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 Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours

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Lady Heather
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Lady Heather
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Lady Heather


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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 22 Jan - 4:21

A New York, Valérie avait enfin accepté de quitter l’hôpital pour un court moment. Largo l’avait emmenée au penthouse pour qu’elle puisse prendre une douche, manger un morceau et dormir quelques heures. Elle avait commencé par refuser la proposition du milliardaire mais Georgi ne lui avait guère laisser le choix. Même si elle ne voulait pas l’admettre, elle se sentait exténuée et elle s’endormit dès que sa tête toucha l’oreiller. Largo, lui, était allé à un conseil d’administration malgré la fatigue des dernières heures. Il aurait préféré passer ce temps avec Joy et leur enfant mais Sullivan veillait au grain. Il lui fallait défendre, face Cardignac et aux autres chacals du conseil, un projet qui sauverait des milliers d’emplois au sein de la branche asiatique du Groupe W. Quand il revint en fin de matinée, il trouva Valérie au téléphone avec Kerensky.

— Bonjour, fit-il quand elle eut reposé le combiné.
— Bonjour. Tu veux du café ? Je viens juste d’en faire.
— Volontiers, répondit-il en se laissant tomber dans l’un des fauteuils.
— Dure matinée ? S’enquit-elle en lui servant une tasse du liquide marron.
— Tu peux le dire, soupira-t-il, et Ilia ?
— D’après Georgi, il devrait être conscient dans quelques heures. Il fait des progrès, il répond à diverses stimulations. D’après le médecin, il ne devrait pas y avoir de séquelles, même si la remise en marche risque de prendre du temps. Oh Joy a appelé aussi. Elle voudrait que tu lui ramènes quelques affaires. Elle m’a fait une liste, tiens, fit-elle en lui tendant un papier.
— Merci, dit-il en le prenant et le mettant dans la poche de son pantalon. Et toi, comment vas-tu ?
— Moi ? Je vais bien.
— C’est sûr ça ? J’ai du mal à te croire.
— Oui, oui, je vais bien.
— D’accord, d’accord, dit-il en levant les bras en signe de reddition, mais si jamais tu as besoin d’une épaule, je peux t’offrir la mienne.
— Merci, c’est très gentil, fit-elle en déposant un léger baiser sur la joue du milliardaire.

Elle retourna dans la chambre d’ami. Comment se faisait-il que cet homme, qu’elle avait pourtant détesté au premier abord, soit devenu un ami aussi proche ? Elle s’habilla puis jeta un œil sur les deux photos qui trônaient sur sa table de chevet. L’une d’elle la représentait avec Ilia. Ils étaient assis dans l’herbe dans le parc des Buttes Chaumons à Paris. Enlacés, ils souriaient à la vie. Elle avait été prise peu avant leur mariage par un couple de touristes japonais qui avait été ravi de les photographier. L’autre était une photo les représentants tous les cinq : Ilia, Cassandra, Raf, Simon et elle-même. Elle avait été prise à Disneyland où ils avaient passé une journée mémorable pour faire oublier à Rafaela ses ennuis avec une certaine entreprise de dépannage. Ils semblaient tous si heureux sur cette photo. Elle semblait être à mille lieux de la réalité actuelle. Elle se demanda si cela se terminerait un jour parce que les derniers mois avaient été très chaotiques entre la tentative de suicide de Simon, la fuite de Raf et ses conséquences presque dramatiques et maintenant Ilia qui essayait de revenir vers elle. La seule chose positive était l’arrivée de cette petite fille aux cheveux noirs et aux joues roses nommée Laura Marie. Elle était montée voir Joy avant de rentrer au Penthouse. L’ancienne garde du corps semblait tout à fait épanouie malgré la fatigue de l’accouchement. Elle semblait si fière de son enfant. Elle fut tirée de ses pensées par Largo qui toquait à la porte de la chambre.

— Tu es prête ? Demanda-t-il en entrant dans la pièce.
— Oui, on peut y aller, répondit Valérie en reposant le cadre sur la table de nuit.
— Ca va ?
— Oui, justes quelques souvenirs qui viennent me rendre visite.
— Alors allons-y.

Sans mot dire, ils quittèrent le Penthouse pour l’hôpital. Valérie avait appelé ses parents pour prendre des nouvelles de Cassandra. La petite fille s’ennuyait de ses parents et, malgré la visite quotidienne de tonton Simon, elle les réclamait de plus en plus souvent. Elle avait parlé à ce dernier et il avait tenté de la rassurer sur l’état de santé de sa meilleure amie. Mais rien ne semblait pouvoir apaiser cette peur qui la minait. Son monde était en équilibre précaire et elle avait peur que celui-ci ne fut rompu d’une manière tragique. Elle avait dans l’idée qu’une nouvelle catastrophe était en train de se préparer. Elle n’aurait su dire comment elle le savait mais elle en était persuadée. Elle poussa un long soupir en traversant les couloirs de l’hôpital la menant jusqu’au service des soins intensifs. Val trouva Kerensky assoupit sur l’une des chaises de la salle d’attente. Elle le regarda un instant dormir. Il était si semblable et pourtant si différent de son mari. Elle appréciait cette force qui émanait de lui et cette fragilité cachée qu’il ne montrait jamais, sauf peut-être quand il regardait son frère à travers le carreau de sa chambre. Elle l’avait déjà surpris plusieurs fois la dévisager essayant de trouver en elle quelque chose qu’il semblait ne pas pouvoir cerner. L’infirmière vint la prévenir qu’elle pouvait aller voir son mari. Elle jeta un dernier regard sur Georgi et se dirigea rapidement vers la chambre où était cet homme qui avait fait d’elle une femme heureuse et comblée.
Valérie entra dans la pièce qui était plongée dans la pénombre. Le silence était interrompu par le ronflement des machines qui surveillaient Ilia et qui étaient prêtes à donner l’alerte au moindre problème. Elle s’assit sur le fauteuil à coté de son lit, lui prit la main et commença lui parler. Elle lui donna les dernières nouvelles de leur fille qui attendait avec impatience le retour de ses parents. Elle sentit une pression dans sa main et elle leva les yeux pour constater que le regard bleu céruléen de son mari la fixait. Il tenta de parler mais elle l’en empêcha en lui expliquant qu’il avait un tuyau dans la gorge pour l’aider à respirer. Elle se sentait tellement soulagée ! Elle l’embrassa sur la joue avant d’aller prévenir l’équipe de garde qui bientôt envahit la pièce en la mettant à la porte. Elle se dirigea vers la salle d’attente où elle eut la surprise de retrouver Joy et Largo en grande conversation avec Kerensky.

— Hey ! Comment ca va ? Demanda Largo en voyant le visage pâle de Val.
— Il est réveillé, fit elle en souriant.
— C’est fantastique, dit Joy en la prenant dans ses bras et en la faisant asseoir.
— Les médecins sont avec lui en ce moment même.

Georgi se tenait un peu à l’écart de toute cette joie. Ses sentiments étaient mitigés, il n’aurait pu expliquer pourquoi. Il était heureux de voir son frère hors de danger, mais, d’un autre coté, il avait peur que son passé ne revienne le hanter encore une fois et qu’Ilia ne paye à nouveau pour ses erreurs. Il aurait dû disparaître mais, étant donné la situation, il ne pouvait plus mettre son plan à exécution. Largo, Joy, et surtout Valérie, ne le laisseraient pas faire. Ils allaient veiller à ce qu’il reste dans leur vie qu’il le veuille ou non. La fuite n’était pas une solution. Non, vivre en cavale toute sa vie n’était pas une chose qu’il voulait expérimenter. Il avait assez vagabondé par monts et par vaux, il était temps pour lui de recommencer à vivre mais en serait-il capable ? Il avait mis tant d’énergie à devenir invisible, à contrôler sa vie, qu’il ne savait pas s’il serait capable de se laisser aller. Il sentit une main sur son épaule et vit Valérie lui sourire.

— Je sais à quoi tu penses mais je ne te laisserais pas faire alors n’essaye même pas, sauf si tu veux vraiment me voir en colère.
— Tu espères me faire peur ?
— Je veux surtout t’empêcher de faire une bêtise, répliqua Val avec un sourire mutin mais avec un regard qui était des plus sérieux.
— Nous verrons… répondit Kerensky.
— Oui, nous verrons que c’est moi qui gagnerais cette petite guerre.
— Que vas-tu faire maintenant qu’il est réveillé et hors de danger ?
— Je n’y ai pas vraiment pensé, murmura-t-elle en commençant à réfléchir à la question. Je pense que le mieux serait de tout faire pour que notre installation ici soit terminée avant qu’il ne sorte de l’hôpital. Plus vite ce sera fait, plus vite je pourrais aller chercher Cassandra. Elle me manque, tu sais.
— Si on s’y met tous, ça doit être possible.

Valérie expliqua son idée à Largo qui les avait rejoint après avoir raccompagné sa fiancée à la maternité. Il approuva soulignant le fait que le déménagement de Simon et Raf pourrait se faire en même temps. Quand le médecin vint les rejoindre, ils discutaient de différents projets d’aménagement.

— Alors docteur ? Demanda Valérie anxieuse qui avait peur d’avoir tiré des plans sur la comète.
— Pour autant que je puisse dire, il va bien. Il respire sans aide, ce qui est une très bonne chose.
— Y aura-t-il des séquelles ?
— D’après les premiers examens, je dirais non, mais je préfère attendre les résultats du scanner et de l’IRM que j’ai demandé. Nous devrions avoir une réponse définitive demain soir.
— Quand pourra-t-il quitter l’hôpital ?
— Pas avant un bon mois si tout se déroule correctement. Nous le gardons encore ici pendant les prochaines quarante-huit heures, ensuite nous le transférerons dans une chambre particulière.
— Merci docteur, fit Valérie émue
— Vous devriez aller le voir et ensuite vous reposer. Les semaines qui viennent risquent d’être bien remplies.

Val remercia le médecin encore un fois, jeta un œil à ses deux amis qui l’avaient tant soutenue et alla rejoindre l’homme qu’elle aimait. Quand elle entra dans la pièce, il lui dédia un sourire qui aurait pu faire fondre les neiges du Kilimandjaro.

— Salut ma toute belle, dit-il d’une voix faible et rocailleuse. Je t’ai manqué ?
— Tu ne peux pas savoir à quel point, répondit-elle au bord des larmes. J’ai bien cru pendant un instant que tu ne reviendrais pas.
— Je n’aurais jamais pu abandonner une femme aussi merveilleuse que toi, ainsi qu’une petite file qui lui ressemble tant. J’avais toutes les raisons de m’accrocher.
— Je t’aime, fit-elle en savourant le goût sucré de ses lèvres.

Le baiser fut tendre et doux, emplit de tout l’amour que chacun ressentait pour l’autre. Elle traça du bout des doigts les contours de son visage pour le graver dans son cœur. Il fit pareil, imprimant dans sa tête et dans son âme chaque détail de cette image qui l’avait tenu en vie, qui l’avait aidé à se battre quand la tentation de se laisser dériver vers le sommeil éternel devenait trop forte.

***

L’organisation des détails des deux déménagements prit un peu plus de quinze jours. Simon avait commencé à faire les cartons, aidé par Largo pendant le week-end. Celui-ci avait pris le jet avec Georgi tandis que Valérie et Joy s'occupaient activement à la décoration de l’appartement qu’ils allaient occuper. Raf se sentait frustrée de ne rien pouvoir faire mais elle ne dit mot, ne voulant pas retarder l’échéance par ce qu’elle considérait comme des jérémiades. Pourtant, au fond de son cœur, la peur s’emparait d’elle et plus le moment approchait, plus elle avait du mal à cacher son état d’agitation. Simon était tellement heureux qu’il ne remarqua pas la détresse de la jeune femme qui passait des heures à faire semblant de lire ou de dormir tandis que l’on s’affairait autour d’elle.

— Ca va ? Demanda Largo à celle-ci tandis que Simon était allé chercher du ruban adhésif au bazar du coin.
— Oui, pourquoi cela n’irait pas ? Répondit-elle sur la défensive.
— Je ne sais pas, je ne vous sens pas très enthousiaste. Vous ne voulez pas venir vivre à New York ?
— Bien sûr que si, mentit-elle, c’est juste que je suis frustrée de ne pas pouvoir vous aider.
— Cela je peux le comprendre mais j’ai l’impression qu’il y a plus.
— Vous vous trompez, affirma Raf avec un tremblement dans la voix.
— Vous en êtes sûre ? Insista le milliardaire. Je pourrais comprendre que vous ayez peur de partir vers un pays que vous ne connaissez pas et où vous ne connaissez personne mis à par votre amie Valérie.
— Je n’ai pas peur, murmura-t-elle comme pour s’en persuader. Je suis sûre que tout va bien se passer, termina-t-elle avec une conviction qu’elle était loin de ressentir et avec des larmes dans les yeux.
— Comme vous voudrez, répondit Largo qui ne voulait pas mettre la jeune femme mal à l’aise. Mais promettez-moi une chose s’il vous plaît, rajouta-t-il avec douceur.
— Laquelle ? Demanda Raf sans oser le regarder dans les yeux, elle avait honte qu’il l’ait percée à jour.
— Si jamais vous avez besoin de parler, faites-le. Ne gardez pas pour vous des choses qui pourraient vous faire du mal. J’écoute très bien et j’ai une épaule confortable si jamais vous avez besoin de vous y appuyer. Alors, j’ai votre promesse ?
— Vous l’avez, dit-elle le fixant intensément.

Ses sentiments envers Largo étaient ambigus. Elle l’avait détesté depuis le jour de leur première rencontre. Elle l’avait considéré comme un ennemi qui venait lui prendre la chose la plus précieuse qu’elle avait dans sa vie : Daniel. Pourtant, force lui était de constater que malgré une première rencontre dramatique, son fiancé semblait pleinement comblé par la présence de son ami dans sa vie. S’il en était ainsi, il ne pouvait pas avoir un mauvais fond. Elle étudia le milliardaire occupé à empaqueter des livres en fredonnant sur la musique ambiante. Il avait l’air heureux et détendu et ce n’était pas seulement dû à sa nouvelle paternité qui, elle le savait, le mettait en joie. Il y avait derrière cette façade d’homme d’affaire, une force, un amour et une tendresse qui ne demandaient qu’à se montrer. Raf se sentait confuse. Il ne correspondait en rien à l’image qu’elle s’était fait de lui.

A suivre...
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 22 Jan - 16:51

Je vais finir par aller bouder moua, à peine tu mets la suite que tu me frustre en t'arrêtant !!! Pas drole !!!! Je veuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuux la suiiiiiiiiiiiiiiiiiite !!! danse danse danse danse danse danse danse danse danse ==> tu vois dans son regard les encouragements qu'il t'envoie en te disant de continuer ?
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeJeu 2 Fév - 17:30

RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAFFFFFF (tu saisis le desespoire dans ma voix !)

Mais qu'est ce que tu fiche ? COmment peux tu me laisser comme ça dans l'attente ? C'ets vilain de ta part si tu continue à ne pas mettre de suite je vias te harceler (Scilia pourra te dire combien je peuxetre agaçant) alors met la suiiiiiiiiiiiiiiite !
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeSam 1 Avr - 17:05

Je sais je suis terriblement en retard dans mes post vais essayer de faire cela plus regulièrement
Voila la suite du doudou
enjoy the ride
bisous
Raf
************************************************************
De leur coté, Joy et Valérie travaillaient d’arrache-pied pour rendre confortable le quatre pièces qui n’avait pas été occupé pendant des années. La vue sur Central Park était imprenable mais le reste de l’appartement faisait peine à voir. Des taches d’humidité ornaient çà et là les murs. Une odeur de renfermé régnait dans la plupart des pièces malgré les fenêtres ouvertes. Dans la cuisine, des plaques de plâtres menaçaient de se détacher du plafond et dans la salle de bain, la peinture beige s’écaillait, laissant apparaître l’ancienne couleur qui avait ornée le mur, un mauve d’un goût plus que douteux. Les ouvriers travaillaient sous la surveillance des deux femmes qui n’hésitaient pas à mettre à la main à la pâte, ou plutôt à la peinture, activité dans laquelle elles finissaient avec autant de couleur sur elles que sur le mur. Quinze jour après le début des travaux, la maison était transformée et avait retrouvé toute sa splendeur. Les moulures bordant les plafonds avaient été restaurées, de la moquette beige avait remplacée l’affreuse moquette marron. La salle de bain avait été carrelée et entièrement réaménagée pour en faire un endroit de détente. La cuisine était équipée des appareils électroménagers dernier cri. Les chambres se déclinaient en plusieurs couleurs pastel : légèrement rosé dans la chambre de Cassandra, bleuté dans la chambre d’ami, lavande dans la chambre des maîtres de maison. Le salon, pièce maîtresse de l’appartement, avait été repeint en blanc avec un léger soupçon de vert qui s’accordait à merveille avec les doubles rideaux qu’elles venaient de mettre en place. Les meubles, et autres affaires, devaient arriver le jour suivant. Une fois tout installé, ce qui d’après les calculs de Valérie prendrait encore une bonne semaine, elle irait enfin chercher sa fille qui lui manquait. Ilia, de son coté, se remettait doucement et attendait avec impatience les visites de sa femme qui lui racontait, avec force détail, l’avancée des travaux entrepris. Il lui tardait de pouvoir la serrer dans ses bras et de lui faire l’amour jusqu'à ce qu’elle demande grâce.

***

L’appartement qui devait accueillir Simon et Raf, se trouvait juste à coté du penthouse. Même si ce n’était que provisoire, Simon avait dans l’idée de s’acheter une maison pour pouvoir y élever ses enfants, loin de la folie du groupe W. Il devait lui aussi être aussi confortable que possible. Largo, Joy et Val essayaient de trouver un moyen pour que Raf ne passe pas tout son temps enfermée dans la chambre. Connaissant la jeune femme, Valérie se doutait bien que si elle se sentait isolée, elle allait se renfermer plus sur elle-même. Largo regarda autour de lui, l’appartement était presque prêt mais il manquait encore quelque chose mis à part les affaires des deux tourtereaux. Il se sentait soucieux car, malgré son insistance, non seulement Rafaela continuait de le traiter comme un ennemi, mais elle refusait catégoriquement de reconnaître qu’elle était paniquée à l’idée de laisser derrière elle tous ses repères.

— Tu es sûr de ce que tu avances ? Demanda Valérie en fronçant les sourcils.
— Ca se voit comme le nez au milieu de la figure je te dis, plus la date approche plus elle se referme comme une huître.
— Ca m’étonne que Simon n’ait rien remarqué, dit Joy.
— Ce n’est pas apparent tu sais, elle est très douée pour faire croire que tout va bien. Mais je peux te jurer que je peux presque sentir sa peur monter.
— Tu as essayé de lui parler ?
— Autant parler à un mur, répliqua-t-il avec frustration. C’est fou à quel point elle peut ressembler à Simon.
— Que veux-tu dire ? Demanda Valérie intriguée.
— Simon est quelqu’un de très fragile, de renfermé, et avec un manque d’assurance chronique, c’est pour cela qu’il s’est créé cette façade de clown et d’insouciant. Il n’y a que très peu de personnes qui savent à quel point il peut être vulnérable.
— Je n’aurais jamais cru cela.
— Raf, elle, va éloigner toute personne qui franchira la limite de ce qu’elle veut bien montrer, expliqua Largo qui commençait à cerner le jeune femme, elle va rentrer dans sa coquille jusqu'à ce que le danger soit passé. Elle va prétendre que tout va bien même si cela doit la rendre malade.
— Je sais, soupira Val. Elle a déjà essayé de me virer au moins deux ou trois fois de sa vie et je parie tout ce que tu veux qu’elle va essayer de le refaire dès que l’on se retrouvera.
— Comment en es-tu si sûre ? Demanda Joy avec curiosité qui avait du mal à imaginer un tel lien.
— Parce que je la connais comme si je l’avais faite, nous avons dû être sœurs siamoises dans une autre vie. Elle va se dire que maintenant que je vais avoir une nouvelle vie, je ne vais plus avoir besoin d’elle donc elle va tout faire pour m’éloigner. D’ailleurs, elle a déjà commencé, elle ne me parle presque plus au téléphone quand j’appelle et ne m’appelle que rarement et lorsque ça arrive, elle reste au bout du fil très peu de temps.
— Et que comptes-tu faire ? S’enquit Largo tout aussi curieux que sa fiancée.
— Ce que je fais chaque fois.
— C’est à dire ? Demanda-t-il.
— Remettre les choses au point : lui répéter que ce n’est pas parce qu’une nouvelle vie commence, qu’elle ne va pas en faire partie. Mais je pense que cette fois cela va être un peu plus difficile de lui faire comprendre.
— Pourquoi cela ?
— Parce qu’elle va être déstabilisée par le déménagement d’une part, et d’autre part par sa grossesse qui ne se passe pas aussi normalement qu’elle aurait voulu. Je sais que cela la travaille même si elle n’en parle pas. Elle aura eu tout le temps de se faire des films catastrophes et de monter ses défenses. Cela va me prendre beaucoup plus de temps à les faire tomber.
— Excuse-moi de te demander cela, mais tu n’as pas songé à…
— A rompre cette amitié ? Je ne crois pas que cela m’ait traversé l’esprit, même si parfois il est vrai qu’elle me pousse à bout. Mais il y a une chose qu’il faut que tu comprennes Joy, c’est que j’ai autant besoin d’elle, qu’elle a besoin de moi. Nous n’avons presque aucun secret l’une pour l’autre. C’est pour cela qu’il faut que l’on trouve une solution pour ne pas qu’elle reste enfermée dans cette chambre toute la journée.

Le silence retomba, chacun méditant les paroles qui venaient d’être dites. Soudain Largo se leva et farfouilla dans le tas de catalogue qui gisait sur une caisse en bois. Il en tira un feuillet, puis un autre à la recherche d’une bergère qu’il avait vu. Ils pourraient peut-être lui aménager un petit coin confortable dans le salon. Enfin il la trouva et la montra aux filles qui hochèrent la tête quand il leur expliqua son idée. Il appela ensuite Kerensky pour qu’il mette au point une installation vidéo, audio et surtout informatique, pour que Raf puis continuer à surfer, à discuter ou a écrire si l’envie lui prenait. Georgi promit de s’en occuper l’après-midi même. Il avait une petite idée de ce qu’il faudrait comme matériel et parut ravi quand le milliardaire lui annonça qu’il avait carte blanche.

***

Le jour du déménagement arriva. Largo avait loué un avion sanitaire pour rapatrier Raf et Simon tandis que Valérie et Cassandra voyageaient dans le jet en sa compagnie. Joy était restée à New York. Elle refusait de quitter Laura Marie même pour 48h. Georgi tenait compagnie à son frère qui devait sortir de l’hôpital la semaine suivante. Celui-ci était impatient de retrouver toute sa petite famille et surtout il en avait assez de la nourriture aseptisée et sans goût. Il avait pu parler avec Cassy, via la webcam de ses beaux-parents, mais il aurait cent fois préféré serrer sa fille dans ses bras, chose qui serait possible le jour suivant. Georgi avait soigneusement évité son frère pendant les deux premières semaines de sa convalescence. Cela avait duré jusqu’à ce que Valérie le menace, avec la complicité de Largo et sous l’œil amusé de Joy, de changer les codes de la porte d’entrée du bunker et de lui confisquer tous ses gadgets électroniques s’il ne rendait pas visite à son frère. Il avait dû se rendre à l’évidence : les deux femmes ne plaisantaient aucunement soutenues activement par le milliardaire, elle ne lui laissaient aucun autre choix que de céder. Il se rendit à l’hôpital en bougonnant. Il resta bien une bonne demi-heure devant la porte de la chambre avant de trouver le courage d’entrer. Quand enfin il pénétra dans la pièce, son frère l’accueillit avec un sourire bienveillant.

— On peut dire qu’il t’en aura fallu du temps. Heureusement que ma femme a des arguments de choc !
— Ah parce que…
— C’est même moi qui lui ai donné l’idée, je savais qu’il fallait au moins ça pour te convaincre.
— Tu devrais avoir honte, fit Kerensky d’un air faussement offensé.
— Moi ? C’est plutôt toi qui devrais avoir honte ! A ton âge, te perdre dans les couloirs de l’hôpital et ne pas réussir à trouver ma chambre, c’est tout de même malheureux ! J’espère que Valérie t’a fait un beau plan pour que tu ne te perdes plus.
— Elle a même fait mieux, elle m’a accompagné jusqu'à la porte.
— Elle t’a accompagné ou elle t’a traîné ? Demanda Ilia avec un sourire malicieux.
— Disons qu’elle ne m’a pas vraiment laissé le choix. C’était cela où elle me traînait par les cheveux façon « femme de Cro-Magnon », tu imagines le scandale ?
— Quand je te dis que ma femme a des méthodes percutantes !
— Percutantes ? Le mot est faible, j’ai failli appeler la CIA, le KGB et le FBI pour l’arrêter.
— Oui mais tu vois, je ne crois pas qu’ils auraient fait le poids.
— C’est bien ce que je me suis dit.

Ils éclatèrent de rire à l’unisson. Une infirmière qui passait dans le couloir sourit en voyant les deux frères plaisanter. Elle ferma la porte entrouverte laissant les jumeaux se retrouver.

***

L’installation de Simon et Raf se passa en douceur. Arrivés tard dans la soirée pour cause de mauvais temps, ils avaient dû faire une escale à Chicago avant de pouvoir rejoindre New York. Ils avaient rapidement pris une collation et étaient allés dormir, épuisés par le décalage horaire. Rafaela était émue de voir que tout avait été étudié pour qu’elle soit la plus autonome possible. La bergère avait été placée de manière assez centrale pour avoir accès à tous les équipements vidéo et audio. Sur une petit table roulante était installé un ordinateur portable dernier cri, prêt à surfer sur les vagues du net. Elle regarda Simon puis Largo qui paraissait satisfait de la surprise.

— Merci, fut la seule chose qu’elle put dire avant d’embrasser son fiancé et faire la bise à Largo qui lui fit un clin d’œil. Elle n’avait pas oublié la proposition de celui-ci et commençait à la reconsidérer sérieusement.
— Tout le plaisir a été pour moi. Alors on fait la paix ?
— Je ne savais pas que nous étions en guerre, dit-elle avec un sourire désarmant de sincérité.
— Nous sommes amis ?
— Oui, amis, fit la jeune femme en se laissant envelopper par sa gentillesse.
— Hum, hum, toussota Simon avec un sourire espiègle, c’est ma fiancée que tu embrasses là.
— Et alors ? Fit Largo en souriant.
— Alors ? Alors ? Elle est à moi tout seul, comme un grand, répondit-il sur un ton gamin, et cette fois, je ne partage pas !
— Cette fois ? Demanda Raf en haussant un sourcil.
— Ben oui, en tant que frères siamois on partage tout, même…
— Ca va, j’ai compris, pas la peine de me faire un dessin mais encore heureux que vous ne partagiez plus vos conquêtes parce que sinon… Quoique… fit Rafaela en détaillant Largo du regard, je me demande si je ne perds pas au change, finit-elle ravie de voir son fiancé battre en retraite.
— Hey ! C’est de mon meilleur ami que tu parles !
— Oui et alors ? Demanda-t-elle en regardant Largo qui avait une furieuse envie d’éclater de rire.
— Alors tu vas voir, ma vengeance va être terrible ! Tu as osé poser ton regard sur un autre homme que moi !
— Et quel homme ! Le taquina-t-elle.
— Non mais tu as vu Largo ! C’est de la provocation

Simon s’assit sur le bord de la bergère où la jeune femme avait prit place après le petit déjeuner au lit qu’il lui avait apporté et la chatouilla jusqu'à qu’elle soit à bout de souffle et demande grâce.

***

Ilia sortit de l’hôpital une semaine plus tard et retrouva sa femme, et sa fille, pour son plus grand bonheur. Une soirée fut donnée au Penthouse pour fêter son rétablissement. Il reprit son travail d’architecte trois semaines plus tard. Valérie aussi était très occupée, Largo lui avait confiée la décoration des bureaux de la tour. Pour certains, comme ceux du service juridique, celle-ci datait en effet de sa construction presque vingt ans auparavant, et commençait à être quelque peu défraîchie. Simon avait repris son poste de chef de la sécurité et se trouvait trop souvent à son goût en déplacement avec Largo. Joy pouponnait et mettait en œuvre un projet qui lui trottait dans la tête depuis un moment. Elle ne travaillait pas pour le moment mais elle se disait, qu’à un moment ou à un autre, elle aurait besoin de retrouver une activité. Le problème qui se posait à elle était qu’elle ne souhaitait pas prendre une nourrice à plein temps. Elle voulait que sa fille grandisse entourée d’autres enfants de son âge. Elle s’était alors mise en tête de créer une garderie, qui accueillerait les enfants depuis leur naissance jusqu'à ce qu’ils soient en âge de se débrouiller seuls, pour le personnel qui tournerait 24h/24h. Quand Largo lui avait demandé pourquoi, elle lui expliqué que l’endroit ne dormait jamais. Les femmes de ménages, les agents de sécurités et autres personnels qui travaillaient en décalage par rapport aux heures de bureaux avaient eux aussi besoin de faire garder leurs enfants. Elle tendit alors un rapport avec les plans dessinés par Ilia, le système de sécurité à utiliser, le budget qu’il leur faudrait y allouer. Le dossier détaillait de façon précise les différentes sections qui composeraient ce centre de loisirs selon l’âge des enfants qui le fréquenterait. Outre les jeux et autres divertissements, une aide aux devoirs et une initiation à l’informatique seraient proposés. D’autres projets éducatifs étaient encours d’élaboration pour compléter le programme. Elle avait déjà tout prévu, même l’accès à des enfants handicapés. Le personnel avait été consulté par un questionnaire dans lequel plus de 90% des personnes interrogées se montraient enthousiastes à cette idée. Il ne restait plus qu’à convaincre le conseil d’administration, ce qui n’était pas une mince affaire. Naturellement, Cardignac était contre, il trouvait que les salariés avaient suffisamment d’avantages et qu’il ne fallait pas trop les gâter sinon il n’y aurait plus moyen de les motiver. Ce à quoi Del Ferril répondit, à la grande surprise de tous et à la plus grande joie de Largo, que ce projet était une grand pas en avant et que Cardignac était juste frustré parce qu’il ne pourrait pas en bénéficier. Le projet fut accepté à la majorité moins une voix. Les travaux furent lancés dans la foulée au premier étage de la tour dont les bureaux étaient vides depuis plusieurs mois, ceux-ci ayant été transférés à Washington pour une meilleure efficacité, le tout bien sûr sous la supervision de Joy et de Valérie.

***
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeSam 1 Avr - 17:06

Raf était la seule qui ne participait à aucune activité. Elle se sentait frustrée. Malgré tous les aménagements, elle se sentait très seule et isolée. Sa meilleure amie était tellement occupée qu’elle ne se connectait plus que quelques minutes par jour, et si elles arrivaient à rester en ligne plus d’une demi-heure, c’était un véritable exploit. Celle-ci était toujours à droite et à gauche et ses visites, bien que fréquentes, se limitaient à des passages en coup de vent. Elle pouvait comprendre que celle-ci ait une carrière et une vie de famille. Pourtant il lui semblait que depuis qu’Ilia était sorti de l’hôpital elle avait de moins en moins de temps pour elle, même si Val lui avait promis qu’après leur installation cela irait mieux. Rafaela éteignit d’un geste furieux son ordinateur, elle avait attendu toute la journée pour pouvoir lui parler et sa meilleure amie était encore passé en coup de vent sur la messagerie pour lui dire qu’elle allait se coucher. Raf regarda sa montre, il était à peine 21h30. Simon était à une réception avec Largo et Joy était rentré au Penthouse pour coucher la petite après avoir dîné avec elle. Rafaela se leva doucement. A six mois de grossesse, elle se sentait comme un cachalot affalé sur un banc de sable. Elle saisit le DVD de « La tour infernale » le glissa dans le lecteur de la chambre et alla se préparer une tisane. Il était inutile de rester devant un écran désespérément vide. D’ailleurs elle se demandait à quoi ca lui servait de se connecter si ce n’était pour attendre, attendre et attendre encore. Elle avait envisagé de ne plus se connecter mais elle ne pouvait pas le faire. Elle avait besoin de son amie, ces cinq minutes volées lui faisaient du bien, même si elles la frustraient plus encore. Elle soupira, prit son mug et le posa sur la table de chevet. Simon ne devait pas rentrer avant plusieurs heures. Elle se cala contre les oreillers bien moelleux et essaya de s’intéresser au film. Elle eut un peu de mal au départ. Elle maugréa, bougonna et envoya balader son amie en se répétant que tout cela était dans la logique des choses. Chacun avait sa vie, sauf elle qui semblait faire du surplace. Largo avait raison. Elle n’avait pas voulu venir à New York, elle l’avait fait pour Simon. Elle serait bien volontiers retourner vivre près de sa mère dans un environnement qui la sécuriserait. Oh tout le monde était très gentil avec elle mais elle ne se sentait pas à son aise. Cet appartement était magnifique mais elle ne se sentait pas chez elle, du moins pas encore. Largo venait souvent entre deux réunions la voir mais il n’arrivait toujours pas à la faire parler. De son côté, Valérie avait remarqué que son amie restait sur des sujets superficiels. A l’en croire, tout allait merveilleusement bien. Elle se promettait de lui envoyer un mail ou de lui parler directement mais elle se sentait tellement vidée le soir quand elle rentrait chez elle, qu’elle se disait que cela pouvait attendre, que ce n’était pas encore critique et qu’elle avait du temps pour agir. Elle voyait bien les allusions que faisait son amie à sa solitude, son pseudo en était la preuve et chaque fois qu’elle la laissait, elle plaisantait en disant qu’elle allait parler aux murs parce qu’ils étaient devenus de très bons amis. Simon savait qu’il négligeait sa fiancée mais il s’était mis dans la tête de prouver à toutes les mauvaises langues qu’il pouvait être le meilleur dans sa partie. Il essayait tout de même de venir déjeuner avec elle tous les midis mais cela devenait plus en plus difficile à combiner avec son emploi du temps chargé. Joy s’occupait de l’intendance de l’appartement mais elle sentait la jeune femme hostile à sa présence. Peut-être qu’elle était jalouse du temps qu’elle passait avec Valérie, c’était du moins ce que pensait Largo. Finalement, le sommeil gagna Raf au moment où Paul Newman jouait les équilibristes sur les restes d’un escalier qui avait volé en éclat à cause d’une explosion de gaz.

***

Dans les semaines qui suivirent, les choses ne s’améliorèrent pas. La préparation du mariage de Largo et Joy battait son plein. Valérie et la jeune femme passaient de nombreuses heures ensembles à faire les boutiques, à choisir les fleurs, la musique, le menu ; cela se passerait en deux temps. Une cérémonie intime avec un petit dîner au Penthouse puis, une semaine plus tard, une cérémonie officielle avec une grande fête mondaine. Elle détestait cette idée mais étant donné leur position, ils n’avaient pas vraiment le choix. Cet événement était considéré comme « le » mariage de l’année.

— Salut beauté ! Fit Largo en entrant dans l’appartement de Simon.
— Beauté ? Mon cher Largo va falloir que je pense à dire à Joy qu’elle t’achète de jolies lunettes, parce que je suis tout sauf belle. Bonjour quand même, répondit Raf en l’embrassant sur la joue tandis qu’il prenant place près d’elle.
— Comment ca va aujourd’hui ?
— Pas plus mal qu’hier et bien mieux que demain, dit-elle sur un ton qu’elle espérait convaincant.
— Et qu’est-ce qu’il y a demain ?
— Un de mes amis se marie avec une charmante brune capable de lui arracher la tête s’il ne se tient pas à carreau, répondit-elle malicieusement.
— Je vois que Simon t’a encore raconté quelques histoires pour t’endormir le soir.
— Hum hum… Il n’en a pas vraiment besoin, je suis tellement fatiguée que je dors comme un loir pratiquement toute la journée. D’ailleurs, je me demandais si…
— Non, Raf, c’est hors de question, tu ne resteras pas seule le jour de mon mariage.
— Mais je…
— N’insiste pas, je te veux avec nous.
— D’accord, d’accord, soupira la jeune femme qui n’avait nullement envie de participer à cette cérémonie.
— Rafaela, qu’est-ce qu’il y a ?
— Rien, c’est juste que…

Une boule se forma dans sa gorge. Elle ne voulait pas parler de ce qui la tourmentait mais la gentillesse et la patience de Largo la touchait. Il n’y avait pas seulement le fait que Valérie et Joy s’étaient rapprochées qui lui faisait peur, les deux femmes passaient beaucoup de temps ensemble partageant tout ce qu’elle aurait voulu partager avec Val. Comme il était logique, Joy l’avait choisi comme demoiselle d’honneur lors de la cérémonie et comme marraine de son enfant. Le baptême aurait lieu pendant la cérémonie intime l’unissant au milliardaire. Cela confirmait ce que pensait Raf, Val était en train de changer, d’avancer vers son futur, se faisant de nouvelles relations et accordant aux anciennes une moindre attention. L’autre point qui la rongeait était l’enfant qu’elle portait. Les questions qu’elle se posait sur sa capacité à devenir mère et à élever cet enfant avec patience et amour la tourmentaient. Quand elle en avait parlé à Simon, celui-ci l’avait embrassé en lui disant que lui n’avait aucun doute, que cet enfant tellement désiré était le commencement d’une nouvelle vie pour tous les deux.

— Tu sais que tu peux me parler.
— Je sais mais… je ne sais même pas par où commencer. Et puis cela semble si stupide…
— Ca ne l’ai pas puisque ça te trouble, je me trompe ? Dis-moi ce qu’il y a ? Pourquoi es-tu si triste depuis ton arrivée ?
— Tu sais, j’ai eu le temps de beaucoup réfléchir depuis que je suis alitée. Chacun à l’air d’avoir repris sa petite vie, Daniel a repris son poste et il s’épanouit à vue d’œil. Il en a oublié tous ses démons qui lui ont fait tellement de mal. Valérie et Ilia ont tous les deux une carrière florissante et une vie de famille de rêve. Joy et toi allez vous marier et former une vraie famille. Il n’y a que moi qui semble être déplacée dans ce tableau.
— Que veux-tu dire ?
— Je ne me sens pas à ma place, d’ailleurs je ne sais même pas s’il y a une place pour moi dans ce petit monde parfait.
— Bien sûr que tu y as ta place ! D’abord il y a Simon. Il a tellement changé depuis son départ il y a presque trois ans maintenant. Il est si heureux, si équilibré et raisonnable. Il s’habille même convenablement. C’est à toi que l’on doit ce petit miracle, tu as pris soin de lui, tu l’as aidé, aimé sans concession quand je lui ai tourné le dos. Kerensky a trouvé un frère, Joy une sœur en Valérie et…

Il vit la jeune femme se crisper quand il mentionna l’amitié entre les deux femmes. C’était donc cela qui la tourmentait. Il s’en doutait mais sa réaction venait de lui confirmer ses soupçons.

— Et qu’est-ce que je vais faire après mon accouchement ? Le coupa-t-elle en détournant la conversation en espérant que le milliardaire n’avait rien remarqué. Je n’ai jamais vraiment désiré être une femme au foyer même si ce n’est pas désagréable par moments. Là-bas, en France, j’avais un métier mais ici… En plus j’ai un mal de chien à comprendre l’anglais, par moments ça ressemble étrangement à du chinois.
— Je sais mais tu vas y arriver. Arrête de te tourmenter, je suis sûr que l’on trouvera à t’occuper, ce n’est pas le travail qui manque au Groupe W.
— Mouais mais cela veut dire se remettre en question et je ne suis pas sûre d’en avoir envie.
— Pour le moment, pense à nous faire un beau bébé avec qui Laura Marie pourra jouer quand elle sera plus grande. Tu imagines ? Moi oui.
— Tu sais que tu es un incurable romantique ?
— Oui, tout comme toi sinon tu n’essuierais pas une larme chaque fois que tu regardes Roméo et Juliette.
— Qui… Daniel ! Il va m’entendre ! Plaisanta-t-elle.
— Raf, tu vois bien que tu as ta place ici. Ne dis pas le contraire. En tout cas, moi, j’en suis content.
— Pourquoi cela ?
— Parce que je t’aime beaucoup. Tu ressemble à cette petite sœur que j’ai toujours rêvée d’avoir. Tu sais le genre râleuse mais dont on ne peut se passer.
— Hey je suis pas une râleuse ! Enfin si, mais je me suis beaucoup calmée ces derniers temps.

Il se mit à rire et Raf en fit de même. Ca faisait du bien de parler mais elle s’en voulait. Elle s’était encore une fois laisser aller alors qu’elle s’était jurée de tout garder pour elle. Le milliardaire regarda sa montre, il était tard.

— Il faut que je file. Si je suis en retard à l’enterrement de ma vie de célibataire, je vais me faire écharper par ton fiancé qui d’ailleurs ne devrait pas tarder à arriver.
— Merci d’être passé.
— Mais ce fut un plaisir, je t’attends demain sans faute.
— D’accord, je serais là, ne t’inquiète pas. Tu sais que je n’ai qu’une seule parole.
— Repose-toi bien.
— Promis.

Largo sortit soucieux de l’appartement. Il n’avait pas réussi à aborder ce qui tourmentait la jeune femme, celle-ci avait détourné la conversation avant qu’il ne puisse la faire parler. L’amitié entre Joy et Valérie semblait la déstabiliser plus qu’elle ne semblait vouloir l’admettre. Quand il entra dans le Penthouse, Joy se préparait à sortir avec Val, elles aussi avaient décidé d’enterrer la vie de jeune fille de celle-ci. Elles avaient proposé de le faire chez Raf, pour l’intégrer à la petite fête, mais celle-ci avait poliment refusé. Elle leur avait assuré qu’elle se sentait bien trop fatiguée pour entendre des filles babiller pendant des heures. Du coup, la fête se tenait chez Valérie

— Bonsoir mon amour, ça va ? Demanda Joy en voyant son fiancé pensif.
— Ouah tu es très belle ! Cette robe te va à ravir. Je crois que si je n’étais pas déjà amoureux de toi, je tomberais tout de suite à genoux pour te déclarer ma flamme.
— Tu sais que ce n’est pas parce que nous sommes sur le point de nous marier que tu es dispensé de le faire !
— Oui je le ferais mais en privé, fit-il en lui faisant un clin d’œil. Bonjour Valérie, comment ça va ?
— Bien, bien, soupira-t-elle.
— Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as l’air soucieux.
— Oh c’est rien de grave.
— Laisse-moi deviner, une jeune femme enceinte qui joue les têtes de mules ? Je viens de lui parler, rajouta-t-il en constatant l’air surpris de la jeune femme.
— Et ?
— Elle est très douée pour ne pas parler de ce dont elle n’a pas envie.
— Je sais, hier elle m’a carrément envoyé sur les roses au téléphone parce j’ai été obligée d’annuler notre déjeuner. Et quand je lui ai demandé ce qui se passait, elle s’est excusée et m’a presque raccroché au nez.
— Je crois qu’il faudrait que tu lui parles et que tu la rassures.
— Sur quoi ?
— Tu te souviens de cette conversation qu’on a eue pendant la préparation du déménagement ?
— Oui.
— Et bien, je dirais que la situation est encore pire que ce que je croyais et le fait que vous vous soyez rapprochée n’a fait que l’empirer.
— Je vois. Je vais lui parler, promis, mais là faut vraiment qu’on y aille, on est déjà en retard et les invitées ne vont pas tarder.
— OK amusez-vous bien et pas de bêtises.
— Tu nous connais, fit Valérie en lui faisant un clin d’œil
— C’est justement ça qui me fait peur, répondit-il en embrassant Joy.

Les filles se pressèrent de partir en discutant avec animation laissant Largo pensif. Raf l’inquiétait mais il ne savait comment résoudre le problème. Il ne voulait pas en parler à Simon, sachant très bien que la jeune femme ne lui parlerait plus s’il trahissait sa confiance. Il soupira et alla prendre une douche. Le Suisse n’allait pas tarder et il avait prévu une soirée mémorable selon ses dires.
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeSam 1 Avr - 17:07

Le lendemain tous les gens chers à Largo et Joy étaient réunis au Penthouse pour la cérémonie. Ils n’étaient qu’une dizaine mais tous étaient impatients de voir la mariée. Valérie chercha son amie des yeux avant de rejoindre Joy pour l’aider à finir de se préparer. Raf était assise près de la baie vitrée dans un ensemble bleu pâle qui s’harmonisait très bien avec ses yeux. Ses cheveux, qu’elle avait coupés en un carré cour, étaient retenus pars des petites barrettes en forme de fleurs. Elle avait à la main un verre de jus de fruit et, avec un air distrait, elle se caressait le ventre. Elle semblait ailleurs. Celle-ci avait soigneusement évité sa meilleure amie depuis son arrivée. Simon discutait avec animation tout en la couvant du regard, lui aussi était inquiet. Il pouvait la sentir se refermer à tout contact. Kerensky se tenait près de la bibliothèque, un verre de champagne à la main. Lui aussi observait la jeune femme. Il la vit se crisper quand Valérie, qu’elle avait fait mine d’ignorer, entra dans la chambre de Joy. Chaque fois qu’elle les savait ensemble, elle sentait une jalousie presque maladive s’emparer d’elle. Elle détestait se sentir aussi vulnérable et aussi dépendante, elle détestait voir sa meilleure amie partager des choses avec Joy, des choses qu’elles auraient dû partager. Elle bouillonnait de colère face à cette amitié qui menaçait sa relation avec Val et pourtant elle ne disait rien ou presque. Elle avait fait quelques allusions sur le ton de la plaisanterie mais Valérie n’avait pas eu l’air de comprendre alors elle avait abandonné. Pourtant elle se sentait blessée, et en même temps elle réalisait très bien que c’était une chose normale, que sa meilleure amie avait le droit d’avoir d’autres amies aussi proches qu’elle. Elle soupira, jeta un œil à sa montre puis à l’assistance. Simon capta son regard et vint la rejoindre.

— Ca va ma chérie ?
— Fatiguée et…
— Je sais mon ange tu préférerais être ailleurs, répliqua-t-il avec douceur. Mais c’est le mariage de Largo et je ne veux pas manquer cela. Je veux partager ce moment de fête avec ceux que j’aime et tu en fais partie. Parce que j’espère que tu le sais mais je t’aime comme un fou et dans très peu de temps, c’est toi et moi qui nous tiendrons devant le père Maurice…
— Je sais, je suis désolée. Je ne veux pas te gâcher la fête. C’est trop bête !
— Elle n’est pas gâchée puisque tu es avec moi et qu’au cas où tu ne m’aurais pas bien entendu, je t’aime, dit-il en goûtant ses lèvres sucrées. Attends un peu que tu sois en forme, je vais te montrer encore quelques petites choses qui devraient tout te faire oublier sauf moi.
— Daniel ! Fit-elle en faisant mine d’être outragée.
— J’adore quand tu dis mon prénom sur ce ton ! Redis-le encore ? La taquina-t-il.
— Tu es incorrigible ! Dit-elle en éclatant de rire et en secouant la tête.
— Oui mais c’est pour cela que tu m’aimes.
— Hum ça c’est vrai. C’est la seule chose dont je sois sûre aujourd’hui, affirma-t-elle en l’embrassant à son tour.
— Eh bien, je vois qu’on s’amuse bien ici, fit Largo en tapant sur l’épaule de son ami. Raf mais tu es resplendissante !
— Merci, dit-elle timidement.
— Alors vieux frère pas trop nerveux à l’idée de te passer la corde au cou ?
— Non, pas du tout, répondit le milliardaire la voix tremblante.
— C’est cela et la marmotte…
— Elle en a marre de mettre du chocolat dans le papier d’alu, répliqua Rafaela avec malice.
— Non mais tu as vu cela ? Elle se moque de nous !
— Mais non, je suis réaliste, c’est tout !
— On verra bien comment tu seras quand ce sera ton tour ! Dit Largo heureux de voir la jeune femme enfin sourire un peu.
— Moi ? J’aurais tellement la trouille qu’il faudra un pied de biche pour sortir de dessous ma couette, les taquina-t-elle.
— Hum mais qui te dis que j’aurais envie de te sortir de dessous la couette, je serais plutôt enclin à t’y rejoindre.… J’ai une idée ! Marions-nous au lit ! Comme cela nous pourrons commencer notre lune de miel tout de suite !
— Mon pauvre doudou, dit Raf en riant, tu es vraiment en manque ! Viens ici que je te fasse un gros câlin !
— Hum, hum, fit une voix derrière eux.
— Oh bonsoir mon père ! Le salua Simon en prenant une teinte rouge pivoine. Laissez-moi vous présenter Rafaela, ma fiancée.
— Enchantée, mademoiselle.
— Moi aussi.
— Mes enfants, je crois qu’il est temps, dit le père Maurice en voyant sortir Valérie de la chambre où la mariée avait enfin fini de se préparer.

Le cœur de Largo se mit à battre la chamade. La chose dont il avait rêvé depuis des années allait enfin arriver. Il allait épouser Joy, sa Joy. Celle qui maintes fois lui avait tenu tête. Celle qui avait risqué plus d’une fois sa vie pour le sortir des ennuis dans lesquels il semblait se mettre sans le vouloir. Celle qui lui avait prouvé son amour à diverses reprises. Celle, enfin, qui lui avait offert le plus beau de tous les cadeaux, un enfant. Elle était radieuse et comblée avec Laura Marie dans les bras. Ses cheveux, qu’elle avait laissés un peu pousser, étaient retenus par un savant chignon. Elle portait un ensemble blanc cassé qui s’harmonisait à merveille avec ses yeux noisette brillants de bonheur. La petite veste courte, sertie de centaines de perles, retombait en harmonie avec sa jupe longue et droite fendue sur le coté jusqu’au genou. Elle s’avança au rythme de la marche nuptiale sans quitter du regard l’homme pour lequel elle avait surmonté toutes les épreuves. Arrivée à hauteur de Raf, elle déposa tendrement son enfant en souriant entre les bras de la jeune femme surprise. Puis se retournant vers l’homme qu’elle aimait, elle lui dédia un sourire à faire fondre un iceberg. Valérie lui tendit son bouquet de roses et prit place à côté de la mariée tandis que Simon rejoignait sa place de témoin à coté de Largo. Le silence se fit parmi les invités et la cérémonie put commencer.

— Nous sommes réunis ce soir, pour unir cet homme et cette femme par les liens sacrés du mariage. Ils ont traversé bien des épreuves mais leur amour les a soutenus, fortifiés et unifiés face à l’adversité. Ils ont décidé d’unir leurs vies et leur destin et de vous faire partager leur bonheur.

Largo ne put s’empêcher de frissonner en repensant aux trois dernières années. Il avait failli tout perdre, la femme qu’il aimait, son meilleur ami, et pourtant le destin les avait remis face à face, et ils avaient réussi là où tous pensaient qu’ils échoueraient. Après « l’accident », il ne donnait pas cher de son couple avec Joy, quant à son amitié avec Simon, il l’avait cru rompue à tout jamais. Il jeta un œil à son meilleur ami qui tapotait sans cesse la poche de sa veste pour s’assurer que l’alliance était bien à sa place, puis regarda la femme qu’il aimait. Oui, il était un homme comblé.

— Largo Winch, voulez-vous prendre pour épouse Joy Elizabeth Arden, pour le meilleur et pour le pire, pour l’aimer, la chérir dans la richesse ou la pauvreté, dans la maladie ou la santé, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
— Oui, je le veux, dit-il tout ému en passant l’alliance que lui tendait Simon au doigt de sa bien-aimée
— Joy Elizabeth Arden, voulez-vous prendre pour époux Largo Winch, pour le meilleur et pour le pire, pour l’aimer, le chérir dans la richesse ou la pauvreté, dans la maladie ou la santé, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
— Oui, je le veux, déclara-t-elle en passant l’anneau au doigt du milliardaire avec un sourire ému.
— Ce que Dieu a unit aucun humain ne peut le désunir, si quelqu’un pour quelque raison que ce soit s’oppose à cette union qu’il parle maintenant ou qu’il se taise à jamais.

Le silence retomba dans la pièce, personne ne s’opposait à cette union au contraire. Ils avaient tous lutté d’une manière ou d’une autre pour que celle-ci puisse enfin prendre vie.

— Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare unis par les liens sacrés du mariage. Tu peux embrasser la mariée.

Le milliardaire ne se fit pas prier pour prendre dans ses bras celle qui était désormais sa femme et l’embrasser avec passion sous un tonnerre d’applaudissements.

— Mesdames et Messieurs, je vous présente M. et Mme Winch, conclut le Père Maurice avec un large sourire.

Simon fut le premier à féliciter son ami tandis que Valérie embrassait la mariée. Tous parlaient en même temps, tous voulaient féliciter le couple et leur souhaiter tout le bonheur du monde. Quand enfin le calme revint, Joy alla chercher sa fille, il restait une dernière chose à faire pour que la journée soit parfaite. Le Père Maurice sourit avec bienveillance et de nouveau, Simon et Valérie s’approchèrent du couple. Laura Marie fut baptisée et reçut pour marraine Valérie et pour parrain un Simon ému aux larmes.

***

Le dîner se passa dans une ambiance festive, tout le monde se parlait, riait, tout le monde sauf peut-être Raf qui n’arrivait pas tout à fait à se sentir à son aise, elle participait à la conversation générale mais le cœur n’y était pas. Et puis elle se sentait très fatiguée, ses yeux se fermaient sans qu’elle le veuille. Le milliardaire, s’apercevant de la chose, invita tout le monde à prendre place dans le coin salon pour prendre le café. Quand Rafaela s’installa sur le canapé pour prendre son thé en compagnie des autres invités, elle s’endormit dans les bras de Simon qui la couvait d’un regard inquiet. Il avait constaté du changement chez sa fiancée depuis leur arrivée sur le sol américain, même si elle faisait tout pour le cacher, et il s'en sentait coupable. Ils auraient dû rester à Paris, là-bas elle avait l’air d’être moins malheureuse. Valérie examinait les lumières de la ville à travers la baie vitrée, Largo posa une main sur son épaule faisant sursauter la jeune femme.

— Ca va ? Demanda-t-il en jetant un regard dans la direction de Raf.
— Oui. Je ne m’étais pas rendue compte à quel point elle avait changé depuis notre arrivée. Elle a l’air si triste, si désespérée, je peux le sentir d’ici même si elle fait tout pour le cacher.
— Je sais.
— Elle a pourtant tout pour être heureuse : un fiancé qui l’adore, un bébé qui sera bientôt là, des amis prêts à tout pour elle.
— Oui, mais tu vois, nous avons tous repris notre petite vie. Simon, Ilia, toi, moi, tous, et on ne s’est pas arrêté à penser que c’était différent pour elle.
— C’est-à-dire ?
— Imagine-toi à sa place. Elle est seule presque toute la journée, mis à part nous qui voit-elle ? Personne. Elle n’a aucun contrôle sur ce qui l’entoure, elle dépend de nous entièrement, tu comprends. Elle est dans un pays étranger dont elle ne parle pas ou mal la langue, elle n’a pratiquement aucun contact avec l’extérieur. Elle n’a pour le moment plus aucun objectif de carrière, puisqu’elle va devoir réapprendre un métier. C’est une remise en cause totale et elle a peur.
— De quoi ?
— De nous décevoir, de ne pas être à la hauteur dans son rôle de femme et de mère. Pour toi c’est différent, tu as un travail, des contacts, tu maîtrises la langue. Votre déménagement n’a été qu’un changement géographique, pour elle, c’est un bouleversement total.
— Je vois ce que tu veux dire. A ton avis que peut-on faire ?
— Rester présents et lui rappeler qu’on l’aime et….

Simon vint les rejoindre pour leur annoncer qu’il allait mettre sa fiancée au lit. Largo se proposa de l’aider mais Ilia l’avait devancé et avait prit Raf dans ses bras. Le Suisse quitta la fête sans trop de regret. Il voulait maintenant passer quelque temps avec sa fiancée. Il avait pris quelques jours de congé pour pouvoir être avec elle si jamais le bébé se montrait impatient. Raf en était à un peu moins de huit mois de grossesse et le gynécologue leur avait bien précisé que ce genre de grossesse arrivait rarement à son terme. La semaine suivante fut un peu comme un rêve pour Rafaela. Simon la choyait, la dorlotait. Il ne la quittait pas d’une semelle partageant avec elle tous ces petits riens qui faisaient le quotidien. Ils parlaient, riaient se chamaillaient comme deux gamins. Ils passaient souvent la journée au lit, Raf dans les bras de Simon, à regarder un film ou à écouter de la musique douce qui irrémédiablement plongeait la jeune femme dans un sommeil réparateur. Elle avait hâte d’arriver au terme de sa grossesse pour pouvoir reprendre une vie normale.
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeSam 1 Avr - 17:08

Le samedi suivant, Simon aidait Raf à enfiler sa tenue pour la cérémonie officielle qui allait se tenir dans les salons de l’hôtel Sheraton avant d’aller rejoindre les jumeaux dans le parking. Elle n’avait nulle envie d’y aller mais elle avait fait une promesse à Largo qui continuait à venir la voir presque tous les soirs, pendant une petite demi-heure où ils discutaient de tout et de rien. Le milliardaire n’avait pas renoncé à la faire parler sur ce qui la rongeait. Elle avait failli se laisser à la confidence une ou deux fois mais le retour prématuré de son fiancé l’avait fait taire presque immédiatement, ce qui faisait enrager Largo qui trouvait que Raf était encore plus tête de mule que son meilleur ami. Cela laissait le temps à Simon de filer au bunker pour se tenir au courant des derniers événements concernant son service. Elle était entrain de mettre la dernière main à son maquillage quand Valérie entra dans la chambre. Celle-ci se réjouit de voir que son amie avait l’air plus reposée et semblait un peu plus détendue.

— Prête ? Demanda Valérie.
— Oui, ça y est !
— Tu es resplendissante !
— T’es pas mal non plus je dois dire.
— La limousine est là.
— Où est Daniel ?
— Il s’occupe de faire tenir Cassandra tranquille ce qui n’est pas une mince affaire, elle est excitée comme une puce
— Ca, c’est mission impossible.
— Je sais, c’est pour cela que je l’ai choisi pour l’accomplir.

Rafaela s’installa avec peine dans le fauteuil roulant qui servait à ses déplacements. Valérie la poussa jusqu’à l’ascenseur et elles atteignirent le sous-sol où Simon courrait après Cassandra dans le parking, sous le regard goguenard des deux frères jumeaux.

— Tata ! cria la petite fille en voyant Raf.

Elle se précipita vers la jeune femme qui se tenait prête à l’accueillir sur ses genoux. La petite fille lui fit un gros câlin avant de rejoindre son père. Ils s’installèrent tant bien que mal dans le véhicule.

— Il va venir quand le bébé ? Demanda Cassy de but en blanc.
— Je ne sais pas. Ce n’est pas moi qui décide.
— Maman ?
— Oui, ma chérie.
— Pourrais avoir un petit frère ?
— Je ne sais pas mon cœur, il faut voir si papa est d’accord.
— Papa ? Appela la petite fille.
— On verra, fit-il en faisant un clin d’œil à sa femme, signe prometteur de réjouissances une fois en privé.

Le silence retomba. Raf avait posé tête contre l’épaule de Simon et avait fermé les yeux. Le bébé semblait plus qu’agité. Il n’avait cessé de lui donner des coups pendant une bonne partie de la nuit et elle avait passé l’autre à faire des aller retours entre le lit et la salle de bain. Quand ils entrèrent dans les salons du Sheraton, la majorité des invités était déjà là. Valérie s’excusa pour aller rejoindre Joy qui se changeait dans un petit salon adjacent. Raf poussa un soupir en la voyant faire puis regarda tous ces inconnus et se sentit encore plus mal à l’aise que d’habitude.

— Ne t’inquiète pas fit une voix à côté d’elle, tout va bien aller.
— Je sais, Ilia, mais ce genre de réception ce n’est pas ma tasse de thé, je préférerais largement être au lit avec un bon livre ou dans les bras de Daniel.
— Je ne te le fais pas dire, j’aurais des choses plus intéressantes à faire moi aussi.
— Comme faire un petit frère à Cassandra par exemple, répliqua-t-elle malicieusement.
— Entre autre…

Cardignac se tenait un peu à l’écart avec Del Ferril. Il regardait le petit groupe qui venait d’arriver avec une moue de dégoût. Décidément, il ne comprendrait jamais Largo. Il s’entourait toujours de personnes sans aucune valeur véritable.

— Allons Michel, dit Alicia. Ce n’est pas la fin du monde.
— Non ? J’ai des doutes. Ce cher Largo va être encore plus niais que d’habitude maintenant qu’il est marié et père. Il va empester les bons sentiments.
— Et qu’y a-t-il de mal à cela ?
— Ca va encore nous coûter la peau des fesses. Vous savez très bien, ma chère, que ce genre de sentimentalisme est un frein aux affaires.
— Je ne vous savais pas aussi rabat-joie, il n’y a pas que les affaires dans la vie, dit-elle le plantant là et en rejoignant Sullivan qui discutait avec la femme du maire.

De son coté, Ilia tenait compagnie à Raf, il avait le sentiment que la jeune femme n’était pas dans son assiette. Elle était pâle malgré le maquillage qui dissimulait les valises qu’elle avait sous les yeux. La cérémonie commença, toute l’attention de l’assemblée était tournée vers M. le Maire qui faisait un petit discours de bienvenue aux couleurs de la campagne électorale toute proche. Quand enfin il termina, il procéda à l’union de Joy, qui cette fois-ci avait opté pour une robe de mariée toute simple avec un petit voile pour agrémenter sa chevelure, et de Largo, très élégant dans son smoking queue de pie. Rafaela, de son coté, n’écoutait plus l’orateur depuis un petit moment. Les premières contractions avaient fait leurs apparitions, la prenant par surprise. Elle en avait eu tout au long des trois semaines précédentes mais d’après le médecin ce n’était que des fausses alertes. Elle pria pour que ce soit le cas là aussi. Elle essaya de respirer doucement sans paniquer mais la douleur qui irradiait dans son ventre et remontait le long de la colonne la faisait serrer les dents et empoigner les accoudoirs de son fauteuil en les serrant tellement fort que ses jointures étaient blanches. Le Maire venait enfin de finir de parler pour présenter le nouveau couple aux participants qui applaudissaient tout en faisant des commentaires les plus divers. Simon se tourna vers sa bien-aimée et remarqua de suite ses yeux paniqués, sa main qu’elle avait porté à son ventre et sa respiration saccadée. Il parcourut la distance qui les séparait rapidement, imaginant très bien ce qui se passait. Cette fois-ci, c’était la bonne. Leur enfant avait décidé de s’inviter à la fête.

— Chérie ? Ca va ?
— Pas vraiment, fit-elle en grimaçant de douleur.
— Le bébé ?

Elle répondit en hochant la tête. Elle serrait les dents pour ne pas crier. Ilia, qui avait entendu ses paroles, alla prévenir sa femme, Largo et Joy et appela une ambulance.

— Depuis combien de temps les contractions ?
— Quinze, vingt minutes.
— Et pourquoi tu n’as rien dit ?
— Il est un peu difficile d’interrompre M. Le Maire quand il a la parole, essaya-t-elle de plaisanter.
— L’ambulance est en route.
— Merci, Ilia c’est gentil. Je crois qu’il vaut mieux que nous les attendions dans le hall, fit Simon en poussant le fauteuil.
— Bonne idée, répondit-il en les accompagnant, inutile que tous ces pingouins se mêlent de ce qui ne les regardent pas.

Les quelques minutes d’attente parurent une éternité à Raf qui s’acharnait sur le mouchoir qu’elle avait dans la main tandis que Simon essayait de la réconforter. Valérie était venue les rejoindre, confiant Cassandra à la nourrice que Joy avait engagé le temps de la soirée et de leur lune de miel. Largo et sa femme firent leur arrivée tandis que l’ambulance se garait devant la porte principale. Le réceptionniste les dirigea immédiatement vers les fauteuils à coté du bar où le petit groupe attendait en silence.

— Bonsoir.
— Alors il y a un invité surprise à cette fête ? Demanda l’un des ambulanciers en détaillant le petit groupe.
— Il n’a pas voulu attendre la fin du discours de M. Le Maire, fit Raf se sentant plus rassurée, elle avait eu peur un moment de devoir accoucher dans les salons de l’hôtel.
— Ah il fait toujours cet effet, grimaça l’ambulancier qui était entrain de prendre sa tension.

Apres lui avoir demandé tous les renseignements d’usage, ils l’aidèrent à s’allonger sur la civière et se mirent en route pour l’hôpital en compagnie de Simon. Le reste du groupe suivait, malgré les tentatives de Rafaela pour les en dissuader, dans la limousine. A mi-chemin, elle perdit les eaux et ses signes vitaux commencèrent à vaciller.

— Elle a eu des problèmes pendant sa grossesse ?
— Oui, elle a dû la passer pratiquement allongée depuis le début, pourquoi ? Que se passe-t-il ? Paniqua Simon en voyant le regard inquiet de l’infirmier.
— Elle a perdu les eaux et il semblerait que cela se transforme en hémorragie. Peter ! Appelle l’hôpital et demande-leur de tenir un bloc de prêt, elle perd beaucoup trop de sang. Mets la gomme, on risque de les perdre tous les deux.

Raf n’entendait plus, elle avait perdu connaissance lors de la dernière contraction. A son arrivée à l’hôpital, toute l’équipe qui l’avait suivi depuis le début de sa grossesse l’attendait. Sans perdre un instant, ils l’emmenèrent en chirurgie, laissant Simon seul et désemparé dans une salle d’attente vide. Il aurait tellement voulu assister à la naissance de son fils ou de sa fille. Ils n’avaient pas voulu connaître le sexe du bébé pour avoir la surprise, ils se faisaient une telle joie de recevoir ce petit être. Il ne cessait d’entendre l’infirmier répéter à son coéquipier de se presser, l’urgence dans sa voix lui avait fait comprendre qu’il risquait de perdre tout ce pourquoi il s’était battu depuis trois ans. Trois ans… Il lui semblait que c’était hier qu’il avait croisé sa voisine pour la première fois, il se remémora toutes les batailles qu’il avait dû gagner pour la retenir près de lui, pour lui prouver qu’il l’aimait.

— Des nouvelles ? Demanda Valérie en entrant dans la salle d’attente suivi par Ilia, Georgi, Joy, toujours en robe de mariée, son bouquet à la main, et de Largo toujours en smoking, le nœud papillon défait.
— Elle est au bloc, je crois que…, fit Simon en se laissant tomber sur un siège et en se prenant la tête entre les mains.

Le silence du Suisse en disait long sur la gravité de la situation. Kerensky s’assit auprès de son ami et tenta de le réconforter en lui posant une main sur l’épaule. Valérie se réfugia dans les bras d’Ilia. Elle ne savait pas comment elle réagirait si jamais il arrivait quelque chose à sa meilleure amie. Elle n’avait pas été très présente ces derniers temps mais elle avait pensé qu’elle aurait tout le temps du monde pour se faire pardonner. Largo, lui, faisait les cent pas sous les yeux de Joy. Elle n’avait pas vraiment d’atomes crochus avec Rafaela, elle la trouvait trop sensible à son goût, trop fade comparée à Val, pourtant elle pouvait voir quelle importance elle avait pris dans la vie de chacun des membres de cette famille recomposée. Même Kerensky avait craqué discrètement pour la jeune femme. Il était le premier à accourir dès qu’elle avait un problème avec son ordinateur, il lui trouvait sans cesse de nouveaux logiciels et passait du temps à lui montrer comment les faire fonctionner. Ce n’était pas visible de prime abord, tout était sous-jacent, discret et Joy était sûre que même Raf ne se rendait pas compte à quel point elle comptait pour eux. Le docteur Miranda Willows entra dans la pièce. Elle fut surprise de voir une Joy, qu’elle connaissait bien pour l’avoir suivit pendant sa grossesse, en robe de marié et tous ses compagnons en grandes tenues d’apparat.

— M Ovronnaz ? Demanda-t-elle en s’approchant doucement de Simon.
— Oh Docteur Willows, fit-il en se redressant sur son siège. Comment va-t-elle ?
— Nous avons pu arrêter l’hémorragie mais son état reste critique. Il va peut-être nous falloir faire un choix. Si jamais c’était le cas…
— Sauvez-la ! L’interrompit-il. Elle est la seule chose bien dans ma vie. Nous pourrons toujours avoir d’autres enfants mais par pitié sauvez-la.
— Calmez-vous, nous allons faire de tout notre possible mais….
— Mais ? Demanda Largo inquiet.
— Il est très possible qu’elle ne puisse plus avoir d’enfant ou si jamais elle le pouvait encore, ce se serait au péril de sa vie.

Le médecin repartit laissant le groupe plus désemparé qu’il ne l’était déjà. Le téléphone de Largo se mit à sonner. C’était Sullivan qui voulait des nouvelles. Lui aussi était inquiet pour la jeune femme qui avait apporté un équilibre dans la vie de Simon. En entendant le compte-rendu du milliardaire, il décida de venir à l’hôpital pour apporter son soutien au Suisse, comme celui-ci l’avait fait à un moment de sa vie où il s’était perdu puis retrouvé grâce à lui. Le milliardaire réussit à le convaincre de ne rien en faire. Il le chargea de s’occuper de ses invités qui devaient se demander où étaient passés les mariés. Il lui promit de le tenir au courant dès qu’il connaîtrait une quelconque nouvelle.

A suivre.....
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 2 Avr - 13:24

YEahhhhhhhhhhhhhhh 4 pages rien que pour moi (pour les autres aussi mais comme y'a que moi qui réclame je fais comme si j'étais le centre du monde ^^)

C'ets tjrs trop bien, qu'elle tête de mule cette RAf alors mais enfin tu ne peut pas nous laisser en plan comme ça dit ?

Citation :
Comme faire un petit frère à Cassandra par exemple, répliqua-t-elle malicieusement.
surement que c'est plus rejouissant !

Citation :
Il n’a pas voulu attendre la fin du discours de M. Le Maire, fit Raf se sentant plus rassurée, elle avait eu peur un moment de devoir accoucher dans les salons de l’hôtel.
— Ah il fait toujours cet effet, grimaça l’ambulancier qui était entrain de prendre sa tension.

Tellement chiant le type que le mome prefere sortir plutot que de rester bien au chaud ^^

Une suiiiiiiiite !!!!!!!
kiss danse :ange: danse bravo bravo
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeVen 7 Avr - 20:53

Mais euh !!! Dit pas que t'est toute seul ! Je l'ais lu moi !!! Mais j'ai fait pris tout d'un coup pendant les vacances de Pâque de l'année dernière... fallais bien, j'avais 2 semaine sans ordi alors je voulais pas craqué... shock, j'attends qu'elle écrivent la suite que moi j'ai lu...
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 9 Avr - 17:54

*fais une priere a sainte Rita (patronne des causes desespérées) pour que la muse de Raf lui donne l'inspiration*
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 9 Avr - 18:08

Mais euh.... vous allez finir par me bloquer definitivement c pas juste triste
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 9 Avr - 18:54

je sais pas qui est ce qui a pu pretendre que la vie etait zuste ^^
Tu nous l'ecris quand la suite ?^^

aller Raf tu vous on t'encourage ==> danse danse danse danse danse danse danse bravo bravo bravo ok ok ok kiss kiss kiss kiss kiss kiss gift gift gift gift gift
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 9 Avr - 19:34

mais oui, tu peux le faire !
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 11 Juin - 0:05

Coucou

Voila ca y est retrouve le fichier enterrer sous un monceau d'autres projets de fics.... Voila la suite des aventures de doudou..... Alors enjoy the ride et toutes mes excuses pour ce long delai
Bisous
Lady H.
*************************************************************
Les minutes s’égrainèrent lentement et le silence dans la salle d’attente était total. Chacun ne pouvait s’empêcher de repenser à leurs diverses rencontres avec la jeune femme qui se battait pour la vie. Chacun d’entre eux savait que, si jamais il lui arrivait quelque chose, Simon ne s’en remettrait pas. Il avait passé toute sa vie à chercher la femme qu’il aimerait à la folie et qui saurait faire de lui un homme qui assumait ses responsabilités. Le médecin revint une heure plus tard accompagné d’une infirmière qui tenait un petit paquet enveloppé dans une couverture rose.

— M. Ovronnaz ?
— Comment va-t-elle ? Demanda-t-il immédiatement.
— Nous avons pu stopper l’hémorragie et nous avons dû lui faire une transfusion.
— Elle va s’en remettre ?
— Nous allons la garder un temps en soins intensifs, répondit le docteur Willows. Son état est encore préoccupant mais j'ai bon espoir que tout se termine bien. Mais… laissez-moi vous présenter quelqu’un.

L’infirmière s’avança et déposa entre les bras de Simon un magnifique bébé. Ses petits yeux étaient fermés, sa respiration régulière indiquait qu’il dormait d’un sommeil d’ange. Les yeux du Suisse s’embuèrent d’émotion.

— Il est magnifique, murmura-t-il en prenant sa minuscule main dans la sienne. C’est un véritable miracle.
— Elle est très belle en effet et en pleine santé.
— Elle ? C’est une fille ?
— Oui, une petite fille de 2,9 kg et de 45 cm. Quel nom allez-vous lui donner ?
— Lorianna. Elle s’appellera Lorianna.
— C’est original, fit remarquer Joy.
— Oui, c’est ce que j’ai dit quand Raf me l’a proposé. Elle avait lu une histoire où la belle princesse portait ce nom.
— Je suis sûre que cela va lui aller comme un gant à cette petite merveille, commenta le docteur Willows en regardant avec satisfaction Simon.
— Quand est-ce que je vais pouvoir voir Rafaela ?
— Dans quelques heures. Elle est encore en salle de réveil. Laissez-lui le temps de récupérer. Une infirmière viendra vous avertir quand elle sera installée.
— Merci beaucoup, dit-il en serrant contre son cœur sa petite fille.

Les autres membres du groupe s’étaient approchés pour voir le nouveau-né. Chacun y allait de son petit commentaire mais Simon ne les écoutait pas. Il contemplait ce bébé qui était le fruit de son amour pour celle qui partageait sa vie depuis trois ans.

— Félicitations ! Elle est magnifique ! Papa ! S’écria Largo ému aux larmes.
— Ah oui, tu as bien travaillé, renchérit Ilia qui reçût un coup de coude de sa femme. Hey !
— Il n’y a pas que lui qui a travaillé, fit remarquer Valérie. Un bébé se fait à deux !
— Comme si je ne le savais pas ! Mais tu admettras que c’est quand même du beau travail.
— Oui, oui, elle est très belle en effet tout comme sa mère, affirma-t-elle en souriant.
— Je ne te contredirais pas là-dessus, fit Simon en souriant. Tiens, tu veux la prendre, marraine ?
— Marraine ? Répéta Val abasourdie.
— Ben oui, tu es comme une sœur pour Raf, je suis sûr qu’elle ne voudrait personne d’autre pour ce rôle. Tiens, prends dans tes bras Lorianna Valérie Ovronnaz.

La jeune femme ne savait plus quoi dire. Les larmes qu’elle avait retenues depuis le début de la soirée finirent par couler. Elle prit ce petit être qui venait de naître dans ses bras et se dit que sa meilleure amie lui faisait là un cadeau d’autant merveilleux qu’elle en connaissait la signification profonde pour la jeune femme. C’était son moyen à elle de lui montrer qu’elle la considérait de sa famille. Le fait qu’elle donne à sa fille son prénom l’avait touchée à un point tel qu’elle ne savait plus quoi dire. Elle comprenait maintenant enfin elle était importante pour Raf. Elle se promit intérieurement d’avoir une conversation très instructive avec la jeune femme. Lorianna ouvrit ses yeux d’un bleu intense et regarda de la personne qui la tenait dans ses bras, puis, se sentant en sécurité, elle se rendormit.
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 11 Juin - 0:06

L’attente parut interminable mais personne ne voulut quitter la salle d’attente jusqu’à ce qu’une infirmière vienne chercher Simon. Il entra dans la chambre où se trouvait celle qu’il adorait par dessus tout. Elle était allongée dans un lit qui semblait trop grand pour elle. Elle était d’une pâleur à faire peur et seuls les instruments surveillants la jeune femme se faisaient entendre. Il s’assit près d’elle et lui prit la main. Il ne savait pas très bien quoi dire. Il n’avait jamais été très à l’aise pour exprimer ses sentiments

— Hey… Je n’ai jamais été très doué pour parler de ce que je ressens mais depuis que je te connais tu as tiré le meilleur de moi. Tu as su voir en moi. Tu as su voir ce qu’il y avait de bien en moi. Je t’aime tellement. Il s’arrêta un moment, embrassa la main de Raf. Je t’en prie, ma chérie. Il y a une merveilleuse petite fille qui attend impatiemment que tu la prennes dans tes bras. Elle est si belle, si petite. Elle a tant besoin de toi. Non, corrigea-t-il, nous avons besoin de toi. Ils sont tous morts d’inquiétude dans la salle d’attente. Val est passé en mode bouledogue, Largo se ronge les ongles et les deux frères russes vont creuser un sillon dans le sol. Alors il ne te reste qu’une chose à faire : ouvrir tes merveilleux yeux bleus.

Le silence retomba et il resta là à la contempler en lui tenant la main, espérant qu’elle sorte de son sommeil. Il se sentait au bout du gouffre. Une infirmière lui posa la main sur l’épaule et lui fit signe que son temps de visite était fini. Il soupira, embrassa sa fiancée comme l’aurait fait le prince de la belle au bois dormant et sortit les épaules voûtées. Il aurait voulu hurler sa douleur, sa peine et sa frustration. Il tourna le coin et vit un panneau indiquant la chapelle. Il n’avait jamais été très croyant et la vie lui avait mainte fois prouvé que s’il y avait un Dieu qui régissait l’univers il était très occupé. Pourtant il n’aurait su dire pourquoi, mais il avait besoin, pour une fois, dans sa vie de faire confiance à ce Dieu si puissant et si généreux. Il entra dans la chapelle et s’assit au dernier rang. Simon contempla le fils du Seigneur sur sa croix et tenta de faire le bilan des évènements. Il ferma les yeux et, pour la première depuis de longues années, il pria. Il pria avec ses tripes, son âme et son cœur. Il mit tout ce qui lui restait d’énergie dans cette prière pour une Dieu dans lequel il n’était pas certain de croire.

***

Les heures passèrent dans la salle d’attente où chacun attendait l’évolution de la situation avec angoisse. Simon tenait bon, il ne pouvait croire que Raf l’abandonne sans même connaître le fruit de leur amour qui dormait paisiblement à la nursery. Il était allé la voir à chaque fois qu’il se sentait faiblir. Valérie s’accrochait à l’espoir que sa meilleure amie avait toutes les raison de revenir du coté de la vie. Elle n’avait jamais vraiment réfléchi à cela, même quand Ilia avait failli mourir quelques mois auparavant. Elle ne pouvait se faire à l’idée que la mort faisait partie intégrante de la vie. Joy avait fini par s’endormir sur l’épaule de Largo qui gardait un œil sur tout ce petit monde. Le Dr Willows entra au petit matin avec le sourire aux lèvres. Sa patiente s’était enfin décidée à se stabiliser et son état s’améliorait à chaque minute. Cela avait été une rude bataille mais elle avait réussi à la ramener du bon coté.

— M. Ovronnaz ?
— Comment va-t-elle ? Demanda Simon en se levant précipitamment.
— Bien, bien. Elle est tirée d’affaire. Du repos, et de bonnes vacances devraient faire l’affaire, affirma-t-elle en souriant.
— C’est vrai ?
— Oui, oui elle ne devrait pas tarder à se réveiller et je crois qu’elle serait très heureuse de vous avoir à ses côtés.

Simon embrassa le médecin sur la joue et se précipita vers la chambre de Raf prêt à jouer les princes charmants si cela s’avérait nécessaire.

— Merci Docteur… Dit Largo en se passant la main sur la nuque.
— Je n’ai fait que mon travail. Je suis toujours ravie quand mes patientes décident de revenir du coté de la vie. C’est gratifiant, sans compter qu’il y a, à la nursery, une petite fille qui ne demande pas mieux que de faire un gros câlin à sa maman.

Le Docteur Willows s’en alla, laissant un groupe heureux et soulagé. Elle l’était aussi, et pas seulement parce que sa patiente était en vie, elle n’avait qu’une seule idée rentrer chez elle et embrasser sa fille. Ces moments de tensions lui montraient à quel point elle était chanceuse d’avoir une famille aimante et prête à la soutenir. Elle ne put s’empêcher de sourire, cette nuit resterait quand même dans les annales de la maternité malgré son caractère dramatique. Il était en effet rare de voir réunit dans une salle d’attente une noce et ses invités.
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 11 Juin - 0:06

Simon entra dans la chambre où sa fiancée l’attendait. Elle était réveillée depuis quelques minutes et une infirmière lui donnait les derniers soins. Le visage de la jeune femme s’éclaira d’un sourire timide à la vue de l’homme qu’elle aimait tant. Il avait les trait tirés, une barbe naissante, mais il avait l’air heureux.

— Hé ! Comment te sens-tu ? Demanda-t-il en s’asseyant sur le bord du lit.
— Un peu dans les nuages. Et notre bébé ?
— Elle est en pleine forme, c’est le plus beau bébé de toute la nursery.
— Je suis sûre que tous les papas disent la même chose. Elle ? C’est une fille ?
— Oui, une merveilleuse petite fille aussi belle que sa mère. Elle pèse 2,9kg et mesure 45cm. Lorianna Valérie Ovronnaz, ça sonne bien non ? D’ailleurs, tu ne devrais pas tarder à faire connaissance avec elle. Une infirmière devrait l’amener d’une minute à l’autre et tu pourras juger par toi-même.

La porte s’ouvrit sur un berceau en plastique transparent, poussé par une jeune femme rousse que Raf connaissait bien. Valérie poussa le berceau à coté du lit puis délicatement prit l’enfant qui y dormait et le mit dans les bras de sa mère. Rafaela était émue aux larmes. Elle avait du mal à imaginer que c’était elle qui avait mis au monde ce magnifique bébé. Elle lui caressa le visage puis examina ses petites mains avant de lui caresser le torse puis les petites jambes.

— Elle est si belle, murmura-t-elle en embrassant tendrement le bébé.
— Tout comme toi ma chérie.

Val regarda ce tableau et soudainement se sentit comme une intruse. Elle allait quitter la pièce quand Raf l’arrêta.

— Val ? Où vas-tu ?
— Je vais rejoindre les autres pour leur donner des nouvelles, s’excusa-t-elle.
— Ils sont toujours tous là ? Demanda Raf surprise.
— Non, on allait te laisser te débrouiller toute seule. Ce que tu peux être bête par moment, ma choupette !
— Mais et la lune de miel de Largo et Joy ?
— Ils l’ont repoussée…. C’est cela d’être riche comme crésus et de posséder son propre avion, dit-elle en posant la main sur la poignée de la porte.

Raf resta un moment pensive. Elle avait du mal à croire que toutes les personnes qui comptaient pour elle étaient restées tout ce temps près d’elle, surtout Largo… Il faudrait qu’elle songe à le remercier de toutes ces heures qu’il passait à parler avec elle. Voyant son amie sur le point de s’en aller, elle l’a rappela de nouveau.

— Val, attends juste un moment, j’ai une chose à te demander.
— Tout ce que tu veux ma puce, répondit-elle en s’approchant du lit.
— Attends que je te dise de quoi il s’agit avant d’accepter. Je ne voudrais pas que tu regrettes ta décision.
— D’accord, d’accord.
— Nous n’avons pas vraiment eu le temps de parler ces derniers temps mais je voulais te demander si tu voulais… enfin je voulais savoir si tu accepterais de…

Raf soupira de frustration, elle se sentait si fatiguée qu’elle avait du mal à formuler une pensée cohérente.

— Si j’accepterais quoi ma puce ? Demanda-t-elle en jetant un œil inquiet sur Simon.
— Je me demandais si tu accepterais d’être la marraine de Lorianna ?
— J’en serais très honorée, répondit-elle les larmes aux yeux.
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 11 Juin - 0:07

Apaisée par cette réponse, Raf s’endormit avec Lorianna dans les bras. Simon resta là, à la regardant dormir tandis que Valérie rejoignit les autres dans la salle d’attente où ils résolurent de rester jusqu’au retour de Simon. Le suisse vint les rejoindre quelques minutes plus tard. Il se sentait enfin en paix et la fatigue qu’il avait repoussé depuis un long moment l’envahi. Il bailla tout en se laissant tomber sur une chaise.

— Alors comment va-t-elle ?
— Elle dort.
— Tu devrais en faire autant tu sais. Tu es épuisé, dit Joy en détaillant le Suisse d’un regard scrutateur.
— Je ne voudrais pas la laisser seule, soupira-t-il.
— Ecoute-moi vieux frère, commença Largo en s’asseyant près de son ami. Je sais que tu as peur pour Raf, nous avons tous eu peur, mais elle est tirée d’affaire. Je suis sûr qu’elle ne voudrait pas que tu te rendes malade à cause d’elle. D’autre part, si elle te voit dans cet état, la connaissant, elle va se faire du souci et ce n’est pas recommandé. En plus, il va lui falloir quelques affaires, pour elle et le bébé.
— Il a raison, fit Ilia en voyant le visage indécis de Simon. Je te propose une chose : tu rentres, tu dors quelques heures et tu reviens frais et dispo avec le sac que Raf a préparé. Val et moi nous allons rester ici pour veiller sur ta petite famille. Si jamais il y a quelque chose on te prévient de suite.
— D’accord, d’accord, je me rends.

Le petit groupe entoura le Suisse et ils partirent laissant le couple dans la salle d’attente. Valérie se sentait rassurée de savoir son amie tirée d’affaire mais elle savait très bien que cela ne résoudrait pas le malaise qui s’était instauré entre elle. Sa meilleure amie la fuyait depuis son arrivée sur le sol américain.

— Ne t’inquiètes pas, je suis sûr que vous allez vous retrouver, laisse lui un peu de temps, dit Ilia comme s’il pouvait lire les pensées de sa femme.
— Je n’en sais rien, murmura-t-elle.

Elle se blottit dans les bras de son mari savourant la force et l’amour qui émanait de lui. Il allait lui falloir de la patience et des trésors d’ingéniosités si elle voulait atteindre Raf qui avait l’air de s’être retranchée derrières des barrières qui semblaient infranchissables.

***


Après quelques jours passés à la maternité, Rafaela et le bébé purent enfin rentrer à la maison au grand soulagement de tous. Largo et Joy partirent enfin pour leur lune de miel avec l’assurance de Valérie de veiller sur la petite Laura Marie. Simon avait repris son travail de chef de la sécurité mais il essayait de passer un maximum de temps avec sa famille. Raf s’occupait de la maisonnée, même si elle se fatiguait encore très vite. Elle dévorait des livres entiers sur la manière d’élever les enfants et demandait souvent conseil à sa mère qui devait faire le déplacement pour le mariage de sa fille prévu un mois plus tard. Raf ne se sentait pas prête, son insécurité chronique avait encore augmenté avec son rôle de mère. Malgré un amour débordant pour son enfant, elle avait peur de commettre des erreurs. Simon la soutenait comme il pouvait mais elle ne semblait pas l’écouter. Valérie, de son coté, essayait de parler avec la jeune femme mais celle-ci évitait toute discussion autre que la préparation de son mariage. Elles avaient fait les boutiques pour trouver une robe, choisi les fleurs, les textes pour la cérémonie et le menu pour le dîner qui se passerait à la campagne dans un cadre très romantique. Le mariage serait intime très peu gens y étaient conviés, elle voulait quelque chose de simple qu’elle puisse garder en mémoire pour les temps difficiles. Après discussion avec sa mère, elle avait résolu de ne pas inviter son frère, ni sa sœur. De toute manière, déclara-t-elle à Valérie au cours d’un déjeuner, ils ne s’étaient jamais vraiment intéressés à elle alors pourquoi devrait-elle faire des efforts ? Surtout que la jeune femme avait tenté pendant sa grossesse de faire comprendre à son frère, qui n’habitait pas loin de leur mère, que celle-ci avait besoin d’un peu d’aide. En guise de réponse, il avait pris un ton condescendant pour lui expliquer que c’était leur mère qui lui avait soit disant fermé la porte au nez. La jeune femme n’en avait pas le moindre souvenir, elle avait entendu sa mère lui dire qu’elle ne serait plus au service de sa femme mais que si lui avait besoin de quelque chose elle serait toujours là pour lui. Raf s’était mise en colère quand elle avait lu les mails de son aîné, ouvrant enfin son cœur et lui disant ce qu’elle pensait de lui depuis des années. Il était allé jusqu’à lui dire qu’elle n’avait pas été la fille de sa mère, mais sa chose. Voyant que, de toute manière, il ne démordrait pas de sa position et qu’elle ne réussirait pas à le convaincre de faire quoi que ce soit pour celle qui l’avait mis au monde, élevé et s’était sacrifiée pour lui, elle avait tout simplement couper court à la conversation. Quant à sa sœur, elle n’avait plus aucun contact avec elle depuis que celle-ci avait mis leur mère à la porte un 31 décembre, en prenant soin de ne pas lui renvoyer les affaires qu’elle avait laissé chez elle. Raf était convaincue qu’il valait mieux qu’il en soit ainsi malgré les arguments de Valérie qui elle pensait que c’était une bonne occasion de mettre les choses à plat et de renouer le dialogue.

A suivre
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 11 Juin - 13:55

tu ne devinera jamais j'ai faillit raler parce que j'en veux plus mais je vais m'en empecher.
Merci beaucoup pour cette suite ça me met de bonne humeur je survivrais peut etre a la philo demain !
J'adore tes personnages !!


kiss kiss kiss kiss kiss gift gift gift gift kiss kiss bravo bravo bravo bravo danse danse danse

:ange: :ange: :ange: :ange: ==> une suite ?
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeLun 12 Juin - 13:30

mais oui elle est geniale cette fic mais Raf me croit pas !!!!
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Sep - 21:56

voici qui devrait faire au moins une heureuse... la suite des aventure d'un certain doudou
Alors Valmont contente ?
Enjoy the ride ma grande
*************************************************************

Un soleil radieux brillait en cette journée importante pour les deux amoureux qui allaient unir leurs destins. Tout était près pour les accueillir. Les invités étaient tous là, la mère de Raf dans un tailleur bleu foncé, Joy qui tenait dans ses bras Laura Marie, les deux frères Kerensky qui discutaient animation, Sullivan qui, pour une fois, se sentait presque comme en famille, Largo qui racontait au Père Maurice les péripéties de la naissance de sa filleule ainsi que quelques amies françaises qui avait fait la surprise de venir. La soirée précédente avait été riche en émotions pour Raf qui avait vu ses amies arriver les bras remplis de cadeaux pour elle et sa petite fille. Elles avaient ri, pleuré, hurlé à la mort quand le spectacle des Chippendales qu’elles étaient allées voir battait son plein. La nuit s’était fini tard chez Valérie où elles avaient discuté de leurs séries préférées, regardé pour la centième fois au moins « Le Seigneur des Anneaux », tout en faisant des commentaires à ne pas mettre dans toutes oreilles comme elles le faisaient les rares fois où elles se retrouvaient toutes ensembles.

Le prêtre regarda Simon descendre nerveusement l’allée bordée de fleurs, de couleurs blanches et roses qui donnaient un ton joyeux à cet endroit romantique à souhait, et sourit. Il avait du mal à l’imaginer marié et père de famille. Une douce musique envahit l’air et la demoiselle d’honneur apparut vêtue d’une longue robe de couleur émeraude, des fleurs blanches étaient brodées en de longues guirlandes de la taille jusqu’au bas de la robe. Les cheveux fauves de Valérie étaient retenus par un savant chignon d’où s’échappaient quelques mèches rebelles. Son sourire illuminait son regard jade tandis qu’elle jetait un œil à Ilia et Cassandra assis au premier rang. Elle s’arrêta devant l’autel et se mit sur le côté alors que la marche nuptiale annonçait l’arrivée de la mariée. Rafaela apparut à l’assemblée un sourire timide sur le visage. Son cœur battait la chamade. Largo la prit par le bras et ensemble ils parcoururent l’allée qui la menait vers celui qui allait partager sa vie pour un très long moment. Des murmures d’admiration lui parvinrent. Elle se sentit rougir tandis que le milliardaire semblait fier de mener cette jeune femme vers sa destinée. Il avait été surpris quand celle-ci lui avait demandé cette faveur. La mère de Raf se trouvait trop vieille pour accompagner sa fille à l’autel et c’est tout naturellement qu’elle s’était tournée vers celui qui avait peu à peu gagné sa confiance, et qui était devenu comme un grand frère pour elle. Largo avait accepté avec enthousiasme, il était fier de la voir enfin se confier à lui. Raf serra plus fort son bouquet de roses blanches et rose pâles. Elle sourit à Simon qui était magnifique dans un costume couleur argent. Il la regarda amoureusement. Elle était éblouissante dans la robe de mariée qu’elle avait choisie. Celle-ci était d’un blanc éclatant, composée d’un bustier brodé de perles décrivant de savantes arabesques. La découpe princesse atténuait quelque peu les courbes généreuses de la mariée. Les manches étaient faites de soie transparente sur lesquelles avaient été posé de délicates perles dessinant des fleurs éternelles. Largo laissa la jeune femme au pied de l’autel et, avant de la quitter, déposa un doux baiser sur sa joue. Le silence se fit dans l’assistance et le Père Maurice prit la parole en observant avec bienveillance le couple qui se tenait devant lui.

— Nous sommes tous réunis parce que deux être ont décidé d’unir leurs vies et leurs âmes. Nous les avons vu se battre, jour après jour, surpasser toutes les embûches que la vie a mis sur leur chemin. Au fil du temps, leur amour a grandi, est devenu plus fort et a donné la vie. Aujourd’hui, ils veulent échanger leurs vœux d’amour éternel devant vous, vous qui les avez aidés, vous qui les avez aimés. Simon, Rafaela vous avez choisi d’unir vos vies devant Dieu et devant les hommes.

Simon se sentait nerveux. Il savait qu’il avait pris la bonne décision et que Rafaela était la femme qu’il avait attendu toutes ces années. Raf le regarda, elle luttait pour ne pas pleurer, elle se sentait si heureuse. Elle aussi savait qu’elle avait pris la bonne décision et que malgré toutes les difficultés, il était l’homme avec qui elle voulait passer le reste de sa vie.

— Simon Daniel Ovronnaz, voulez-vous prendre pour épouse Rafaela Graziella Sanchez, pour le meilleur et pour le pire, l’aimer et la chérir dans la richesse ou la pauvreté, dans la maladie ou la santé, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
— Oui, je le veux, dit-il tout ému en passant l’alliance que lui tendait Largo au doigt de sa bien-aimée
— Rafaela Graziella Sanchez, voulez-vous prendre pour époux Simon Daniel Ovronnaz, pour le meilleur et pour le pire, l’aimer et le chérir dans la richesse ou la pauvreté, dans la maladie ou la santé, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
— Oui, je le veux, déclara-t-elle en lui passant l’anneau au doigt avec un sourire ému.
— Si quelqu’un souhaite s’opposer à cette union qu’il parle maintenant ou qu’il se taise à jamais…

On entendait seulement le vent dans la cime des arbres, le clapotis de l’eau et le chant des oiseaux qui formaient une chorale pour saluer le nouveau couple.

— Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare unis par les liens sacrés du mariage. Ce que Dieu a unit aucun homme ne peut le désunir. Tu peux embrasser la mariée.

Simon ne se fit pas prier pour prendre sa femme et l’embrasser avec une passion renouvelée. L’assistance se leva et applaudit à tout rompre. La mère de Raf fut la première à venir féliciter la jeune femme. La vieille dame était tellement émue de voir enfin sa fille heureuse que de grosses larmes coulaient le long de son visage marqué par l’âge. Les deux amis tombèrent dans les bras l’un de l’autre, Largo était tellement heureux que Simon ai trouvé le bonheur. Joy l’embrassa tendrement sur la joue en le menaçant, sur le ton de la plaisanterie, des pires représailles si jamais il rendait sa femme malheureuse. Valérie, les larmes aux yeux, prit son amie dans ses bras tandis qu’Ilia approchait tenant dans ses bras Lorianna qui dormait, Cassandra à sa suite. Elle était très mignonne dans sa robe bleue ciel, ses cheveux bouclés remontés en une queue de cheval d’où s’échappaient quelques mèches aussi indomptables qu’elle. Du haut de ses presque six ans, elle contemplait tout ce monde qui pleurait et riait en même temps. Elle était contente de voir sa tante rétablie, elle l’adorait et surtout celle-ci prenait toujours un petit moment pour jouer ou parler avec elle quand elle passait à la maison. La réception qui suivi fut animée de rires de conversations diverses. Le repas se passa dans une détente totale. Les mariés présidaient la table et la vingtaine d’invités partageait avec chaleur ce repas simple mais succulent. Une douce musique de fond était diffusée tandis que les convives parlaient de choses et d’autres. Vint enfin le moment où les mariés ouvrirent le bal. Simon avait choisi la chanson avec la complicité de Valérie qui connaissait bien les goûts musicaux de son amie. Après quelques recherches, ils étaient tombés sur la chanson qui leur parut parfaite pour l’occasion. Le suisse se leva prit la main de sa femme et l’entraîna sur le petit parterre aménagé en piste de danse. Raf reconnut le morceau dès qu’il commença et s’approcha un peu plus de Simon comme si elle voulait se fondre en lui. Cette chanson leur ressemblait tellement.

Close your eyes, give me your hand, darling
Do you feel my heart beating, do you understand?
Do you feel the same, am I only dreaming?
Is this burning an eternal flame?


Simon l’embrassa dans le cou tandis que la chanson exprimait tout cet amour qu’ils avaient en eux.

I believe it's meant to be, darling
I watch when you are sleeping, you belong to me
Do you feel the same, am I only dreaming
Or is this burning an eternal flame?

Say my name, sun shines through the rain
A whole life so lonely, and then you come and ease the pain
I don't want to lose this feeling


Rafaela se sentait sur un nuage, cette journée était un rêve devenu réalité. Pendant si longtemps elle avait cru que sa destinée serait de rester seule, que la solitude serait sa seule compagne. Elle avait du mal à y croire pourtant elle pouvait sentir la chaleur du corps de son mari contre elle. Son mari…. Ils étaient unis pour l’éternité. Elle ouvrit les yeux et plongea dans le regard plein d’amour de Simon qui lui souriait. Ils s’embrassèrent encore, comme si le monde n’existait plus.

Say my name, sun shines through the rain
A whole life so lonely, and then you come and ease the pain
I don't want to lose this feeling

Close your eyes and give me your hand
Do you feel my heart beating, do you understand?
Do you feel the same, am I only dreaming
Or is this burning an eternal flame?

Is this burning an eternal flame?

An eternal flame?
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Sep - 21:56

Quand la chanson se termina, ils se séparèrent sous les applaudissements des convives. Raf rougit, elle n’avait pas l’habitude d’être au centre de toutes les attentions. Elle n’eut pas le temps de retourner à sa place, Largo l’invitait pour la danse suivante et elle n’avait pas le cœur de lui dire non. Cette fois-ci c’était Chimène Badi, l’une de ses chanteuses préférée qui chantait, sa voix puissante donna des frissons à Raf qui, pour la première fois, depuis longtemps se sentait pleinement heureuse.

— Merci, dit-elle à Largo en l’embrassant sur la joue.
— Pourquoi cela ?
— Tu as été un ange de patience et dieu sait que je peux être tête de mule parfois. Merci d’avoir insisté.
— Ca en valait la peine, fit-il en souriant sachant que cet aveu coûtait à la jeune femme. Mais ce n’est pas parce que maintenant tu es mariée que tu vas te débarrasser de moi.
— Je l’espère bien, grand frère ! Contre qui je vais râler sinon, finit-elle sur le ton de la plaisanterie.

Ils continuèrent à danser en silence savourant ce moment unique. Danse après danse, la fête se poursuivit jusque tard dans la nuit. Quand enfin les deux amoureux se retrouvèrent seuls l’aube pointait. Ils se regardèrent comme s’ils se découvraient pour la première fois. Il la trouvait si belle dans sa robe de mariée. Simon s’approcha doucement comme s’il avait peur de faire éclater la bulle de bonheur dans laquelle il se trouvait. Il caressa le visage de sa femme, cherchant à graver ce moment pour l’éternité. Cela faisait des mois qu’il la désirait, des mois qu’il patientait pour la faire de nouveau sienne. Il l’embrassa avec la même fougue que la première fois qu’ils avaient fait l’amour. Un feu intérieur les consumait. Ils avaient faim l’un de l’autre. Simon défit la fermeture éclair de la robe qui tomba sur le tapis moelleux tandis que Raf lui enlevait sa veste, son gilet et se battait avec les boutons de sa chemise. Le reste des vêtements suivirent le même chemin. Simon allongea sa femme avec délicatesse sur le lit et la contempla. Raf ne pouvait le quitter des yeux, son regard était si intense qu’elle avait l’impression qu’il la transperçait de part en part. Il s’allongea près d’elle, l’embrassa tandis que ses mains traçaient de longues arabesques sur le corps brûlant de désir de sa femme qui ne put retenir un gémissement de plaisir. Avec sa langue, il titilla la pointe de ses seins dressés fièrement par le désir. Raf n’était pas en reste, d’une main elle caressait le dos de son amant et de l’autre elle caressait son épaisse chevelure ébène qu’il avait refusé de couper.

— Je t’aime tant, lui murmura-t-il au creux de l’oreille.

Il déposa un chapelet de baisers le long de son cou, descendit le long de son torse, dépassa ses seins qu’il caressa d’une main pour s’arrêter sur la cicatrice qui lui barrait le ventre. La peau était encore rougie et sensible. De sa langue, il caressa cette marque et continua vers la toison d’or de la jeune femme. Le premier coup de langue arracha à sa compagne un gémissement de plaisir. Dieu qu’il pouvait l’aimer, il aimait la sentir vibrer sous ses caresses, il aimait ses petits soupirs de plaisir. Coup de langue après coup de langue, il l’amenait près de la jouissance pour mieux la repousser. Il remonta vers elle et l’embrassa avec passion. Elle pouvait goûter son jus sucré dans la bouche de son amant. Raf le fit basculer sur le dos sans peine. Elle aussi voulut redécouvrir l’homme qu’elle aimait. De sa bouche et de ses mains, elle explora son corps, évitant consciencieusement son membre fièrement dressé. Le sentant au bord du précipice, Rafaela le prit en bouche. Jouant avec sa langue, elle arrachait des grognements rauques de plaisir à son amant. Elle pouvait sentir ses mains lui caresser le dos mais elle ne se laissait pas distraire du but qu’elle s’était fixée : le faire basculer dans la jouissance. Mais Simon ne l’entendait pas de cette oreille. D’un geste preste, il la ramena contre lui, la fit basculer sur le dos et maintint les mains au dessus de sa tête. Il l’embrassa avec une passion exacerbée. Avec un regard emplit d’amour et un sourire désarmant, il la pénétra doucement jusqu'à qu’il soit entièrement en elle. Il fit une pause pour l’embrasser puis il se fondit en elle, variant la vitesse à laquelle il bougeait. Il pouvait la sentir vibrer sous ses coups de reins. Atteignant un rythme frénétique, une vague de plaisir les enveloppa, ravageant tout sur son passage. Quand ils retombèrent à bout de souffle sur l’oreiller, Raf l’embrassa avec douceur, le regarda dans les yeux avant de sourire.

— Je t’aime Daniel, déclara-t-elle avant de poser sa tête contre son torse.

Ils restèrent un long moment ainsi l’un contre l’autre avant de refaire l’amour lentement, faisant plus attention aux besoins de l’autre. Quand enfin leurs corps furent rassasiés, Simon sombra dans un sommeil sans rêves, heureux d’avoir entre ses bras la femme qu’il aimait. Raf était heureuse certes, et ce bonheur lui donnait envie de pleurer parce qu’elle se doutait bien qu’il ne durerait pas éternellement. Elle essaya de toutes ses forces de ne pas laisser couler les larmes qu’elle retenait à grand peine. Elle ne voulait pas réveiller son mari qui dormait paisiblement le sourire aux lèvres. Elle tenta de prendre de grandes inspirations pour essayer de dissiper ce nœud qu’elle avait dans la gorge et de calmer son estomac. Elle sentait la crise de panique monter et se maudissait de ressentir un tel sentiment d’insécurité en un moment aussi heureux. Elle saisit la peluche qu’elle avait cachée précédemment sous l’oreiller et la tint fortement contre elle. Il fallait qu’elle arrive à se calmer, se répétait-elle comme un mantra.

— Chérie ? fit Simon en caressant les cheveux de Raf. Ca va ?

Comme elle ne répondait pas, il tourna son visage vers lui. Il lut une telle détresse dans ses yeux que son cœur se serra.

— Qu’est-ce qu’il y a ?
— Je suis désolée, murmura Raf en s’asseyant sur le lit tout en essayant de retrouver son souffle.

Elle avait l’impression que son cœur allait sortir de sa poitrine et que la pièce se refermait sur elle. Le sang battait à ses oreilles, ses mains se crispaient sur la peluche qu’elle serrait toujours contre elle. C’était de loin la crise la plus forte qu’elle avait eu ces dernières années. Alarmé, Simon alluma la lumière et prit Raf dans ses bras. Il murmurait des paroles de réconfort espérant que sa voix calmerait la jeune femme. Il avait déjà été témoin de telles crises mais elles l’inquiétaient toujours autant, surtout que Rafaela était dans l’incapacité de lui dire ce qui les provoquaient.

— Je t’en prie mon amour, dis-moi ce qu’il y a.
— Je ne sais pas, je ne sais pas, répondit Raf
— Tu sais que je t’aime, n’est-ce pas ? Que je serais toujours là pour toi.

La jeune femme hocha la tête et finalement laissa couler les larmes qu’elle retenait. C’était comme si cette souffrance contenue sortait en un flot de sanglots qui semblait ne jamais devoir se tarir. Il ne pouvait qu’attendre qu’elle se calme, il la tenait entre ses bras, massant légèrement son dos et ses épaules, sachant très bien que les muscles noués par cette tension seraient douloureux pendant quelques jours. Il ne sut combien de temps il resta là, avec sa femme dans ses bras. Finalement les larmes se tarirent, Rafaela recommença à respirer plus librement comme si un poids lui avait été enlevé. Ils s’allongèrent tous deux, cote à cote. Simon la serrait toujours contre lui.

— Tu peux me dire ce qui s’est passé ? Demanda-t-il gentiment.
— C’est trop bête. Je suis désolée. Tu devrais te rendormir.
— Non Raf, pas de ça avec moi. Tu sais que tu peux tout me dire. Tu n’as pas à être désolée .Je t’aime. Alors ?
— Tu vas me trouver stupide, s’entêta-t-elle.
— Ce n’est pas vrai, continua-t-il avec douceur.
— C’est stupide vraiment. Je me suis sentie si heureuse, pleinement heureuse. Et soudainement, une peur panique m’a envahie.
— Pourquoi cela ?
— Parce que j’ai peur tout ceci ne soit qu’un rêve et qu’à mon réveil tout se soit évanoui. Cela me semble si parfait. Nous sommes heureux, nous avons une famille et une petite fille merveilleuse. Je me dis que ça va pas durer, que la bulle va bien finir par éclater. Tu vois, c’est stupide.
— Non, ça ne l’est pas. J’ai les même craintes tu sais.
— C’est vrai ?
— Oui, tu sais, côté insécurité, je ne suis pas en reste mais je suis sûr d’une chose, c’est que pour le moment je suis l’homme le plus heureux de la terre, tu es avec moi et rien d’autre ne compte. Demain sera un autre jour.
— Tu as raison, murmura-t-elle en somnolant, ces crises l’épuisaient littéralement, je t’aime Daniel.
— Je t’aime aussi mon amour.

Il la regarda dormir un long moment, déposa un léger baiser sur son front et permit enfin au sommeil d’étendre sur lui son voile bienveillant.
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Sep - 21:56

Le nouveau couple partit en lune de miel deux jours plus tard. Rafaela aurait bien voulu que Lorianna les accompagne mais elle avait dû se rendre aux arguments de Valérie et Simon. Elle avait besoin d’être seule avec son mari, de le retrouver. Elle avait besoin de passer quelques jours avec l’être qu’elle aimait pour le redécouvrir. Lorianna serait très bien installée chez Valérie qui songeait très fortement à pouponner de nouveau. Tous ces nouveaux bébés dans son entourage proche avaient exacerbé son instinct maternel. Et puis Cassandra était grande maintenant, elle commençait à se débrouiller toute seule. Après douze heures de vol, le jet se posa sur l’aéroport de Honolulu. Une voiture les attendait pour les emmener en dehors de la ville, dans une petite villa au bord de la mer. Celle-ci se trouvait dans une résidence privée. La maison n’était pas grande mais la vue était à couper le souffle. La terrasse donnait sur une plage où ils pourraient tous deux s’ébattre à l’abri des regards indiscrets. Un jacuzzi attendait les deux amoureux pour de longues séances de massage. Simon posa les bagages dans le salon, remercia le chauffeur et rejoignit sa femme qui s’extasiait sur la vue sur la terrasse.

— Hum… c’est magnifique ! Un vrai paradis ! Murmura-t-elle en sentant les bras de son mari l’enlacer.
— Et tu en es la princesse. Que veux-tu faire ?
— Je me disais qu’on pourrait prendre un bain dans cette eau si bleu, manger un morceau et faire une longue sieste crapuleuse.
— Mmm…très bonne idée.
— Mais avant j’aimerais appeler Valérie. Je ne me sens pas tranquille si loin de Lorianna.
— Ne t’inquiète pas, elle est entre de très bonnes mains.
— Je sais mais je préfère prendre de ses nouvelles si tu n’y vois pas d’inconvénient.
— Aucun ma puce…..

Après avoir appelé Valérie qui la rassura sur sa fille, ils restèrent encore enlacés un long moment, heureux de se sentir ensemble. L’eau était tiède, tous deux s’amusèrent comme des gamins, s’ébattant et se chamaillant pendant une bonne heure. Epuisés, ils prirent une légère collation avant de faire l’amour et s’endormir dans les bras l’un de l’autre. Le monde semble enfin parfait à ce couple qui s’aimait, ignorant qu’un danger planait sur leur bonheur.

***

A New York, Valérie et Joy avaient décidé de passer une journée entre filles. Shopping, déjeuner, cinéma étaient prévus au programme. Ilia et Largo avaient promis de s’occuper des enfants pour leur permettre de sortir. Pour plus de commodités, le milliardaire avait emmené Laura Marie chez Ilia où les deux hommes voulaient passer une journée à ne rien faire sauf à regarder la télé, ni l’un ni l’autre ne devait aller travailler. Ils espéraient souffler un peu mais c’était sans compter les enfants. Tandis qu’ils s’affairaient à donner les biberons, changer les couches et chanter des berceuses, Joy et Valérie s’en donnaient à cœur joie. Boutiques de vêtements, de chaussures et de gadgets, tout y passait. Il y avait aussi cette boutique, de l’autre coté de Central Park, qui vendait des DVD et des objets de collections sur les séries télé que Valérie dévalisait régulièrement mais, pour le moment, elles étaient entrain de choisir quelques affaires pour les bébés.

— Tiens regarde, dit Val en regardant Joy, c’est mignon tout pleins, je suis sûre que ça ira à Laura comme un gant.
— Hum… oui, mais je n’aime pas trop cette couleur, c’est trop foncé. Je préfère ce genre là.
— Ah oui, pas mal non plus. Oh tiens, regarde comme c’est joli ! Continua Valérie en tenant dans sa main gigoteuse jaune claire avec des étoiles et des nounours qui dormaient. Je crois que je vais prendre ça pour Lorianna.
— Attends, elle en a déjà quatre.
— Ce n’est pas grave ça lui en fera une cinquième, dit Valérie en passant en revue les petites robes et en en choisissant deux dans des tons pastels. J’ai envie de la gâter ma filleule ! Elle est trop mignonne.
— Dis plutôt que tu voudrais faire un petit frère ou une petite sœur à Cassandra, la taquina Joy.

Valérie ne répondit pas. C’était vrai qu’elle voulait avoir un autre enfant, cela faisait un moment qu’elle y pensait mais avec le déménagement, l’accouchement catastrophe de Raf et les différents mariages, elle n’avait pas vraiment eu le temps d’en parler sérieusement avec Ilia. Ilia…. Elle se demandait comment les garçons s’en tiraient avec les filles. Elles payèrent leurs achats avant de faire la razzia dans un magasin de vêtements qui semblait avoir toutes les tenues qu’elles adoraient. Un déjeuner dans l’un des meilleurs restaurants de la ville finit de les combler. Elles avaient décidé de passer l’après-midi au cinéma, il y avait un nouveau film avec Viggo Mortensen qui les avait toutes les deux fait craquer dans “ Le Seigneur des Anneaux ”.

***

Dans l’appartement des Kerensky, les choses avaient légèrement dérapé. Il était 13h00 et les deux bébés avaient décidé de faire un duo en hurlant à plein poumon.

— Mais enfin je ne comprends pas, faisait Largo en secouant la tête.
— Moi non plus, fit Ilia en prenant Lorianna dans les bras ce qui eut pour effet de déchaîner encore plus les pleurs de l’enfant. On vient de leur donner leur bain et de changer les couches, elles devraient en théorie s’endormir comme deux angelots.
— Oui, comme tu dis, en théorie.
— Papa, elle a peut-être faim, intervint Cassandra que les pleurs agaçait.
— Si tu allais plutôt dans chambre, il me semble que tu n’as pas fini de la ranger comme tu l’avais promis à maman, répondit son père.

Cassy soupira, elle ne comprendrait jamais rien aux grandes personnes. Elles ne l’écoutaient pas pourtant elle savait qu’elle avait raison. Elle regarda son père et son oncle essayer de calmer en vain les deux fillettes. Largo était tellement désespéré qu’il était sur le point d’appeler Joy mais Ilia l’arrêta.

— Tu ne vas pas les déranger ? Elles doivent être en plein déjeuner. Si jamais elles savent que ces deux petits bouts de choux nous résistent, on n’a pas fini d’en entendre parler.
— Alors qu’est ce qu’on peut faire ? Demanda Largo qui ne savait plus à quel saint se vouer.
— Leur donner ça, fit Cassandra en posant avec nonchalance deux biberons sur la table basse du salon.

Les deux hommes se regardèrent un instant. Comment une petite fille de cinq et demi pouvait elle savoir ce qu’il fallait à un bébé et comment avait elle fait les biberons ?

— Cassandra, où tu as pris ça ? Demanda Ilia en faisant mine de se fâcher.
— Maman les a préparés, répondit la fillette avec naturel.
— Quand ça ?
— Avant de partir avec tante Joy. Elle a tout préparé dans la cuisine. Maman a dit qu’il fallait les réchauffer mais je n’ai pas le droit de toucher aux micro-ondes.

Une envie irrésistible de rire s’empara des deux hommes. Cette petite était incroyable. Ilia la prit dans ses bras et lui fit un gros câlin. Il prit les biberons et alla dans la cuisine pour les faire réchauffer.

— Papa ? Fit Cassy qui l’avait suivi.
— Oui, mon ange ?
— J’ai faim.
— Oh c’est vrai ma puce, je n’avais pas vu qu’il était aussi tard. Que veux-tu manger ?
— Euh… des pâtes !
— Un steak haché avec ?
— Ouiiii, répondit-elle en trépignant.
— D’accord ça vient. Tu veux bien mettre la table, s’il te plait ?

Le micro-onde bipa et il sortit les deux biberons puis mit l’eau des pâtes à chauffer. Enfin les deux petites se turent quand les deux papas leur donnèrent un lait bien mérité. Le reste de la journée se passa sans heurt dans la maison, les deux fillettes dormirent comme des anges tandis que Cassandra passait l’après-midi au centre aéré et les deux hommes de la maison prenaient un repos bien mérité devant le match de foot.
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeDim 24 Sep - 21:57

Au cinéma, Valérie et Joy n’avaient pas manqué l’occasion de se faire remarquer en faisant des commentaires salaces sur certaines scènes du film. Deux dames d’un certain âge, assises à leur coté, les regardaient comme si elles avaient été le diable en personne. Elles n’avaient pas arrêté de rire pendant tout le film bien que celui-ci n’était pas vraiment drôle. Quand elles sortirent de la salle, elles en avaient encore les larmes aux yeux. Elles décidèrent de faire encore quelques boutiques, Valérie voulant trouver un cadeau d’anniversaire pour sa fille qui allait fêter ses six ans la semaine suivante. Puis passant devant une boutique de lingerie les deux femmes eurent la même idée et c’est en riant qu’elles choisirent les tenues pour récompenser ces messieurs d’avoir joué les baby-sitters.


***

Le van avança dans la résidence endormie. Il était près de trois heures du matin. Trois ombres se faufilèrent par le coté de la maison avant d’accéder à l’intérieur par la baie vitrée qui était restée entrouverte. Sans hésiter, ils se dirigèrent vers la chambre où dormaient leurs cibles. L’un d’eux eut un sourire sadique en découvrant les corps nus, à peine recouverts du drap, du couple qui dormait paisiblement. Tout se déroulait selon leur plan. Leur indic au sein du Groupe W les avait très bien renseignés. Simon Ovronnaz allait pouvoir payer sa dette. Un craquement du parquet réveilla Raf en sursaut mais elle n’eut pas le temps de réagir qu’on lui plaquait un mouchoir sur le nez et la bouche. La pièce se mit à tourner comme si elle avait une volonté propre et le chloroforme étendit son voile de ténèbres sur elle. Simon subit le même sort sans qu’il n’ait pu se défendre. Le couple fut enroulé dans des couvertures et transporté dans le véhicule garé devant la maison. Le van démarra et s’enfonça dans la nuit, sans avoir attiré l’attention de qui que ce soit.

***

Largo regardait le jour se lever, il n’avait pas réussi à trouver le sommeil. L’absence de son ami l’inquiétait. Il savait que celui-ci était heureux et juste en voyage de noces mais il ne pouvait s’empêcher de craindre qu’il ne disparaisse de nouveau. Il savait que c’était stupide mais il avait peur et ne comprenait pas pourquoi mais son sixième sens s’était mis en alerte. Il n’avait qu’une envie prendre le téléphone et l’appeler. Mais, se raisonna-t-il, il devait être une heure du matin à Hawaï, Raf allait l’écharper si jamais il les réveillait. Il soupira et alla jusqu'à la cuisine pour se resservir du café et retourna prendre son poste d’observation devant la baie vitrée.

— Largo ?
— Désolé, je ne voulais pas te réveiller.
— Tu ne l’as pas fait, mais ta fille n’a pas eu la même délicatesse…
— Pardon ?
— L’appel de l’estomac, ça ne pardonne pas, répondit-elle en montrant le biberon vide

Largo sourit à sa femme et sentit une bouffée d’amour l’envahir. Elle était si belle. Depuis la venue de Laura Marie, Joy rayonnait de bonheur, elle se sentait enfin comblée. Elle avait trouvé l’équilibre qui lui avait manqué toutes ces années. Elle avait même repris contact avec son père et, bien que leur relation fut encore tendues et que beaucoup de choses restaient encore à éclaircir, il n’y avait plus aucune animosité.

— Ca va mon chéri ? Demanda-t-elle en approchant de la baie vitrée.
— Oui, ne t’inquiète pas mon amour, j’ai juste trop de choses en tête.
— Ce ne serait pas plutôt l’absence de Simon qui te met dans cet état ?
— Non… non… enfin pas vraiment….
— Largo, je te connais comme si je t’avais fait, dit-elle en posant sa main sur le bras de son mari. Tu détestes savoir Simon si loin, tu aimerais pouvoir garder un œil sur lui en permanence. Tu as peur qu’il ne s’évanouisse de nouveau dans la nature….
— Non… Enfin si… mais… Bredouilla Largo. J’ai juste le pressentiment que quelque chose de grave va se passer. J’ai cette impression de malaise depuis qu’ils sont partis.
— Et que peut-il leur arriver ? Si ce n’est une overdose de câlins.
— Je sais, c’est stupide…..
— Non, ça ne l’est pas, tu sais ce qu’on va faire ?
— Non mais je sens que tu vas me le dire très vite sinon je ne réponds plus de rien, dit-il en sentant la chaleur du corps de Joy pressé contre le sien.

Elle se haussa sur la pointe des pieds et l’embrassa passionnément. Elle sentait son cœur déborder d’amour pour lui. Quand elle s’arracha enfin de ses lèvres, ils étaient tous deux hors d’haleine. Le prenant par la main, elle l’entraîna jusqu'à leur chambre ou, avec une passion exacerbée, elle lui fit oublier toute pensée cohérente tandis que leurs corps s’unissaient jusqu'à ce que la jouissance les recouvre de son voile de bonheur.

***

Ilia regardait sa femme dormir. Ca faisait maintenant presque dix ans qu’ils étaient mariés et il l’aimait comme au premier jour. Il adorait son sourire coquin quand elle le provoquait, ses cheveux roux brillaient toujours de mille feux, et sa peau laiteuse et douce lui donnait une irrésistiblement envie de la posséder. Il ne se lassait jamais de lui faire l’amour, chaque soupir, chaque caresse, chaque gémissement de bonheur le comblait et renouvelait son ardeur. Pourtant il y avait un ombre à ce tableau idyllique, Valérie semblait avoir perdu son entrain, sa joie de vivre. Il savait que ses relations avec sa meilleure amie n’étaient pas encore revenues à la normale, ce qui la perturbait plus qu’elle ne voulait bien l’admettre. Mais il n’y avait pas que cela. Il l’avait surprise le soir d’avant, parlant à sa filleule d’une voix basse et douce. Il n’avait pas vraiment entendu ce qu’elle disait mais quand elle se rendit enfin compte de sa présence, elle avait tourné vers lui un regard empreint d’une tristesse qu’il ne lui avait jamais connue.

— Bonjour la belle au bois dormant, murmura-t-il en la voyant s’éveiller.
— Bonjour, ça fait longtemps que tu es réveillé ?
— Non pas très, je te regardais dormir.
— Tu n’as rien trouvé de mieux à faire ?
— Comme ça par exemple ? Fit-il en l’embrassant, ou ceci ? Continua-t-il en caressant ses seins.

Il connaissait chaque parcelle de son corps, savait exactement quelles étaient les caresses qui la feraient vibrer de désir. Ses doigts dessinèrent des arabesques sur son ventre plat, remontant pour titiller la pointe de ses seins dressés par le désir avant de repartir conquérir sa toison d’or. Caresse après caresse, il alluma un feu qu’il ne voulut apaiser qu’en se fondant en elle corps et âmes. Quand enfin ils furent rassasiés, Valérie se blottit contre son mari. Depuis l’accouchement de Raf, elle se sentait triste. Elle avait l’impression d’avoir perdu son amie car celle-ci ne lui confiait plus rien de ses états d’âmes. Et puis il y avait Lorianna, cette petite fille avait réveillé son instinct maternel. Elle voulait un autre enfant mais elle avait entendu Ilia dire à Largo qu’il n’en souhaitait pas d’autre pour l’instant car ils ne savaient pas s’ils allaient rester définitivement aux Etats-Unis. Cela lui avait fait mal d’entendre son mari parler ainsi sans même la consulter sur la question.

— Qu’est-ce qui ne va pas mon ange ? Demanda-t-il doucement.
— Rien, rien.
— C’est cela et la marmotte…. Tu as l’air triste depuis quelque temps…
— Non, ça va… Peut-être un peu le mal du pays et puis…
— Et puis ? Reprit-il en la voyant hésiter. Qu’est-ce qu’il y a ? Tu sais que tu peux tout me dire.

Elle resta silencieuse un long moment, regardant les arabesques que dessinait le soleil sur le mur en jouant à travers les rideaux. Elle essayait de trouver les mots justes qui toucheraient le cœur de son mari.

— Chérie, je t’aime et je déteste te voir malheureuse. Dis-moi ce qu’il y a.
— Tu promets de ne pas te fâcher ? Murmura-t-elle.
— Me fâcher ? Et pourquoi je devrais me fâcher ?
— Parce que… Ilia, je sais que tu ne veux pas d’autres enfants pour le moment mais je… Ne me demande pas comment je le sais, appelle ça instinct maternel, si tu veux mais…
— Mais ? L’encouragea-t-il.
— Je veux un autre enfant, je veux pouvoir te donner ce petit garçon que tu désires tant.
— Je ne sais pas si c’est judicieux, nous ne savons même pas si nous allons rester à New York, dit il avec douceur.
— Et alors où est le problème ? Un enfant peut être élevé n’importe où, du moment qu’il est aimé. Quelle différence ça peut faire que nous restions ou pas ?

Son regard céruléen plongea dans celui de sa femme. Il pouvait y avoir de la tristesse, de l’amour, beaucoup d’amour et de l’espoir. Qui était-il pour priver sa femme du bonheur d’être mère. Il savait très bien qu’elle aimerait cet enfant quelque soit l’endroit ou ils se trouvent sur cette planète.

— Alors… Qu’attendons-nous pour commencer ? Répondit-il en embrassant fougueusement sa femme qui laissa échapper des larmes de bonheur.

A suivre....
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MessageSujet: Re: Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeLun 25 Sep - 13:47

ah content !!!!
Bon on pirais oir plus kerensky mais bon !
Un suite ????
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valerie mortensen
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MessageSujet: euh   Un doudou à Paris - Raf - Fic en cours - Page 3 Icon_minitimeJeu 5 Oct - 0:55

dites les filles eclairez ma lanterne.c'est quoi largo winch ou qui? j'ai jamais entendu parler.biz
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