses trois amis. Georgi refusa qu'ils l'accompagnent en Irlande, il devait faire le voyage seul.

Arrivé dans le petit village où Sarah avait passé son enfance, il prit une chambre à l'auberge avant de se faire indiquer, dans un irlandais hésitant, la maison de la cailleach. Il ne savait pas vraiment ce qu'il allait lui dire mais se présenta néanmoins chez elle avec les cadeaux dont lui avait parlé Sarah. La vieille était sur le pas de sa porte, semblant l'attendre. Elle rentra dans sa petite maison et laissa la porte ouverte. Georgi la suivit et huma un long moment le feu de tourbe qui brûlait dans la cheminée. La vieille lui indiqua un tabouret ou il prit place. Elle le regarda un long moment, tout en prononçant des paroles indistinctes et faisant d'étranges arabesques de ses doigts noueux. Il lui offrit ses présents et lui annonça le décès de Sarah. Etrangement, il s'aperçut qu'il comprenait les paroles que la cailleach prononçait. Elle lui expliqua ce qu'il devait faire pour que l'âme de sa bien-aimée repose en paix sur la terre des Rois. La nuit était tombée depuis longtemps quand il rentra à l'auberge. Il s'allongea sur son lit et sombra dans un sommeil profond.

Il se réveilla un peu avant l'aube, s'habilla et prit l'urne contenant les cendres de Sarah. Il trouva sans aucune difficulté le chemin de Tara et arriva au sommet de la colline au moment ou le soleil se levait. Il resta médusé par le spectacle qui s'offrait à ses yeux. Ebloui par le soleil, il lui sembla discerner les fantômes du passé danser dans la lande. Il ferma les yeux et les rouvrit pour ne contempler qu'une immense plaine baignée de lumière.

Pourquoi nous as-tu quittés ? Ochon !
Ochon, Ochon, Ullagon O !


Georgi répéta ses paroles plusieurs fois tandis qu'il répandait les cendres de Sarah sur le sol de Tara. Il n'en connaissait pas la signification mais sentait qu'elles venaient du plus profond de lui-même, comme un besoin d'extérioriser sa douleur. Il remarqua la cailleach debout non loin de lui. Elle hocha la tête avant de s'en retourner, le laissant seul tandis que le soleil se levait de plus en plus haut dans le ciel. Il ne s'était jamais senti aussi proche de Sarah, ce qui lui semblait étrange car elle n'était plus.

- Je t'aime, cria-t-il dans la lande désertique.
- Je t'aime, sembla murmurer le vent qui balaya son visage au même instant.


Fin
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