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 Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours

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Lady Heather
Valmont
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Valmont
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Avr - 18:50

Alors la tu n'imagine pas à quel point le Valmont est frustré !! tu ne peux pas nous laissez comme ça ???

Citation :
bon, va falloir encore attendre une semaine pour la suite ou le justicier masqué va réussir à te la voler avant ?

c'ets long une semaine (mais non je suis pas impatiente !) c'est qui le justicier masqué ?


Dernière édition par le Mar 19 Avr - 14:20, édité 1 fois
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Scilia
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Avr - 23:04

ben s'il est masque, c'est pour pas qu'on connaisse son identité lol

je vais essayer de tanner la miss pour qu'elle poste un bout dans la semaine Wink

* scilia mode chieuse on *
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Scilia
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeDim 15 Mai - 18:53

Désolée pour celles qui avaient l'espoir de lire la suite du doudou mais ma chere Raf n'a pas de connexion internet aujourd'hui triste triste donc elle ne peut pas poster le chapitre tant attendu mais je croise les doigts pour que tout soit réparé demain
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Lady Heather
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Mai - 14:23

ca y est suis reviendue ! mille excuses et merci a scilia de jouer les managers !
voila suite des aventures du doudou accrochez vous a vos fauteuils !
bisous
raf

********************************************************
Raf était au bord de la crise panique, elle regardait avec horreur la salle d’opération, et mit une main devant son ventre d’un geste protecteur. Elle ne pouvait pas faire cela ! Cet enfant était l’enfant de l’amour, il ne pouvait pas finir comme cela. L’infirmière regardait avec intérêt la bataille d’émotions sur le visage de la jeune femme. Elle fit signe au chirurgien d’attendre encore un peu avant de pénétrer dans la salle. Ils n’aimaient pas faire des avortements, ils le faisaient seulement pour ne pas se retrouver dans la situation d’avant. Celle où les femmes en détresse allait voir les faiseuses d’anges. Même si beaucoup étaient expérimentées, trop de femmes mouraient suite à des infections ou restaient mutilées à vie. Alors chaque enfant qu’ils pouvaient sauver, était une victoire sur le désespoir.

— Ca va, mademoiselle ? Demanda l’infirmière en s’approchant.
— Je…, dit Raf au bord des larmes.
— Ca va ?
— Je ne peux pas faire ca, je ne peux pas, je suis désolée, je ne peux pas, ne cessait-elle de répéter.
— Vous êtes sûre ?

Raf hocha la tête silencieusement. L’infirmière la prit alors par le bras et l’emmena vers la salle où elle avait laissé ses affaires. Elle la fit asseoir sur une chaise, lui donna un verre d’eau et attendit que la crise de larmes de la jeune femme passe. Puis, avec une douceur infinie, elle l’aida à s’habiller et la raccompagna en salle d’attente. Trois paires d’yeux se posèrent sur elles. Un petit homme brun se précipita pour prendre sa patiente dans ses bras, ce devait être le père de l’enfant en déduisit-elle par les paroles de réconfort qu’il lui prodiguait.

— J’ai pas pu, murmura Raf, j’ai pas pu faire cela à notre enfant. Je…

La pièce se mit à tourner et, si Simon ne l’avait pas tenu dans ses bras, elle se serait effondrée au sol. L’infirmière qui était prête à se retirer intervint aussitôt. Un brancard fut amené et une autre infirmière vint l’aider et ils emmenèrent Rafaela vers une salle de soin. Elles en interdirent l’accès à Simon, Largo et Val qui étaient morts d’inquiétude. Une heure plus tard, le même médecin qui était venue la chercher entra dans la salle d’attente en se grattant la tête.

— Vous êtes des amis de Mlle Sanchez ?

Le petit groupe se leva comme un seul homme.

— Comment va-t-elle docteur ?
— Votre amie est hors de danger. Elle est épuisée, sous alimentée et déshydratée.
— Elle m’a effectivement dit qu’elle ne pouvait rien avaler, mais je ne pensais pas que c’était à ce point, dit Valérie en se sentant coupable.
— De plus, elle a eu un début d’hémorragie que nous avons pu contrôler rapidement mais…
— Mais ? Répéta Largo en posant une main sur l’épaule de Simon.
— Mais il n’est pas sûr que nous puissions sauver l’enfant. C’est trop tôt pour le dire.
— Ce n’est pas possible…. Je peux la voir, demanda Simon d’une voix étranglée par le chagrin.
— Bien sûr. Mais ne l’énervez pas, il faut qu’elle reste le plus calme possible.

Le médecin accompagna le petit groupe jusqu'à une chambre du troisième étage. Il ouvrit la porte et tous trois virent une forme pâle allongée sur un lit trop grand pour elle. Simon entra et alla s’asseoir sur son bord.

— Salut ma puce…

Il n’obtint aucune réponse. Raf gardait obstinément le visage tourné vers la fenêtre.

— Je t’en prie Raf, regarde-moi.

Celle-ci tourna enfin son regard azur vers lui. La souffrance qu’il pouvait voir dans ses yeux lui vrilla le cœur. Dieu qu’il pouvait l’aimer ! Dieu qu’elle lui avait manqué !

— Je t’aime, murmura-t-il en capturant ses lèvres d’un doux baiser.
— Comment peux-tu encore me regarder en face après ce que j’ai failli faire ?
— Mais tu ne l’as pas fait c’est ce qui compte le plus.
— Dieu m’a puni pour avoir même osé songer à une telle chose.
— Non, je ne peux pas croire qu’un Dieu qui se dit amour puisse sauver un enfant pour le reprendre tout de suite après.
— Mais je…
— Tu as fait ce que tu as cru être la meilleure chose pour toi dans un moment de ta vie où tu sentais seule et perdue. Je te promets une chose, et cette promesse jamais je ne la briserais. Je te fais la promesse solennelle de ne plus jamais t’abandonner, de toujours me battre pour cet amour qui nous anime.
— Et si jamais il ne survivait pas ? Fit-elle en caressant doucement son ventre.
— Cela voudra dire que nous n’étions pas prêts à l’accueillir. Nous surmonterons l’épreuve ensemble.
— J’ai tellement peur…
— Je sais, mon amour, mais je sais qu’à nous deux nous vaincrons les obstacles.
— Je t’aime tellement, murmura-t-elle ne laissant libre cours à ses larmes. Si tu savais comme je m’en veux, j’aurais dû…
— Rien du tout, je me suis comporté comme un imbécile… Tu as eu raison de me mettre dehors. Ce que j’ai fait est impardonnable. Jamais je n’aurais dû lever la main sur toi..
— Mais tu étais soûl et tu ne savais pas ce que ce tu faisais.
— Je sais mais jamais je n’aurais dû me laisser aller, c’était trop facile. Je fuyais la réalité parce qu’elle était devenue trop douloureuse et regarde les conséquences, toute cette souffrance que tu as dû affronter seule. Je suis désolée mon ange.
— Arrête de te reprocher sans cesse des choses qui se sont passé et que nous ne pouvons plus changer. Et si nous… Nous regardions vers l’avenir, vers cet endroit où nous avons rêvé d’élever nos enfant en paix et avec amour.
— Ca veux dire que tu veux toujours de moi ? Que tu m’aimes encore malgré tout ce que je t’ai fait subir ?
— Oui, je t’aime, et même plus encore.

Il la prit dans ses bras et laissa couler des larmes de bonheur, quand enfin il la relâcha contre l’oreiller, il s’aperçut qu’elle s’était endormie le sourire aux lèvres. Il sortit en silence de la chambre pour permettre à Valérie de veiller elle aussi sur son amie. Largo le regarda et fut étonné de voir briller dans ses yeux une joie sans borne.

— Ca va ? Demanda le milliardaire
— Oui, elle m’aime encore. Elle… elle me, bafouilla Simon. Elle veut encore de moi. Il y a encore un nous ! On va se marier, on va …
— Toutes mes félicitations, je suis tellement heureux pour toi ! Dit-il en prenant dans ses bras son meilleur ami.
— J’arrive pas y croire. C’est tellement incroyable.
— Oh mince…. Il faut que j’appelle Joy.
— Attends, tu as vu l’heure qu’il est ? Elle doit dormir à poings fermés, tu vas te faire tuer si tu la réveilles.
— Je vais surtout me faire tuer parce que je ne l’ai pas appelée à la descente de l’avion. Quand à dormir, ça m’étonnerais. Elle est tellement frustrée parce que le médecin lui a interdit de voyager qu’elle doit être en train de creuser un sillon dans la moquette du penthouse.

Il s’éloigna laissant Simon seul avec ses pensée. Quelques minutes plus tard, Valérie sortit de la chambre. Son amie dormait toujours. Elle regarda le Suisse et lui sourit. Ils allèrent jusqu’au petit salon réservé aux visiteurs au bout du couloir. Simon alla jusqu'au distributeur d’eau et ramena deux gobelets. Ils restèrent assit en silence pendant un long moment.

— Merci, dit Valérie en déposant un baiser sur le front du Suisse.
— De quoi ? Je n’ai rien fait.
— Si tu es venu. Tu aurais pu…
— Je ne pouvais pas, je l’aime, tu comprends, je l’aime tellement. Je ne suis pas sûr qu’elle se remettra si elle perd cet enfant.
— J’en suis certaine. Ca va la détruire. Seigneur, j’aimerais bien savoir encore combien de temps la vie va s’acharner sur nous ! Depuis plus de deux ans, on passe de crise en crise et on a à peine le temps de souffler un peu que c’est reparti pour un autre drame.
— Je sais mais j’ai bon espoir que cela se passe mieux maintenant.
— Tu crois vraiment ?
— J’en suis certain, appelle ça intuition ou sixième sens.
— Que comptes-tu faire ?
— Ramener cette tête de pioche à New York dès qu’elle sera en état de voyager. Et je n’accepterais aucune discussion, nous avons déjà perdu beaucoup trop de temps.
— Elle risque de ne pas accepter
— Pourquoi ?
— A cause de sa mère. Elle ne voudra pas être aussi loin d’elle. Il existe une relation entre elles que j’ai du mal à comprendre parfois. Peut-être que cela vient du fait que c’est sa mère qui l’a élevée seule à la mort de son père.
— Alors on emmènera belle-maman aussi
— Oui mais elle aussi têtue que sa fille sinon plus, comment tu vas la convaincre de venir s’installer à New York. Raf a déjà du mal à la convaincre de venir s’installer à Paris.
— Je trouverais un moyen mais il est hors de question de laisser Rafaela de nouveau seule.

Largo revint un sourire aux lèvres. Il avait dans ses mains un sac plein de croissants qu’il avait acheté à la boulangerie au coin de la rue.

— Tenez, j’ai pensé que vous auriez faim.
— Ca a l’air de s’être bien passé, constata Simon amusé.
— Oui, j’ai échappé à la décapitation par miracle, j’aurais juste droit à une bonne fessée quand je rentrerais.
— Pardon ? Fit Val en levant un sourcil.
— Joy le mène à la baguette, j’aurais jamais cru cela, expliqua le Suisse en explosant de rire.
— Eh tu vas voir quand Raf sera enceinte jusqu’au bout des yeux, tu verras comment elle va te faire marcher droit.
— Ah mais moi j’ai pas besoin qu’elle soit enceinte pour qu’elle me fasse filer droit.
— Arrête de dire du mal de ma copineuhhhhhh, répondit Val en se prenant au jeu, tu vas pas me faire croire que c’est une tortionnaire !
— Non, non, c’est juste que… Tu as vraiment intérêt à filer droit si tu ne veux pas faire ceinture pendant un longggg moment, si tu vois ce que je veux dire.
— Continue et je lui raconte tout.
— Oh non pitié ! ! ! Pas ça, supplia-t-il, elle va encore m’imposer la ceinture de chasteté pendant au moins six mois et je ne le supporterais.

Ils explosèrent de rire en imaginant Simon dans une telle tenue.

— Eh bien, je vois qu’on s’amuse bien ici.
— Chéri ! S’écria Val en se jetant dans les bras de son mari. Qu’est-ce que tu fais là ?
— Je venais prendre des nouvelles puisque tu ne m’as pas appelé.
— Je suis désolée mais tout c’est passé trop vite.
— Bonjour Simon… M. Winch…Alors ?

Valérie raconta à son mari les événements de la matinée.

— Et quand saurons-nous ?
— Je n’en sais rien, le médecin n’a rien dit. C’est pour cela que nous sommes là. Raf dort, on ne voulait pas la déranger pendant son sommeil, elle dort déjà si peu.

Ils se rassirent dans le petit salon discutant à voix basse. Les minutes se transformèrent en heures et ils ne savaient toujours rien. De temps à autre, l’un d’entre eux allait voir dans la chambre de Raf si celle-ci s’était réveillée mais elle continuait à dormir avec un sourire angélique aux lèvres. Apres les heures de visites, Val et Ilia rentrèrent chez eux mais Simon ne voulait pas quitter sa fiancée. Le médecin autorisa exceptionnellement les deux hommes à rester dans le petit salon.

***

Le lendemain Valérie revint accompagnée de son mari. Ils retrouvèrent Simon et Largo qui faisaient les cent pas dans le petit salon.

— Que se passe-t-il ? Demanda Valérie soudain inquiète.
— Je ne sais pas, d’après une infirmière l’état de Raf s’est brusquement aggravé. Le médecin a été incapable de nous dire quoi que ce soit.
— C’est pas vrai… Elle allait pourtant bien hier quand nous sommes partis ! Pourquoi ne nous avoir rien dit ?
— J’ai essayé de t’appeler mais vous étiez déjà en route.

Le médecin arriva une heure après, il avait l’air d’avoir mené une dure bataille.

— Alors ?
— Elle va bien.
— Et le bébé ? Demanda Simon à la fois soulagé et inquiet.
— Il est toujours là. Je dois avouer qu’il nous a fait une grosse frayeur ce matin mais il s’accroche ce petit bonhomme.
— Quand saurons-nous ?
— Dans vingt-quatre à soixante-douze heures maximum. J’espère que son état va se stabiliser. Ensuite il lui faudra un repos total pendant au moins un bon mois et un suivi très sérieux. Sa grossesse risque d’être difficile.
— Pourra-t-elle voyager ?
— Je n’y vois aucun inconvénient à condition quelle puisse se reposer correctement après.
— Merci docteur, je peux la voir ?
— Pas pour le moment, nous allons la garder en soin intensif pour mieux pouvoir la surveiller. Vous pourrez la voir cette après-midi sans problème mais pas très longtemps, il faut qu’elle se repose. Elle est à bout de force et pas seulement physiquement.

Le médecin les quitta en leur conseillant d’aller manger un morceau et de se reposer un peu. Ilia leur proposa de venir prendre un café à l’appartement. Simon allait refuser mais un regard de Valérie le fit renoncer. Il avait besoin de quelque chose de beaucoup fort que le jus de chaussette qu’ils trouvaient à la cafétéria de l’hôpital.
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Mai - 14:26

Deux jours. Cela faisait deux jours qu’ils attendaient que le médecin leur dise que tout allait s’arranger mais chaque fois c’était la même réponse : il fallait attendre. Simon était en train de devenir dingue et il commençait à exaspérer ses compagnons. Il ne dormait que très peu, et passait une partie de ses nuits à faire les cent pas, dans le salon de Valérie, qui les avait invités à rester chez eux jusqu’à la fin de la crise.

— Simon ? Fit Largo en entrant dans la pièce. Celui-ci était face à la baie vitrée et semblait perdu dans ses pensées. Simon ?
— Ah, Largo je suis désolé ? Je ne voulais pas te réveiller.
— Tu penses à Raf, n’est-ce pas ?
— Oui. Tu sais, on en a vu de toutes les couleurs depuis qu’on est ensemble, d’ailleurs ça été une véritable bataille pour nous deux. Moi contre mes démons et elle contre ses peurs. Mais ça nous a rendu plus fort, c’est du moins ce que je croyais.
— Je suis désolé, c’est ma faute si…
— Non, tu n’y es pour rien ! Je ne pensais pas qu’un jour on se reverrait, mais tu me manquais, tu me manquais tellement. Combien de fois j’ai pris le téléphone et j’ai commencé à faire le numéro ? Et puis je raccrochais, je me disais que ce n’était pas la peine, que tu ne voulais plus de moi dans ta vie. Et ça me tuait, ça me tuait à petit feu.
— Tu aurais dû appeler, je n’attendais que cela. Si tu savais à quel point je m’en suis voulu. J’ai failli devenir fou à te chercher sans te trouver. J’avais besoin de mon frère, de mon ami.
— Je sais, j’avais besoin de toi moi aussi, j’avais besoin que quelqu’un m’empêche de plonger. Mais il n’y avait personne, dit-il sur un ton sans reproche, jusqu'à ce que Raf arrive. Elle a été avec moi à chaque pas, me rassurant, me prouvant à chaque moment que je valais la peine d’être aimé, que ça valait la peine de continuer à vivre.
— Elle a l’air d’être quelqu’un de bien.
— Oui, elle l’est. Elle donne, et donne encore, et ne demande rien en échange si ce n’est un peu d’affection. Elle est de ces personnes que tu ne remarques pas aux premiers abords et qu’on oublie facilement. Il y a même des fois où tu peux oublier qu’elle est dans la pièce. Mais quand tu la connais… Quand tu la connais et qu’elle te donne sa confiance, elle est capable de bien des choses.
— Comme de me tenir tête et de m’appeler « catastrophe ambulante » ? Dit-il en souriant.
— Elle a fait cela ?
— Oui, elle était juste un peu en colère.
— Je m’en doute, mais c’est étrange. En général, elle ne dit rien, elle a horreur des confrontations. Elle est tellement peu sûre d’elle-même qu’elle va se laisser faire, qu’elle va laisser couler, quitte à ce que cela la ronge. Combien de fois j’ai essayé de lui faire comprendre qu’il fallait qu’elle dise ce qu’elle a en elle de temps à autre ? Mais j’ai jamais réussi.
— Je peux te dire que quand elle est en colère, elle ne mâche pas ses mots. Je crois que si nous n’avions pas été dans un hôpital, elle m’aurait giflé, souligna le milliardaire.
— J’aurais bien voulu voir cela.
— Ben moi, j’y tiens pas trop, fit-il en frissonnant, il ne se souvenait que trop bien du regard rempli de colère de la jeune femme. Que comptes-tu faire ?
— Rester auprès d’elle aussi longtemps qu’il le faudra. Il va me falloir du temps pour lui faire oublier ce qui s’est passé. Il va me falloir des trésors de patience pour la rassurer et lui faire comprendre que je l’aime corps et âme.
— Je croyais qu’elle le savait déjà cela.
— Oui, mais je la connais bien. Son cœur en est convaincu mais sa tête non. Elle va avoir tendance à rentrer dans sa coquille pour se protéger. D’ailleurs, cela a déjà commencé puisque, à ce que j’ai pu comprendre, Valérie et elle ne se parlent presque plus en dehors des banalités d’usage.
— Je crois qu’il est temps d’aller dormir un peu. Tu vas lui faire peur si elle te voit dans cet état, fit-il en entendant la pendule du salon sonner trois heures..

Ils rejoignirent leur chambre et Simon, malgré la fatigue qu’il ressentait, ne put penser à autre chose que Raf et leur enfant. Mille et une questions virevoltaient dans sa tête. Qu’allait-il faire si jamais la jeune femme le perdait ? Comment allait-il pouvoir l’aider ? Comment, lui, allait-il pouvoir surmonter cette douleur ? Et si le bébé venait à terme, serait-il un bon père ? L’aimerait-il sans condition aucune ? Il soupira en retournant pour ce qui lui semblait être la centième fois dans son lit.

A suivre
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Mai - 14:27

Le lendemain, ils retournèrent à l’hôpital. Le médecin les attendait dans son bureau. Une infirmière les y conduisit avec un sourire poli aux lèvres.

— Bonjour, les salua le médecin en se levant et en serrant la main de Simon, Largo, Valérie et Ilia.
— Quelles sont les nouvelles ce matin ? Demanda le Suisse avec anxiété.
— Plutôt bonne, je dois l’avouer. Son état se stabilise et si elle continue dans cette voie, là je pourrais la laisser sortir dans deux ou trois jours.
— Et le bébé ? Est-ce qu’il va bien ?
— Il s’accroche toujours et je ne pense pas qu’il y ait quelque séquelle que ce soit mais cela nous ne pourrons en être sûrs que plus tard. Encore un peu de patience M. Ovronnaz, je suis certain que tout va finir par s’arranger et cela ira d’autant plus vite si vous allez lui rendre visite.

Ils prirent congés et allèrent rejoindre Raf qui avait été installée dans une chambre individuelle.

— Salut ma puce, fit Simon en entrant.

Le visage de la jeune femme se fendit d’un grand sourire. Elle avait passé ces derniers jours à dormir et malgré cela son visage portait encore les marques d’une fatigue prononcée. Raf avait eu tout le temps pour réfléchir…. Réfléchir à ce qu’elle allait faire de sa vie. Elle ne voulait pas perdre Daniel. Décidément elle ne pouvait se résoudre à l’appeler d’une autre manière que par ce prénom qu’elle aimait tant. Elle savait qu’il voulait qu’elle rentre avec lui aux Etat Unis, qu’il voulait qu’ils ne remettent en rien leurs projets de mariage, mais elle avait peur de commettre une autre erreur. Et puis il y avait sa mère. Elle était âgée de soixante-quinze ans et sa santé était chancelante. Elle s’en voulait déjà beaucoup d’avoir dû partir et la laisser à Strasbourg jusqu'à ce qu’elle trouve une situation stable. Elle en avait parlé avec celle-ci qui lui avait soutenu qu’il était temps qu’elle fasse sa vie et qu’elle se sentait trop vieille pour changer de domicile. Mais elle savait parfaitement que la vieille dame se sentait très seule et ne reprenait vie que lorsqu’elle rentrait à la maison. Cela faisait un an qu’elle bataillait dur pour la convaincre de venir s’installer avec elle, dans la capitale, et elle n’avait pas réussit alors comment allait-elle lui faire accepter l’idée de d’aller vivre dans un pays étranger, dont elle ne parlait pas du tout la langue, ni ne comprenait les coutumes ? Pour la vieille dame, c’était un pays de fous où régnait la violence, le crime et l’hypocrisie. Une caresse de Daniel sur la joue la fit revenir à la réalité.

— Ca ne va pas ? Demanda celui-ci inquiet.
— Non, non je réfléchissais.
— Ah et quoi ? S’enquit Val en entrant en compagnie d’Ilia et de Largo.
— A rien de très important, répondit celle-ci en haussant les épaules.

Valérie vit le visage de son amie se fermer. Elle poussa un soupir de frustration. Raf continuait de ne rien lui dire à part les banalités d’usage. Elle savait que la jeune femme avait des choses en tête qui l’ennuyaient mais il semblait qu’elle ne lui faisait plus assez confiance pour lui en parler.

— Comment te sens-tu, jeune fille ? Demanda Ilia sur un ton paternel.
— Mieux je suppose, d’après le médecin je devrais pouvoir sortir d’ici deux ou trois jours.
— Je sais et après que comptes-tu faire ?
— Je ne sais pas encore. Je n’y ai pas vraiment réfléchi, mentit-elle en baissant les yeux.

Il lui semblait qu’Ilia pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert et elle ne voulait pas qu’il voit son trouble. Elle aurait bien voulu en parler à Val mais elle ne savait plus comment faire. Elle avait peur de froisser son amie après les mots amères qu’elle lui avait lancé à la figure. Pourtant il fallait bien qu’elle en parle à quelqu’un. Daniel voulait qu’elle rentre à New York avec lui mais elle ne pouvait s’y résoudre. Elle ne pouvait pas imaginer sa vie sans mère. Il existait un lien entre elles qui, malgré les hauts et les bas dans leur relation, paraissait indestructible. Elle savait que c’était stupide de se sentir ainsi coupable de faire sa vie en tant qu’adulte mais elle ne pouvait s’en empêcher. Son frère et sa sœur ne se préoccupaient pas du sort de leur mère. Elle était la petite dernière, un accident. Sa mère s’était retrouvée, à sa grande surprise, enceinte à quarante et un ans. Carmen, la sœur de Raf qui était alors âgée de dix-neuf ans et qui habitait encore à l’époque la France avait été heureuse de cette nouvelle. Mais son frère, Felipe, d’un an son aîné, n’avait jamais pardonné à ses parents cet écart de conduite. Il trouvait que cette grossesse était une folie, cela mettait selon lui inutilement la santé de leur mère en danger. Il aurait voulu que sa mère avorte mais celle-ci s’y était fortement opposé. Il avait pris le parti d’ignorer l’enfant autant que possible. Il ne s’était jamais intéressé à sa scolarité sauf pour imposer des décisions arbitraires. Il n’avait jamais, durant la longue maladie de leur père, donner un coup de main à sa mère sauf quand il y était obligé. A la mort de celui-ci, il tolérait la présence de sa génitrice uniquement parce qu’elle lui était utile en tant que nourrice pour ses enfants. Quant à sa sœur, il ne s’était jamais demandé si elle allait bien ou mal. Il n’avait jamais eu la curiosité de demander à la jeune fille ce qu’elle aimait, ce qu’elle détestait, si elle avait un petit ami ou si sa scolarité se passait bien. Les seules fois ou il lui avait parlé, c’était pour lui faire la leçon sur un ton qui n’admettait aucun commentaire. Carmen, elle, avait déménagé en Espagne quand Raf avait à peine cinq ans. Quand leur père était tombé très gravement malade, elle ne s’était jamais déplacée pour lui rendre visite. Elle s’excusait en disant que ce n’était pas simple avec quatre enfants, dont un en bas âge, et surtout que le voyage coûtait trop cher. Même quand son père était mort, elle n’était pas venue à l’enterrement. Raf ne gardait que très peu de souvenirs de cette époque, sa mémoire s’étant effacé pour lui permettre de grandir normalement. Elle ne gardait que des images, quelques odeurs et des scènes mais rien de très précis. Quand sa mère avait exprimé son envie de prendre sa retraite auprès de sa fille aînée quelques années auparavant, celle-ci avait été ravie au premier abord. Mais elle s’était bien vite rendue compte qu’elle ne pourrait pas manipuler sa mère comme elle le souhaitait. Elle avait tenue bon, jusqu'à ce que sa mère ne menace de dénoncer l’un de ses fils pour lui avoir volé de l’argent. Elle avait alors appelé Rafaela en catastrophe pour que celle-ci la récupère. Malheureusement, Raf qui passait ses fêtes chez Val s’était fait une entorse à Noël et elle ne pouvait pas marcher. Sa sœur avait alors accompagné sa mère jusqu’à la frontière et l’avait mis dans un train vers Strasbourg un trente-un décembre, sans aucuns remords. Rafaela avait fait des pieds et des mains pour que sa mère puisse la rejoindre à Paris mais elle n’avait pas réussi, il n’y avait pas de correspondance compatible. Simon regarda sa dulcinée et put voir la bataille de sentiments qui se livraient en elle.

— Ne t’inquiète pas ma chérie, nous allons trouver une solution.
— Tu crois ?
— J’en suis sûr. Mais il est temps maintenant de te laisser te reposer. Je t’ai amené un peu de musique douce pour que tu puisses te relaxer et penser à moi, fit-il en l’embrassant.

Ils sortirent tous à l’exception de Valérie qui saisit cette occasion pour mettre les choses au clair avec son amie.

— Je crois que nous avons à parler.
— Et de quoi ?
— Tu le sais très bien. Ecoute Raf, je suis désolée de t’avoir caché notre déménagement, je ne voulais pas te faire de la peine. Je gardais surtout un espoir que cela ne se fasse pas. Mais on ne peut pas dire que tu aies été très franche toi non plus. Pourquoi m’avoir caché ta grossesse ? Pourquoi continues-tu à m’exclure de ta vie ?
— Ca n’a plus d’importance maintenant.
— Si cela en a ! Parce que je tiens à notre amitié. Je veux continuer à tout partager avec toi. Je veux que tu continues à me parler de tes petites misères, je veux que tu continues à râler sur tes mauvaises journées. Où est passé cette complicité qui nous a fait faire tant de choses ensembles qu’on aurait pas osées faire seules ? Bon sang vas-tu arrêter de faire ta tête de mule ! Tu es aussi malheureuse que moi de cette situation ! Ne me dis pas le contraire, je ne te croirais pas !
— Ce n’est pas moi qui ai cessé d’écouter, murmura-t-elle.
— Pardon ?
— Tu étais tellement occupée à te demander pourquoi j’ai fait une chose pareille que tu as cessé de répondre quand j’essayais de te parler. Combien de soirs, ai-je essayé d’entamer la conversation mais tu restais muette ? Je voulais te dire combien j’étais désolée mais je me heurtais à un mur alors j’ai cessé d’essayer, on ne peut pas faire entendre raison à quelqu’un qui ne veut pas écouter. Je sais que je t’ai blessée, et j’ai été blessée par ton propre mensonge. Mais si on n’est pas capable de passer au-dessus et d’arrêter de se demander pourquoi nous avons pris ce genre de décision, alors on peut tout aussi bien arrêter les frais tout de suite. J’ai besoin de toi, j’ai besoin de ces petites discussions qui n’ont parfois ni queue ni tête pour tenir bon quand tout est trop moche dans mon travail. J’ai besoin de pouvoir te dire quand ça va pas, mais j’ai aussi besoin par moments que toi tu me dises ce qui ne va pas. Parce que je sais, tu souffres du même défaut que moi, tu ne dis rien de ce qui te turlupine. On dirait parfois que je suis la copine des jours où tout va bien mais quand ça ne va pas, ce n’est pas vers moi que tu te tournes, ce n’est pas à moi que tu racontes tes malheurs. Moi, au contraire, je te confie tout, même Daniel n’en sait pas autant que toi. Ai-je eu raison de te faire confiance ? Oui, sans aucun doute ! As-tu toujours ma confiance ? Oui, même si en ce moment, j’hésite à te parler parce que je ne sais plus sur quel pied danser avec toi.

Raf retomba épuisée sur l’oreiller, ce long discours avait pompé le peu d’énergie qu’elle avait, mais elle se sentait plus légère maintenant qu’elle avait dit ce qu’elle avait sur le cœur.

— Je ne te demande pas grand chose, juste de me faire confiance en retour, est-ce trop te demander ?

Val ne savait que répondre. Elle avait confiance en son amie. Elle lui avait confié des choses qu’elle n’avait même pas dites à son mari. Mais il est vrai que lorsque les choses allaient mal, elle préférait se confier à quelqu’un d’autre, quelqu’un de moins proche, quelqu’un qui la connaissait moins bien que son amie. Elle n’en comprenait pas la raison, peut-être avait-elle peur de la décevoir ou de l’ennuyer avec ses problèmes. Elle n’avait jamais vraiment pris le temps d’y réfléchir. Elle pensait surtout que celle-ci n’en avait rien remarqué.

— J’ai confiance en toi, ma puce. Tu connais tout de moi ou presque.
— Alors pourquoi ? Pourquoi ce silence ?
— Parce que je ne savais pas comment t’aborder, j’avais peur que tu ne te fâches encore plus et puis, je dois admettre que tes cachotteries m’ont blessée. J’ai crains que cela ne mette un terme à notre amitié alors je me suis tue pour ne pas aggraver les choses.
— C’est stupide parce que c’est en ne disant rien que les choses en sont devenues à ce point compliquées.

Le silence retomba entre les deux amies. Val s’assit près de Raf et attendit qu’elle s’endorme, ce qui ne tarda pas. Quand elle sortit, elle retrouva Ilia qui l’attendait dans le couloir. Elle se glissa entre ses bras pour reprendre des forces. Elle avait besoin de réconfort et d’amour. Elle avait peur, peur que sa relation avec Rafaela n’ait atteint un point de non retour même si cette conversation était un premier pas vers la « guérison ».

— Elle t’en fait voir de toutes les couleurs, n’est-ce pas ?
— Tu as entendu ?
— Non, mais je vous connais assez pour savoir que vous adorez vous compliquer la tâche.
— Oh je ne sais plus quoi penser. C’est vraiment trop stupide cette situation.
— Je sais mais je suis sûr que toutes les deux vous allez y mettre un terme d’une manière ou d’une autre.
— C’est bien ce qui me fait peur.
— Ne t’inquiète pas, j’en connais un qui ne laissera pas Raf refaire une bêtise aussi monumentale que celle qu’elle a failli faire, il y a quelques jours. Quant à moi, je ne te laisserai pas gâcher une aussi belle entente pour quelque chose d’aussi stupide.
— Je vois que vous avez déjà tout décidé, monsieur Kerensky !
— Oui, madame ! Fit-il en souriant. Aller viens, je t’emmène manger un morceau.

Ils sortirent de l’hôpital main dans la main, amoureux comme au premier jour. Les aléas de la vie quotidienne n’avaient en rien émoussé leur passion, au contraire, et si tout allait bien Val pensait pouvoir donner à Ilia ce fils qu’il désirait tant en secret.

A suivre
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Mai - 15:44

OUIIIIIIIIIIIIIIIIIII
*Valmont au bord de la crise d'hystérie tellmeent elleets contente*
Un suiiiiite
Trop bien .............
Citation :
Pour la vieille dame, c’était un pays de fous où régnait la violence, le crime et l’hypocrisie

ça va etre sympa de la convaincre.

Elle a vraiment pas une vie facile la pauvre Raf !

On aura la suite ibentot dit ?
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Juil - 0:59

Coucou !

Vi je suis en retard dans la publication mais voila enfin la suite de la saga du doudou... j'espere que vous aimerez...
Enjoy the ride !
bisous
Raf
*************************************************************
Joy faisait les cent pas dans le bunker sous les yeux d’un Kerensky excédé. Elle se sentait frustrée d’être aussi loin de l’action. Elle aurait voulu être là pour aider et soutenir Simon. Elle savait, même si Largo ne lui disait pas tout, que la situation était grave.

— Joy, je vais finir par t’attacher sur une chaise si tu continues à tourner comme un lion en cage. Tu es en train de me donner le tournis.
— Je suis désolée, fit-elle en s’asseyant et en se levant de nouveau 5 seconde plus tard. Mais toute cette histoire me rend nerveuse.
— Tu es surtout frustrée parce que tu n’as pas pu aller avec eux.
— Tu commences à trop bien me connaître, il va falloir que je prenne des mesures, murmura-t-elle avec une moue pensive.
— Ah et quel genre de mesures ?
— Il va falloir que je consulte mon manuel d’espion de la CIA, pour savoir qu’elle représailles je vais exercer, continua-t-elle sur le même ton.
— Attends, je crois que j’en ai encore un exemplaire qui traîne dans l’un de mes tiroirs.
— Ah ? Fit-elle en levant un sourcil tout en le fixant, et depuis quand un ex membre du KGB a-t-il dans ses bagages ce genre d’ouvrage ?
— Depuis que mon employeur a décidé d’avoir pour garde du corps un ex membre de ce même service d’espionnage. Il faut bien que je m’informe des risques encourus.
— C’est vrai que prudence est mère de sûreté, fit-elle en s’approchant dangereusement du Russe qui éclata de rire. Eh bien voilà ! Je ne te fais même plus peur ! C’est pas drôle ! Il y a quelques mois, tu n’aurais pas osé de te moquer de moi comme cela, constata-t-elle avec une moue boudeuse en s’asseyant près de Georgi.
— C’est vrai, répondit-il en tentant de reprendre son sérieux, il y a quelques mois tu m’aurais arraché la tête pour cela, mais la maternité adoucit les mœurs, et la lionne s’est transformée en un doux chaton.
— Tu as oublié quelque chose.
— Ah oui ? Et quoi ?
— Les chats, ça griffe ! Rugit-elle en faisant mine de lui sauter dessus.

Ils éclatèrent de rire à l’unisson. Joy se sentait mieux, plus légère mais elle aurait quand même préféré aller avec son compagnon. Elle tourna un instant son regard vers le Russe qui avait repris son travail. Comme il avait changé en quelques semaines ! Il avait presque l’air heureux et les démons qui l’assaillaient en temps normal, et qui lui donnaient un air si terrible et froid, semblaient n’être qu’un cauchemar que l’on oublie au réveil. Il souriait, sortait plus souvent de son antre et plaisantait davantage. Il en devenait même plus séduisant et sexy selon les filles de certains bureaux qu’elle avait entendu piailler dans les toilettes du service juridique.

***

Enfin le danger était passé. Quand le médecin avait annoncé la nouvelle, Simon avait pris Valérie dans ses bras et l’avait étreinte avec des larmes dans les yeux. Qui mieux que la meilleure amie de sa fiancée pouvait apprécier cette joie, et cette nouvelle chance que la vie lui offrait de nouveau ? Raf, toujours extrêmement fatiguée malgré un traitement fortifiant, avait laissé couler des larmes de soulagement et de bonheur. Leur enfant allait vivre, à condition, d’après le médecin, de faire très attention. Rafaela se devait d’éviter toute fatigue ce qui voulait dire pas de travail, pas de grosses émotions, du repos, rien que du repos et beaucoup de tendresse avait conclut le médecin d’un sourire taquin. Il avait pris en affection cette bande d’amis qui semblaient si unis et qui, malgré cette situation, critique au départ, était restée soudée jusqu’au bout. Raf était venue s’installer chez Val pendant quelques jours tandis que Simon était en train de tout régler pour leur prochain départ. Elle se sentait heureuse de ne finalement pas être obligée de quitter sa meilleure amie, qui était comme sa sœur siamoise, mais d’un autre coté, elle était inquiète pour sa mère et ceci gâchait la joie qu’elle se faisait d’emménager enfin avec l’homme qu’elle aimait. De son coté, Largo était en train de concocter une petite surprise à son meilleur ami et la femme de sa vie avec l’aide de Joy et Kerensky. Il espérait que cela leur plairait à tous les deux. C’était lui aussi qui se chargeait, à la demande du Suisse, de tout le coté pratique de ce déménagement pendant que celui-ci allait tenter de convaincre sa future belle-mère que sa fille ne serait heureuse que si elle consentait à les accompagner. Il prit donc l’avion pour Strasbourg en priant tous les saints qu’il connaissait, de lui donner le courage et la force, ainsi que les bons mots, pour que celle-ci accepte de quitter son domicile et vienne dans un pays étranger dont elle ne parlait pas la langue.

— Bonjour, fit-il timidement en pénétrant dans l’appartement qui avait vu grandir sa fiancée.
— Qu’est-ce qu’il y a ? Un problème avec ma fille ?
— Non, non, elle va bien. Elle est sortie de l’hôpital et se repose chez Valérie… j’ai besoin de vous parler.
— Et vous avez fait tout ce chemin pour cela ? Vous savez qu’il existe des choses qui s’appellent téléphone ?
— Oui, répondit Simon qui ne put s’empêcher de sourire. Mais je crois qu’il vaut mieux que nous ayons cette conversation en tête-à-tête.
— Je vous écoute, fit-elle en le guidant vers le salon.
— Je suppose que Raf vous a dit que je l’emmenai vivre avec moi aux Etats-Unis.
— Oui, en effet, elle m’en a parlé.
— Je sais que vous ne voulez pas quitter votre domicile mais je sais aussi que Rafaela est très inquiète pour vous. Elle ne pourra être tranquille que si vous n’êtes pas très loin.
— En somme, vous voulez que je vienne avec vous et que j’abandonne tout ceci ? Demanda-t-elle en montrant l’appartement d’un large geste de la main.
— Temporairement. Au moins jusqu'à la naissance du bébé. Le médecin a dit qu’elle devait se reposer, éviter les grosses émotions et surtout tout énervement. Vous croyez vraiment qu’elle aura l’esprit en paix si elle vous sait seule ici ?
— Non, c’est vrai, admit gravement la mère de Rafaela. Mais même avec la meilleure volonté du monde, je ne pourrais pas. Je n’ai pas vraiment les moyens financiers…
— Ne vous inquiétez pas pour cela, tout est prévu. Largo a déjà fait aménager un appartement tout à coté du nôtre, comme ça vous aurez à la fois votre indépendance et votre intimité, et nous la nôtre. Et après la naissance du bébé, si vous voulez revenir ici, alors je vous ramènerais moi-même. Je vous trouverais même un appartement dans une maison médicalisée et je veillerais à ce que vous ne manquiez de rien Je vous en prie…
— Je vais y réfléchir. Je ne peux rien vous promettre d’autre.
— D’accord, nous sommes chez Valérie pour encore quelques jours.

Simon repartit dépité. Il n’avait pas obtenu ce qu’il voulait. Il soupira, au moins elle a dit qu’elle y réfléchirait, pensa-t-il en attendant le taxi qui devait le ramener à l’aéroport. Il se félicitait de ne rien avoir dit à Raf, cela aurait été cruel de lui donner des faux espoirs. Il commençait à comprendre d’où la jeune femme tenait son côté tête de mule. Le Suisse rentra tête basse de Strasbourg. Il aurait préféré avoir de bonnes nouvelles à annoncer à sa fiancée. Sa fiancée… comme cela sonnait bien à ses oreilles. Il était loin le temps où il draguait tout ce qui portait une jupe et passait à moins de cinquante centimètres de lui. Il se sentait heureux et il lui semblait que plus rien ne pourrait venir obscurcir ce bonheur pour lequel ils s’étaient battus, lui et Raf. Il se faisait du souci pour la jeune femme. Cette grossesse avait bien mal débuté et il craignait qu’elle ne se finisse mal. Quand il revint chez Valérie, il la trouva dans le salon entrain de déguster un cappuccino.

— Bonjour…
— Hey, je vois que tu es rentré, ca va ?
— Cela peut aller mais…
— Mais la mère de Raf ne veut pas bouger de chez elle.
— Oui, c’est cela. Enfin elle a dit qu’elle allait y réfléchir mais je ne pense pas que j’ai réussi à la convaincre et pourtant j’ai tout tenté. Et Rafaela ?
— Elle dort. Elle se sentait nerveuse avec toi aussi loin. Tu la connais, elle ne peut s’empêcher de se faire du mauvais sang, chose qu’elle doit absolument éviter dans son état.
— Je sais. Où sont Cassandra et Ilia ?
— Ilia est au bureau entrain de préparer son prochain départ pour New York. Il a hâte d’y être et de retrouver son frère, même s’ils se parlent par Internet ce n’est pas vraiment la même chose. Et Cassandra est au centre aéré, son père ira la chercher tout à l’heure. Et toi, que comptes-tu faire ?
— Franchement, je ne sais pas. Je ne peux pas rester indéfiniment ici. Je te rappelle que je n’ai plus de travail et que j’ai besoin de gagner ma vie, je ne peux pas vivre à vos crochets, ou à ceux de Largo, alors que j’ai un job qui m’attend à New York. D’un autre coté, j’ai peur que Raf ne supporte pas l’éloignement et ne soit malheureuse là-bas. J’aurais envisagé de faire des allers-retours entre les Etats Unis et la France si elle était restée avec vous, mais votre prochain déménagement la laisserait seule. Et je sais à quel point elle tient à toi… parfois je me demande si elle ne tient pas plus à toi qu’à moi, murmura-t-il.
— Tu dis des bêtises, nous nous aimons, c’est clair, mais comme des sœurs que le destin aurait séparées puis réunies aux hasards de la vie. Elle t’aime à un point que je ne saurais dire. Jamais je ne l’ai vu ainsi. Non qu’il y ait eu grand monde dans sa vie, mais depuis que je la connais, le peu de fois où un homme a tenté de l’approcher, elle a prit ses jambes à son cou et est partie à la vitesse grand V.

Simon lui lança un regard incertain. Sa séparation d’avec Raf l’avait bouleversé plus qu’il n’avait voulu l’admettre. Il savait que même si elle lui avait pardonné son incartade, elle ne lui avait pas rendu toute sa confiance. Il la sentait méfiante par moments, mal assurée. Ils n’avaient pas reparlé de l’incident, ni de ses conséquences. Pourtant il leur faudrait un jour ou l’autre aborder ce sujet, aussi douloureux fut-il, pour pouvoir avancer dans leur relation.

— Va la retrouver, dit Val en souriant. Et profite de tous les instants que la vie t’offre.
— Merci, fit-il en l’embrassant sur la joue.

Il alla rejoindre Rafaela dans la chambre d’ami où elle avait été provisoirement installée. Couchée sur le coté, un bras sous le bord de l’oreiller, la couette était remontée jusqu’au menton de la jeune femme. La tête du chien en peluche, qui ne la quittait jamais, dépassait de celle-ci, jouant son rôle « d’attrape angoisse » comme elle disait. Il ne savait pas si c’était efficace pour tenir éloigné tous les mauvais rêves et les soucis qui agitaient souvent son sommeil mais elle ne pouvait pas dormir sans. Au départ, il avait trouvé stupide l’idée qu’une femme de plus de trente ans dorme encore avec un « doudou », mais il avait dû se rendre à l’évidence, les deux seules fois où elle était restée dormir chez lui, et n’avait pas eu la peluche avec elle, Rafaela avait pratiquement passé toute la nuit à se tourner et se retourner dans tous les sens sans pouvoir trouver un sommeil réparateur. Nicky, le chien de Val, était couché de tout son long de l’autre coté du lit, comme s’il veillait sur le sommeil de Raf. Il leva la tête et, jugeant sa protégée en de bonnes mains, descendit gracieusement du lit et sortit de la chambre. Simon alla s’asseoir dans le fauteuil près de la fenêtre tout en ne quittant pas des yeux sa dulcinée. Il aurait voulu l’embrasser avec tendresse et s’allonger près d’elle mais la jeune femme avait un sommeil tellement léger que cela aurait suffit à le réveiller. Et il voulait qu’elle se repose, qu’elle dorme d’un sommeil réparateur, chose qui lui avait manqué ces derniers temps, et qui avait failli causer tant de malheur. Il soupira, il ne pouvait pas comprendre pourquoi elle avait délibérément mis sa vie en danger en ne prenant pas soin d’elle et en travaillant plus que de raison. Il pensa au patron de la jeune femme qui n’avait pas été ravi d’apprendre que celle-ci était hors course pour plusieurs mois et que, de plus, il se retrouvait à nouveau sans chef de la sécurité.

— Daniel ? Fit un petite voix timide qui le tira de ses pensées.
— Je suis là mon ange.
— Tu m’as manqué, répondit-elle avec une voix presque enfantine.
— A moi aussi. Hé qu’est-ce qu’il y a ? Tu as l’air tout triste.
— Ce n’est rien juste un mauvais rêve.
— Raconte-moi tout.
— Inutile, tu es là maintenant, tout va bien.
— Raf ? Dis-moi ce qui te préoccupe, je vois bien que tu as l’air soucieux.
— Je… J’ai peur.
— Peur de quoi, ma toute douce ?
— De toi, de moi, de nous… Je me demande si que je vais être à la hauteur, si je vais être une bonne mère et une bonne épouse ? Est-ce que tu crois vraiment que nous avons un avenir ensemble ? Je veux dire… Je ne veux pas que tu restes avec moi à cause du bébé, ni parce que tu te sens coupable ou parce que tu te sens obligé…
— Arrête-toi tout de suite, dit-il avec douceur en la prenant dans ses bras. Je ne reste avec toi que pour une seule raison, parce que je t’aime et tu as intérêt à rentrer cela dans ta petite tête. Je sais que je t’ai blessée, que tu n’as plus autant confiance en moi qu’avant. Je te jure que je ne voulais pas ce qui c’est passé.
— Alors pourquoi ?

Il soupira, le moment de vérité était là. Il fallait qu’il saisisse sa chance. C’était comme un examen de passage, si jamais il le ratait, il ne donnait pas cher de leur couple.

— Mon père est mort quand j’étais très jeune, puis ma mère nous a quittés, me laissant seul avec ma sœur. Il a fallu que j’apprenne très vite à me débrouiller. J’ai abandonné l’école et j’ai fait des petits boulots mais comme cela ne rapportait pas assez, je me suis mis à « prendre » ce dont j’avais besoin pour nous faire vivre. J’étais très doué comme voleur, si, si je t’assure. Dès que ma sœur a pu voler de ses propres ailes, elle a pris son envol. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à voyager de part le monde, ne m’attachant à rien, ni à personne. Jusqu’au jour où j’ai rencontré Largo dans une prison turque. Y avait ce type qui voulait lui voler ses bottes et je ne pouvais franchement pas le laisser faire. Nous sommes devenus des amis à la vie, à la mort, partageant tout. Nous n’avions rien mais nous étions heureux comme ça. Et puis le père de Largo est mort, lui laissant la moitié du globe à diriger. Je peux te dire que ça été une sacrée prise de tête mais finalement il a accepté son héritage. Au départ, je n’avais pas vraiment de place attitrée sinon celle d’être le meilleur ami du patron, ce qui m’a valu quelques quolibets. Je n’avais pas de but, je ne me sentais pas à ma place mais peu à peu j’ai commencé à m’occuper de la sécurité. Qui mieux qu’un voleur peut voir les défaut d’un système ? Nous avons formé une équipe de choc avec Joy, qui était le garde du corps de Largo, et le frère d’Ilia, qui est un véritable génie de l’informatique. Tu sais, diriger une telle entreprise n’est pas facile tous les jours et les ennemis sont nombreux, puissants et dangereux. J’avais enfin trouvé ma place, un but dans ma vie, tu comprends ?
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Juil - 1:00

Simon soupira et se passa la main dans les cheveux. Ce n’était pas une chose aisée ce qu’il était en train de faire, se mettre ainsi à nu devant la personne qu’il aimait en courant le risque que ce qu’elle découvre ne lui plaise pas.

— Et l’alcool ?
— C’est venu tout seul. J’avais besoin de quelque chose pour me stimuler et pour faire taire ma conscience. Je n’ai jamais volé de gaieté de cœur. A chaque nouveau vol, à chaque nouveau cambriolage, je sentais une partie de mon âme se détacher de moi et tomber dans les abysses. Quand Largo est apparu dans ma vie, j’ai trouvé un semblant d’équilibre qui m’a donné la force et la volonté d’arrêter.
— Et c’est ce même Largo qui t’a fait replonger….
— Non, c’est moi tout seul qui ait replongé, et plus profond que je ne l’avais jamais été. Il y a eu un « accident » et Joy a été très gravement blessée. Des personnes avaient œuvré dans l’ombre pour éroder la confiance que Largo avait en moi, alors ça n’a pas raté. Il a fini par me virer de sa vie avec pertes et fracas. Je pouvais comprendre sa douleur. Non seulement Joy était dans un état critique mais elle avait perdu l’enfant qu’elle attendait.
— Seigneur, mais c’est horrible.
— Apres ça je suis venu à Paris, où j’ai commencé à sombrer, plus rien n’avait d’importance. J’avais mal… J’avais mal en permanence… Cette douleur mentale est devenue physique et il me fallait quelque chose pour l’atténuer. L’alcool tenait très bien ce rôle mais il y avait de jours où ce n’était pas suffisant. J’avais beau boire et boire encore, je continuais à souffrir alors j’ai repensé à la poudre blanche. J’en avais pris pendant une courte période quand je traînais avec une bande copain. A l’époque, j’avais très vite compris que si je n’arrêtais pas cela me détruirait. Mais je n’avais aucune raison d’arrêter, alors j’ai commencé à en prendre et pendant de courtes périodes la douleur cessait. J’avais programmé ma mort à petit feu. J’ai trouver ce boulot de videur dans un bouge minable, cet appartement et c’est là que j’avais décidé de « vivre » le peu de vie qu’il me restait jusqu'à ce que je trouve le courage d’en finir une fois pour toutes.
— Tu n’as pas essayé de lui parler quand il t’a dit de partir ?
— Non, j’étais tellement abasourdi que j’avais l’impression que mon cœur avait explosé en mille morceaux. Ses mots étaient empreints de tellement de haine. Je sais qu’il ne le pensait pas, que c’était la colère et la rage qui le faisait agir mais, pour moi, c’était comme s’il m’avait tué intérieurement. J’ai pensé que le mieux était de partir, partir loin de lui.
— Partir loin et te détruire, tu parles d’une nouvelle vie.
— Mais Raf, je ne voulais plus vivre. Je me sentais si coupable, si je n’avais pas autant insisté peut-être que cela se serait passé différemment.
— Avec des si on refait le monde….
— Je sais, toujours est-il que c’est au moment où j’allais abandonner que tu es entrée dans ma vie. Tu m’as redonné la force et l’envie de me battre, de redevenir quelqu’un et de pouvoir me regarder dans la glace. Ca n’a pas été simple mais j’y étais arrivé, jusqu'à ce que….
— Jusqu'à ce que ton meilleur ami fasse irruption de nouveau dans ta vie.
— Il voulait que je revienne, il voulait que j’oublie tout et que rentre à New York, comme si le temps passé ici ne comptait pas.
— Mais ?
— Mais j’étais en colère, en colère contre lui, à cause de lui j’ai vécu un véritable calvaire. J’aurais voulu le frapper, lui faire autant de mal qu’il m’en avait fait.
— Tu aurais peut-être dû, ça t’aurait évité de faire une telle connerie.
— Oui, tu n’as pas tort, mais j’ai tout gardé pour moi. Je lui ai demandé de partir, que j’avais une vie à moi ici et que je n’avais pas besoin de lui.
— C’est faux et tu le sais, tu as besoin de lui comme il a besoin de toi. Vous êtes les deux faces d’une même médaille.
— Sur ce point, je ne te contredirais pas, tu parles d’expérience, n’est-ce pas ?
— Oui… Val et moi sommes comme toi et Largo, inséparables, indissociables et toute personne qui essayera de nous séparer risque de perdre très gros.
— Quand Largo est parti, c’était comme si cette douleur, que j’avais réussi à enfouir tout au fond de moi, était remonté à la surface pour exploser en milliards d’étincelle dans mon cœur. J’ai cédé à la tentation de la boisson, je me suis dit que cela calmerait peut-être cette bête qui me dévorait de l’intérieur. Et tu es rentrée, j’ai vu dans tes yeux une rage qui n’a fait qu’attiser la colère qui couvait en moi. Dieu m’est témoin que jamais je n’ai voulu te frapper, quand j’ai vu la peur sur ton visage cela a été comme une décharge électrique. Quand tu as refusé de m’ouvrir, mon monde s’est écroulé. Dans ma tête, il ne me restait plus rien. Je t’avais fait du mal alors que j’avais juré ne jamais t’en faire. J’avais chassé mon meilleur ami comme il l’avait fait avec moi. Il ne restait rien. Je ne voyais plus que cette solution pour arrêter la souffrance.
— Tu peux dire merci à ton ami de ne pas avoir voulu abandonner la bataille. C’est grâce à lui que tu es vivant aujourd’hui.
— D’après ce que Largo m’en a dit, je te dois une fière chandelle à toi aussi. Il paraît que tu ferais un sauveteur des plus honorables et un sergent major hors pair. Je ne connais pas beaucoup de personnes qui auraient osé parler à Kerensky comme tu l’as fait.
— Ne me dis pas qu’il est si terrible que cela ? De toute manière, je crois que cela aurait pu être le président en personne, j’aurais fait de même, la seule chose qui comptait c’était de te retenir…. Elle frissonna en revoyant la scène dans son esprit.
— Disons qu’il a un sacré caractère, et qu’il n’est pas du genre à se laisser faire.
— Ne me dis pas que c’est pire qu’Ilia ?
— Ilia à coté, c’est un ange. Pourtant on peut lui faire confiance, je lui confierai ma vie s’il le faut, à lui, à Joy ou Largo.
— Malgré tout ce qui s’est passé ?
— Oui, malgré tout cela, ils restent les personnes les plus importantes dans ma vie à part toi, ils sont ma famille.
— Eh bien, il était temps que tu t’en rendes compte.
— Oui, nous avons eu le temps de nous parler vraiment pendant notre séparation, de mettre les choses au clair et dissiper les malentendus. Oh tout n’est pas parfait mais je me dis qu’avec un peu de temps et de patience tout rentrera dans l’ordre.
— J’en suis certaine, fit Raf en bâillant. Tout sera comme avant.
— Non, parce que maintenant je vous ai, toi et notre enfant, ça va être encore mieux qu’avant. Mais pour le moment, je crois qu’il est temps pour toi de refaire un petit somme, dit-il en l’embrassant sur le bout du nez.
— Mais je ne fais que cela toute la journée !
— Je sais mon ange mais tu es fatiguée, ne me dis pas le contraire, je le vois dans tes yeux.
— Tu restes avec moi jusqu'à ce que je m’endorme ?
— Et plus longtemps encore, murmura-t-il tout en déposant un doux baiser sur le front.

Il s’allongea à ses cotés, et la prit contre lui. Elle nicha sa tête contre son épaule et poussa un soupir d’aise. Il pouvait sentir la douceur de sa peau, la chaleur de son corps et la caresse de ses cheveux. Elle ne tarda pas à rejoindre le pays des songes et dormi d’un sommeil tranquille et réparateur dans les bras de celui qu’elle aimait.
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeJeu 21 Juil - 1:01

Ilia descendit de l’avion deux jours plus tard. Il avait hâte de retrouver son frère. Celui-ci l’attendait appuyé nonchalamment contre l’un des piliers du hall d’arrivée, le sourire aux lèvres .Ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre, heureux de se retrouver.

— Comment ça va, petit frère ? Demanda Georgi tout en le guidant vers le parking souterrain où il avait garé sa voiture.
— Oh aussi bien que l’on peut l’espérer. Ta nièce est impatiente de revoir cet oncle qui adore jouer au nounours avec elle, ma femme joue les infirmières, Raf rechigne à rester couchée et Simon… Simon il a une patience d’ange. Il lui en faut vu tout ce que les filles lui font subir.
— C’est si terrible que cela ?
— Tu n’as pas idée, elles sont tyranniques, dit-il avec un grand sourire, imagine-le au milieu de trois furies….
— Va falloir envoyer une équipe de secours, continua Georgi sur le même ton enjoué que son frère.
— Tu crois vraiment qu’il faut le sauver ?

Ils se regardèrent un instant avant de secouer la tête.

— Nannnnnnnn, s’écrièrent-ils à l’unisson tout en éclatant de rire.
— La voiture est par-là, fit le Russe en désignant un 4X4 noir flambant neuf.
— Ouahhh, quel engin… Je vois que tu t’embêtes pas grand frère.
— Travailler pour Largo n’est pas une sinécure mais cela a des avantages.
— Je vois cela. Tu fais quoi exactement pour lui ? Demanda Ilia avec curiosité.
— Je m’occupe de tout le système informatique du groupe W, ainsi que de la sécurité de certains sites sensibles et quelques autres bricoles par-ci par-là.
— Du genre top secret ?
— Je ne peux pas te le dire sinon je serai dans l’obligation de te tuer, et ça m’embêterait, je viens tout juste de faire nettoyer la voiture, plaisanta-t-il en étouffant un autre éclat de rire.

Dans l’ombre, une silhouette fixait les deux hommes. Parfait, c’était parfait. Qui aurait imaginé que Kerensky avait un frère jumeau ? Il fit signe aux hommes de se mettre en position. Georgi leva la tête alors qu’il était en train d’ouvrir la portière de la voiture. Tous ses signaux d’alerte s’étaient déclenchés. Il observa les alentours et vit des ombres bouger dans le garage faiblement éclairé. Il mit la main dans son veston et prit l’arme qui ne le quittait jamais.

— Qu’est-ce qu’il y a ? S’enquit Ilia en remarquant le changement de comportement de son frère.
— Nous avons de la compagnie. A mon signal, je veux que tu files aussi vite que tu pourras vers la sortie et que tu préviennes Largo et les flics.
— Il est hors de question que je t’abandonne.
— Pas de discussion ! Maintenant… vas y, hurla Georgi en sortant son arme et en tirant sur l’un des hommes qui s’approchait de son frère.

La riposte fut rapide. Ce n’était pas de simples pistolets qu’avaient leurs adversaires mais des pistolets mitrailleurs qui crachaient leurs balles à une cadence infernale. Kerensky se mit à l’abri derrière une colonne tandis qu’Ilia tentait de se frayer un passage vers la sortie sans se faire remarquer. Soudain il sentit une présence derrière lui mais il n’eut pas le temps de voir de qui il s’agissait, un coup à la tête l’étourdit suffisamment pour permettre à son adversaire de prendre l’avantage sur lui. Ses mains furent amenées brusquement en arrière et il sentit des menottes encercler ses poignets et le réduire à l’impuissance. D’un geste rude, son agresseur le mit debout. Ilia se dit que son assaillant n’aurait sûrement pas à le tuer parce que son mal de tête le ferait à sa place. Il secoua la tête pour tenter de dissiper le brouillard qui dansait devant ses yeux. Il fut emmené près d’un homme qui portait une gabardine noire et chapeau en feutre de la même couleur, le portrait type d’un mafioso tiré d’un film des années cinquante. Il ne manquait que Boggart pour compléter le tableau. Une balafre courait tout le long de sa joue gauche tandis qu’une autre cicatrice lui coupait le sourcil en deux.

— Cessez le feu, cria-t-il en jetant sa cigarette à peine entamée sur le sol de béton.

Un silence retomba telle une chape de plomb étouffante. Ilia regarda autour de lui, deux malabars se tenaient à ses côtés. Il pouvait voir les silhouettes des hommes de mains visant son frère, prêts à faire feu, dès que l’ordre leur serait donné.

— Sors de là Kerensky ! Ou je fais abattre ton frère comme un chien, cria-t-il avec un fort accent russe.

L’un des hommes poussa Ilia en avant jusqu'à ce qu’il fut à découvert. Il le força à s’agenouiller puis appuya le canon de son pistolet mitrailleur contre son crâne. Il ne put s’empêcher de frissonner en sentant le métal froid contre sa tête. Georgi reconnut la voix de son adversaire. Il s’agissait de l’ex général Mikhail Antonov, ex agent du KGB, tueur à la solde du plus offrant et trafiquant d’armes à ses heures perdues.

— Je te croyais mort, camarade ! Répondit Kerensky d’une vois glaciale, décidément les prisons ne sont plus ce qu’elles étaient.
— La nouvelle de ma mort a été quelque peu prématurée, mon cher ami. Lâche ton arme et viens rejoindre ton « cher frère ». Nous avons beaucoup de chose à nous dire et j’aime avoir ce genre de conversation en tête-à-tête.
— Hors de question, relâche mon frère et j’étudierais la question.

Antonov fit un signe à l’un des gardes et celui-ci donna un coup de pied dans l’abdomen d’Ilia qui s’effondra sur le sol, le souffle coupé. Un deuxième coup le frappa dans les côtes et une douleur intense envahit sa cage thoracique. Il ne put s’empêcher de laisser échapper un gémissement tant la douleur était forte. Les coups pleuvaient et Ilia se recroquevilla sur lui-même essayant de leur échapper de son mieux.

— Arrêtez ! Cria Kerensky en lançant son arme au sol et en sortant les mains en l’air.
— Bien, je vois que tu deviens raisonnable. Approche !

Georgi avança jusqu'à Antonov et se retrouva bientôt entouré par deux hommes qui lui attachèrent les mains dans le dos et le fouillèrent consciencieusement. Kerensky lança un regard inquiet à son frère, celui-ci releva la tête un air de défi dans le regard.

— Quoi qu’il arrive ne fait rien de ce qu’il te demandera, lâcha-t-il tout en grimaçant, il nous tuera de toute manière.

Un coup de pied le fit se plier de nouveau en deux sur le sol. Il avait soudainement du mal à respirer. Il comprit immédiatement, une de ses côtes cassées avait dû lui perforer un poumon, dieu que ca faisait mal !

— Police ! On ne bouge plus ! Hurla une voix qui venait de leur droite. Lâchez vos armes et mettez les mains en l’air.
— On se tire ! Hurla Antonov en faisant un signe à ses hommes.

Un van noir aux vitres teintées vint s’arrêter devant eux. Kerensky fut poussé à l’intérieur tandis que deux hommes de main y balancèrent Ilia sans ménagement, tel un sac de pomme de terre. La porte se referma et le van démarra en trombe, sous le feu nourri de la police, projetant les deux frères contre la parois métallique. Le mari de Val laissa échapper un nouveau gémissement de douleur.

— Ca va petit frère ?
— J’ai vu mieux, murmura-t-il le souffle court. C’est qui ces types ?
— De vielles connaissance du temps où j’étais encore agent du KGB.
— Autrement dit, nous sommes dans la panade.
— Je suis désolé.
— Ce n’est pas de ta faute. Maintenant il faut trouver un moyen de nous en sortir parce que je n’ai pas l’intention de faire de ma femme une veuve éplorée et de ma fille une orpheline. De plus, si je ne reviens pas, je suis sûr que Raf va me tuer pour avoir fait du mal à sa Soïra.
— Sa quoi ?
— Sa sœur d’âme si tu préfères. Elles sont de vraies tigresses quand il s’agit du bonheur de l’une et de l’autre.
— On va trouver une solution, je te le promets mais pour le moment essaye de conserver tes forces, nous allons en avoir besoin.

Ilia hocha la tête et ferma les yeux. Il pouvait sentir le regard de son frère posé sur lui et, quelque part, cela le réconforta de ne pas être seul. Le van fila dans la nuit vers une destination connue d’Antonov seul. Celui-ci avait hâte d’arriver en lieu sûr pour s’occuper de sa petite affaire. Il allait faire souffrir Kerensky. Oh oui, il allait le faire souffrir jusqu'à ce qu’il supplie qu’on l’achève. Il allait se faire un plaisir d’exécuter son frère sous ses yeux après l’avoir quelque peu malmené, cela devrait être suffisant pour le faire plier et le rendre plus malléable. Il en ferait son jouet pour son plus grand plaisir. Ensuite… Ensuite, quand l’exaltation serait passée, il l’abattrait comme un chien et jetterait son corps en pâture aux poissons du fleuve. Cette seule perpective le faisait sourire. Il imaginait sans peine les hurlements de rage et d’impuissance de son ennemi et cela le mettait en joie. Bientôt, très bientôt, le légendaire Kerensky aurait fini d’exister pour toujours et lui, Antonov, retrouverait sa place dans les hautes sphères du pouvoir et du crime.

***

Largo leva un œil de ses dossiers quand le téléphone sonna. Le garde de la réception lui apprit que la police voulait le voir. Il jeta un regard inquiet à Joy qui s’était endormie sur le canapé du salon. Quelques minutes plus tard on frappait à la porte du penthouse. Il ouvrit et vit deux policiers en civil le détailler du regard.

— M Winch ? Demanda le plus jeune des deux inspecteurs.
— Oui, que puis-je faire pour vous ?
— Je suis l’inspecteur Giambone et voici l’inspecteur O’Brian. Est-ce que le nom de Kerensky vous dit quelque chose ?
— Chéri, que se passe-t-il ? S’enquit Joy qui avait été réveillée par leur conversation.
— Ce n’est rien, juste la police. Venez, entrez. Je vous présente Joy Arden, ma fiancée.
— Mademoiselle, fit le plus vieux des deux policiers en lui serrant la main. Que pouvez-vous nous dire sur ce Kerensky ?
— Il y a un problème avec Georgi ? Demanda Joy inquiète.
— Georgi Kerensky est mon responsable informatique. Il travaille pour moi depuis que je suis à la tête du groupe W.
— Savez-vous s’il a un frère ?
— Oui, Ilia, son frère jumeau pour être plus exact. Celui-ci habite pour le moment la France et devrait être arrivé à l’aéroport depuis plus d’une heure. Pourquoi toutes ses questions ? Il leur est arrivé quelque chose ?
— Un témoin affirme avoir vu des hommes vêtus de noir tirer sur deux autres qui se ressemblaient comme deux gouttes d’eau. Malheureusement quand les patrouilles sont arrivées, ils se sont échappés dans un van que nous avons perdu de vue près du port. Ce même témoin nous a dits que l’un des deux hommes était blessé.
— Mon dieu… Valérie va nous tuer, murmura Joy.
— Valérie ? Répéta le policier
— Oui, la femme d’Ilia. Il va falloir que nous la prévenions.
— Vous n’avez aucune idée de l’identité de la personne qui a pu enlever votre collaborateur et son frère ? M. Kerensky n’a pas de reçu de menaces dernièrement ?
— Pas que je sache mais il est vrai que nous avons été très occupés et que nous n’avons pas eu beaucoup le temps de parler. Mais je pense que s’il y avait eu quelque chose de grave, il nous en aurait informé, n’est-ce pas Joy ?
— Oui, si cela nous mettait en péril.
— Nous aurions besoin de tous les renseignements que vous pourriez nous donner sur votre employé, ainsi que son adresse personnelle. Franck, appelle le procureur, nous allons avoir besoin d’un mandat pour fouiller son appartement.
— Ce ne sera pas la peine, nous en avons la clé. Il nous l’a laissée pour un cas d’urgence. Si je vous y accompagne, je ne pense pas que vous aurez besoin d’un mandat, même si je doute que l’on trouve quoique ce soit. Joy appelle Simon et dis-lui ce qu’il se passe mais qu’il ne mette pas Val au courant tout de suite. J’espère que nous aurons plus de nouvelles à lui donner un peu plus tard.
— Entendu mon chéri, de mon coté je vais faire appel à certains de mes anciens contacts, ils sauront peut-être quelque chose.
— Ses contacts ? Demanda Franck en se dirigeant vers l’ascenseur.
— Il se trouve que Joy était ma garde du corps avant de devenir ma fiancée. C’était aussi un ancien agent de la CIA. Si quelque chose est arrivé à Kerensky et que cela a un rapport avec son passé, elle le trouvera.
— Que voulez-vous dire ? L’interrogea O’Brian.
— Eh bien, Georgi est un ex agent des services secrets russes et, par conséquent, il a de nombreux ennemis.
— Et qui est Simon ?
— Mon meilleur ami, il est en France, et réside provisoirement au domicile d’Ilia Kerensky. Je veux qu’il puisse garder un œil sur les filles jusqu'à ce qu’on en sache plus.
— Les filles ? Fit Franck en haussant un sourcil
— Valérie, la femme d’Ilia, sa fille Cassandra et Rafaela, la fiancée de Simon qui n’est autre que la meilleure amie de Valérie.
— Vous parlez d’une famille, c’est pire que ‘Les feux de l’amour’, grogna Franck.
— Presque mais cela ne vaut pas encore ‘Amour, gloire et beauté’, plaisanta Largo en souriant.

Ils se rendirent au domicile de Kerensky et, comme Largo s’y attendait, ils ne trouvèrent rien d’intéressant. L’appartement était meublé de façon spartiate et fonctionnelle, il n’y venait que pour dormir quand ses recherches au bunker le lui permettaient. En fait, songea Largo, c’est le bunker sa maison. Il prit son portable et demanda à Joy d’aller y jeter un coup d’œil. Avec un peu de chance, elle y trouverait quelque chose.

A suivre...
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koé
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeVen 5 Aoû - 20:58

J'adore vraiment !!! Je devrais partir en vacances plus souvent moi ! Je reviens et paf kes ke je trouve en rentrant ??? Les aventures du Doudou...

a quand la suite ?????
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Valmont
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeLun 8 Aoû - 19:45

YEEEEEEEEEEAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH
Jai enfin trouver le temps de lire la suite je suis toujours fan !!!!! A quand la suite ????

Mignon Kerensky
*Vaslmont ne se sent plus*
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cala
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeJeu 11 Aoû - 2:20

voilà sa y'est !! j'y ais mis toute mes vacances mais C bon !!! G LU UN DOUDOU A PARIS !!! fete fete ch'uis trop fière de moi !!! Bon !! bah....C SUPER !!!! ^^ G failli m'étrangler quand G lu la fusiade ac les jumo !!
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Lady Heather
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Déc - 1:36

ben voila je trouve enfin un chouilla de temps pour poster la suite
alors attachez vos ceintures et enjoy the ride
bisous
Raf
*********************************************************
Simon était en train de jouer avec Cassandra, sous l’œil bienveillant de Raf et de Valérie qui discutaient tranquillement sur le canapé. Le téléphone sonna et Val tendit la main pour prendre le combiné.

— Allô ?
— Bonjour, c’est Joy Arden, est-ce que je pourrais parler à Simon ?
— Bien sûr, comment allez-vous ? Votre grossesse se passe bien ?
— On ne peut mieux, sauf que le bébé a décidé qu’il ne faisait pas assez d’exercice et il n’arrête pas de gigoter dans tous les sens.
— J’en connais un rayon, Cassandra adorait s’amuser avec ma vessie pendant les deux derniers mois, je me suis demandée si je n’allais pas élire domicile dans les toilettes.
— Ne m’en parlez pas, j’ai même envisagé d’en faire installer dans ma voiture.
— Je vais vous passer Simon, il a enfin réussi à se sortir des griffes de ma fille.
— Salut beauté, fit le Suisse en prenant l’appareil. Tout le monde va bien ?

Joy lui raconta le peu qu’elle savait et lui demanda de redoubler de vigilance et de ne surtout pas prévenir Valérie. Simon protesta pour la forme tout en faisant promettre à Joy que ce serait elle qui expliquerait tout à Val. Il n’avait franchement pas envie de se retrouver en face d’elle au moment de vérité, la gifle que lui avait administré la jeune femme à l’hôpital était encore très claire dans son esprit.

— Tout va bien ? Demanda Raf qui avait remarqué l’air soucieux de son compagnon.
— Oui, oui, quelques soucis sur des dossiers que j’ai préparé avant mon retour, mais rien d’insurmontable. Et toi mon ange, comment tu te sens ?
— Bien mieux depuis que je suis sortie de cette chambre, j’ai cru devenir folle à rester enfermée.
— Je sais ma puce mais c’est pour ton bien, fit-il en la cajolant un peu.
— Tonton Simon ? Tu veux jouer ? Demanda Cassandra une poupée Barbie dans la main.
— Et si tu jouais toute seule, il faut laisser tonton Simon se reposer un peu, dit Val en faisant un clin d’œil au Suisse.
— Mais après il joue ?
— Oui, après. Aller, va habiller ta poupée, continua Val en souriant.
— Tu feras un excellent papa ours, le taquina Raf.
— Et toi, une très belle maman ours, répondit-il en embrassant la jeune femme.
— Pfffffff c’est pas juste, protesta Valérie, on n’a pas idée de s’embrasser comme ca devant moi alors que je suis célibataire depuis plus de 24h.
— Qu’est-ce qu’il y a ? Serais-tu en manque ma très chère belle-sœur ? Attends, je vais arranger cela ! Fit Simon en faisant mine de lui sauter dessus.
— Eh du calme Casanova, fit Raf en l’attrapant par son tee-shirt. C’est chasse gardée !
— Tu es sûre que…..
— Certaine ! Tu as vraiment envie d’affronter la colère d’Ilia ?
— Désolé, chère belle-sœur, la voix du Maître a parlé.
— T’es pas drôle, tu pourrais me le prêter !
— Pas question, tu attendras bien gentiment que ton doudou rentre à la maison.
— Oui, maman, fit Val en faisant mine de bouder. Bon, ben puisque que j’ai pas le droit de goûter, je vais aller faire le dîner. Les nourritures terrestres m’aideront peut-être à patienter.

Les deux jeunes femmes se mirent à rire tandis que Val se rendait à la cuisine pour mijoter un bon petit plat. Cassandra la suivit pour l’aider. Elle sourit à sa fille avec bienveillance. Elle avait hâte de retrouver son mari, il lui manquait terriblement. Elle soupira en espérant qu’il allait appeler, elle avait très envie d’entendre sa voix grave et sensuelle lui murmurer des mots d’amour qui la ferait fondre, mais elle ne s’inquiétait pas trop, entre le décalage horaire et les retrouvailles avec son frère et ses amis, il devait être fort occupé.

***
Le van s’arrêta enfin. La porte sur le coté s’ouvrit et un garde fit signe à Kerensky de descendre. Celui-ci jeta un œil à son frère qui semblait inconscient. Il sortit du véhicule et regarda autour de lui. Dans l’obscurité de la nuit, il ne reconnut pas exactement l’endroit mais savait qu’ils étaient près de la mer, l’air avait ce parfum iodé caractéristique et il pouvait entendre une corne de brume au large. Il fut poussé sans ménagement à l’intérieur d’un entrepôt qui avait connu des jours meilleurs et enfermé avec Ilia dans une pièce qui avait dû servir de bureau dans le temps. Il n’y avait, en tout et pour tout, qu’un seul matelas crasseux, qui avait vu des jours meilleurs, et une cruche d’eau dans un coin. Ce qui, dans leur cas, ne leur servirait à rien avec les mains attachées dans le dos. Il fit le tour du propriétaire et ne trouva rien qui put les aider à se tirer de ce mauvais pas. Il s’assit en soupirant près d’Ilia qui respirait de plus en plus mal. Jamais il n’aurait du permettre à son frère de se rapprocher de lui. Pourtant il pouvait l’entendre dans sa tête lui disant que tout cela n’était pas de sa faute mais il ne pouvait s’empêcher de le penser. Si jamais ils s’en sortaient, il ferait en sorte que cela ne se reproduise plus. Il donnerait sa démission à Largo et irait loin, là où les personnes qui l’aimaient ne pourraient être blessées.

— Arrête ton char, Ben Hur ! Murmura Ilia en voyant le regard le regard empli de culpabilité que son frère lui portait.
— Pardon ?
— J’ai dit, arrête ton char, ce n’est pas de ta faute !
— Comment…
— Cela se voit comme le nez au milieu de la figure. Tu te dis que c’est de ta faute, qu’une fois tout ceci fini, tu disparaîtras définitivement pour nous protéger.
— Ce serait la meilleure solution.
— Et mon pied aux fesses aussi ! Je viens tout juste de te retrouver et il est hors de question que je te perde de vue. Alors tu vas trouver un moyen de nous faire sortir d’ici et ensuite nous aurons une conversation des plus importantes, termina-t-il essoufflé par sa tirade.
— A vos ordres, chef.

La porte s’ouvrit sur deux hommes habillés en noir. L’un d’eux avait une arme à la main et l’autre prit Kerensky par le bras, le mit debout sans ménagement et l’emmena voir son patron. Il traversèrent l’entrepôt puis, passant dans un couloir sombre, il arrivèrent à une pièce située à l’arrière du bâtiment.
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Déc - 1:37

La lumière lui fit mal aux yeux quand il fut jeté rudement à genoux devant un bureau en bois massif. Antonov, qui se trouvait là, regarda le Russe tenter de se relever mais il en fut empêché par un de ses sbires.

— Bien, bien, bien, nous revoilà face à face, mon vieil ami, dit Antonov d’une voix calme. Je suis désolé du peu de confort de vos appartements mais je n’ai pas encore eu le temps de tout aménager. Cependant, si tu restes assez longtemps avec nous, tu constateras que je peux être très hospitalier.
— Je n’en doute pas. Mais vois-tu je ne suis pas sûr de vouloir profiter de ton hospitalité.
— Comment cela ? Tu es à peine arrivé que tu veux déjà nous quitter, j’en suis très peiné. Alors peut-être que ton frère acceptera mon invitation de forme… définitive.
— Tu touches encore un cheveu de mon frère et je peux te jurer qu’il ne restera pas assez de toi pour qu’on puisse t’identifier, dit-il en grinçant des dents.
— Voyons, voyons, pourquoi tant de haine ? Nous pourrions presque être amis.
— Il gèlera en enfer avant que cela n’arrive, siffla-t-il.

L’un des gardes le frappa à l’estomac d’un coup pied qui le fit vaciller et lui coupa la respiration. Il grimaça de douleur mais aucun son ne s’échappa de sa bouche.

— Allons messieurs, un peu de calme. Vladimir, détache-le et laisse-nous.

L’homme en question le releva brusquement et lui défit ses menottes. D’un geste, Antonov fit signe au Russe de s’asseoir sur le fauteuil en velours qui faisait face au bureau. Kerensky se frotta les poignets tout en regardant autour de lui. Il n’y avait aucune fenêtre, aucun autre moyen de sortir si ce n’était par la porte qui était très fortement gardée. Il lui faudrait patienter encore avant de pouvoir sortir son frère de là. Mais il devait faire vite parce que si la pression dans son poumon n’était pas bientôt relâchée, celui-ci cesserait de fonctionner et si celui-ci lâchait, il y avait peu de chance qu’Ilia s’en sorte.

— Bien, maintenant que nous sommes confortablement installés, nous allons pouvoir discuter sérieusement.
— Que veux-tu Michail ?
— Mais ta mort pardi ! Tu es la seule tâche sur mon dossier, toi mort, je pourrais retrouver ma place au sein de la pègre au lieu de vivre comme un paria et tout en me contentant de leurs miettes.
— Si c’est moi que tu veux alors pourquoi t’en avoir pris à mon frère aussi ?
— Mais parce qu’avant de te tuer, je vais te faire endurer mille souffrances. Ton frère n’est qu’un accessoire dans cette petite vendetta. Je n’avais même aucune idée de son existence avant de vous voir à l’aéroport. C’est une sorte de… bonus, si je puis dire.
— Relâche-le, il n’a rien à voir dans tout cela.
— C’est justement pour cela que j’ai décidé qu’il serait le premier à mourir. Vois-tu, j’ai tout perdu quand tu m’as fait enfermer. Toute ma fortune m’a été confisquée, mes biens brûlés ou redistribués et ma femme et ma fille sont parties. J’ai appris plus tard que Valeriana s’était remariée et que ma fille appelait son beau-père papa. Tu admettras que c’était inadmissible. C’est ce que j’ai tenté de leur expliquer avant qu’ils aillent tous les trois rejoindre le Créateur. Quant à mon séjour en prison… Tu ne sais pas à quel point, je me suis senti humilié, avili pour ne pas dire violé. Je n’étais plus un être humain mais un simple matricule. Les gardiens et les détenus à privilèges avaient droit de vie ou de mort sur nous si nous ne faisions pas ce qu’ils voulaient. Tu vois donc que j’ai toutes les raisons de t’en vouloir.

Kerensky gardait son visage impassible mais intérieurement il avait peur, peur de ce que ce fou pourrait faire.

— Mais je vais être clément, reprit Antonov, ton frère sera exécuté d’une balle dans la tête au lever du jour. Toi, tu subiras tout ce que j’ai du subir dans ce goulag puant et sale avant de le rejoindre dans des souffrances atroces.
— Charmante perspective.
— Tu va pouvoir passer les dernières heures avec ton frère, tu n’es pas heureux ?. Vladimir ! Ramène-le !

Le gorille entra les menottes à la main. Il allait les passer aux poignets du Russe quand Antonov l’arrêta d’un signe de la main.

— Ce n’est pas la peine. Avec son frère dans cet état, il n’ira nulle part, n’est-ce pas ?

Ils marchèrent en silence, Vladimir enfonçant le canon de son arme dans le dos de Kerensky. Traversant de nouveau l’entrepôt, il fut jeté sans ménagement dans leur prison. Georgi s’agenouilla près de son frère et tâta sa gorge à la recherche d’un pouls. Il le trouva finalement faible et filant. Il fallait qu’il agisse et vite sinon Ilia ne s’en sortirait pas. Antonov avait commis sa première erreur en lui laissant les mains libres. Il se leva rapidement, un plan se dessinant dans sa tête. S’il pouvait attirer les deux gardes à l’intérieur, il aurait une chance de les désarmer et de « négocier » le problème Antonov à la manière de Bruce Willis dans « Le cinquième élément ». Personne n’avait le droit de s’en prendre à sa famille. Il savait que s’il le laissait en vie celui-ci reviendrait à la charge, encore et encore, jusqu'à ce qu’il réussisse à les détruire.

— Hey ! J’ai besoin d’aide ! Vous m’entendez ? J’ai besoin d’un médecin tout de suite ! S’écria-t-il en s’accroupissant près de son frère.
— La ferme, cria le garde à travers la porte.
— Mon frère est en train de mourir, j’ai besoin d’un médecin! Continua-t-il en feignant la panique.
— J’ai dit la ferme !
— A l’aide ! Il est en train de crever, je vous dis !
— Je t’ai dit de la fermer ! S’énerva le garde en entrant dans la pièce avec une air excédé.

Avant qu’il ne puisse réagir Georgi, qui s’était caché derrière la porte, l’attrapa et l’assomma puis s’occupa de son collègue avant qu’il ne puisse donner l’alerte. Le Russe les traîna hors de vue et les délesta de leurs armes automatiques. Il vérifia une dernière fois l’état d’Ilia avant de l’enfermer dans le bureau. Puis il traversa l’entrepôt, se cachant derrière les quelques caisses et piliers qui se trouvaient là. Il semblait qu’une partie des hommes de mains n’avaient été engagés que pour leur capture. Il ne restait à présent qu’une dizaine d’hommes armés, dont la majorité étaient en train de jouer une partie de poker dans une petite cuisine aménagée, pas très loin de leur lieu de détention. Il compta cinq personne autour de la table deux ainsi qu’un spectateur qui semblait hypnotisé par le jeu. Il continua d’avancer toujours dans le plus grand silence jusqu'à arriver aux abords du couloir qu’il lui faudrait traverser pour rejoindre le bureau d’Antonov. Deux gardes fumaient appuyés contre le mur tout en discutant à voix basse. Sans laisser aux deux hommes le temps de réagir, il les assomma d’un coup de crosse pour l’un, et d’un coup de pied pour l’autre. Il prit leurs armes, les déchargea et rangea les munitions dans la poche de son pantalon. Il traversa le couloir avec de longues enjambées et ouvrit la porte d’un coup de pied. Antonov, qui venait de raccrocher d’avec ses commanditaires, avait le sourire aux lèvres. Tout se passait comme il l’avait prévu et demain serait son grand jour. Kerensky ne serait plus de ce monde et il pourrait à nouveau jouir des faveurs du Milieu. Il releva la tête et vit son ennemi juré le mettre en joue. Son sourire s’effaça tandis que la peur le tenaillait au ventre. Dans les yeux de Kerensky, on pouvait lire une haine sans borne qui donnait froid dans le dos.

— Non, murmura Antonov sachant qu’il allait mourir.

Georgi sentit une présence derrière lui et se retourna pour mettre son poing dans la figure d’un des gardes qui avait espéré le surprendre. Antonov profita de ce moment d’inattention pour ouvrir le tiroir de son bureau et y prendre son revolver. Il mit le Russe en joue mais avant qu’il ne puisse tirer, Kerensky l’avait de nouveau pris pour cible.

— Si tu tires, je tire et nous mourrons tous les deux.
— Si c’est ce qu’il faut pour que tu laisse ma famille tranquille…
— Allons, ne me dit pas que tu ne tiens pas à la vie ?
— Bien moins que toi ! Déclara Georgi sur un ton glacial.

Les mains d’Antonov tremblaient de colère, imperceptiblement il ajusta son tir mais il ne put tirer, Kerensky l’avait abattu avant qu’il ait eu une chance de toucher la gâchette. Il tomba à la renverse sur son siège en cuir, le visage crispé en une horrible grimace d’incompréhension et de douleur. Le Russe ne s’attarda pas et alla retrouver son frère. Les hommes de mains le regardèrent traverser l’entrepôt d’un pas rapide avec surprise mais aucun ne tenta de l’arrêter, puis comprenant la situation chacun pris ses jambes à son cou et ils disparurent à toute vitesse. Georgi entra dans la pièce qui leur avait servi de geôle et s’accroupit près de son frère qui avait apparemment reprit connaissance.

— Comment te sens-tu ?
— J’ai l’impression d’avoir un éléphant assis sur ma poitrine, murmura Ilia à bout de souffle.
— Ce n’est rien, on va se sortir de là. Le temps d’appeler les secours et en un clin d’œil tu seras dans le meilleur hôpital de la ville.
— Valérie… Elle doit s’inquiéter…
— Ne t’inquiète pas, on va la prévenir.

Il retourna dans le bureau et forma le numéro du penthouse. Après quelques sonneries, il entendit le bruit caractéristique d’un transfert de poste.

— Allô ? Fit une voix féminine qu’il connaissait bien.
— Joy, c’est moi.
— Au nom du ciel Kerensky, où êtes-vous ?
— Je ne sais pas, quelques part près du port. Tu peux trouver l’origine de mon appel ? Demanda-t-il sachant très bien qu’elle devait être au bunker.
— Tout de suite, ne quitte pas. Tu vas bien ?
— Oui, moi ça va mais Ilia est mal en point. Je crois que tu ferais mieux de prévenir Val.
— C’est si grave que cela ?
— J’en ai peur.
— Ca y est, j’ai l’adresse. J’appelle les secours et on arrive.
— Merci Joy et… faites vite, je ne sais pas combien de temps mon frère pourra tenir.

Il raccrocha et alla retrouver son Ilia qui avait de nouveau sombré dans l’inconscience. Il le souleva avec beaucoup de douceur et se dirigea vers l’entrée du bâtiment. Puis, une fois à l’extérieur, il le déposa à même le sol et le recouvrit de sa veste pour qu’il n’ait pas froid.
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Déc - 1:39

Au bunker, Joy avait appelé une ambulance puis Largo qui était toujours avec les inspecteurs.

— Joy ? Du nouveau ?
— Il vient d’appeler. Il est dans un vieil entrepôt près du port, tu as de quoi noter l’adresse ?

Instinctivement, l’inspecteur Giambonne lui tendit son calepin et son stylo. Il vit le milliardaire griffonner une adresse rapidement.

— J’ai déjà envoyé les secours là-bas, continua Joy.
— Pourquoi ? Il est blessé ?
— Lui non, mais Ilia semble être mal en point. Je vais appeler Simon, si c’est aussi grave que le pense Georgi, il faut qu’on fasse venir Valérie de toute urgence.
— Encore heureux que Sullivan soit à Paris, on va pouvoir la rapatrier avec le Jet. Je l’appelle de suite pour qu’il fasse préparer l’avion.
— D’accord, je vais prévenir Simon.

Largo raccrocha et informa les policiers des derniers développements de l’affaire. L’inspecteur O’Brian, qui était au volant, mit le gyrophare en marche et fit un demi-tour des plus brusques. Largo jura entre ses dents tandis que l’autre inspecteur se tenait au tableau de bord. Quand ils arrivèrent quelques minutes plus tard, des infirmiers chargeaient Ilia dans l’ambulance et Kerensky répondait aux questions des policiers en uniforme. La voiture à peine arrêtée, Largo sauta à terre et se dirigea presque en courant vers son ami. Celui-ci avait les trait tirés, son visage était sale, ses cheveux emmêlés et sa chemise portait des traces de sang.

— Ca va ? Demanda-t-il en détaillant le Russe du regard.
— J’ai vu mieux, c’est Ilia qui m’inquiète.
— Comment va-t-il ?
— Les infirmiers ne sont pas très rassurants, ils ont parlé d’hémorragie interne et d’infection. Il faut que j’aille avec lui.

Largo jeta un coup d’œil au policier qui acquiesça, ils auraient tout le temps de prendre sa déposition le lendemain. Georgi monta à bord de l’ambulance qui s’élança dans la nuit, toutes sirènes hurlantes, en direction de l’hôpital le plus proche. Les deux infirmiers s’affairaient autour d’Ilia essayant de le stabiliser tandis que, pour la première fois depuis de longues années, le Russe se mettait à prier.

***

Le portable de Simon sonna alors qu’il préparait un déjeuner pantagruélique pour Valérie, Raf et Cassy qui riaient aux éclats dans la chambre. Val avait passé la matinée à faire les boutiques de gadgets en tout genre et les deux amies hurlaient de rire chaque fois que celle-ci montrait un autre de ses achats. Depuis l’appel de Joy, il se sentait inquiet. Il savait que Georgi avait des ennemis. C’était le lot de toute personne ayant travaillée sur le terrain pour des agences gouvernementales mais jamais il n’aurait pensé que cela pourrait, un jour ou l’autre, les mettre en danger. Il espérait de tout cœur qu’ils allaient retrouver les deux frères en vie et en un seul morceau.

— Allô ?
— C’est Joy ?
— Alors du nouveau ? Fit-il en baissant la voix.
— On a retrouvé Kerensky et Ilia…
— Et ?
— Il vaudrait mieux faire venir Valérie au plus vite.
— Ne me dit pas qu’Ilia…
— Non, non, il est en vie mais d’après Georgi ce n’est pas brillant du tout. Sullivan ne devait pas tarder à arriver pour l’emmener à l’aéroport.
— Ok mais tu me revaudras cela, elle va m’étriper sur place.
— Promis. Fais vite Simon.

Le Suisse raccrocha et se dirigea vers la chambre. Raf était allongée sur le lit en train d’admirer la couverture d’un DVD qu’elles allaient se faire un plaisir de « déguster » tout en déjeunant. Valérie rangeait dans la penderie, le nouvel ensemble couleur rouge vif qu’elle s’était acheté pour se consoler du silence d’Ilia.

— Les filles, fit-il gravement en entrant dans la chambre. Il faut que je vous parle.
— Ouhla ça a l’air très sérieux, dit Rafaela en remarquant l’inquiétude dans les yeux de Daniel, quelque chose n’allait pas mais elle n’avait pas réussi à savoir ce qui tourmentait son compagnon.
— Joy vient d’appeler de New York. Il semblerait qu’il y ait eu un problème.
— Un problème ? Quel problème ? Demanda Val en posant le pull qu’elle avait à la main sur le lit. Il est arrivé quelque chose à Ilia ?
— Eh bien, je n’ai pas encore tous les détails mais…
— Mais ? L’encouragea Raf.
— Il semblerait que Ilia et Georgi se soient fait capturer à leur sortie de l’aéroport et qu’Ilia ait été quelque peu… malmené.
— Capturés ? Si c’est une blague, je la trouve pas drôle Simon, fit Valérie d’une voix glaciale.
— J’aimerai bien que ce ne soit rien de plus qu’une blague…
— Attends, ils ont été capturés, mais par qui ? S’enquit Rafaela.
— Je ne sais pas, une des anciennes relations de Kerensky je suppose. Tu sais, il n’a pas été un enfant de cœur avant de venir travailler pour Largo.
— Est-ce qu’il est vivant ? Demanda Val d’une voix blanche.
— Oui mais d’après Joy, ca a l’air assez sérieux.
— Il faut que je trouve un vol pour New York, il faut que je…
— Pas la peine, la coupa-t-il.
— Comment cela pas la peine ! S’écria-t-elle en le fusillant du regard.
— On a de la chance, si je puis dire. John Sullivan, le bras droit de Largo, est arrivé hier soir à Paris dans le Jet de la compagnie. Largo a déjà fait le nécessaire pour que celui-ci soit prêt à décoller au plus vite. Normalement, John est déjà en route pour te conduire à l’aéroport.
— D’accord… mais Cassandra ?
— T’inquiète pas pour elle, on va s’en occuper, assura Raf.
— Pas question ! Tu oublies que tu as interdiction formelle de te lever de ce lit. Je vais appeler mes parents pour qu’ils viennent la chercher.
— Et toi, tu oublies qu’ils sont en vacances en Espagne et qu’ils ne seront pas de retour avant deux jours. Tu vas me faire le plaisir de préparer tes affaires, nous, on s’occupe du reste. Dès que tes parents rentrent, je les appelle ! Je ne crois pas que cela va tuer Daniel de s’occuper d’elle pendant les deux prochains jours.

Valérie ne répondit, elle avait envie de fondre en larmes mais elle ne pouvait pas se le permettre, pas maintenant. Plus tard peut-être, quand son mari serait sortit d’affaire. Elle alla chercher une valise du réduit qui jouxtait la chambre et y entassa quelques affaires. Elle prit son passeport ainsi qu’un peu de liquide dans la boite de secours où ils gardaient toujours un peu d’argent pour les cas d’urgence. Elle avait à peine fini qu’on sonnait à la porte. Simon alla ouvrir tandis que Val expliquait à Cassandra qu’elle allait voir son papa qui était malade et qu’elle devait être bien sage avec tonton Simon et tata Raf jusqu'à ce que mamish ou papou vienne la chercher. Sullivan fut content de retrouver le Suisse, il trouvait le penthouse beaucoup trop calme depuis son départ. Simon présenta sa fiancée, puis Val, à l’homme d’affaire qui aurait mille fois préféré les rencontrer dans des circonstances moins dramatiques. Après avoir rapidement embrassé Raf qui lui murmura à l’oreille des paroles de réconfort, fait un câlin à sa fille et dit au revoir à Simon, qui la prit dans ses bras pour lui transmettre un peu de sa force, elle s’en alla avec John qui tenta par tous les moyens de la rassurer.

***

A New York, Kerensky attendait en compagnie de Largo et Joy qu’Ilia sorte de la salle d’opération. Les médecins aux urgences avaient réussi à le stabiliser suffisamment pour qu’il puisse être emmené en salle d’opération où le chirurgien se battait comme un beau diable pour le maintenir en vie. Il avait du mal à arrêter l’hémorragie. Ils avaient réussi à remettre le poumon en état de marche mais l’une des veines avait été déchirée par la côte fracturée. Il surveillait le rythme cardiaque tout en travaillant rapidement. Soudain les bips s’accélèrent et le cœur flancha. Avec une dextérité toute professionnelle, il entreprit un massage en attendant que l’adrénaline injectée par son assistant fasse effet. Comme le tracé était toujours plat, il fit signe à une infirmière de lui passer les palettes du défibrillateur, il allait tenter de le choquer. Il essaya une première fois sans aucun effet, puis seconde fois en augmentant la puissance. Ce ne fut qu’au troisième choc électrique qu’enfin ils obtinrent un rythme cardiaque presque normal. Le chirurgien poussa un soupir de soulagement et recommença à travailler avant de le refermer et d’aller rejoindre sa famille qui l’attendait sans aucun doute en salle d’attente. C’était la partie de son travail qu’il aimait le moins, surtout dans les cas où le patient était dans un état très instable et risquait de mourir à n’importe quel moment. Il sortit du bloc et se dirigea vers la salle d’attente. Il n’eut aucun mal à reconnaître la famille de son patient.

— Vous êtes de la famille de M Kerensky ? Demanda le médecin pour la forme en scrutant des yeux le visage défait du frère jumeau de son malade.
— Oui, fit Joy. Comment va-t-il ?
— Il est en vie pour le moment. Nous avons réparé les dégâts causés par les coups, mais nous avons dû le mettre sous respirateur afin de permettre à son poumon de guérir. Il y avait bien un début d’infection, nous l’avons mis sous antibiotiques et pour le moment, il semble répondre favorablement au traitement.
— Il a une chance ? Demanda Georgi d’une voix blanche.
— S’il passe les prochaines quarante-huit heures sans complications, il devrait avoir de bonnes chances de se remettre. Nous avons fait tout ce qui pouvait être fait, assura le médecin, maintenant c’est à votre frère de se battre pour revenir parmi nous.
— Merci docteur.
— Une infirmière viendra vous chercher dès qu’il aura été installé dans une chambre en réanimation.

Le médecin retourna vers les blocs, d’autres patients attendaient de lui qu’il leur sauve la vie. Kerensky se laissa tomber sur une chaise et se prit la tête entre les mains pendant un instant. Puis, parvenant à retrouver un semblant de calme, il se dirigea vers la machine à café, il regarda par la fenêtre l’aube qui pointait. Sans l’ombre d’un doute, la journée allait être longue et il aurait besoin d’énergie pour affronter sa belle-sœur qui serait là dans quelques heures.

***

Valérie était furieuse. L’inquiétude qui l’avait submergée lorsque le Suisse lui avait annoncé la nouvelle avait fait place à la colère. Celle-ci n’avait fait qu’augmenter tout au long du voyage pour se rendre au chevet de son mari. Elle regrettait que sa meilleure amie n’ait pu venir avec elle se serait sentie moins seule et plus rassurée. Largo l’attendait à sa descente d’avion, il l’embrassa sur la joue puis sans perdre de temps ils se dirigèrent vers l’hôpital. Le trajet se passa dans un silence pesant. La jeune femme s’inquiétait pour son mari et aucun des mots prononcés par le milliardaire ne l’apaisèrent. Vingt minutes plus tard, les pas de Valérie résonnaient sur le carrelage qui avait connu des jours meilleurs du couloir menant au service de chirurgie. Joy était assise dans la salle d’attente, au coté de Kerensky qui n’avait pas décroché un mot depuis le départ du médecin quelques heures plus tôt. Ils avaient tenté de la convaincre de rentrer au groupe W mais elle avait refusé, arguant qu’un hôpital était le meilleur endroit où elle pouvait se trouver si jamais le bébé décidait de se manifester. Largo, qui trottait près de Val, se cogna dans son dos quand elle s’arrêta brusquement pour lancer un regard noir à Georgi. Le Russe se leva en l’apercevant, son visage n’exprimait aucune émotion particulière ce qui décupla la colère de sa belle-sœur. Elle fut devant lui en quelques pas et, malgré les quelques centimètres en moins qu’elle avait sur lui, lui donna une gifle magistrale qui retentit dans la pièce. Une marque rouge apparut aussitôt sur la joue de Georgi qui ne fit rien pour répliquer. Il méritait cette gifle et bien plus encore. Il n’avait pas su protéger son frère, à l’instar des quelques femmes qui avaient traversé sa vie ces dernières années. Largo avait regardé la scène incrédule. Joy s’était levée à leur arrivée et lui fit un signe discret.

— On ne peut pas les laisser seuls, protesta à mi-voix le milliardaire quand elle lui indiqua la sortie.
— A ta place, je préférerais éviter la gifle, elle a l’air d’avoir de la force.

Ni Valérie, ni Georgi n’avaient fait attention au couple. Ils se dévisageaient gravement. L’un bouillant de colère, l’autre aussi stoïque en apparence qu’à son habitude.

— Comment as-tu pu ! As-tu seulement pensé une seule minute à nous ? S’écria Val en pointant un doigt accusateur sur le torse de son beau-frère.
— Je suis désolé, murmura-t-il d’une voix posée.
— Tu es désolé, reprit-elle avec colère. Tu es désolé et cela doit me suffire ?
— Si j’avais su qu’Ilia risquait d’être capturé en même temps que moi, je ne l’aurais jamais fait venir ici.
— Bon sang, Georgi, j’ignore ce que tu as fait par le passé mais je sais que ce n’est pas très joli et la preuve en est ! Ton frère risque de mourir à cause de toi ! Comment diable pourrions-nous vivre dans cette ville en sachant que n’importe quel malade risque de le prendre pour toi ?

Elle avait raison. Il n’avait rien à répondre à cela. Il ne pouvait quand même pas traquer tous les gens à qui il avait fait du tort pour les liquider froidement ! Son silence n’apaisa pas la jeune femme.

— Réponds-moi, merde ! Explosa Valérie en frappant de ses poings sur le torse du Russe. A cause de toi, mon mari se trouve au soin intensif de ce putain d’hôpital en plein cœur de New York ! Dis-moi ce que je vais dire à Cassy si jamais…

Avant même qu’il n’ait eu le temps de réaliser qu’il ne l’avait jamais entendue parler aussi crûment, elle fondit en larmes dans ses bras. Elle se serait laissée glisser sur le sol s’il ne l’avait pas rattrapée.

— Je ne peux pas… vivre sans lui, déclara-t-elle entre deux sanglots. Je ne peux pas…

Pour la première fois de sa vie, les mots restèrent bloqués dans la gorge de Georgi. Il avait passé des années à se blinder pour éviter toutes émotions mais, cette fois, c’était son frère qui était allongé sur un lit en réanimation. Un frère qu’il venait à peine de retrouver, qui avait une famille et dont la femme lui faisait des reproches à juste titre. Il se contenta de la serrer contre lui, espérant que le médecin leur donnerait de meilleures nouvelles bientôt. Une infirmière entra quelques minutes plus tard pour les prévenir qu’Ilia était enfin installé et que s’ils le voulaient, ils pouvaient aller le voir, mais une seule personne à la fois et pas plus de dix minutes toutes les heures. Valérie, qui avait enfin réussi à se ressaisir un peu, la suivit sans un regard pour Georgi qui était mortifié. S’il avait eu des doutes, maintenant il n’en avait plus. Il devait, pour le bien de sa famille, disparaître à tout prix. Il emprunta le couloir menant aux chambres de réanimation, regarda à travers la glace son frère qui semblait dormir paisiblement. Valérie était assise et lui tenait la main tout en lui parlant doucement. Il mit la main sur le panneau de verre glacé, ferma les yeux un instant comme pour donner un peu de son énergie à son frère puis regarda une dernière fois le couple en silence. Il se tourna et sortit du service, repassa par la salle d’attente déserte, fit une légère halte puis repartit le visage n’exprimant aucun sentiment même si son cœur était en miettes. Il passa devant le bureau des infirmières puis prit l’ascenseur. Chaque pas qui l’éloignait de sa famille lui laissait une marque au fer rouge dans le cœur. Un nœud envahi sa gorge, son estomac se noua mais il n’en tint pas compte. Il savait qu’il avait raison. Il n’y avait aucune autre solution, aucun autre espoir de réconcilier son passé, son présent et son futur. Il avait été un loup solitaire pendant presque toute sa vie, il avait fait l’erreur de laisser ses sentiments prendre le pas sur la logique. Il était temps de remettre les pendules à l’heure et de s’éloigner de ceux qui comptaient pour. Il fit signe à un taxi et s’éloigna dans le soleil couchant.

a suivre
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Déc - 14:19

YYYYYEEEEEEEESSSSSSS ==> premiere reaction
VIILLAIINNNEUUHH VALLL==> deja qu'il s'en veut c'ets pas la peine d'en rajouter.....pff un peu de comprehension !
ELLE EST OU LA SUITEUHH==> c'est vrai ça pff vivement la suite !
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeLun 26 Déc - 19:36

t'as fini de raler, valmont ? Pour une fois qu'elle pense à nous poster la suite ! lol
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeMar 27 Déc - 15:45

c'ets pour qu'elle n'oublie pas d'en poster encore ^^
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeMer 28 Déc - 0:21

coucou :happy:

joyeux noelllllllllllll a tous !!!! fete
pour mettre un terme a un harcelement sans precedent de ma soira voila la suite du doudou....
bisous
Raf
***********************************************************
Valérie se résigna à quitter son mari quand l’infirmière vint la prévenir pour la deuxième fois qu’il était temps qu’elle laisse le patient se reposer. La tête basse et le pas lourd, elle se dirigea vers la salle d’attente. Le médecin était venu lui parler pendant qu’elle était avec Ilia et lui avait expliqué que son mari était tombé dans un coma léger mais que cela ne devait pas l’inquiéter. C’était la manière pour son corps de faire face au traumatisme, il se mettait en veille pour mieux récupérer. Valérie ne le crut qu’à moitié, sachant pertinemment qu’il tentait de la rassurer, voir Ilia ainsi lui faisait horreur. Il était énergique, toujours en mouvement, il semblait solide et à toute épreuve. Elle avait naïvement pensé qu’il serait toujours là, avec elle, jamais elle n’avais songé qu’il puisse partir avant elle. Val soupira en entrant dans la salle d’attente et fut surprise de ne trouver personne. Elle alla jusqu’au bureau des infirmières et demanda après Kerensky mais aucune d’elles ne l’avait vu partir. Elle sentit la fureur qui l’avait submergée à son arrivée monter de nouveau. Joy et Largo arrivèrent à ce moment là en discutant à voix basse.

— Que se passe-t-il ? Demanda Joy, et où est Kerensky ?
— Je voudrais bien le savoir. Il n’était plus là quand je suis revenue de ma visite.
— Comment cela, il n’était plus là ? Répéta Largo. Il a peut-être eu besoin de prendre l’air. Excuse-moi de te le dire mais vos retrouvailles n’ont pas été des plus chaleureuses.
— Je ne crois pas, murmura Joy.
— Tu ne crois pas quoi ? L’interrogea le milliardaire.
— Qu’il ait eu besoin de prendre l’air. A mon avis, c’est plus grave que cela.
— Plus grave ? Tu ne veux pas dire que…
— Je le crains.
— Non, il ne peut pas faire cela, pas quand sa famille a besoin de lui !
— Attendez… de quoi parlez-vous ? Que va-t-il faire ?
— Disparaître, s’en aller, pour ne plus mettre les gens qu’il aime en danger, expliqua Largo en regardant Joy se mordiller les lèvres.
— C’est stupide ! Ce n’est pas parce qu’il ça partir que cela va arrêter les gens qui lui en veulent…
— Pas si stupide que cela s’il…
— Il ne le fera pas, dit Largo en comprenant soudain ce que sa fiancée voulait dire par « disparaître », pas si je peux l’éviter. Venez Valérie, je vais avoir besoin de vous pour le raisonner !
— De moi ? Pourquoi ?
— Parce que vous êtes la femme de son frère. Qui d’autre peut le convaincre de rester, lui parler de sa famille, si ce n’est un membre de cette même famille ?
— Vous n’avez pas tort. On commence par où ?
— Son appartement, puis par le bunker. Il doit sûrement récupérer quelques affaires s’il veut mener son plan à bien.

Ils se mirent en route. Le milliardaire priait le ciel pour qu’ils arrivent à temps pour l’empêcher de comment la plus belle bêtise de tous les temps. Valérie sortit de la voiture à peine Largo se fut-il arrêté devant l’immeuble de Georgi. Comment avait-il osé quitter l’hôpital de cette manière ? Sans même aller voir son frère qui était toujours inconscient, sans même lui parler ? Si Largo avait vu juste, il allait disparaître purement et simplement de leur vie. Comment pourrait-elle regarder son mari en face et lui dire que son frère avait fui pour, soi disant, les protéger ? Elle poussa la lourde porte en fer forgé et appuya rageusement sur le bouton de l’ascenseur. Largo lui avait dit que l’appartement de son beau-frère était au troisième étage. Alors qu’elle attendait la cabine, des pas se firent entendre dans l’escalier à droite de l’ascenseur. Georgi se figea en découvrant Valérie dans le hall de son immeuble.

— Que fais-tu là ?
— C’est plutôt à moi de te poser la question, tu ne crois pas ? Fit la jeune femme en le dévisageant gravement.
— Ilia ?
— Il va bien, si tant est qu’on puisse juger un coma léger comme un état satisfaisant.
— Je croyais que…
— Oui, comme tu croyais que ton frère ne risquait rien en venant à New York !
— Je t’ai dit que…
— Que tu étais désolée, le coupa une nouvelle fois Valérie, et dis-moi ce que cela change ? Même s’il s’en sort cette fois, explique-moi ce que nous ferons la prochaine fois qu’un autre de tes « amis » s’en prendra à lui ? Parce que tu sais que cela arrivera, ne me dis pas le contraire.
— C’est une possibilité que j’ai envisagée mais je sais comment remédier à ce problème.
— Vraiment ?
— Il ne craindra plus rien une fois que j’aurais disparu.
— Ne sois pas stupide, Georgi ! S’écria Val. Tu es beaucoup plus intelligent que… Attend… Tu vas simuler ta mort, reprit-elle en comprenant ce que Joy avait voulu dire par disparaître, parce que, de cette manière, Ilia sera vu à ton enterrement et reconnu officiellement comme ton jumeau.
— Il m’avait dit que tu étais perspicace, répondit laconiquement le Russe.
— Et que se passera-t-il si cela ne suffit pas à certains ?

Georgi ne répondit pas immédiatement. Les portes de l’ascenseur venaient de s’ouvrir et la voisine du deuxième droite émergea en tenue de jogging, un walkman sur les oreilles. Elle leur sourit discrètement avant de sortir de l’immeuble.

— Je dois y aller.
— Non ! Répondit Valérie en se mettant en travers de son chemin.
— Ne rends pas les choses plus difficiles qu’elles ne le sont déjà.
— Ce n’est pas moi qu’il faut accuser mais toi ! Tu déboules dans notre vie, tu te fais aimer de mon mari, de ma fille, de moi et dès que la situation devient trop compliquée, tu t’enfuies ! On dirait Raf et ses foutues peurs à la noix ! Tu sais pourquoi elle n’a rien dit pour sa grossesse ? Parce qu’elle avait peur que Simon la rejette alors elle a préféré fuir chez sa mère et à cause de sa conduite stupide, elle a failli perdre son bébé !
— Cela n’a rien à voir avec ton amie.
— Si ! Je refuse que tu quittes nos vies, Georgi ! Parce que… parce que si Ilia, commença Valérie en sentant les larmes lui monter aux yeux, si Ilia meurt, je…
— Il va vivre, assura-t-il d’un ton qui se voulait convaincant.
— Tu es sa seule famille, la seule personne qui puisse comprendre ce que je ressens en le voyant sur ce lit d’hôpital… j’ai besoin de toi. Je ne tiendrais pas le coup si…

Il la vit fondre en larmes alors qu’à peine quelques minutes plus tôt elle l’aurait tuée à mains nues pour ne pas avoir protégé Ilia. Il comprenait que son frère ait pu tomber amoureux d’elle, il l’enviait même par moments. Plus d’une fois, il lui était arrivé d’imaginer que c’était lui qui avait été envoyé en Europe à la place de son frère. Il s’était demandé ce que c’était de vivre une vie tranquille, normale, sans tuerie, trahison, peur continuelle de perdre les gens qu’on aimait, d’avoir une femme et une fille… Il ne connaîtrait jamais ce bonheur, il en était conscient. Malgré ses larmes, il la trouva belle. Elle était à bout et pourtant tentait de faire face. Un sentiment étrange s’empara de lui. Pour la première fois depuis longtemps, il sentit qu’il appartenait à une famille. Que cette femme, qui lui tenait tête, avait quitté le chevet de son mari pour l’empêcher de faire une folie. Il n’était plus aussi sûr de vouloir partir, il n’était plus certain de rien. En quelques mots, elle avait réussi à l’ébranler, lui, Georgi Kerensky, l’ex-agent du KGB qui arrivait à rester stoïque et impassible en toutes circonstances.

— Je suis désolée, s’excusa Valérie en essuyant ses larmes. Le voyage et le décalage horaire…
— Tu n’as pas à…

La sonnerie d’un portable l’interrompit. Val décrocha rapidement et écouta brièvement son correspondant. Elle sentit le sol s’ouvrir sous ses pieds tandis que les paroles de Joy prenaient lentement tout leur sens. Son téléphone lui échappa des mains et alla s’écraser sur le sol de marbre. Georgi lâcha son sac à dos et la rattrapa en voyant ses jambes céder. Il fallut plusieurs minutes à la jeune femme pour aligner deux paroles cohérentes.

— Il a fait… un arrêt cardiaque. Le médecin pense que…

Il lut dans ses yeux la fin de sa phrase qu’elle fut incapable de prononcer. Son frère risquait de mourir dans les prochaines heures. Quand il s’assura que Valérie pouvait de nouveau marcher, il récupéra son sac et la conduisit à l’extérieur. Dès que Largo les vit, il approcha la voiture. Joy l’avait appelé et il savait qu’il était urgent de retourner à l’hôpital. Val se laissa installer à l’arrière par Georgi, complètement anesthésiée par la nouvelle, tandis que ce dernier prenait place près de Largo. Ils ne prononcèrent pas un seul mot, ce n’était pas nécessaire, ils se connaissaient trop bien.
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeMer 28 Déc - 0:22

Raf se réveilla en sursaut vers huit heures du matin. Depuis l’appel de Joy, elle ne pouvait s’empêcher de songer au pire. Simon, qui ne dormait que d’un œil, la serra contre lui.

— Je suis désolée, murmura-t-elle, je ne voulais pas te réveiller.
— Je ne dormais pas vraiment. Tu as fait un cauchemar ? Demanda-t-il tandis quelle nichait son visage dans son cou.
— Je ne peux m’empêcher de m’inquiéter. Quand est-ce que tout ça va finir ? On n’arrête pas de se retrouver en plein drame. Dès qu’on croit que tout s’arrange, tout se casse de nouveau la figure.
— Je sais ma grande mais Ilia est fort. Et il a toutes les raisons du monde de tenir bon. De toute manière, connaissant Valérie, elle le tuera de ses propres mains si jamais il s’avise de mourir.

Rafaela ne put s’empêcher de sourire aux propos absurdes tenus par son fiancé. Ils entendirent des petits pas dans le couloir et la porte de la chambre s’ouvrit lentement. Cassandra apparut la frimousse encore pleine de sommeil. Elle regarda le couple couché dans la chambre de ses parents et son visage s’emplit de tristesse. Elle avait espéré que son papa et sa maman étaient revenus pendant la nuit.

— Qu’est-ce qu’il y a ma puce ? Demanda Raf en voyant la fillette au bord des larmes.
— Veux maman, dit-elle en éclatant en sanglot.
— Viens là, mon petit cœur.

La fillette fit le tour du lit et monta sur les genoux de tata Raf qui s’était assise dans le lit.

— Je suis désolée ma petite chérie, maman est allée voir papa parce qu’il est malade et tout seul. Quand il ira mieux, elle reviendra, je te le promets.
— Non ! Veux maman !
— Tu sais ce qu’on va faire ? Tonton Simon va nous préparer un énorme petit déjeuner qu’on va manger tous les trois dans le lit en regardant les dessins animés, ensuite tu iras prendre ton bain pour nettoyer cette petite frimousse pleine de larmes.
— Pourrais mettre mon maillot de bain Barbie ?
— Et pourquoi tu veux mettre le maillot de bain ?
— Parce que je veux pas que tonton il me voit ! Dit-elle avec une moue boudeuse.
— D’accord, d’accord. Tu sais où maman l’a rangé ?
— Dans l’armoire.
— Alors va vite le chercher, comme ca tu pourras le mettre dès qu’on aura fini de manger.

Le petit déjeuner se passa tranquillement. Apres avoir habillé la petite fille du maillot de bain, Simon transporta celle-ci sur son épaule tel un sac de pomme de terre. Cassandra riait aux éclats. Le Suisse fit couler l’eau et y ajouta un peu de bain moussant. Puis il y déposa Cassy qui avait mis dans la baignoire presque tout son contingent de poupées mannequins. Après voir rempli la moitié de la baignoire d’eau, Simon voulut fermer le robinet mais celui-ci tourna dans le vide. Qu’il tourne dans un sens ou dans l’autre, l’eau continuait à couler, remplissant la baignoire doucement mais sûrement. Le Suisse jura entre ses dents tandis que Cassandra examinait la situation avec amusement. Jamais quand sa maman était là, elle n’avait le droit d’avoir autant d’eau. Simon commença à paniquer, cherchant des yeux le robinet d’alimentation en eau, robinet qui bien sûr n’était pas en vue.

— Non, c’est pas vrai !
— Qu’est-ce qu’il y a tonton ? Demanda la petite fille.
— Rien, rien, tonton va tout arranger.

Il tourna sur lui-même puis il se dit que ce fameux robinet était peut-être dans le couloir ou dans la cuisine. Il s’y précipita tout en demandant à Cassandra de ne toucher à rien. La petite fille était ravie, elle se mit à genoux et regarda avec envie le panier avec les produits pour le bain. Et si elle faisant comme maman ? Et si elle colorait l’eau ? Elle prit un gel de douche de couleur verte puis un shampooing rouge sang et un bain moussant jaune. Il y avait aussi la mousse à raser de son papa parce que celui-ci aimait se raser en prenant sa douche. Simon, de son coté, ouvrit tous les placards intégrés de la cuisine, il examina le couloir, il sortit même sur le palier de l’appartement mais il ne trouva rien.

— Mais bon sang ! Où est-ce qu’ils ont fourré ce sacré bon dieu de robinet ! grogna-t-il en rentrant de nouveau dans l’appartement.

Dans la salle de bain, l’eau continuait de couler et Cassandra continuait à faire de savants mélanges. La baignoire débordait de partout et l’eau se répandait sur le carrelage blanc. De la mousse flottait, çà et là, et Cassy s’amusait à faire des vagues pour faire « comme à la mer ». Quand Simon revint, il ne s’aperçut pas que le sol était mouillé et, comme il n’avait pas pris la peine de mettre ses chaussons, il glissa sur le carrelage. Il battit des mains un instant pour maintenir son équilibre avant de s’affaler de tout son long, la tête la première. Le choc passé, il ouvrit un œil puis un deuxième et constata que, mis à part sa fierté, rien ne semblait être cassé.

— Et mer….credi ! ! ! Fit-il en tentant de se relever.
— Tonton, il est tombé, s’écria Cassandra en riant aux éclats, la petite fille adorait quand celui-ci faisait le clown même si c’était très involontaire la plupart du temps.

Il avait de la mousse sur le menton, sur le bout du nez et sur les cheveux. Quant à son caleçon à cœurs et son tee-shirt bleu, ils étaient entièrement mouillés. Son regard s’attarda au niveau du sol et il ne tarda pas à remarquer une trappe sur le coté de la baignoire. Non, ça ne pouvait pas être ce qu’il cherchait depuis un moment, pourquoi diable n’y avait-il pas pensé plut tôt ?

— Tout va bien, chéri ? Demanda Raf qui avait entendu le bruit de la chute.
— Oui, oui mon ange.
— Mais qu’est-ce qui se passe ?
— Rien, rien, juste un petit problème de robinetterie.
— Tu es sûr que ca va ?
— Oui, oui, ne t’inquiète pas.
— C’est quand tu dis ce genre de chose que je m’inquiète justement.

Simon sourit, elle commençait à trop bien le connaître. Il secoua la tête, prit le tournevis qu’il avait trouvé dans le débarras à coté de la salle de bain et s’allongea par terre, près du rebord de la baignoire. Il fallait qu’il arrive à ouvrir la trappe. C’est à ce moment-là que la sonnette de la porte d’entrée se mit en action. Il soupira mais ne bougea pas, il avait presque réussi à dévisser une visse et il lui en restait trois pour pouvoir dégager le panneau. Pour compliquer le tout, l’eau qui débordait de la baignoire lui tombait directement sur la tête et lui envoyait ses cheveux mi-longs dans les yeux.

— Chéri, tu peux aller ouvrir ? Demanda Raf que la sonnette exaspérait.
— J’y vais, j’ai presque fini…

Le téléphone se mit à sonner de concert avec la sonnette et Simon jura entre ses dents.

— C’est pas vrai ! Ils veulent ma peau, c’est pas possible ! Grogna-t-il en défaisant la deuxième visse.

En bas, dans la rue, les parents de Valérie s’impatientaient. Ils étaient revenus de leurs vacances tard le soir précèdent et avaient trouvé un message de leur fille leur demandant d’aller chercher Cassandra au plus vite.

— Alors ? Demanda le père de Val à bout de nerf.
— Toujours rien. Je ne comprends pas. Valérie a bien dit que Raf était là, non ? Et qu’elle devait rester alitée ?
— Oui.
— Attend, je vais essayer de nouveau de les appeler, toi continue à sonner, ça les fera peut-être venir.

Dans l’appartement, Simon avait enfin réussi à dégager la trappe et s’apprêtait à fermer le robinet. Il était tellement concentré qu’il n’avait pas remarqué le silence qui régnait. Raf excédée avait fini par se lever et par aller ouvrir la porte. Elle accueillit les parents de Val avec un sourire contrit et ils se dirigèrent tous vers la salle de bain où l’on pouvait entendre Cassandra pleurer.

— Mais qu’est-ce c’est que tout ca ? Murmura Raf ébahie par la scène qui s’offrait à elle.

Cassy pleurait parce que l’eau ne coulait plus. Et Simon avait du mal à se relever, l’eau savonneuse qui avait envahi la salle de bain le faisant glisser à plusieurs reprise. Quand le Suisse se tourna vers elle, elle tenta tant bien que mal de ne pas céder au fou rire qui montait. Le pauvre avait l’air d’un chien mouillé, et paraissait tout penaud avec ses habits trempés, ses cheveux en bataille et de la mousse sur le visage.

— Je t’avais dit que c’était pas grand chose, murmura-t-il tout embarrassé.
— Pas grand chose ? Les chutes du Niagara ce n’est rien à coté, dit le père de Valérie en essayant de garder son sérieux.
— Enfin… c’est à dire que… le robinet est cassé et je n’ai pas tout de suite trouvé la vanne pour tout arrêter.
— Et vous ne pouviez pas tout simplement enlever le bouchon de la baignoire pour éviter que celle-ci ne déborde ? Demanda la mère de Valérie.
— Le bouchon… la baignoire… Je…. Bredouilla Simon confus qui dans la panique n’avait pas songé à ce petit détail.

Le silence régna pendant une petite minute, troublé seulement par les pleurs de Cassandra. En voyant le visage déconfit de son fiancé, Raf ne put s’empêcher de rire.

— Mon pauvre petit doudou, fit-elle avec malice en ouvrant les bras. On ne peut vraiment pas te laisser sans surveillance !
— C’est pas de ma faute, dit-il en la prenant prudemment dans les bras. Je te promets que je te laisserais faire la prochaine fois.

Les parents de Val se regardèrent et se mirent à rire eux aussi. Cassandra arrêta de pleurer en voyant tout le monde s’esclaffer et les regarda comme s’ils étaient des extraterrestres. Ce n’était pas drôle du tout de ne plus pouvoir faire « comme à la mer » et puis elle voulait continuer à colorier l’eau. Elle vit sa grand-mère enlever ses chaussures et ses chaussettes, et aller la rejoindre pour lui faire un bisou. Elle termina de la laver puis l’enroula dans une serviette et l’emmena dans sa chambre pour l’habiller. De son coté, Simon avait remis Raf au lit malgré ses protestations, après lui avoir fait changer son pyjama, tout en mettant le père de Valérie au courant des derniers événements. Celui-ci parut un rien ébranlé mais il se garda de faire tout commentaire. Cassandra revint, habillée d’un pull bleu turquoise et d’un pantalon beige, et courut sauter sur le lit pour faire un bisou à sa tata. Sa mamy lui avait dit qu’elle allait passer quelques jours en sa compagnie et celle de papy et la petite fille ne tenait plus en place. Elle lui raconta cela à toute vitesse et Raf sourit tout en lui rendant son câlin. La mère de Val revint avec un sac où elle avait mis quelques affaires pour Cassy. Ils discutèrent encore pendant un moment puis ils partirent tout en faisant promettre au couple de les appeler si jamais ils avaient des nouvelles avant eux.
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeMer 28 Déc - 0:28

Largo arriva en trombe devant l’hôpital. Valérie et Georgi descendirent de la voiture, laissant le soin au milliardaire de trouver une place pour se garer. Dans la salle d’attente, Joy faisait les cent pas tout en regardant sa montre toutes les trente secondes.

— Joy ? Alors quoi de neuf ? Demanda le Russe en entrant dans la pièce, Valérie sur ses talons.
— Il a de nouveau été emmené au bloc. Tout ce que le médecin m’a dit, c’est qu’il faisait une hémorragie et qu’ils devaient agir au plus vite.
— Je ne comprends pas, ils l’avaient stabilisé pourtant !
— D’après l’une des infirmières avec qui j’ai discuté certaines blessures ne sont pas visibles de prime abord, elles sont soit trop petites pour qu’on puisse les détecter avant aggravation, soit dissimulées par des muscles ou d’autres organes.
— Seigneur…. Fit Valérie sentant ses genoux flageoler de nouveau. Je ne supporterais pas qu’il…

Il lui était impossible de dire les mots, une boule lui enserrait la gorge et des larmes menaçaient de couler de nouveau. Joy alla jusqu'à la machine à café et revint avec un gobelet.

— Tenez, buvez, cela va vous faire du bien.

Largo arriva à ce moment-là et Joy le rejoignit laissant le Russe veiller sur sa belle-sœur.

— Ca va ?
— Oui, un peu fatiguée, je dois l’avouer.
— Tu devrais rentrer, murmura-t-il en déposant un léger baiser sur sa joue.
— Peut-être quand il sera sorti de la salle d’opération, je ne peux pas les laisser, j’aurais le sentiment de les abandonner.
— Ce n’est pas très raisonnable, d’autant plus que tu es pratiquement à terme.
— Je t’en prie Largo, ne commence pas. Je suis trop fatiguée pour me battre avec toi.
— D’accord, d’accord, capitula le milliardaire qui ne pouvait rien refuser à la femme qu’il aimait.

Ils s’assirent en silence et attendirent. Valérie, épuisée par le voyage, le décalage horaire et les derniers événements avait fini par s’endormir la tête sur l’épaule de Georgi, leurs mains enlacées comme pour conjurer un mauvais sort que le malin aurait jeté sur eux. Au bout d’une heure, Joy se leva et commença à faire les cent pas. Elle avait des fourmis dans les jambes à force de rester assise sur ces chaises très inconfortables. Elle se dirigeait vers la machine à café pour se prendre un thé quand une douleur sourde lui coupa la respiration.

— Largo, souffla-t-elle en grimaçant et sentant un liquide couler le long de ses jambes.
— Joy ? Qu’est-ce qu’il y a ?
— Je crois que je viens de perdre les eaux, dit-elle en essayant de ne pas paniquer.
— Tu viens de… Oh mon dieu !

Il prit Joy dans ses bras et la fit asseoir sur le siège le plus proche puis se précipita vers le bureau des infirmières où une jolie brunette discutait avec une infirmière que Largo connaissait bien. C’était elle qui l’avait soutenu dans ses moments de désespoir quand Joy et Simon avaient été blessés tour à tour.

— Cynthia ! Appelle un médecin ! Vite !
— Calme-toi mon tout grand, répondit l’infirmière. Respire et dis-moi ce qu’il se passe.
— Ce qu’il se passe ? C’est que je vais devenir papa !
— Ca nous le savions déjà et c’est pour très bientôt si je ne me trompe pas.
— Oui…Non… Je vais être papa, maintenant ! Joy vient de perdre les eaux dans la salle d’attente !
— Et pourquoi tu ne le disais pas plus vite grand dadet ! Mindy appelle tout de suite le service obstétrique et fait venir une sage-femme pour accompagner la fiancée de ce grand gaillard à la maternité.

Il rejoignit Joy dans la salle d’attente où Valérie, réveillée par le tumulte, essayait tant bien que mal de rassurer la future maman. Une femme d’une cinquantaine d’années les rejoignit peu de temps après et emmena Joy vers le cinquième étage où se trouvait la maternité. Largo entama des va-et-vient incessants entre les deux étages, donnant des nouvelles de Joy aux uns et informant la future maman de la situation trois étages plus bas. Au bout de trois heures, le chirurgien sortit enfin du bloc.

— Mme Kerensky ?
— Comment va-t-il ? Demanda le Russe.
— Nous avons réussi à le stabiliser mais nous avons dû lui enlever la rate ainsi que suturer une déchirure du diaphragme. Il n’est pas encore tout à fait sorti d’affaire. Il a perdu beaucoup de sang et, même si nous lui avons fait une transfusion, il reste très faible. Nous allons devoir le surveiller de très près.
— Mais il va s’en sortir ?
— Pour dire la vérité, je dirais que ces chances tournent autour de 50%. Je suis désolé, j’aurais préféré être plus rassurant, dit-il en voyant le regard désespéré que lui lançait la femme de son patient qui restait silencieuse et laissait Georgi parler.
— Dans combien de temps serons-nous fixés ?
— Vingt-quatre, quarante-huit heures au plus s’il n’y a pas de complications. Il est jeune, athlétique et il a des très bonnes raisons de tenir bon. L’espoir est la dernière chose qu’il faut perdre.
— Nous pouvons le voir ?
— Une infirmière viendra vous chercher dès qu’il sera installé aux soins intensifs.
— Merci.

Le médecin s’éloigna d’un pas lourd, cela faisait plus de vingt-quatre heures qu’il était de garde et la fatigue commençait à se faire sentir. Largo arriva peu de temps après et Kerensky lui résuma les paroles du chirurgien.

— Et Joy, comment va-t-elle ? Demanda Valérie.
— Elle attend sa péridurales avec impatience mais ils ne veulent pas la lui faire tout de suite, ils disent que les contractions sont encore trop espacées.
— Ca a dû lui faire très plaisir, dit Val dans un demi-sourire
— Oui très, j’ai bien cru qu’elle allait déchiqueter l’infirmière quand elle le lui a annoncé, expliqua-t-il en essayant de ne pas rire.
— Ce n’est pas drôle, tu sais, protesta-t-elle en essayant de garder son sérieux, je voudrais bien te voir à sa place, essayant de faire sortir un éléphant par un trou de souris, finit-elle en tutoyant le milliardaire sans même s’en rendre compte.
— N’exagère quand même pas, dit Largo, les femmes font cela depuis des milliers d’années.
— Encore heureux parce que si cette tâche était laissée aux bons soins des hommes cela ferait belle lurette que l’humanité aurait disparu !
— C’est possible, fit Largo en se grattant la tête. Je vais remonter avant qu’elle ne mette le service de maternité à feu et à sang.
— D’accord. Dis-lui bien qu’on pense bien à elle et que je compatis à sa grande douleur.
— Je suis sûr qu’elle va en être ravie.

Il repartit laissant les deux Kerensky attendre la venue de l’infirmière qui ne tarda pas. Main dans la main, ils suivirent celle-ci jusqu’à une petite chambre aux murs de Plexiglas afin de faciliter la surveillance. La jeune femme leur expliqua l’utilité des équipements qui aidaient Ilia à tenir bon. Ils restèrent là, sans trop oser bouger, ni approcher de peur de débrancher un quelconque appareil. Le silence ambiant n’était troublé que pas les bips des machines. Ilia reposait au milieu du lit, il était d’une lividité presque cadavérique pourtant il semblait serein et presque en paix ce qui rassura Valérie, au moins il ne souffrait pas. A la fin des dix minutes, Val s’approcha embrassa son mari sur le front en lui promettant une prochaine visite très bientôt. D’après les règles de l’hôpital, il avait le droit à une visite d’une seule personne toutes les heures et d’une durée de dix minutes maximum.

A suivre...
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeMer 28 Déc - 0:48

tu peux pas arreter la !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! colere

Ilia !!!!!!!!!!!!!! Veux savoir s'il va s'en sortir moi !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

La suite ! La suite !La suite !La suite !
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeJeu 29 Déc - 15:04

pff et après c'ets moi qui rale n'importe quoi...
MErci pour cette suite et je serais pas contre avoir encore une autre suite un jour (et puis Scilia mon tout petit tu as tellement de fic a terminer que de reclamer la suite ...^^)
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Jan - 4:19

Coucou

Passage rapide pour une livraison express de la suite des aventures du doudou.....
faites de bo reves.... kiss
Bisous
Raf
***********************************************************
Le temps s’écoulait lentement. Il y avait maintenant plus de dix heures qu’Ilia était sortit de la salle d’opération et presque quatorze heures que le travail avait commencé pour Joy. Valérie et Georgi se partageaient le temps de visite et faisaient tout pour qu’Ilia sente qu’il n’était pas seul. Avec un petit sourire coquin, la jeune femme lui racontait les mésaventures de Simon avec le robinet récalcitrant et de Joy qui avait presque fracturé la main de Largo lors de l’une de ses contractions. Depuis une heure, la future maman avait été emmenée en salle de travail et Largo se tenait patiemment à ses cotés malgré ses menaces de représailles continuelles. Il espérait que cela se finirait vite parce qu’il ne savait pas si sa main allait supporter encore longtemps la pression que Joy lui imprimait chaque fois que la douleur lui déchirait le ventre. Trois heures et une main cassée plus tard, la petite Laura Marie venait au monde en hurlant à plein poumon. Au même moment, en réanimation, Val sentit la main de son mari serrer la sienne. Elle crut un instant qu’elle avait rêvé mais quand cela se reproduisit elle se précipita au bureau des infirmières pour les informer de ce changement. Les blouses blanches envahirent immédiatement la chambre, la repoussant à l’extérieur. Elle reprit enfin espoir et traversa à grand pas la salle d’attente où Georgi l’attendait. Il avait les traits tirés et la fatigue se faisait sentir pour chacun d’entre eux. Le médecin vint les trouver une demi-heure plus tard, un sourire aux lèvres.

— Alors ? Demanda le Russe impatiemment.
— Son état s’est enfin stabilisé et il est en train de sortir du coma.
— Ca veut dire qu’il est sauvé ? S’enquit Valérie avec espoir.
— Disons qu’il a fait le plus dur. Je pense qu’il ne court plus de danger mais il nous faut quand même rester prudent. Nous allons continuer de le surveiller mais le fait qu’il reprenne connaissance est un excellent signe.
— Merci docteur, fit la jeune femme soulagée.

Largo apparut à ce moment-là, le visage hagard et une main bandée. Il avait l’air d’être au septième ciel et ne semblait pas vouloir descendre de son nuage.

— Des nouvelles ? Demanda-t-il toujours en souriant béatement.
— Il s’est stabilisé, il est même en train de sortir du coma, expliqua Valérie avec excitation. Et toi ? Que t’est-il arrivé ? Fit-elle en désignant la main du milliardaire.
— Je suis papa ! Je suis papa d’une magnifique beauté de 3,750 kg et de 51 cm. Elle est… magnifique… parfaite… Elle a dix petits doigts de pied et dix petits doigts de main, elle a les yeux de sa mère.
— Et ta main ?
— Euh… ça ? C’est rien, juste un accident, elle ne l’a pas fait exprès.
— Elle ? Qui elle ? Commença à demander le Russe avant d’étouffer un éclat de rire. C’est Joy qui t’a fait cela ?
— C’est pas de sa faute, elle avait mal, maugréa Largo.
— Félicitations, fit Valérie. La maman se porte bien, je suppose ?
— Oui, comme un charme. Elle a totalement oublié toutes les menaces dès qu’elle a tenu le bébé dans ses bras.
— Et comment vous avez décidé d’appeler cette charmante enfant ?
— Elle s’appelle Laura Marie.
— C’est joli, dit Georgi qui n’avait aucun mal à imaginer Largo en papa gâteau. Et je suis sûr qu’elle n’aura aucun mal à te faire faire ses quatre volontés.

Le milliardaire ne répondit pas, il était tout à sa joie et rien ne semblait pouvoir la lui gâcher mis à part une chose. Il lui manquait son meilleur ami avec qui partager toute cette joie. Il aurait tellement voulu qu’il soit là. Il lui en voulait un peu, même s’il savait que c’était égoïste de sa part et que Simon ne pouvait en aucun cas abandonner sa fiancée après tout ce qu’ils avaient traversé.

— Faut que j’appelle Simon.
— Largo, il est… 4 heures du matin à Paris, fit Valérie en regardant sa montre. Je ne suis pas sûre que Raf va être ravie d’être réveillée d’aussi bonne heure.
— C’est pas grave, Simon la calmera, dit-il avec un sourire sous-entendu quant à la manière dont son ami calmerait sa fiancée.

Il prit l’ascenseur et sortit sur le parking de l’hôpital pour téléphoner. Il fallait qu’il partage cette bonne nouvelle avec ses êtres chers et cela comprenait Simon.

***

A Paris, les choses avaient repris leur cours normal après les démêlés du Suisse avec un certain robinet. Raf avait passé des examens qui avaient confirmé le premier diagnostique. Si elle voulait mener sa grossesse à son terme, il lui fallait rester allongée et se fatiguer le moins possible. Elle avait pris la nouvelle assez bien, même si passer les six prochains mois au lit ne l’enchantait guère. Simon veillait à ce qu’elle obéisse aux ordres du médecin et faisait tout son possible pour qu’elle ne soit jamais seule et qu’elle ne s’ennuie pas trop. Sinon elle était en bonne santé mis à part un sommeil encore plus léger et plus perturbé qu’à l’habitude. Il n’était pas rare qu’elle se réveille en plein milieu de la nuit, en pleine crise d’angoisse. Raf venait de se réveiller terrifiée, elle ne savait pas pourquoi mais elle se sentait oppressée et n’avait qu’une seule envie, prendre la fuite. Elle regarda le radioréveil, il était à peine quatre heure du matin. Elle se laissa tomber sur l’oreiller en espérant ne pas avoir réveillé Simon. La sonnerie du téléphone la fit sursauter et elle laissa échapper un petit cri de détresse. Le Suisse tapa sur le réveil pour le faire taire puis, constatant que la sonnerie ne s’arrêtait pas, il réalisa que c’était le téléphone. Il le chercha à tâtons sous l’œil amusé de Raf.

— Allô ! Grogna-t-il.
— Je vois que tu es toujours aussi agréable au réveil, fit malicieusement Largo.
— Oui, surtout que j’étais entrain de faire un magnifique rêve du genre très privé, continua-t-il sur le même ton en jetant un coup d’œil à sa compagne qui, malgré l’inquiétude qu’il pouvait lire sur son visage, souriait.
— Le genre de rêves qui donnent envie de faire pleins de câlins à une certaines personne ?
— Si, tout a fait, chose que je ne vais pas tarder à faire, alors qu’est-ce qu’il y a ?
— Il y a que la famille vient de s’agrandir. Une véritable petite merveille. Elle est aussi belle que sa mère, ce qui n’est pas peu dire ! S’extasia Largo
— Non, c’est vrai ? Joy a accouché ?
— Oui, d’une magnifique petite fille, 3,750 kg et 51 cm.
— Eh ben, elle a bien travaillé la maman. Attends une minute… Tu as bien dit une fille ? C’était pas sensé être un petit gars ?
— Ils se sont trompés lors de l’échographie. Mais quelle importance ! Elle est… Elle est magnifique…
— Des nouvelle d’Ilia ? Demanda le suisse en essayant de ne pas éclater de rire en entendant son ami.
— Il va mieux, il est en train de sortir du coma. Si tout va bien, il devrait être sorti des soins intensifs d’ici quarante-huit heures.
— Magnifique !
— Et vous deux ça va ?
— Oui ne t’inquiète pas, d’après le médecin, Raf pourra voyager très bientôt alors nous pourrons venir vous rejoindre. J’ai hâte de voir cette petite merveille.
— Bon, je vais rejoindre Joy avant qu’elle envoie la garde nationale à ma recherche. Embrasse bien ta dulcinée pour moi. Tu me manque vieux frère.
— A moi aussi
— A bientôt.

Simon raccrocha et se tourna vers Raf qui triturait son mouchoir en attendant qu’il lui rapporte les détails de la conversation. La première chose qu’il fit se fut l’embrasser et la prendre dans ses bras avant de lui raconter tous les événements. La jeune femme se sentit soulagée, elle espérait que tout rentrerait dans l’ordre bientôt pour pouvoir relâcher un peu la tension qu’elle sentait planer autour d’elle. Même si Simon faisait tout pour la rassurer, elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour sa meilleure amie et son mari. Ils ne méritaient pas ce qui leur arrivait. Elle se rendormit, la tête nichée au creux de l’épaule de Simon qui, trop excité par les nouvelles qui venait de recevoir, resta éveillé. Il se demanda si le fait que son meilleur ami soit devenu père allait changer quelque chose à leur relation puis, soudainement, il réalisa que lui aussi allait bientôt rejoindre son ami dans ce rôle. Il sourit. Il allait devenir père. Il allait pouvoir élever et donner tout son amour un enfant qui serait sans doute magnifique. Il regarda sa compagne qui dormait et l’embrassa doucement sur le front. Dans un mois, elle serait en état de voyager, l’appartement était déjà prêt à les recevoir. Toutes leurs affaires étaient emballées et prêtes à partir dès qu’ils le décideraient. Sans s’en rendre compte, il glissa lui aussi dans un sommeil réparateur où il rêva qu’un petit garçon aux cheveux noirs comme le geai et au visage souriant, courant à sa rencontre en l’appelant papa, le tout sous le regard empli d’amour de Raf.
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